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26 avril 2025
Développement
par Thierno M. Sow
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SÉNÉGAL - UNION EUROPÉENNE, LA PÊCHE DE LA DISCORDE
400 mille tonnes de poissons contre une aumône de 1,7 million d'euros. Pendant ce temps, la ménagère sénégalaise doit débourser 15€ pour un simple kilo de Thiof. Des licences et Accords de Pillages Économiques (APE)
Les accords de pêche ont pris fin dimanche 17 novembre, jour d'une victoire éclatante de Pastef et d’Ousmane Sonko aux législatives. Selon l'ambassadeur de l'UE à Dakar Jean Marc Pisani, l'Europe nous gratifie d'une pitance, qui ne vaut pas un maravédis, de 1,7 million d'euros pour extraire 400 mille tonnes de poissons par an aux larges de nos côtes. Celà revient à 4€ (-3000 FCFA) la tonne, sans distinction de l'emprise qualitative sur les ressources halieutiques.
Or, pour un seul repas, la ménagère doit débourser 15€ le kilo d'un poisson tel que le Mérou (Thiof). Il est temps de nommer ces pratiques de braconnage frelaté de juridisme pour ce quelles sont, c'est-à-dire, des licences et Accords de Pillages Économiques (APE).
Rappelez-vous de cet extrait [2] d'anthologie du film "Guelwar" (1992), réalisé par le génie Ousmane Sembène, dans lequel le pétulant acteur Thierno Ndiaye "Doss" y dresse un portrait au vitriol de la mendicité d'État et de l'incurie des politiciens d'alors.
Pour votre gouverne, non seulement la pêche peut rapporter au Sénégal plus que le pétrole (-1,8 milliard de dollars USD), mais rien que la contribution de la diaspora y représente +11% du PIB, soit deux milliards de dollars USD par an. Plus globalement, la diaspora rapporte le triple de l'Aide Publique au Développement (APD) - 223.7 milliards en 2023, avec une projection de 777 milliards de dollars en 2024, soit une augmentation annuelle de +5% par rapport à 2023 (669 milliards - Banque Mondiale).
Par conséquent, il faut, réviser tous les accords mais surtout, opérer une catharsis (i) et exécuter des mesures conservatoires avec effet immédiat (ii), ainsi que des pénalités rétroactives (iii) sur l'ensemble du préjudice irréversible ! S'ils ne sont pas contents, ils n'ont qu'à aller voir ailleurs. Comme le disent nos parents Lébou : "Kamassi Méré; Maa Ngagn".
L'avocat dénonce une instrumentalisation de la justice contre son client, interpellé vendredi matin. Le crime de ce dernier ? Avoir rappelé les contradictions de Sonko. "La seule charge retenue contre lui est d'avoir insulté les électeurs de Pastef"
Me Amadou Sall n'y est pas allé par quatre chemins pour qualifier la garde à vue de Moustapha Diakhaté à la division de la cybercriminalité. "C'est une prise d'otage avec demande de rançon, et la rançon, c'est de l'obliger à fermer sa bouche", a déclaré l'avocat vendredi, à la sortie des locaux de la police.
Selon Me Sall, son client a été entendu depuis 11h du matin sur son analyse des résultats des élections législatives, notamment ses critiques envers Ousmane Sonko. Moustapha Diakhaté avait pointé du doigt ce qu'il qualifiait "d'arnaque", évoquant les revirements du Premier ministre sur plusieurs affaires.
L'avocat révèle que son client s'est dit convaincu que "c'est Ousmane Sonko en personne qui a actionné une police d'opinion pour porter atteinte à sa liberté". Une situation que Me Sall juge "inacceptable dans un pays comme le Sénégal", rappelant que "le Sénégal est un pays de liberté, de tolérance et de confrontation démocratique des idées".
La programmation de cette garde à vue un vendredi n'est pas anodine selon l'avocat, qui y voit une manœuvre pour faire taire son client pendant tout le week-end. "Quand on le garde à vue le vendredi, c'est pour le garder jusqu'à dimanche pour qu'il ne commente pas ces élections", affirme-t-il.
Me Sall a également souligné que Moustapha Diakhaté, qui se définit comme un "orfèvre de la citoyenneté", était préparé à cette éventualité. "Il a dit à sa famille, à son épouse, à ses enfants qu'il se peut qu'il ne revienne pas", a rapporté l'avocat, concluant que la seule charge retenue serait d'avoir "insulté les électeurs de Pastef ", ce qu'il conteste formellement.
COP 29, LES PLÉNIÈRES PROLONGÉES JUSQU’À SAMEDI
Les parties ont négocié durant deux semaines pour un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible qui répond aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation.
Les plénières de clôture de la 29e conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se tiendront samedi dans la Zone bleue du stade olympique de Bakou, annonce un communiqué de la présidence de la COP 29.
Lancée le 11 novembre, la COP 29, axée cette année sur le ”Nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique” (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi sans un texte consensuel final chiffré.
‘’La présidence de la COP 29 mène des consultations larges et inclusives au cours de la nuit, avant de publier les textes finaux samedi’’, renseigne le texte dont l’APS a obtenu une copie.
‘’Les Parties disposeront de suffisamment de temps pour examiner les textes finaux avant les plénières de clôture’’, précise la même source.
Elle invite par ailleurs, les points focaux des groupes et des parties à ”rester disponibles et joignables” pour des consultations ultérieures.
Les parties ont négocié durant deux semaines pour un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible qui répond mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.
La COP 29, est la dernière COP avant l’échéance de février 2025 pour mettre à jour les contributions déterminées au niveau national, créant ainsi une dynamique en faveur d’engagements nationaux ambitieux. Il est essentiel que ces contributions déterminées reflètent les résultats du bilan mondial adopté lors de la COP 28, notamment la décision historique de se débarrasser des combustibles fossiles.
Bakou représente également une occasion cruciale d’accélérer l’action mondiale d’adaptation, car les parties évalueront les progrès des processus des Plans nationaux d’adaptation (PNA) des pays et identifieront la voie à suivre en mettant l’accent sur la mise en œuvre et le soutien nécessaire.
Les négociateurs ont réexaminé à la COP 29 l’article 6 de l’Accord de Paris, visant à établir des règles plus strictes dans les échanges mondiaux de droits d’émission.
LA LEÇON DE DAKAR À L'AES
François Soudan oppose le panafricanisme authentique du Pastef au "néo-souverainisme belliqueux" des juntes. Pour le directeur de Jeune Afrique, le triomphe de Sonko-Faye démontre l'inanité des discours anti-démocratiques
(SenePlus) - Dans une analyse pour Jeune Afrique (JA), François Soudan décortique la signification du triomphe électoral du Pastef au Sénégal. Pour le directeur de la rédaction, cette victoire démocratique constitue un désaveu cinglant pour les régimes militaires de la région qui prétendent que les élections ne sont pas adaptées au continent africain.
"Contrairement aux militaires de Bamako, Niamey ou Ouagadougou, leur adhésion aux thèses panafricanistes ne relève pas de l'habillage opportuniste post-coup d'État", souligne François Soudan à propos des leaders du Pastef. Il rappelle que leur engagement a "été le carburant de luttes menées depuis des années au risque de leur liberté, avant de les conduire au pouvoir de la façon la plus difficile et la plus démocratique qui soit : portés par le suffrage populaire."
Le journaliste pointe le contraste saisissant avec les juntes de l'Alliance des États du Sahel qui, selon lui, "détournent à leur profit des notions et des convictions que nul ne leur connaissait auparavant, pour annihiler toute perspective électorale au nom d'un pseudo-culturalisme africain."
Pragmatisme versus populisme martial
L'éditorialiste met en lumière le pragmatisme du Pastef qui, malgré "une dose de populisme", comprend que les "immenses attentes soulevées par leur victoire seront impossibles à combler [...] sans le maintien d'une coopération équanime avec l'Europe." Une approche qui tranche avec ce qu'il qualifie de "néo-souverainisme belliqueux et communautariste" des juntes, caractérisé par un "culte viriliste de l'homme fort galonné" et "l'identification d'un bouc émissaire érigé en ennemi absolu : la France."
François Soudan dénonce particulièrement le rôle d'un "écosystème d'influenceurs en pâmoison" qui fait croire aux diasporas "qu'en soutenant le trio Goïta-Traoré-Tiani, elles rejouent les grands combats du siècle dernier contre le colonialisme et la ségrégation raciale."
Le directeur de la rédaction de JA souligne que "tant au Sénégal qu'au Mali, au Burkina Faso et au Niger, une grande partie de la jeunesse vit sa condition sur le mode d'un embargo décrété contre son avenir." Face à ce désarroi, il oppose deux réponses radicalement différentes : celle du Pastef qui "mise sur l'intelligence collective" et sur un "panafricanisme historique dont les trois piliers sont la démocratie, les droits humains et la justice pour tous", et celle des juntes qui propagent une "version toxique et frelatée" du panafricanisme, selon les termes d'Achille Mbembe qu'il cite.
Un nouveau leadership régional en perspective
Pour François Soudan, cette victoire démocratique représente "une bonne nouvelle pour une Cedeao en plein désarroi, au sein de laquelle le Sénégal est désormais en mesure d'assurer une forme de leadership politique débarrassé de tout soupçon d'influence extérieure." Il conclut son analyse par une comparaison cinglante, affirmant que les putschistes du Sahel sont "aux pères fondateurs du panafricanisme ce que les califes furent au Prophète : de pâles et parfois factices copies."
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
UNE BELLE CAMPAGNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pendant quelques temps, on espère entendre le silence de ceux que l’opinion n’écoute pas. Éternels opposants au Projet qu’ils sont, ils n’auront de cesse de vouloir revenir à l’ancien monde. Au Pastef de rendre ce retour impossible
Les élections sont terminées. Pastef a gagné haut la main cette dernière épreuve. Pendant quelques temps, on espère entendre le silence de ceux que l’opinion n’écoute pas.
Le président a fixé le cap : un redressement, une accélération et un calendrier d’abord quinquennal, ensuite décennal et enfin générationnel. Il fait le pari du temps long pour changer définitivement la trajectoire de ce pays. C’est cela, la rupture. Ceux qui parlaient d’attentisme, d’incertitude dans la direction à suivre sont à présent édifiés.
Après cette victoire éclatante qui ne souffre d’aucune contestation, un grand pas vers la réalisation des objectifs si chers au parti et au président de la République est enfin accompli. Le gouvernement a enfin les coudées franches pour dérouler l’Agenda Sénégal 2050 dont la finalité est d’atteindre la souveraineté dans tous ses aspects.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a une conscience aiguë de la difficulté des situations que le pays traverse. Nous devrions tous accompagner cette acuité intellectuelle pour résoudre nos problèmes. Je suis surpris d’entendre çà et là, des opposants dont l’objectif électoral était pourtant de résoudre les problèmes des citoyens, dire que le Pastef ayant tout raflé, il lui revient la lourde tâche d’agir et d’aplanir les difficultés. Le but du jeu n’est pas d’observer, du bord du chemin, les autres travailler, mais de venir apporter soi-même sa pierre à l’édifice. Le pays ne se fera pas par les uns sans les autres, mais avec le concours de tous. Le temps des uns contre les autres est passé. Le peuple a définitivement tranché.
La campagne de Pastef fut belle. Une campagne belle est celle qui conduit à un succès. Ce fut le cas. Tout son long, son président Sonko fut pédagogue ; avec son bâton de pèlerin, il parcourut l’ensemble du pays expliquant patiemment la méthode. L’originalité de sa campagne explique en grande partie son succès. Il fut retentissant !
Hier puissant, Macky aura beaucoup perdu dans cette épreuve. Sa descente aux enfers se poursuit inexorablement. Son humiliation ne s’arrêtera pas là. Elle se poursuivra jusqu’à ce qu’il assiste de son vivant à la prise du dernier bastion du Fouta. Comme Alexandre qui pleura, non pas de voir Achille dans le tombeau, mais de se voir lui-même si peu connu dans le monde en comparaison d’Achille. Macky, Barthélémy, et consorts vivront le reste de leurs jours souffrant des vivats célébrant la renommée d’Ousmane Sonko.
Cette victoire, pour large qu’elle soit, ne voudra surtout pas dire que les adversaires auront compris le message du peuple. Non, comme toujours ils capitulent mais ne se convertissent pas. Éternels opposants au Projet qu’ils sont, ils se rebifferont et n’auront de cesse de vouloir revenir à l’ancien monde. Au Pastef de rendre ce retour impossible.
Amadou Ba sait maintenant ce qu’il représente. Une grosse certitude est, ce qui doit lui mettre du baume au cœur, sa victoire sur son vieux rival ADD dans le fief de ce dernier, le département de Podor. Mais, comme son acolyte Macky, il poursuit sa pente en …descendant. Leur déclin commun pathétique et sans fin semble inéluctable. Malgré la conquête de Podor, Amadou Bâ doit avoir le triomphe modeste. Ses mirifiques 35% de la présidentielle dont il se gargarisait et pensait être le dépositaire ont fondu comme neige au soleil. Il se retrouve encalminé dans les eaux troubles qui correspondent plus à ce qu’il vaut. Comme à l’accoutumée, il perd dans son propre bureau de vote. Il est difficile de prétendre diriger un pays quand on n’arrive pas à gagner son propre bureau de vote ! Il partage cette prouesse avec Barthelemy Diaz dont visiblement l’ambition dépasse de loin la représentativité. Leur prétendue intelligence de nouer des inter-coalitions dans certains départements, Amadou s’effaçant au profit de Barthélémy dans Dakar, les aura plus perdus qu’autre chose. Avec cette fuite en avant, ils ont rendu leur objectif plus illisible dans cette campagne.
Ce qui a marché pour Sonko – les inter-coalitions de Yeewi Askan Wi – ne marche pas forcément pour les autres. Il rappelle un peu les Chinois, adeptes de la pâle reproduction copiant les armes à feu, mais ignorant tout du principe de la percussion !
Et Barthélémy qui ne cessait de fanfaronner devant les écrans, se traitant de « ndaanan », poussant le bouchon jusqu’à dire que sa défaite était impossible tant c’était lui (sic), a été laminé dans la capitale. Ses habitants lui ont montré qui il était - c’est-à-dire rien! Les Dakarois sont visiblement plus intelligents qu’il ne le croit. Son esprit sommaire – ma femme est américaine, l’ambassade des États-Unis abrite des marines – et ses airs fonceur et baroudeur – je suis au balcon, holster bien en vue - ne les ont nullement impressionnés. Lui aussi son avenir s’assombrit. Il aura emporté dans sa chute le pauvre Khalifa toujours dans les mauvais coups, car ne prenant jamais son destin en main.
Et au Nord, Farba N. de distribuer de l’argent pour garder auprès de lui une population démunie et loyale. Là-bas, la politique se fait avec de l’argent, comme partout ailleurs, à la différence notoire que les « Sénégalais des villes » prennent l’argent et votent comme ils veulent alors que les « Sénégalais des champs » prennent l’argent et votent selon les prescriptions du donneur d’argent. Dans le Fouta rural, les comportements collectifs sont simples à reproduire. On repère les personnages influents dans le groupe et on achète leurs votes. Ce faisant, on achète le vote de la totalité du groupe. L’isoloir n’y change rien. Sonko leur aura pourtant gratifié de deux visites en l’espace de deux mois : un « set settal » en septembre et une caravane haut en couleurs en novembre avec en apothéose un grand rassemblement au stade de Matam. Il leur a promis de changer le paysage miséreux de leur vie en offrant des emplois à la jeunesse de cette région. Cela n’a pas suffi.
La dernière semaine de campagne fut une folle semaine de confrontation et d’acrimonie entre Sonko et Barth. Ce dernier essayant par tous les moyens de ravir la vedette d’opposant notoire d’Ousmane Sonko à Amadou Ba et à Bougane Guèye Dany tous deux, forts impétueux à l’ouverture de la campagne. Barthélémy aura en partie réussi son opération, Amadou Ba devenant de plus en plus inaudible chemin faisant et, Bougane recouvrant plus de raison après ses quelques jours de prison bien sentis. Avec le maire de Dakar, les échanges furent secs, les mots roboratifs et les menaces fusèrent. Il réussit même à faire sortir le président du Pastef de ses gongs pendant quelques instants.
Les trahisons dont fut victime Ousmane Sonko par la plupart des personnalités qu’il avait lui-même fabriquées, ne générèrent point de ressentiments en lui qui eurent été légitimes. Il prit juste la décision d’aller seul sous la bannière Pastef aux élections, après avoir surement ressassé cette phrase de Mark Twain : « Si vous ramassez un chien affamé et que vous lui donnez à manger et que vous le soignez, il ne vous mordra pas. C’est la principale différence entre un chien et un homme ».
D’autres coalitions fleurirent avec comme seul critère une sourde haine contre Ousmane Sonko. Rien n’y fit, ni les tambouilles politiciennes, ni les débauchages individuels, ni les ententes contre nature et réunions WhatsApp, ne donnèrent les résultats escomptés. Le Pastef les écrasa presque partout sur le territoire. Son triomphe fut total.
Les temps ont bien changé. Celui qu’on qualifiait, naguère de technocrate solitaire à l’Assemblée nationale en 2017 a bien grandi. Ousmane Sonko est devenu une bête politique hors normes. Il se trouve aujourd’hui à la tête de quelques 130 députés sur les 165 que compte l’hémicycle. Que de chemin parcouru ! Il lui reste à savoir que les moyens qui ont permis de gagner ne sont pas forcément ceux indispensables pour gouverner. Il faudra se changer soi-même pour résoudre les problèmes collectifs qui se posent. Et ça, Il saura faire !
Dr Tidiane Sow est Coach en Communication politique.
par Jean Pierre Corréa
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SELLY RABY KANE, PASSEUSE DE MERVEILLES
EXCLUSIF SENEPLUS - SRK, c’est la marque qui se distingue par une fusion originale entre le patrimoine culturel sénégalais et une approche résolument innovante, redéfinissant ainsi le paysage de la mode au Sénégal
« Les Fruits ne tombent jamais loin des Arbres ». Dicton fraternel et confidentiel.
Selly Raby Kane est créatrice et cinéaste. Son travail se caractérise par l'utilisation de techniques de collage, des visuels surréalistes et des références à l'héritage immatériel riche du Sénégal et ses créations avant-gardistes, sont influencées par le cinéma fantastique et l’art expérimental, lui conférant une reconnaissance internationale et le privilège d’être exposées dans des lieux prestigieux tels que le Museum of North Carolina, le Louisiana Museum, MoMA PS1 et le Guggenheim.
SRK, c’est la marque qui se distingue par une fusion originale entre le patrimoine culturel sénégalais et une approche résolument innovante, redéfinissant ainsi le paysage de la mode au Sénégal.
C’est l’histoire d’une fille qui « est née étonnée » et qui a en elle le turbulent désir d’émerveiller le monde en disposant le pays et la ville qui l’inspirent, dans « le Temps du Monde ».
Moteur…
Il est bon de savoir que l’enfant naît dans un monde qui sait ce qu’élégance, curiosité, culture et urbanités signifient… Toute petite déjà, les étoffes et leurs vives couleurs font pétiller son regard de malices, et dessinent ses rêves vers la mode et le design… Son horizon sera créatif, et empreint d’une exigeante liberté qui lui donne le goût de la responsabilité qui va de pair avec elle.
Cette responsabilité, Selly Raby Kane l’exerce avec talent en étant une des figures et une des voix d’un espace d’expression novateur s’il en est, que fut Radio Guneyi, faite par et pour les enfants, où elle se coltine adolescente, des problématiques de développement à hauteur d’enfant, lui donnant l’aisance des prises de paroles dans un pays où l’enfant est souvent appelé à se taire, et le culot de pouvoir à cet âge rencontrer et interviewer Koffi Annan aux Nations Unies. Pour apprivoiser l’aisance et l’intrépidité, c’est de première !
Le baccalauréat en poche, son appétence pour les rythmes du Monde lui donne envie de faire Sciences Po, mais ses frissons de mode en elle l’en éloignent, et en Hypokhâgne elle glisse avec ses certitudes déjà en place vers l’administration et la gestion, et durant des vacances rêveuses, en 2007, Selly Raby, imprégnée de la transmission paternelle pour le dessin, sort de sa tête et de ses envies de beauté singulière, des esquisses et des croquis qui vont finir par offrir au monde sa première idée de collection.
Ecriture, Surréalisme et intérêt pour l’inattendu
Son premier défilé émerveille, et elle exprime son talent autour du jeans, du bogolan et du pagne tissé, s’inspire du Pop’art, de culture urbaine et de l’air de la ville, Dakar évidemment, découvre et sublime le « Graph’ » cet art de la ville célébré par Basquiat, et plonge ses créations dans un univers urbain, vibrant de sons et de mouvements qui répondent à ses désirs, ses envies et ses intérêts pour le vivant auquel elle est connectée, se servant des différences comme un moyen de fédérer les âmes et les cœurs de tous ces hommes et femmes qui « font et sont » La Ville.
Selly Raby Kane vous invite à faire un tour dans le Dakar invisible, persuadée que les villes sont construites par des artistes, qu’elle ne cesse de questionner à travers ses créations. « Puissions-nous tous en tant que créatifs de Dakar contribuer à la renaissance de l'espace passé par les aînés. Un questionnement sur notre identité en tant que ville créative héritière de transgresseurs, d’esprits fertiles décomplexés. » Pour cette femme aujourd’hui que seul le bonheur étonne et qui est avide d’émerveillements, les anciens nous ont laissé un avantage précieux : le goût de la transgression et l'affranchissement. Qu’en faisons-nous ? Vers quoi nous projetons-nous ?
Dakkarians Fashion Show 2024 collection de la maturité
Selly Raby Kane qui a eu en toute humilité distinguée, comme si cela relevait de l’évidence à habiller l’icône planétaire Beyonce, puisant une forte inspiration dans Dakar, tant pour ses créations que pour ses films, explore dans sa manière de proposer aux femmes et hommes de se vêtir, l'énergie vibrante de la ville, capturant, pour la leur offrir sa culture underground unique.
Ce samedi, dans le cadre de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, SRK vous émerveillera dans ce mariage turbulent et scintillant entre humains et peuples des eaux, dans un moment unique où l’Histoire et la mythologie de notre singulière urbanité se déploieront dans Dakar. Unique et à ne pas manquer… On manque tant d’émerveillements… Pour une fois qu’une telle merveille vous fait ce clin d’œil et vous invite… Moi, je m’abandonne…
LA JUSTICE FRANÇAISE S'EMPARE D'UN DOCUMENTAIRE SUR L'URANIUM AU NIGER
De Narbonne à Arlit, le documentaire "L'Uranium de la colère" diffusé sur France 5 avait levé le voile sur des niveaux de radioactivité alarmants autour des sites d'Orano
(SenePlus) - Selon les informations de Télérama publiées le 21 novembre 2024, la justice française vient de requérir comme pièce à conviction le documentaire "L'Uranium de la colère", issu de l'émission "Vert de rage" diffusée sur France 5.
D'après le magazine culturel, la division d'investigations de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) a adressé une commission rogatoire à France Télévisions le 8 novembre pour obtenir une copie de ce reportage diffusé initialement le 7 mars 2022.
Le documentaire mettait en lumière ce que Télérama qualifie de "double écocide" concernant les activités d'Orano (ex-Areva) : d'une part à Narbonne, où "la plus grande usine de conversion d'uranium en Europe, située à 3 kilomètres du centre-ville, dégage des vapeurs ultra toxiques et rejette des dizaines de milliers de tonnes de déchets" ; d'autre part à Arlit au Niger, où "les habitants sont exposés à une radioactivité qui dépasse celle de la zone critique de Tchernobyl."
Ces révélations ont eu des répercussions judiciaires importantes. Comme le rapporte Télérama, "vingt-sept citoyens nigériens, bientôt rejoints par cinq Français et plusieurs associations (trente-neuf plaignants au total)" ont déposé une plainte contre X en septembre 2020 pour "homicide involontaire, blessures involontaires avec interruption temporaire de travail supérieure à trois mois, mise en danger d'autrui, par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence."
Me Élise Le Gall, avocate au barreau de Paris citée par Télérama, souligne que "le travail de Vert de rage, qui a notamment délivré des éléments scientifiques probants, a apporté une impulsion importante à l'instruction."
Paradoxalement, note le magazine, cette reconnaissance judiciaire intervient alors que France Télévisions a décidé de mettre fin à l'émission, malgré trois sélections pour le prix Albert-Londres et une implication dans "sept enquêtes en cours." Une décision qui avait "suscité l'incompréhension et la colère de plusieurs associations de défense du climat", selon Télérama.
LE SÉNÉGAL PRÊT À S'OFFRIR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Selon une révélation des Échos, l'État ambitionne de racheter la filiale locale de la banque française pour 268 millions d'euros. Cette opération historique, suivie de près par Bassirou Diomaye Faye, vise à doter le pays d'un puissant levier financier
(SenePlus) - Dans un mouvement historique de souveraineté bancaire, le Sénégal se prépare à racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Cette révélation majeure du quotidien Les Échos intervient dans un contexte de retrait massif des banques françaises du continent africain.
L'opération, suivie personnellement par le président Bassirou Diomaye Faye, vise à doter l'État sénégalais d'un "bras armé financier" pour stimuler l'économie nationale. Selon le journal français, ce rachat du deuxième acteur bancaire du pays a un double objectif : soutenir les investissements publics et développer les PME locales, qui ne captent actuellement que 10% des crédits accordés aux entreprises.
Cette acquisition s'inscrit dans une tendance continentale plus large. "Le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain", analyse dans Les Échos Jamal El Mellali, expert de l'agence Fitch.
La Société Générale opère un repli général sur le continent. L'enquête du journal économique révèle qu'après avoir quitté le Congo, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Mozambique et la Mauritanie, la banque vient d'annoncer son retrait de Guinée. La cession de ses filiales ivoiriennes est également programmée pour 2025.
Les chiffres expliquent ce désengagement : "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique aux Échos Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains. L'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale.
D'autres acteurs africains ont déjà pris le relais ailleurs sur le continent. La Coris Bank, fondée par le banquier Idrissa Nassa, a repris les filiales de la Société Générale au Tchad et en Mauritanie. En Côte d'Ivoire, elle a acquis la britannique Standard Chartered. De son côté, Vista Bank, dirigée par Simon Tiemtoré, promet dans Les Échos : "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays."
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre dans le journal un témoignage éclairant sur les difficultés ayant mené à ce retrait : "On devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
Pour Estelle Brack, citée par Les Échos, ces rachats sont une opportunité : "Les banques françaises sont d'excellentes prises pour les banques africaines, elles sont généralement déjà performantes et très bien gérées." Une vision qui semble conforter la stratégie sénégalaise de reprise en main de son secteur bancaire.
LES BANQUES FRANÇAISES LARGUENT L'AFRIQUE
De la Société Générale à la BNP, le mouvement s'accélère, créant un vide que s'empressent de combler les institutions financières africaines. Une révolution silencieuse qui redessine le paysage bancaire du continent
(SenePlus) - Le paysage bancaire africain vit une mutation sans précédent. Les mastodontes français, longtemps piliers du secteur financier sur le continent, plient bagage les uns après les autres. Une récente enquête du quotidien Les Échos révèle l'ampleur de ce désengagement, particulièrement marqué chez la Société Générale.
"Bientôt, il n'y aura quasiment plus de banques françaises en Afrique", prédit Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains, citée par le quotidien d'infos économiques. La Société Générale, emblématique avec son logo rouge et noir, illustre parfaitement cette tendance. Après s'être retirée du Congo, du Tchad, du Bénin, du Burkina Faso, du Mozambique et de la Mauritanie, la banque vient d'annoncer la cession de sa filiale en Guinée. Selon Les Échos, ses filiales ivoiriennes et sénégalaises devraient suivre en 2025.
Les raisons de ce repli sont multiples. "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique Estelle Brack aux Échos. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale, et à peine 1% pour la BNP.
Ce vide laisse place à de nouveaux acteurs dynamiques. Simon Tiemtoré, à la tête de Vista Bank, saisit cette opportunité. "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays", promet-il dans Les Échos. Son groupe a déjà racheté plusieurs filiales de la Société Générale, notamment au Mozambique et au Burkina Faso.
Les banques régionales africaines s'affirment également. Selon Jamal El Mellali, analyste chez Fitch cité par Les Échos, "le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain". La Coris Bank au Tchad et en Mauritanie, ou encore Atlantic Financial Group au Mali, au Gabon et aux Comores, reprennent le flambeau.
Même les États s'invitent dans la danse. Les Échos révèlent que le Sénégal ambitionne de racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Une opération suivie de près par le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite "se doter d'un bras armé financier pour soutenir les investissements publics".
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre un témoignage éclairant sur les difficultés rencontrées : "Chez nous, on devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
par Madieye Mbodj
UN CYCLE POLITIQUE SE CLÔT, UN NOUVEAU PARADIGME ÉMERGE
Le verdict est net, incontestable et incontesté. Les élections territoriales à venir constitueront le troisième jalon pour envoyer à la retraite les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps
17 novembre 2024, jalon de confirmation de la victoire historique du 24 mars qui marque d’un sceau indélébile la trajectoire de la révolution démocratique, sociale, citoyenne et populaire en cours pour un changement de cap décisif au Sénégal et en Afrique. Les élections territoriales à venir constitueront le 3ème jalon pour envoyer à la retraite politique les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps. Ainsi se confirmera la clôture d’un ancien cycle politique et l’ouverture d’un nouveau paradigme, marqué par l’offre politique d’une nouvelle génération de patriotes révolutionnaires panafricanistes, incarnés par la figure d’Ousmane Sonko, président du parti Pastef-Les Patriotes.
Il ne croyait pas si bien dire cet aboyeur tête de liste d’une des coalitions du système déchu : « dimanche 17 novembre, ce sera la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire du travail sur la manipulation », suivez mon regard te nakBañ- bañ bëgg ! Le verdict est net, incontestable et incontesté, à tel point que tous ont été contraints de reconnaitre leur défaite et de féliciter le vainqueur, rabattant le caquet à leurs divers porte-voix, porte-plume et autres relais prétentieux. Tous, y compris en désespoir de cause certes, le président sortant, nouvel adepte des campagnes électorales via whatsapp, par peur probablement, lui et ses compères, de remettre les pieds à Numbelaan et de devoir passer sous les fourches caudines de l’incontournable reddition des comptes, impératif incontournable dans tout Etat de droit digne de ce nom.
La liste Pastef, conduite de main de maitre par Ousmane Sonko, un jeune prétendument ‘’inexpérimenté’’ mais qui s’est révélé comme un géant politique de la génération des leaders panafricanistes contemporains, a battu à plate couture les coalitions du système néocolonial, toutes versions confondues, obtenant de haute lutte une majorité homogène, qualifiée, sécurisée et écrasante, de l’ordre de quelque 130 députés sur les 165 de l’Assemblée, soit 40 sur les 46 départements du Sénégal, 7 sur les 8 circonscriptions électorales de la diaspora, et 30 députés sur les 53 de la liste nationale proportionnelle, selon les résultats globaux provisoires tirés du dépouillement des votes effectué par les Commissions départementales de recensement.
Pour tenter de dévaloriser l’éclatante victoire du 17 novembre, certains esprits chagrins et mauvais perdants, veulent établir une fausse comparaison avec le taux de participation de 61,3% à la présidentielle de mars 2024, ce qui n’a de toute évidence aucune once de pertinence. En effet, le taux de participation de plus de 49% au présent scrutin, dépasse sans conteste celui de 46,6% des dernières législatives de juillet 2022- même si l’on doit ambitionner de viser une participation plus massive lors de prochains scrutins.
Que dire à présent de l’inter-coalition de l’opposition ? Cette formule qui a fait mouche en 2022, a manifestement fait flop en 2024. Et comme nous l’enseigne le vieux Karl Marx, les grands évènements historiques ne se reproduisent jamais à l’identique entre la première et la seconde fois, sauf à verser dans la caricature ! D’autant qu’ici en l’occurrence, entre 2022 et 2024, ni le contexte, ni les enjeux, ni le leadership ne sauraient se suffire d’une quelconque entreprise de ‘’copier-coller’’.
Des faussaires en tous genres, ces Tartarins de la politique politicienne et leurs thuriféraires, ont prétendu s’ériger en champions défenseurs du peuple sénégalais qui, à leurs yeux, n’aurait rien compris en votant Diomaye-Sonko le 24 mars 2024 ! Malheureusement pour eux, le 17 novembre, ce même peuple a persisté, récidivé et confirmé ! Admirable peuple africain du Sénégal, peuple patient certes mais conscient et cohérent dans la prise en mains de son propre destin à chaque tournant déterminant de son histoire.
En réalité, nos compatriotes n’ont eu droit qu’à une seule vraie campagne, celle de la liste Pastef conduite par Ousmane Sonko : déroulement, tambour battant, d’un programme explicitant, le long de sa caravane à travers les 8 pôles régionaux de développement du territoire national, le nouveau référentiel de transformation systémique « Sénégal Vision 2050 », soutenu par une mobilisation populaire sans précédent. Et fait notable à souligner, cette mobilisation a été réussie sans utilisation pernicieuse des moyens de l’Etat, pratique jusqu’ici largement prédominante dans nos mœurs électorales. Il a suffi, au contraire, de miser avant tout sur l’engagement citoyen des jeunes, des femmes, des ainé-e-s, des masses populaires des villes comme des campagnes, dans le pays comme dans la diaspora, à travers une pratique innovante de l’-auro-financement militant. « Je préfère l’engagement de ma jeunesse aux milliards de l’étranger », a pu déclarer, fort justement pour une fois, l’ancien président Abdoulaye Wade.
De l’avis général, le scrutin du 17 novembre s’est globalement déroulé de façon exemplaire, malgré pourtant son caractère anticipé, avec des délais substantiellement réduits et un nombre pléthorique de listes en compétition. Rendons donc hommage à l’organisateur principal qu’est la DGE, aux forces de défense et de sécurité pour leur présence dissuasive, au service public de la RTS qui a assuré avec professionnalisme et équité la couverture de la campagne des 41 listes en compétition et, par-dessus tout, à la maturité, à la conscience ainsi qu’à l‘esprit de cohérence de nos compatriotes, de nos concitoyen-ne-s de l’intérieur comme de la diaspora, et particulièrement au dévouement des militants et militantes Pastef, de la base au sommet, sans oublier le précieux rôle de veille et d’accompagnement des organisations de la société civile : autant de facteurs fort illustratifs de notre marche en avant dans la lutte pour la construction continue d’un système républicain et démocratique fiable et crédible.
L’horizon se dégage pour une prise en charge encore plus vigoureuse et plus efficace des travaux pharaoniques de la rupture en marche, avec en bandoulière la Vision Sénégal 2050 faisant cap sur l’impératif de la souveraineté nationale et populaire autour des chantiers prioritaires aux divers plans institutionnel, politique, économique, financier, social, culturel et environnemental. La fixation imminente du prix au producteur d’arachide pour la campagne de commercialisation 2024-2025, la prochaine loi de finances au titre de l’année 2025 et plus globalement le mandat en cours du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, donneront à coup sûr une idée de la volonté concrète du nouveau pouvoir de prendre à bras le corps, avec l’implication et l’engagement de tous les acteurs concernés, les grandes batailles de l‘emploi, du pouvoir d’achat, de l’eau, de l‘électricité, de l’éducation et d la formation, de la santé, en un mot, de nos politiques publiques de développement endogène au service de notre peuple. En même temps, pour en finir avec le système présidentialiste néocolonial de soumission volontaire, d’autocratie et de prédation, en vigueur dans notre pays plus précisément depuis la Constitution senghorienne du 7 mars 1963, la promotion en actes, à la faveur de la 15ème législature, d’une vraie Assemblée nationale de rupture animée par d’authentiques députés du peuple, et la capacité à donner corps à l’indispensable révolution culturelle pour le changement effectif des mentalités et des comportements, donnant ainsi tout son sens et toute sa portée à notre credo Jub-Jubal-Jubbanti, constituent aussi, assurément, autant de leviers pour un Sénégal souverain, juste et prospère, on Sénégal d’un vivre-ensemble de dignité, dans une Afrique unie, libre et de progrès. Nos tâches restent immenses et nos responsabilités encore plus : à nous de continuer à mériter la confiance de notre peuple et l’adhésion enthousiaste de notre jeunesse ! Nous n’avons qu’une seule perspective : réussir, pour le Sénégal et pour l’Afrique. Mettons pleinement à profit l’opportunité de la préparation et de la tenue du 1er congrès de Pastef-Les Patriotes pour reprendre en mains, mettre à jour et renforcer nos tâches de solidarité de lutte panafricaniste et internationaliste, nos tâches d’implantation, d’organisation, de formation, d’animation politique, d’élévation de notre unité à un niveau supérieur, de communication diversifiée et d’anticipation, communication de la vérité des faits dans la vigilance accrue à l’endroit de tous les ennemis de classe, de l’intérieur comme de l’extérieur, dressés contre la rupture et la transformation systémique en cours.
Madieye Mbodj est vice-président de Pastef, chargé de la vie politique nationale.