Dans le milieu hip-hop, elle n’est plus à présenter. Elle fait partie des acteurs qui font actuellement bouger la scène sénégalaise. Oumy Guèye aka OMG a aujourd’hui de quoi être un peu plus fière d’elle. Elle fait partie des 10 finalistes du Prix Découvertes RFI 2017.
‘’Je ne suis pas un artiste. Je n’ai pas besoin d’un nom de scène’’. Ainsi, s’exprimait Oumy Guèye quand elle titillait le micro et faisait de la chanson un simple passe-temps. Son ami Admow Flow insistait pourtant et lui disait qu’il lui fallait un parce que ce qu’elle fait intéresse plus d’un. D’une discussion assez décontractée entre les deux, sort le surnom OMG. Il est ingénieusement inventé par le jeune rappeur. ‘’Admow m’a dit que je pouvais me faire appeler OMG qui n’est qu’une contraction de mon prénom et de mon nom. J’ai aimé et adopté le nom dès que je l’ai entendu’’, se souvient la jeune chanteuse et rappeuse jointe par EnQuête.
Beaucoup pensent cependant que OMG signifie ‘’Oh my god’’. Certains l’appellent ainsi d’ailleurs. ‘’Oui, ils le pensent et me nomment comme tel. OMG c’est nom trash et qui signifie pour d’aucuns Oh my god. Qu’on m’appelle ainsi ne me gêne pas. Je me suis même habituée à cela. Quand on rappe ou qu’on chante les gens disent ‘’oh my god’’. Donc, ce surnom me parle également’’, dit-elle. Elle l’accepte parce qu’aussi elle n’est plus amatrice.
La musique est plus qu’un hobbie maintenant pour elle c’est un métier. Après avoir assuré les chœurs de quelques artistes en 2012, Oumy Guèye signe son entrée officielle sur la scène musicale en 2013. Elle sortait alors ‘’Hey girl’’. Depuis, elle enchaine les singles.
Mais elle n’est plus dans la chanson. Elle est maintenant carrément versée dans le hip-hop. ‘’J’ai grandi avec la musique car influencée par ma grande sœur. Elle chantait et me faisait écouter des titres de Maria Carey, Whitney Houston, etc. Adolescente, j’ai découvert le hip-hop. Je l’ai tout de suite aimé. Cela m’a permis de voyager sans sortir de chez moi. Le rap me permettait de m’évader’’, partage-t-elle.
Aujourd’hui, il lui sert de s’exprimer. ‘’Quand je chante je ne peux pas utiliser certains mots ou tournures. Alors que le rap me permet d’utiliser le plus de mots possible mais également de m’exprimer d’une manière assez spéciale’’, se réjouit-elle.
OMG fait partie des 10 finalistes du concours Prix Découvertes RFI 2017. Elle qui n’a fait que 4 ans de carrière en tant que professionnelle. ‘’J’ai la chance d’avoir un staff et un label derrière moi, DD records. Il fait les sons et vidéos d’OMG. Les managers de ce label m’ont aidé et m’ont permis de n’avoir pas galéré et de voir beaucoup de portes s’ouvrir sans trop de difficultés’’, avoue-t-elle.
Ce sont ces derniers qui lui ont permis d’être aujourd’hui sélectionnée même si depuis le début de sa carrière ses proches ne cessaient de la pousser à déposer son dossier pour ce concours. ‘’Je jugeais que ce n’était pas encore le moment. Il n’y avait pas de quoi se précipiter en mon sens. J’attendais le moment opportun et c’est aujourd’hui’’, estime-t-elle.
Une sélection à point nommé qui la rend heureuse et fière à la fois. ‘’Une nomination de ce genre est toujours une reconnaissance au travail bien fait. Et cela va nous permettre d’explorer d’autres pistes, d’autres marchés. Elle nous ouvre des portes en Afrique et même en Europe’’, reste-t-elle convaincue.
‘’Touche pas à ma sœur’’
En outre, OMG est d’avis que ce ne sont pas uniquement les belles mélodies de ‘’Touche pas à ma sœur’’ et ‘’Dégoma dé’’ qui lui ont valu ce choix porté sur elle. Cela va au-delà de la musique. Les textes qu’elle y propose contiennent des messages forts. Ce qui est important, pense-t-elle. ‘’Dans ‘’Touche pas à ma sœur’’, j’y dénonce des abus dont sont victimes les femmes comme les mutilations génitales féminines, les mariages forcés ou précoces, etc’’, explique-t-elle.
Pour elle un artiste doit ‘’parler à sa population et pour sa population’’. Par conséquent, il doit s’intéresser aux maux dont souffre cette dernière. On peu dire tout de même que chez cette rappeuse originaire de Bargny la population a une forte connotation genre. Elle met plus l’accent sur les femmes. Le milieu dans lequel elle évolue a peut-être orienté ces choix de thématiques. ‘’Le milieu hip-hop est très macho.
Ce n’est pas évident qu’ils t’acceptent. Mais pour moi, il n’y a ni femmes ni d’hommes. Pour moi, seul le travail bien fait paie. Il n’y a pas de secret. Il faut bosser et beaucoup bosser. Quand je fais une chose je tiens à ce qu’elle soit bien quelque soit le temps que cela va me prendre’’, affirme-t-elle sur un ton plus qu’ambitieux. Cette jeune dame sait ce qu’elle veut et où elle veut aller. Sa féminité, elle y tient comme à la prunelle de ses yeux.
‘’Je suis de celles qui pensent que ce n’est pas parce qu’on n’est dans un milieu macho qu’on doit s’habiller ou se comporter comme les hommes pour exister. Pour moi, on doit pouvoir porter nos ‘’ndokettes’’, nos chaussures à talons, nos minis jupes, etc et faire du rap’’, défend-t-elle.
‘’Cela ne nous empêche pas d’avoir un meilleur flow que les hommes’’, convainc-t-telle. D’ailleurs, OMG se sent tellement interpellée par les difficultés que vivent les femmes dans le milieu hip-hop qu’elle leur a consacré un hippie de 7 titres. Elle y relate tous les crocs jambes et tentations dont elles sont victimes.
PIONNIÈRE
Le docteur Marie Louise Corréa récompensée parmi les pionniers de la télémédecine par les autorités françaises
Dans la capitale française, le 22 septembre dernier, le Conseil Economique Social et Environnemental accueillait les Assises Nationales de la Haute Sécurité Santé (HS2) dirigées par le Haut-Commissaire Ghislaine Alajouanine, qui a démontré la nécessité d’encourager la télémédecine et d’établir un véritable écosystème permettant de conjuguer équitablement le social avec l’économique.
C’est d’abord l’histoire d’une jeune femme de Kédougou, à 740 kilomètres de Dakar. Elle est atteinte de stérilité et est examinée sur place par des médecins équipés d’un ordinateur, d’un téléphone satellitaire et d’un échographe. Les clichés sont envoyés dans un hôpital de Dakar où d’autres médecins spécialisés ont alors décelé un kyste aux ovaires.
Cette femme fut ainsi sauvée. Nous étions le 28 février 2002 et la FISSA, Force d’Intervention Sanitaire et Satellitaire Autoportée, dirigée alors par Madame Ghislaine Alajouanine posait les premiers jalons de la Télémédecine de brousse.
Le docteur Marie Louise Corréa venait de mettre sa promesse scoute et son Serment d’Hippocrate au service de son idéal social et de la Fondation Education et Santé que venait de créer Madame Viviane Wade.
C’est ce rôle de pionnière qui a été récompensé par ces Assises, matérialisé par ce Trophée « Pionniers HS2 » et remis par Madame la Ministre Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre en charge des personnes handicapées à l’équipe pionnière de la télémédecine dont a fait partie la Ministre Sénégalaise, le docteur Marie Louise Corréa.
Une fierté pour notre pays qui compte tant de scientifiques compétents et dévoués, et qui ont su mettre il y a 15 années déjà la Haute Technologie au service de la Santé pour tous.
LES "LIONCELLES" ÉLIMINÉES
L'équipe féminine de football du Sénégal des moins de 20 ans ne participera pas à la prochaine Coupe du monde de la catégorie prévue en France
L’équipe féminine de football du Sénégal des moins de 20 ans (junior) a été éliminée de la Coupe du monde de sa catégorie en dépit de sa victoire 2-1 ce samedi contre celle du Maroc.
Au match aller, les Lioncelles avaient perdu 0-2 face à la même équipe du Maroc. Le match retour a eu lieu au stade Alassane Djigo de Pikine (banlieue de Dakar).
La phase finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans aura lieu en France en 2018.
LE MESSAGE ÉMOUVANT DE VIVIANE
La reine du Djolof Band a fait une déclaration chaleureuse pour témoigner son bonheur
Viviane s’en donne à coeur joie. La reine du Djolof Band qui fêtait son anniversaire hier a été comblée par ses fans. Cadeaux, messages, coups de fil, rien a été de trop pour souhaiter joyeux anniversaire à la diva qui a posté un message émouvant sur sa page facebook.
« Bonjour,
Hier, vous m’avez fait passer un moment formidable. Quoi de mieux que d’être entouré d’êtres chers pour prendre un an ? Merci pour ces beaux instants , merci pour vos beaux cadeaux, merci pour vos beaux messages, Merci pour vos commentaires , merci pour vos souhaits, merci pour vos vidéos.merci merci merci pour tout!! »
SOUS NOS CIEUX, LE TRAITEMENT DU FIBROME, C’EST L’OPÉRATION
Les causes du myome inquiètent de plus en plus les acteurs de la santé. Cette maladie si mal connue fatigue les femmes, entraîne d’énormes conséquences. Ce qui fait que son seul traitement, pour le moment, reste l’opération.
Le fibrome, c’est toute une histoire. Mais aussi que d’histoires à son propos. C’est du moins l’avis du gynécologue obstétricien Cheikh Atab Badji. Entre le vrai et le faux, l’imaginé et l’imaginaire, entre le su et le cru, le fibrome, cette pathologie bien de chez nous par sa fréquence, reste encore mal connue du grand public, scolarisé ou non. Fibrome, myome, myomatose. Tous ces noms, dit-il, renvoient à l’intrus, cet hôte indésirable.
Il faut préciser d’emblée, pour répondre à une question souvent posée ‘’hors antenne’’ par bien des conjoints, que le fibrome ne se contamine pas. Il s’agit d’une sorte de ‘’boule’’ qui se développe sur l’organe utérin de la femme, c’est-à-dire celui qui porte le bébé en cas de grossesse.
‘’Ces boules vont avoir tendance à devenir plus grosses, plus nombreuses au point de coloniser tout l’utérus, exposant ainsi la femme à un risque de concevoir difficilement, de faire des avortements répétés, d’accoucher prématurément, de saigner après l’accouchement, de s’imposer un accouchement par césarienne, du fait des obstacles qu’elles constituent ou de la mauvaise position qu’elles font adopter à l’enfant dans le ventre’’, explique Dr Badji.
Trois choses à préciser, en cas de fibrome
La taille, le nombre et la position. Plus il est gros, plus il peut entraîner une gêne en comprimant le voisinage, occasionnant ainsi des envies fréquentes d’uriner ou des constipations. ‘’En plus, un gros fibrome peut donner l’impression d’un ventre d’une petite grossesse.
Quant au nombre, il est évident que, plus les noyaux de fibrome (ou myomes) sont nombreux, plus le cas est critique’’, explique l’homme de l’art. Qui précise qu’il y a trois types de position pour le myome. Soit il est fixé sur l’utérus, mais se développe vers l’extérieur tout en restant accolé à la paroi, soit il se développe dans la paroi même, ou enfin il se développe carrément à l’intérieur même de l’utérus.
Ce dernier cas est plus dangereux car, souligne Docteur Atab, même s’il est de petite taille, il entraîne des saignements anormaux comme des règles prolongées ou répétitives et anormalement abondantes.
Le traitement
Un simple fibrome composé juste d’un seul ou deux petits noyaux, d’un ou deux voire trois centimètres, peut nécessiter juste une surveillance, sans traitement spécifique à condition qu’il n’entraîne aucune complication ou qu’il ne soit pas entièrement situé dans l’utérus.
Par contre, renseigne le gynécologue, s’il est gros, atteignant la taille d’une mandarine ou d’une orange ou plus, si les noyaux sont nombreux et importants, si le noyau est à l’intérieur de l’utérus, ou s’il entraîne un saignement génital important, perturbant sérieusement les règles, là, le traitement, c’est l’opération chirurgicale.
On parle de myomectomie dont le but consiste à enlever le ou les noyaux de fibrome en laissant l’utérus en place. Dans certains cas, les myomes sont tellement importants que le chirurgien est obligé d’enlever l’utérus. ‘’Il s’agit souvent du cas des femmes qui ont laissé évoluer leur fibrome, soit par négligence, soit par peur, soit sur mauvais conseils de charlatans qui leur ont fait perdre beaucoup de temps, en leur faisant croire pouvoir guérir le fibrome. Le traitement du fibrome, sous nos cieux, c’est l’opération’’
Quand le charlatanisme s’invite au traitement
‘’Le fibrome, c’est une marchandise prisée dans le marché florissant du charlatanisme. Ceux qui prétendent le guérir ne savent malheureusement pas ce que c’est. Le nom sonne et tonne tellement fort, dans l’entendement populaire, qu’il provoque anxiété et angoisse. Or, anxiété et angoisse sont des ressources pour ceux qui cherchent leur place sous le soleil de la maladie. Pour reconnaître le charlatan, son discours par rapport au fibrome suffit.
Pire encore, le discours anecdotique à partir de cas isolés d’ici et d’ailleurs constitue un véritable appât’’, prévient le médecin. De ce fait, poursuit-il, l’échographie brandie, certifiant initialement l’existence d’un fibrome et qui aurait secondairement disparu n’a aucune valeur car, explique-t-il, dans la pratique quotidienne, il existe parfois de faux diagnostics de fibrome non confirmés par un examen effectué par un plus expérimenté.
De plus, devant le caractère têtu de ces noyaux, la parade est souvent trouvée derrière le prétexte de leur régression. Or, là encore, met en garde Dr Atab Badji, il est important de savoir qu’un examen échographique fait par le même praticien chez la même malade et le même jour ne retrouve pas toujours exactement les mêmes mesures, à plus forte raison, quand il s’agit d’un tiers.
‘’Malheureusement, bien des femmes regrettent leur utérus pour avoir perdu beaucoup de temps avec leur fibrome. Autant dire que la véritable maladie et qui fait le lit de bien des maladies, c’est tout simplement l’ignorance, en partie imputable au manque de communication ou de contre-communication du corps médical’’.
MÈRE COURAGE
Le diagnostic de sa maladie - Sa longue période d’infertilité - Les infidélités de son mari jusqu’à son suicide - L’ablation de son utérus - Marie revient de l’enfer
Le diagnostic de sa maladie, sa longue période d’infertilité, les infidélités de son mari jusqu’à son suicide, l’ablation de son utérus, Marie revient de l’enfer. Aujourd’hui, ‘’mère’’ de deux enfants : Alexandra et Jules Diop, elle ne vit que pour eux et garde sa joie de vivre. Elle peut compter sur le soutien de sa famille.
Rien chez elle n’indique la solitude dans laquelle elle vit depuis 2010. Son visage radieux et sa peau éclatante sont les témoins d’un courage pluriannuel. Pourtant sa souffrance a commencé en 2009, quand elle a perdu son mari.
Un mariage dont elle n’aime pas beaucoup parler. Ce, à cause des nombreuses situations traversées dans son ménage pour non-enfantement. ‘’Vous savez, confie-t-elle, le mariage n’est pas du tout facile. Quand on se marie, c’est pour toute une famille. Toute la lignée du conjoint gère le ménage et cela ne marche pas.’’ L’année suivante, elle a perdu son utérus.
‘’Mon calvaire’’
Frotte-dents entre les lèvres, elle affiche un petit sourire, juste pour cacher son amertume. Marie Badiane a vécu avec sa maladie sans le savoir. Durant de longues années. Lorsqu’elle a su qu’elle avait le fibrome, elle a eu peur de subir une opération. Pendant ce temps, les myomes ont continué leur progression, jusqu’à atteindre un certain niveau. Et voilà que l’heure de son mariage a sonné.
Elle avait presque 40 ans. Loyale et sincère, elle a fait part à son futur conjoint de sa maladie, avant de se lancer dans le mariage. ‘’Il n’a rien trouvé de grave. C’est lui-même qui m’a dit qu’il fallait que j’affronte ma peur et me fasse opérer. La nuit, je ne dormais pas. J’ai trop souffert avec ces fibromes. Mais mon mari m’a beaucoup soutenu, au début’’, raconte-t-elle.
Pour faire plaisir à son époux, la sexagénaire et originaire de Saint-Louis a décidé de se faire opérer, après deux ans de mariage, et de nombreuses fausses couches. Mais celui-ci, monté par sa famille, a retourné sa veste. Il n’a pas voulu payer les frais de l’opération ni verser un kopeck pour la prise en charge de cette dernière. Marie ne travaillait pas et n’avait aucune source de revenus.
‘’Je n’ai pas voulu en parler à mes parents. Je suis l’aînée d’une famille et mon devoir est de les aider. A chaque fois que ma maman me demandait quand aurait lieu l’opération, je lui répondais par, soit le médecin a voyagé, soit les travailleurs de la santé sont en grève. Parfois, je lui donnais une date pour échapper à ses interrogations.’’ Elle passait d’un ‘’mensonge’’ à un autre pour cacher à ses parents le calvaire qu’elle vivait dans son foyer.
Sans enfant après cinq cinq années de mariage, son mari n’assurait plus la dépense quotidienne. Il passait même ses nuits en dehors de la maison. ‘’Je vivais seule avec le poids de la douleur. Je me sentais délaissée, abandonnée. Ma belle-famille ne me supportait pas, parce que je n’avais pas d’enfants.’’
Prenant son courage à deux mains, elle est allée voir un gynécologue. Ce dernier lui a fait savoir l’état d’avancement des myomes qui étaient nombreux. La seule option, pour elle, était de se faire opérer le plus rapidement possible, vu son âge avancé et qu’elle voulait avoir des bouts de bois de Dieu.
‘’Nous avons commencé le traitement pour me donner une chance d’être mère. C’était en 2008. Deux années de tentatives vaines. Il m’a dit qu’il faut faire l’opération. Là, nous avons commencé les démarches.’’
‘’J’ai été très négligente’’
A ce moment, comme son conjoint cherchait à assouvir ses besoins ailleurs, il a fini par choper le VIH/Sida. Un jour, alors que Marie se préparait à aller à son rendez-vous, son mari la fit venir pour lui annoncer la nouvelle. ‘’Heureusement pour moi, nous n’avions pas eu d’intimité pendant plus de quatre mois. C’est ce qui m’a sauvée. Parce qu’il me lançait souvent des mots très choquants. Il me maltraitait’’, raconte-t-elle.
Contrairement à son conjoint, Marie lui a apporté tout son soutien. Mais hélas ! Il a fini par se suicider. ‘’C’était un jeudi. Je préparais la bouillie pour nos enfants Alexandra et Jules que nous avons adoptés. Nos voisins se sont mis à crier. L’un d’entre eux est venu me dire que mon époux est mort, qu’il s’est pendu’’, se remémore-t-elle.
‘’La courageuse’’ arrête les explications. Respire profondément. Sa mine devient pâle. Les yeux rougis, la tristesse se lit sur son visage. ‘’C’est inexplicable’’, ajoute-t-elle. C’était en 2009.
Ensuite, les choses sont allées de mal en pis. Car, après une année de veuvage, elle a subi l’opération du fibrome. On lui a enlevé son utérus. ‘’Imaginez qu’on l’enlève. J’ai été très négligente…’’.
Elle n’arrive pas à terminer sa phrase. Les larmes commencent à couler sur ses joues. Tout son corps tremble. Elle n’arrête pas de pleurer. Les minutes passent, Marie n’arrive toujours pas à se ressaisir. Finalement, c’est sa petite sœur Anna Badiane qui prend la relève. ‘’Elle s’en veut parce qu’elle dit qu’elle a négligé sa maladie. Elle a tout le soutien de sa famille. D’ailleurs, elle a passé son année de veuvage à la maison’’.
Selon Anna, sa sœur est une femme pétrie de courage. C’est pourquoi, elle a pu tenir. ‘’Elle adore ses enfants. Ils sont sa raison de vivre. En plus, elle travaille dur pour bien s’occuper d’eux et de nous en même temps. Nous sommes fiers de l’avoir comme grande sœur’’, s’empresse-t-elle de dire.
L’ENNEMI DES FEMMES
Une vraie enquiquineuse, le fibrome est de ces maladies qui pourrissent la vie des femmes
Le fibrome est un véritable casse-tête pour les femmes qu’il terrifie. Cette maladie échappe aussi aux serres de la science qui ignore encore des choses sur elle. Aussi, cause-t-elle d’énormes problèmes aux femmes. Non seulement, elle les empêche de vivre normalement et sereinement leur grossesse, mais, les exposent à un accouchement difficile, voire pire, une vie sans enfant. Reportage.
Une vraie enquiquineuse de femmes. Le fibrome est de ces maladies qui pourrissent la vie des femmes dont les conséquences peuvent être dramatiques, lorsqu’il conduit à l’ablation de l’utérus, les empêchant de connaître les joies de l’enfantement. La maladie est d’autant plus dangereuse qu’elle passe souvent inaperçue.
Touchant près d’un tiers des femmes, le fibrome ou myome est mal connu des populations. Au courant de lannée 2016, 40 femmes ont subi une opération fibromateuse à l’hôpital de Mbour. Le nombre peut sembler petit, mais les fibromes sont très fréquents chez les femmes âgées de 35 à 40 ans. Ils ressemblent à des boules dures et blanches. Leur sévérité dépend de la taille, de leur emplacement et de leur nombre. Mais ils varient d’une femme à une autre.
Ils causent des douleurs pelviennes, parfois brutales et atroces au niveau du bas-ventre. La femme ressent une pression, une lourdeur au niveau du bassin. ‘’J’ai découvert mes fibromes par pur hasard. Quand je me suis mariée, j’ai commencé à ressentir de fortes douleurs. Je pensais que j’avais des problèmes de reins, car je ressentais les douleurs à cette hauteur.
Travaillant dans un cabinet médical, j’ai alors fait une échographie pelvienne. Je souffrais de règles abondantes et très douloureuses’’, explique Mme Ndao. Un médecin lui a prescrit des antalgiques mais les médicaments ne la soulageaient pas. 4 ans après, elle a subi une intervention. ‘’Je vais bien maintenant. Mais ça me laisse une vilaine cicatrice. C’est mieux que rien’’, dit-elle avec le sourire.
‘’Le matin, quand je me réveille, je me sens lasse’’
La quarantaine déjà sonnée, Oumy Samb a découvert son fibrome, il y a 5 ans de cela. ‘’On m’a dit qu’il faut que je me fasse opérer, mais j’ai peur. Une de mes nièces a découvert les siens, après moi, et elle s’est fait opérer. Bien que ça me fatigue, j’hésite encore à passer sur la table. Le matin, quand je me réveille, je me sens lasse et je ne parviens pas à sortir du lit’’. Il se trouve aussi que pendant les règles et les rapports sexuels, la femme ressent des douleurs. Pis, les fibromes causent de l’anémie et de la fatigue.
Le traitement est clair et net, pour venir à bout de ‘’cette vilaine maladie qui indispose la femme, il faut faire une opération, mais seulement lorsqu’elles commencent à faire mal, à saigner ou à comprimer un organe. Bien qu’il n’y ait pas de risque de développer un cancer de l’utérus, les douleurs qu’elles provoquent sont insupportables’’, explique un praticien. ‘’J’ai de terribles maux de ventre. Et je prends des cachets pour calmer les douleurs, en vain’’, renchérit une dame de 40 ans.
Depuis des années, elle suit un traitement médicamenteux qui ne fait que soulager ses douleurs. Pour régler le problème de manière définitive, elle doit se faire opérer. Mais, comme Oumy Samb, elle a peur. Dans le même quartier, deux jeunes femmes ont déjà subi l’opération. Pour les soigner, il faut nécessairement se soumettre à une opération chirurgicale. Ces fibromes qu’on appelle aussi myomes, explique une interlocutrice, enlèvent toute chance à une femme d'être mère. Cette maladie dont on parle rarement est un véritable adversaire pour les femmes qui veulent tomber enceinte.
Infertilité et fausse couche
Après son mariage, Kiné Ndiaye a eu toutes les difficultés du monde à tomber enceinte. Soucieuse de sa situation, elle est allée consulter un gynécologue. Le médecin lui a demandé de faire une échographie après consultation. ‘’Il a fini par découvrir que je souffrais de fibrome. Il y avait une rivalité entre un fœtus et les fibromes.
Ces derniers se sont logés à la place du bébé’’, narre-t-elle. En effet, au cours d’une grossesse, les fibromes peuvent entraîner des complications, comme un risque de fausse couche, d’accouchement prématuré ou une insertion anormale du placenta. ‘’Si le fibrome est volumineux, il peut aussi gêner le bon déroulement de l’accouchement’’, confie Oumy Samb, mère d’une fille de 14 ans. Elle n’arrive toujours pas à retomber enceinte, à cause de son fibrome.
Bien que la médecine soit très développée et avancée, la cause des fibromes reste encore méconnue. Selon un agent médical, on n’a pas encore avancé de causes claires de l’apparition des fibromes. Cependant, des facteurs probables de risques sont soulevés tels que l’hérédité.
‘’Une femme dont un membre de la famille au 1er degré (mère ou sœur) a eu un fibrome est plus susceptible d’en développer. Ou encore l’origine ethnique, les femmes d’origine afro-américaine et africaine présentent plus de risques de développer un fibrome utérin que les autres groupes ethniques tels que les Caucasiennes, Hispaniques, Asiatiques. De plus, les femmes noires ont des fibromes à un âge plus précoce et ceux-ci sont souvent plus gros et plus nombreux’’, dit-il.
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PEAU NOIRE, MASQUES BLANCS
Beaucoup de femmes sénégalaises veulent embrasser, aujourd'hui, les canons de la beauté occidentale, arabe, brésilienne ou indienne. D'où vient cette obsession? Les réponses du professeur Massamba Gueye
Les canons de beauté de la femme sénégalaise ont évolué. Le professeur Massamba Gueye explique, dans cet entretien avec le site Setalmaa.com, les raisons qui poussent, aujourd'hui, beaucoup de femmes sénégalaises à vouloir ressembler à la femme occidentale, arabe, brésilienne ou indienne.
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LES FEMMES SAOUDIENNES PRENNENT LE VOLANT
Un décret royal publié hier, mardi 26 septembre, autorise désormais les Saoudiennes à conduire
Les Saoudiennes vont être autorisées à conduire, selon un décret royal publié mardi soir par l’agence de presse officielle SPA. Le roi Salmane a ordonné «de permettre d’accorder le permis de conduire aux femmes en Arabie saoudite», indique le texte.
Ce royaume ultraconservateur du Golfe est le seul pays au monde où les femmes n’avaient jusqu’ici pas le droit de conduire. Elle sont également soumises à la tutelle d’un homme de leur famille - généralement le père, le mari ou le frère - pour faire des études ou voyager.
Mais dans le cadre de son ambitieux plan de réformes économiques et sociales à l’horizon 2030, Ryad semble assouplir certaines de ces restrictions et tente prudemment de promouvoir des formes de divertissement malgré l’opposition des ultraconservateurs.
Samedi, des centaines de Saoudiennes avaient pris place pour la première fois dans un stade de Ryad, à l’occasion de la fête nationale qui a donné lieu à des concerts et des feux d’artifice. Jusque-là, les femmes n’étaient pas admises dans les stades en application de la règle de séparation entre les sexes dans les espaces publics.
L'IMAM PREND DEUX ANS POUR VIOL
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné à 2 ans de prison ferme un imam d'un quartier de Diamaguène, reconnu coupable de viol
Le ciel s’est assombri sur l’Imam d’un quartier de Diamaguène, dans la banlieue de Dakar. Poursuivi pour charlatanisme, viol suivi de grossesse, O. Thioub a été condamné lundi par le Tribunal des flagrants délits de Dakar, à 2 ans de prison ferme.
Selon Les Echos, le mis en cause, marabout à ses heures perdues, avait reçu la victime pour une séance consultation. Seuls dans une chambrette du marché de Sicap-Mbao dans la localité de Diamaguène, il administra une potion magique à la dame, Nd. Khary. Le liquide ingurgité, celle-ci perd aussitôt connaissance à cause des effets de la potion dont O. Thioub avait seul les secrets.
Sur ces entrefaites, constatent nos confrères, il profite pour assouvir sa libido. Quelques minutes plus tard, le constat de la dame est douloureux. Le pagne presque dénoué, elle remarque des traces de sperme sur parties intimes. Ayant eu honte de s’en ouvrir à son vis-à-vis sur le chaud de l’action, elle reprend son chemin et rentre comme si de rien était.
Hélas ! La période des menstrues arriva et rien ne se signala. Un autre mois, rebelote. Elle sen ouvre finalement au septuagénaire qui, tout naturellement du monde, refusant que sa “notoriété” soit salie par cette affaire, nie en bloc les faits à lui reprochés.
Mais les démarches entreprises par les membres de la famille de la victimes, ont finalement eu raison de lui. Pour étouffer l’affaire et trouver une solution à l’amiable, l’imam propose la somme de 24 000 Fcfa et la prise en charge de tous les frais liés à la grossesse jusqu’à son terme. Pas suffisant, dit le canard de Front de Terre pour convaincre la famille de la victime. Qui a saisi la police. O. Thioub sera arrêté puis déféré au Parquet pour les faits précités.
Jugé lundi, à Dakar, il a reconnu coupable et condamné à 2 ans de prison ferme. Les plaidoiries de ses avocats qui ont dénoncé un coup monté puisque la victime ne produit aucun certificat médical attestant les faits allégués contre leur client, n’ont pas pesé lourd sur la balance.