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26 avril 2025
Femmes
THIES : 3 FEMMES VIOLÉES DANS UN HÔTEL
À Thiès, des assaillants ont fait irruption dans un hôtel, vendredi dernier, avant de s’en prendre aux occupants. Trois femmes ont été victimes de viol, d’après des témoignages recueillis par notre reporter sur place.
À Thiès, des assaillants ont fait irruption dans un hôtel, vendredi dernier, avant de s’en prendre aux occupants. Trois femmes ont été victimes de viol, d’après des témoignages recueillis par notre reporter sur place.
"Les agresseurs ont d’abord coupé le courant et tout l’hôtel était dans le noir. Ils sont entrés dans les chambres où il y avait des membres du personnel qui passent la nuit dans l’hôtel car ils habitent Dakar. Ils ont violé trois femmes, blessé d’autres personnes dont mon mari qui est en train de panser ses blessures", narre l’épouse du gérant de l’hôtel contactée par notre correspondant.
Les assaillants n’ont pas encore été identifiés en l’absence de vidéo de surveillance.
FEMINISTE PAR CONVICTION
Si on a choisi de militer pour le respect des droits des femmes et les violences basées sur le genre, il ne devrait pas y avoir «d’exception même si la situation est très compliquée»,selon Fatou Warkha Samb
Si on a choisi de militer pour le respect des droits des femmes et les violences basées sur le genre, il ne devrait pas y avoir «d’exception même si la situation est très compliquée». C’est la conviction de Fatou Warkha Samb du collectif «Dafa doy» et fondatrice de la plateforme Warkha Tv. Cette militante pour les droits des femmes et la lutte contre les violences, rappelle qu’elle lutte par «conviction mais pas par convention». A travers sa chaine de télévision en ligne, elle mène la lutte pour le respect des droits des femmes contre les violences.
C’est l’un des visages des nouvelles militantes pour le respect des droits des femmes et des enfants au Sénégal. Agée de 32 ans, Fatou Warkha Samb aime répéter qu’elle s’est engagée dans cette lutte pour le droit des femmes par «conviction mais pas par convention». La preuve avec cette affaire Sonko-Adji Sarr dans laquelle même les organisations féminines les plus connues ont choisi de ne pas se prononcer publiquement pour apporter leur soutien comme elles l’ont toujours fait, à une présumée victime de viol. Tout le contraire de Fatou Warkha Samb et d’autres jeunes militantes. Cette jeune femme estime que la première réaction en tant que militante, c’est d’apporter « soutien et solidarité » à Adji Sarr. «Les politiques sont dans leur rôle de théoriser le complot mais ils devraient nous laisser, nous qui sommes des militantes, nous qui nous sommes engagées à soutenir les victimes, d’être dans notre rôle d’alerte, d’écouter Adji Sarr. Maintenant, être avec Adji Sarr, cela ne veut pas dire que Adji Sarr a raison, mais cela veut juste dire qu’elle doit être entendue et soutenue jusqu’à preuve du contraire. Parce que si on se rend compte qu’on a fait du tort à Sonko, cela va nous faire mal parce qu’à la base nous sommes des militantes pour le respect des droits humains. Nous voulons que le droit de toutes les parties soit respecté». Voilà qui est dit, pour Fatou Warkha Samb. Dans le militantisme, pas de demi-mesure, il ne devrait pas y avoir «d’exception même si la situation est très compliquée».
Engagement pour les femmes
Sa détermination et son engagement pour la cause des femmes en bandoulière, cette militante informe que, déjà très jeune, même au sein de sa famille, elle considérait qu’elle devait être traitée au même pied d’égalité que ses frères. A ce propos, elle se rappelle avoir refusé en rentrant de l’école, de faire la vaisselle, estimant que ce n’était pas juste parce que pendant ce temps, ses frères étaient devant la télé. Cet engagement, elle le poursuit également au sein de sa communauté à Pikine, dans la banlieue dakaroise. Alors qu’elle n’était encore qu’en classe de Cm2, Fatou Warkha Samb s’est engagée au sein d’une association communautaire de base pour lutter contre les violences faites aux enfants. Après son Bac, Fatou Warkha Samb est orientée au département de Philosophie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où elle va s’arrêter en année de licence.
A un moment donné elle décide d’arrêter ses études à l’Ucad. Pour elle ayant toujours voulu être journaliste, il fallait trouver les moyens de continuer son militantisme tout faisant sa passion. Après sa formation en journalisme, elle crée Warkha Tv, une chaine de télé en ligne. Même si au début elle révèle qu’elle n’avait «aucune idée du contenu», ayant constaté par la suite que le contenu dans les chaines de télé par rapport à la femme n’était pas assez valorisant, et surtout le mutisme autour du viol et des violences faites aux femmes, Fatou Warkha Samb décide de faire de cette plateforme un espace communautaire de communication pour la promotion des droits des femmes. Un pari selon elle, risqué, «si on veut avoir des revenus». Parce que pour cela, déclare-t-elle il faut « mettre un contenu qui va attirer les internautes, faire le buzz, parler de politique». L’engagement pour le respect des droits des femmes ayant pris le dessus, elle choisit comme contenu «des discussions autour du féminisme, l’engagement des femmes dans des associations communautaires de base et aussi de donner la parole aux victimes de viol et violence». Membre fondatrice et vice-coordonnatrice du collectif Dafa doy, elle a porté avec d’autres associations féminines le combat pour la criminalisation du viol. Après plusieurs années de plaidoyer, la loi a été votée en décembre en 2019. Une satisfaction pour elle, même s’il reste encore beaucoup de choses à faire pour le respect des droits des femmes. Fatou Warkha Samb pense «notamment au code de la famille, qui prône la puissance paternelle au détriment des femmes, à l’avortement médicalisé».
Son plaidoyer aujourd’hui, c’est l’autorisation de l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste. «Les avortements clandestins sont une réalité. Beaucoup de femmes en souffrent, des femmes, des filles sont emprisonnées à cause d’infanticide, des fœtus sont découverts au niveau de Mbeubeuss. Malheureusement, ce sont celles qui n’ont pas assez de moyens qui en souffrent, les autres, quand elles veulent avorter, elles le font dans des cliniques ou sortent du pays. Pour moi, pour plus d’équité et de justice sociale, on devrait autoriser l’avortement en cas de viol et d’inceste», plaide-telle. Autre appel lancé parce cette jeune dame, c’est le changement dans la célébration du 8 mars. Pour elle, il faut mettre fin au folklore et aux animations et se concentrer sur les revendications. D’après Fatou Warkha Samb, c’est plutôt l’occasion pour faire le point sur le respect des droits des femmes, sur la lutte sur les violences basées sur le genre.
Mettre fin au folklore du 8 Mars
En tant que féministe assumée, des critiques elle en reçoit à la pelle. Mais pour elle, pas question d’y prêter attention. Fatou Warkha Samb rappelle que le féminisme ne vient pas de l’occident, parce que les femmes au Sénégal ont toujours été des battantes. « Je n’ai pas lu Simone De Beauvoir et je l’ai fait exprès, parce que mon militantisme je ne le tire pas de son influence. Moi, mon féminisme vient de ce que mes grands-mères faisaient. Peutêtre que je suis Walo Walo. J’ai vu aussi ma mère se battre pour l’éducation de ses enfants. C’est de là que viens mon militantisme», tient-elle à rappeler. A ceux qui disent que les féministes sont des révoltées ou pas assez belles, elle répond : « Révoltés ? Non on est juste conscientes de nos droits. Vilaines ? Je ne le pense pas. Je fais le choix de ne pas me maquiller. Il s’agit d’aider les femmes à s’affirmer telles qu’elles sont. Les critiques ne m’affectent pas je sais qui je suis, je sais ce que je suis capable de faire et je suis ouverte d’esprit ».
AUDIO
PREMIÈRES FISSURES AU SEIN DE L'APR
L'ex-député Coumba Ndiaye Kane, membre de l'APR dénonce Macky et sa gestion de l'affaire Sonko - Elle affirme avec fermeté et clarté son soutien au leader de Pastef qu'elle appelle son fils
Comme il fallait s'y attendre, les premières dénonciations du côté du camp présidentiel sont en train de tomber.
A l'occasion de la journée internationale de la Femme de ce 8 mars 2021, dans un réquisitoire au vitriol contre le président Macky Sall dans sa gestion de l'affaire du leader de Pastef, l'ex-député Coumba Nidaye Kane membre de l'APR de Ziguinchor affirme avec fermeté et clarté son soutien à Ousmane Sonko qu'elle appelle son fils.
Écoutez son message sans ambiguïté.
LA CHARTE DE KILIMANDJARO DESORMAIS DANS LES POLITIQUES FONCIERES AGRICOLES DE L’UA
Les femmes africaines viennent de décrocher une avancée très significative, dans le cadre de leur combat pour leur autonomisation et notamment l’accès à la terre.
’Intégration officielle de la charte de Kilimandjaro contenant 15 demandes précises des femmes a été officiellement intégrée dans les politiques foncières, agricoles, économiques de l’Union Africaine (UA). C’est à travers une rencontre de haut niveau tenu le jeudi 25 février 2021 en visioconférence, avec les officiels de l’Union Africaine (UA). Vingt (20) femmes sénégalaises ont participé à cette rencontre virtuelle à partir de Thiès.
Les femmes africaines viennent de décrocher une avancée très significative, dans le cadre de leur combat pour leur autonomisation et notamment l’accès à la terre. En effet, l’Union Africaine (UA) a officiellement intégré leurs 15 demandes dans ce sens, dans les politiques foncières, agricoles, économiques de l’organisation continentale. L’Initiative Kilimandjaro conçue par des femmes rurales, lors d’une rencontre avec des organisations de la société civile tenue en 2012 à Dar-es-Salam en Tanzanie, est une mobilisation des femmes rurales à travers l’Afrique pour un moment symbolique au pied du mont Kilimandjaro en octobre 2016. C’était pour se faire entendre sur des questions essentielles qui constituent le socle de leur autonomisation sociale et économique. C’est à la suite de cette rencontre qui a regroupé des femmes venues de 22 pays du continent qu’est née la charte des revendications, contenant « un message qui se décline en demande et recommandations à l’endroit des décideurs à divers niveaux, et à tous ceux qui ont le pouvoir de faire aboutir ces requêtes ».
La concrétisation du processus a été réalisée jeudi dernier, avec la rencontre de haut niveau en visioconférence avec les officiels de l’Union Africaine (UA), simultanément dans 22 pays du continent. L’évènement a été marqué par la participation de 20 femmes du Sénégal, à partir de Thiès, pour des discussions qui ont duré plus de 4 tours d’horloge, avec la modération de Khady Fall Tall, Présidente régionale de l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAOWAWA).
Selon Julie Cissé point focal en Afrique de l’Ouest du bureau continental de l’Initiative Kilimandjaro, par ailleurs Coordonnatrice du Groupe d’initiative pour le progrès social (GIPS/WAR), c’est à cette occasion que la charte de Kilimandjaro, contenant 15 demandes précises, a été officiellement intégrée dans les politiques foncières, agricoles, économiques de l’Union Africaine (UA). Les demandes des femmes portent entre autres sur « l’autonomisation des femmes, l’accès au foncier (propriété conjointe des titres fonciers, inclusion des femmes dans la propriété communautaire, accès à la technologie, aux ressources financières, éducation aux droits et lois foncières) ; le renforcement des capacités des parties prenantes à la mise en œuvre des droits des femmes (éducation civique pour la communauté, leaders traditionnels et composantes sociales) ; la réforme des lois et législations, la participation des femmes aux organes de prise de décisions sur le foncier et de leur mise en œuvre, le changement dans les coutumes et traditions, la protection des défenseurs des droits des femmes, l’accessibilité à tous des informations sur le foncier, etc. ».
Pour Julie Cissé, c’est une véritable consécration et depuis 2016 à la rencontre d’Arusha. Beaucoup d’étapes ont été franchies et l’évènement restera gravé dans la mémoire collective du continent car il s’agit d’un grand jour pour la femme africaine de façon globale.
ACCES DES FEMMES A LA TERRE, LE SENEGAL PARMI LES MEILLEURS ELEVES EN AFRIQUE
Les statistiques partagées par les femmes montrent que le Sénégal fait partie des premiers élèves en Afrique, pour avoir accepté que 30% des terres reviennent aux femmes. Et pour en arriver là, il a fallu se battre, notamment après le sommet d’Arusha, en rencontrant notamment les chefs traditionnels, les maires, les autorités administratives, pour lever certains goulots d’étranglement. Mais pour Julie Cissé, il reste maintenant à mettre en œuvre des mesures d’accompagnement précises afin d’opérationnaliser cette mesure et de faire en sorte qu’elle impacte très largement dans le vécu quotidien des femmes.
Selon elle, le Sénégal est très en avance par rapport aux autres pays avec beaucoup de délibérations foncières en faveur des femmes, mais pour atteindre l’objectif de l’autonomisation, de gros défis restent à être relevés. Après l’acquisition foncière, il faut nécessairement un accompagnement technique et managérial, mais aussi financier, pour la mise en place de fonds de roulement. Il s’y ajoute la problématique de la pauvreté des sols qui met souvent en péril toutes les espérances de bonnes récoltes. Il reste ainsi un accompagnement actif et de l’avis de Julie Cissé, une subvention de 5 à 10 millions de FCFA accordée à chaque périmètre permettrait aux femmes sénégalaises d’être autonomes et autonomisées. Elle en veut pour preuve les résultats déjà donnés par le périmètre maraîcher. Ndiéfoune Parba, une localité située dans la commune de Touba Toul, département de Thiès. La localité a toujours été en proie à la pauvreté et à l’insécurité alimentaire. Et de ce point de vue, elle était vidée de ses bras, la jeunesse préférant migrer vers les centres urbains surtout pendant la saison sèche, à la recherche d’un hypothétique travail. Mais cette tendance a connu une amélioration, grâce au périmètre maraîcher de 4 ha, initié par le Groupe d’initiative pour le progrès social (GIPS/WAR) dans le cadre de son programme « Bày Dunde », appuyé par le ministère allemand de la Coopération à travers une initiative dénommée ‘’Hilfe für Afrika’’. L’objectif de GIPS/WAR, note la coordonnatrice Julie Cissé, c’est d’en faire une unité de productions agricoles, épicentres de la création de richesses au niveau local.
LA BANQUE MONDIALE EXHORTE LES GOUVERNEMENTS A PLACER LES FEMMES AU CŒUR DE LEURS STRATEGIES
«Les femmes doivent être pleinement incluses au sein des économies afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement», déclare David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale.
Placer les femmes au cœur de la relance post-COVID pour faire face aux nouveaux défis économiques liés à la crise sanitaire. Telle est la principale la recommandation faite dans le dernier rapport sur les Femmes, l’Entreprise et le Droit qui a sanctionné les études menées par la Banque Mondiale. Même si les femmes ont été frappées de plein fouet par la crise, renseigne le document, elles peuvent aussi jouer un rôle considérable dans la reprise économique, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
«Les femmes doivent être pleinement incluses au sein des économies afin d’obtenir de meilleurs résultats en matière de développement», déclare David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, dans le rapport de l’institution financière internationale. Il est noté que les réformes visant à supprimer les obstacles à l’inclusion économique des femmes ont été lentes et inégales dans de nombreuses régions au sein de celles-ci. Il s’y ajoute que les femmes en marge de l’activité économique sont souvent invisibles pour l’État. «Elles ne possèdent pas en général de carte d’identité ni de téléphone portable, et en plus, elles ne figurent même pas dans les registres sociaux», indique la même source.
Évaluant les lois et réglementations, le document renseigne que ces dernières affectent les opportunités économiques des femmes dans 190 pays, couvrant la période de septembre 2019 à octobre 2020. Le même rapport constate par ailleurs que de nombreux gouvernements ont mis en place des mesures afin d’aider les femmes qui travaillent à faire face à certains des effets de la pandémie en garantissant légalement aux parents salariés un congé pour la garde des enfants. «S’il est encourageant de constater que beaucoup de pays ont pris des mesures proactives pour aider les femmes à traverser la pandémie, il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire, notamment du point de vue de l’amélioration du congé parental et de l’égalité salariale », a précisé la directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats, Mari Pangestu, qui invite les pays à créer un environnement juridique pour renforcer l’inclusion économique des femmes de façon à ce qu’elles puissent faire les meilleurs choix pour elles-mêmes et pour leurs familles. Le document invite les gouvernements à offrir aux filles une éducation digne de ce nom, au moins jusqu’à la fin du cycle secondaire. «Le monde connaissait déjà une crise des apprentissages avant la pandémie dans les pays à revenu faible et intermédiaire, plus de la moitié des enfants de dix ans scolarisés étaient incapables de lire et de comprendre un texte simple», rappelle la source.
D’après le rapport, la pandémie a également contribué à l’aggravation de la fréquence des violences faites aux femmes. Selon le même document, des recherches préliminaires montrent que depuis le début de l‘année 2020, des gouvernements ont introduit environ 120 nouvelles mesures, notamment l’ouverture de lignes d’assistance téléphonique, des services d’assistance psychologique et des refuges pour mettre les femmes à l’abri de la violence. «Certains gouvernements ont également pris des mesures pour assurer un accès à la justice de multiples façons, notamment en déclarant urgents les dossiers relevant du droit de la famille durant le confinement et en autorisant les audiences à distance pour les affaires familiales. Néanmoins, les pouvoirs publics peuvent encore aller plus loin pour mettre en place des mesures et des politiques visant à s’attaquer aux causes profondes qui sont à l’origine de ces violences», ajoute la source.
POLÉMIQUE EN SUISSE AUTOUR D'UN TITRE DE PRESSE RACISTE ET SEXISTE ENVERS LA DIRECTRICE DE L'OMC
Des journaux alémaniques ont qualifié la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala de “grand-mère” et s’en sont excusés après la vague de critiques. La polémique fait mal au pays de la diplomatie, qui accueille nombre d’institutions internationales
En titrant “Une grand-mère deviendra la chef de l’OMC”, des journaux régionaux alémaniques ont déclenché une polémique dont la Suisse se trouve bien “embarrassée”, note Le Temps. Le 14 février, la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, 66 ans, prenait la direction générale de l’Organisation mondiale du commerce. Le titre de l’Aargauer Zeitung et de la Luzerner Zeitung, deux journaux appartenant au groupe CH Média, paru le 9 janvier en amont de sa nomination, “n’en finit pas de faire des vagues”.
“Ngozi Okonjo-Iweala a bien des petits-enfants, mais ce n’est certainement pas pour cette raison qu’elle sera la première femme, qui plus est du continent africain, à diriger l’institution chargée de réguler le commerce international”, recadre le quotidien de Lausanne.
Après la vague d’indignation qui “s’est répandue comme une traînée de poudre via les réseaux sociaux”, les journaux incriminés ont rapidement modifié le titre et se sont excusés, “mais le mal était fait”. Dernier épisode de la polémique le 19 février, lorsque “plusieurs personnalités africaines, parmi les plus haut placées dans le système des Nations unies, s’en sont émues dans une lettre ouverte de félicitations adressée à leur consœur nigériane”.
LE BIN-BIN COLLIER DE TAILLE, UNE HISTOIRE DE DÉSIR
Ce collier de perles, porté par les femmes autour des hanches dans l’intimité, est aujourd’hui essentiellement un accessoire de séduction, très populaire
Suite de notre série « un objet, une histoire ». Aujourd’hui, une histoire de désir, avec le « bin-bin » au Sénégal. Ce collier de perles, porté par les femmes autour des hanches dans l’intimité, est aujourd’hui essentiellement un accessoire de séduction, très populaire. Mais sa fonction, d’abord mystique, a évolué dans le temps.
IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE : SONKO DÉNONCE UNE PROCÉDURE ‘’VICIÉE’’
Le député a rappelé avoir dit dans une première déclaration qu’il répondrait à une convocation si son immunité ‘’est levée et que les procédures sont respectées’’.
Dakar, 25 fev (APS) – Le député de l’opposition, Ousmane Sonko, sous le coup d’une plainte pour ’’viols répétés’’ et ’’menaces de mort’’ a déclaré, jeudi, qu’il ne répondrait à aucune convocation en cas de levée de son immunité parlementaire, dénonçant une procédure ‘’viciée’’.
’’La procédure est viciée en ce que l’Assemblée nationale n’a pas eu la possibilité de disposer du dossier et il a été demandé aux députés concernés de juste jeter un coup d’œil’’, a-t-il dit dans une longue déclaration.
’’Au regard de ce qui précède, je refuse de répondre à cette procédure viciée ! Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance et le suffrage de nos concitoyens’’, a-t-il ajouté.
Le député a rappelé avoir dit dans une première déclaration qu’il répondrait à une convocation si son immunité ‘’est levée et que les procédures sont respectées’’.
’’Cependant, nous savons tous que les procédures n’ont pas été respectées car cela n’est pas dans leurs habitudes’’, a-t-il soutenu.
Selon lui, ‘’la procédure n’a pas été respectée’’ et ‘’le procureur a retiré l’enquête des mains de la gendarmerie dès qu’il a constaté que la piste du complot était suivie par les enquêteurs’’.
’’Dans son réquisitoire, le procureur cite nommément la dame Ndéye Khady Ndiaye et X. Qui est X ? Cette procédure est nulle et non avenue puisqu’elle est viciée depuis le début’’, a fustigé le député.
Il a dit ‘’non’’ à ‘’(son) arrestation illégale et imminente programmée par Macky Sall’’.
Ousmane Sonko a invoqué son ‘’droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression’’.
’’Cette résistance, ma résistance, se manifeste par le refus de la reconnaissance de la commission adhoc (de l’Assemblée nationale), par la demande de récusation du Magistrat Mamadou Seck (du 8e cabinet) pour partialité’’, a-t-il dit.
VIDEO
LA PRATIQUE DES MUTILATIONS GÉNITALES N'EST PAS SPÉCIFIQUEMENT AFRICAINE
La sociologue et chercheure en sciences en sciences humains et environnementales, Aoua LY-Tall, parle de son ouvrage : "La pratique des mutilations génitales féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ?"
La sociologue et chercheure en sciences en sciences humains et environnementales, Aoua LY-Tall, parle de son ouvrage : "La pratique des mutilations génitales féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ?" dans l'émission Quatrième de couverture de la Maison d'édition L'Harmattan.
DES TÉNORS DU BARREAU POUR DÉFENDRE ADJI SARR
Elle fera face au juge d’instruction du 8e cabinet et sera assistée par ses deux avocats, l’occurrence Mes El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane.
Adji Sarr est devenue la masseuse la plus célèbre au Sénégal. Sa plainte pour viols et menaces de mort contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko l’a mis sous les feux des projecteurs. Coite et introuvable depuis l’ébruitement de cette affaire, Adji Sarr va sortir de sa cachette, ce jeudi 25 février 2021. Elle fera face au juge d’instruction du 8e cabinet et sera assistée par ses deux avocats, l’occurrence Mes El Hadji Diouf et Abdou Dialy Kane. Zoom sur ces deux défenseurs de la masseuse.
Me EL HADJI DIOUF, MAÎTRE BUZZ !
Me El Hadji Diouf a prêté serment le 9 mars 1990. Il n’a jamais fait l’Ecole nationale d’administration (Ena) et n’a jamais voulu être administrateur ou juge. « Dans la vie, je n’ai jamais voulu être fonctionnaire puisque les fonctionnaires ont des supérieurs et ils sont tenus de respecter la hiérarchie. Et moi, comme je suis de nature rebelle, je ne peux pas accepter l’injustice. Je suis un homme libre et je n’ai qu’un seul chef, Dieu. Je voulais être avocat et Dieu m’a aidé à être avocat. J’ai toujours dit avocat ou rien », témoigne Me Diouf.
Sa réputation d’avocat international, il le doit à l’affaire Mame Madior Boye dont il a réussi à la levée des mandats d’arrêt dans le cadre du naufrage du bateau « Le Joola » à et bien d’autres affaires. Au Sénégal, il a plaidé dans de grands dossiers notamment l’affaire Diombasse, affaire Karim Wade contre l’Etat du Sénégal. Celui qui se proclame avocat du peuple est connu pour ses shows devant le prétoire lors de ses plaidoiries. Certains lui ont même offert le sobriquet de « Me Buzz ».
Né le 21 mai 1959 à Kaolack, Me El Hadji Diouf est certes avocat, mais aussi homme politique. Secrétaire général du Parti des travailleurs et du Peuple (Ptp), il a été également député. Ministre sous le régime de Wade, son parcours politique reste marqué par sa candidature avortée à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Il a fait ses études primaires à l’école Ndorong 1 de Kaolack et ses études secondaires au Lycée Gaston Berger de Kaolack où il a été le président du foyer. Il fait ensuite ses études supérieures à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’est marié depuis 1992. Polygame, il a aujourd’hui trois épouses.
Me ABDOU DIALY KANE, L’AVOCAT DES CÉLÉBRITÉS
Admis au barreau le 16 avril 1994, Me Abdou Dialy Kane a eu la chance de participer à beaucoup de grands procès. Mademba Sock dans l’affaire Sutelec, Cheikh Diop dans le dossier de la Cnts Fc, dossier Dangotte. Il a défendu feu Salif Ba dans l’affaire des chantiers de Thiès. Il enregistre une victoire judiciaire au profit de Momar Ndiaye de la JA qui a bénéficié d’une liberté provisoire. En sa qualité de membre du Jef-Jel, il a défendu Talla Sylla suite à son arrestation par le président Diouf pour « incitation à la révolte » sur la base de l’article 80.
Plus important : il a participé dans le dossier Habré quand il fut au cabinet de Me Madické Niang. D’ailleurs, « c’est lui qui a traité le dossier Habré de bout en bout jusqu’en cassation », confie un ténor du barreau témoin de tous les grands évènements judiciaires du Sénégal. Dans l’affaire Karim Wade, il défend le Béninois Pierre Agboba.
S’il est un avocat très respecté au sein du barreau et de toute la famille judiciaire, Me Abdou Dialy Kane en fait partie. La victoire dans le dossier de Dangotte lui a conféré un statut privilégié au sein de ses pairs. Avocat des célébrités souvent constitués dans des affaires dites signalées, il l’est bien.
La taille élancée et très imbu de son accoutrement, il est toujours impeccable dans son costume bien ajusté. Un avertissement : Me Kane est très apprécié au tribunal par les dames charmées par son impeccable port vestimentaire qui suscite très souvent l’appréciation de la junte féminine. « Pas de discussions inutiles, il plaide ses dossiers et retourne à son cabinet », témoigne une travailleuse du palais de justice de Dakar.