C’est la succession du président Ouattara qui risque de se jouer à coups de roquettes, avec le risque de replonger incessamment le pays dans la tourmente.
«Les mercenaires et auxiliaires sont inutiles et dangereuses : et qui tient son Etat fondé sur les troupes mercenaires n'aura jamais stabilité ni sécurité; car elles sont sans unité, ambitieuses, indisciplinées, infidèles; vaillantes avec amis; avec les ennemis, lâches; point de crainte de Dieu, point de foi avec les hommes; et l'on ne diffère la défaite qu'autant que l'on diffère l'assaut; dans la paix on est dépouillé par eux, dans la guerre par les ennemis.» Le Président Ouattara, porté au pouvoir en 2011 par des rebelles, a-t-il lu cet extrait du chapitre 12 du «Prince» de Machiavel ? On peut en douter, à en juger par le énième coup de sang orchestré par les soldats mutins en Côte-d’Ivoire. En faisant parler la poudre, une fois de plus, ces soutiers de la rébellion ivoirienne originaires du Nord, ont contraint le chef de l’Etat de la première économie de l’UEMOA à une honteuse capitulation, démontrant qu’il ne contrôle pas un rouage essentiel de son pouvoir : l’armée.
Pourtant, la veille seulement de cette mutinerie qui a touché la quasi-totalité des grandes villes du pays, le Président Ouattara, dans une grande opération de communication, recevait dans son palais un prétendu porte-parole des 8400 mutins, qui avait donné des assurances fermes sur les revendications portant sur le reliquat de primes promis par le président ivoirien. Ceci, après avoir déjà honoré, à coup de dizaines de milliards de FCA, une sorte de dette de sang contracté à l’égard de jeunes supplétifs nordistes.
Ces derniers, en capturant le président Laurent Gbagbo, lui avaient ouvert les portes du palais de Cocody lors de la sanglante bataille d’Abidjan en 2011 avec le coup de pouce décisif de l’armée française.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de ces mutineries à répétition. Malgré l’adoption d’une loi de programmation militaire, censée rebâtir une nouvelle armée, plus que jamais, Alassane Ouattara reste tributaire des «jeunes gens» nordistes qui, lassés d’être marginalisés, ont préparé son accession au pouvoir en renversant Henri Konan Bédié un soir de Noël 1999.
De fortes têtes regroupées autour du sergent-chef Ibrahim Coulibaly alias «IB». Cet ancien garde du corps des enfants de Ouattara, après sa brouille avec le général Robert Guei, opérant depuis le Burkina avec la bénédiction de Blaise Compaoré, sera le principal meneur des auteurs du coup d’Etat raté de septembre 2002 qui coupera toutefois la Côte d’ivoire en deux. Avant d’être évincé par un certain Guillaume Soro, régnant sur un Nord mis en coupe réglée par des chefs de guerre. Ces fameux «Comzones», tout droits sortis d’un roman d’Ahmadou Kourouma, à l’image d’Issiaka Ouattara «Wattao», Hervé Pélican Touré «Vetcho», Chérif Ousmane «Papa Guépard», Losseini Fofana «Loss», Koné Zakaria «Djakiss» etc.
Après la défaite de Gbagbo à laquelle ils ont grandement contribué en faisant déferler leurs colonnes sur Abidjan, Ouattara a été obligé de récompenser ces caïds, devenus pour la plupart des milliardaires avec le trafic de diamant, d’or, de bois etc. Et certains de ces « chefs de guerre » ont été épinglés par l’Onu dans des rapports circonstanciés. Ces sous-officiers en rupture de ban, ayant presque tous accédé au grade de lieutenant-colonel, sont devenus les principaux patrons de l’armée ivoirienne en occupant les postes clefs. Un peu comme si, chez nous, Salif Sadio devenait le chef de corps du bataillon blindé ou César Atoute Badiate commandant des Forces spéciales !
Est-il donc étonnant de voir leurs frères d’armes de Korogho, Odienné ou Man réclamer leur part du «gâteau» et refuser d’être les dindons d’une sinistre farce? Ironie de l’histoire, pour calmer les mutins de Bouaké, le président Ouattara, par deux fois, a été obligé de dépêcher dans l’ancienne place forte des rebelles le fameux « Wattao », dont les frasques l’avait pourtant contraint à l’exiler pendant un temps au Maroc. Démontrant, si besoin en était encore, que ni les renseignements encore moins la chaine de commandement de l’armée ivoirienne ne fonctionnent pas et que son pouvoir est tenu en joue par des condotierri.
Pour tous les observateurs avertis de la scène politique ivoirienne, derrière cette mutinerie, c’est la succession du président Ouattara qui risque de se jouer à coups de roquettes, avec le risque de replonger incessamment le pays dans la tourmente. Autant le président Wade avait fortement contribué à sauver Ouattara en assurant sa protection par les soldats sénégalais, lorsque sa vie était menacée par les sbires de Gbgabo, qui l’assiégeaient à l’hôtel du Golfe pendant la crise post-électorale, autant « ADO » doit s’asseoir sur son orgueil et demander à son « petit -frère» Macky Sall, sous l’égide de la CEDEAO, de lui envoyer un contingent de «Jambaar» pour reprendre en main son armée.
Au Mali, le chef des opérations de maintien de la paix n’a pas eu des pudeurs de gazelle, pour parler comme l’autre, en demandant que les soldats sénégalais de la MINUSMA soient l’ossature d’une force de réaction rapide déployée au centre du Mali en proie à une insurrection djihadiste. Face à des têtes brûlées qui jouent l’avenir de leur pays à la roulette russe, il n’est en rien honteux pour le chef de l’Etat ivoirien de faire appel au professionnalisme de l’une des rares armées ouest-africaines restée républicaine depuis les indépendances. Il y va de la stabilité de la sous-région car si le géant ivoirien tousse, c’est toute l’UEMOA qui risque de s'enrhumer.
Barka BA
Directeur de l’information de la TFM
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L'IMMIGRATION CLANDESTINE A ENCORE FAIT DES RAVAGES
Dakar, 29 mai (APS) - Les pensionnaires de l’équipe nationale de football de la génération 2002 doivent à leur état d’esprit plus qu’à leur talent d’avoir atteint la finale de la CAN et les quarts de finale du mondial de cette année-là, au terme d’un ’’si beau parcours’’, estime l’attaquant sénégalais de Montpellier (France), Souleymane Camara.
"On ne peut pas dire qu’il n’y avait pas de talent dans l’équipe de 2002, mais on ne peut pas comparer ce potentiel avec ceux des sélections de 2012 et celle qui est actuellement dirigée par Aliou Cissé", a-t-il soutenu dans un entretien avec l’APS.
"C’est dommage qu’on n’ait pas gagné un titre mais je peux vous assurer que quand on entrait sur un terrain, c’était pour faire un résultat", a dit Camara, qui vient de signer une année supplémentaire en faveur de Montpellier, où il continue sa carrière au sein de l’élite en France.
Il faisait office de remplaçant de luxe au sein de la génération 2002, qui a écrit l’une des plus belles pages du football sénégalais, avec des stars comme El Hadj Diouf, Khalilou Fadiga et d’autres encore.
L’ancien pensionnaire du centre Aldo Gentina (Dakar), qui a débuté sa carrière professionnelle à l’AS Monaco, se rappelle que contre la France en ouverture de la Coupe du monde 2002, "personne dans le groupe ne pensait à la défaite".
"Au pire des cas, on pensait au partage des points en dépit de la qualité de l’adversaire", s’est souvenu celui qui était à l’époque le benjamin (20 ans) du groupe de performance de Bruno Metsu, l’ancien sélectionneur national.
"Au fond de nous-mêmes, il y avait comme une force intérieure qui nous poussait au-delà de nos limites", en dépit "des divergences à l’intérieur du groupe", a-t-il souligné.
‘Mais une fois sur le terrain, "tous les différends, tous les conflits internes (…), tout s’effaçait au profit de l’intérêt collectif, et nous avons un entraîneur (Metsu) qui savait utiliser les mots pour nous transcender", a ajouté Souleymane Camara.
Selon lui, si "le groupe actuel’’ du Sénégal, "pétri de qualités" arrive à "faire le dos rond pour tirer dans le même sens, il n’y a pas de raison pour qu’il ne gagne pas quelque chose".
"En terme de qualités, le groupe de 2012 et celui de 2017 étaient largement supérieur, mais nous avons un état d’esprit qui nous permettait d’attaquer un lion à mains nues", a insisté Camara.
Il dit trouver "l’équipe de 2017 équilibrée à tous les niveaux". "Il y a de la qualité sur toutes les lignes et même sur le banc des remplaçants", a-t-il estimé.
A la dernière CAN par exemple, cette équipe avait selon sorti "du beau jeu". "Dommage qu’elle n’ait pas pu aller au bout de l’aventure", a-t-il déclaré.
L'IDOLE DE L'AS ROMA FRANCESCO TOTTI FAIT SES ADIEUX AU FOOTBALL
Une page de l'histoire du football italien s'est tournée dimanche, avec les adieux au terrain du magicien Francesco Totti, qui a disputé à 40 ans son dernier match avec son club de toujours, l'AS Roma.
Après presque 25 ans de fidélité à son club de toujours, le légendaire meneur de jeu Francesco Totti a disputé, dimanche au Stade Olympique, son dernier match officiel avec l'AS Rome.
"On y est. Le moment est arrivé", a déclaré le champion du monde 2006, micro en mains et larmes aux yeux, après la victoire des Giallorossi face au Genoa (3-2), lors de la dernière journée de Serie A.
"J'enlève ce maillot pour la dernière fois, même si je n'y suis pas prêt et que je ne le serai peut-être jamais, a déclaré Francesco Totti, 40 ans, champion d'Italie en 2001 avec la Roma. Cette fois, j'ai peur, cette fois, ça n'est pas un penalty à tirer. Cette fois, j'ai besoin de vous."
Juste avant, "il Capitano" avait effectué un tour d'honneur, dont la première moitié avait été émotionnellement gérable. La deuxième l'a été nettement moins et l'idole a beaucoup pleuré. Il n'était vraiment pas le seul.
"Totti est la Roma"
Avant le match, la Curva Sud, celle des Ultras de la Roma, avait déployé un tifo avec un message limpide : "Totti est la Roma". Le numéro 10, adulé pour sa finesse technique, a alors un peu perturbé le protocole et est allé saluer ces supporters qui le suivent depuis toujours et qui dimanche sont venus chanter un peu plus fort qu'il n'y a "qu'un seul capitaine".
Les premières banderoles avaient été sorties jeudi devant le Colisée - "Tu sors du terrain seulement pour entrer dans la légende" -, ou samedi à Trigoria, près du centre d'entraînement du club giallorosso : "Pour nous, tu seras toujours le soleil qui ne se couche jamais".
Même les vieux rivaux de la Lazio lui ont rendu hommage avec ce message à l'Olimpico lors de Lazio-Inter: "Les ennemis d'une vie saluent Francesco Totti".
"Ce club et cette ville ont été ma vie. Toujours"
Né en plein cœur de Rome, Francesco Totti est présent partout dans la capitale italienne, qui vibre pour le ballon rond. On le retrouve en portrait géant sur la façade d'un immeuble de son quartier d'enfance, en graffiti ou en pochoir sur les murs, en édition limitée sur les tickets de métro, tatoué sur les bras des tifosi, et ancré plus profondément encore dans les mémoires des habitants de cette ville.
Si les adieux de dimanche sont un peu tristes, c'est aussi que la dernière saison romaine de Totti n'a pas été très bien gérée, le club donnant l'impression de vouloir le pousser hors du terrain alors que lui voulait manifestement continuer.
"Je suis fâché et énervé. Ils n'ont pas voulu le faire jouer, mais je suis sûr qu'il aurait pu mettre ses 20 buts en championnat tranquillement", pestait ainsi en début de semaine son ancien coéquipier Vincent Candela, interrogé par l'AFP.
"Ce club et cette ville ont été ma vie. Toujours", avait de son côté écrit Totti en début de saison dans un long texte sur son amour pour les couleurs jaunes et rouges. Il va désormais devoir faire sans le club, mais ce n'est sans doute pas lui qui y perdra le plus.
HIVERNAGE : PLUIES ABONDANTES ET NIVEAUX D’EAU MOYENS OU SUPÉRIEURS À LA MOYENNE PRÉVUS
L’année 2017 devrait être marquée dans la zone soudano-sahélienne par des cumuls pluviométriques globalement excédentaires, un démarrage précoce à normal et des niveaux d’eau équivalents ou supérieurs à la moyenne dans la majeure partie des bassins fluviaux, a appris l’APS.
Ce profil de l’hivernage 2017 a été dressé par le 4 ème Forum des prévisions saisonnières agro-hydro-climatiques pour la zone soudanosahélienne (PRESASS) qui s’est tenu récemment à Accra, au Ghana.
Ce forum a été organisé par le Centre régional AGRHYMET (CILSS), le Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD) et les agences nationales de la météorologie et de l’hydrologie du Ghana.
D’après les tendances probables dégagées par les prévisionnistes, ‘’des cumuls pluviométriques excédentaires sont attendus dans les zones couvrant le Nord Ghana, le Nord Togo, le Nord Bénin, la moitié Est du Burkina Faso, l’Ouest Nigéria, l’Ouest Niger, le Centre Mali, le Sud Mauritanie, la Gambie, le Nord Sénégal, le Sud Tchad et l’Est Cameroun’’.
‘’Des dates de début de saison précoces sont attendues dans les mêmes zones, élargies à toute la bande agricole du Niger, au Nord Nigeria et au Centre Tchad’’, indiquent les prévisionnistes.
Ils annoncent qu’une fin de saison précoce à normale est prévue pour les pays de la partie ouest de la bande sahélo-soudanienne. Mais ‘’partout ailleurs, des dates de fin de saison tardives à normales sont plus probables’’.
Ils préviennent que des séquences sèches longues à normales pourraient être observées pendant la phase d’installation des cultures dans toute la zone sahélo-soudanienne de l’Afrique de l’Ouest.
‘’La majeure partie du Burkina Faso, l’extrême Sud Mali et les parties Nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin devraient aussi connaître des séquences sèches longues dans la deuxième moitié de la saison des pluies.’’
De même, ils disent s’attendre à des écoulements moyens ou supérieurs à la moyenne des trente dernières années sur les bassins fluviaux de la région ouest-africaine, en dehors du bassin du fleuve Mono (Togo et Bénin) et de la partie inférieure du fleuve Volta (dans sa partie ghanéenne principalement).
‘’Ainsi, les parties supérieures, moyennes et inférieures du bassin du Sénégal, la partie moyenne du bassin du fleuve Niger, le haut et moyen bassin de 2 l’Ouémé (Bénin), et le haut bassin de la Volta devront connaître des écoulements supérieurs à la moyenne.’’
Dans le bassin du lac Tchad, la partie sud du sous bassin de l’affluent Logone, la partie aval du système Chari-Logone ainsi que le sous bassin de la Komadougou-Yobé devraient également connaître des écoulements au-dessus de la moyenne.
Quant au bassin inférieur du fleuve Niger et le sous bassin de la Bénoué (Cameroun et Nigeria), les bassins moyen et inférieur de la Volta, les bassins côtiers de la Comoé, la Sassandra, le Bandama ainsi que le fleuve Gambie, des écoulements moyens sont attendus.
VISITE DE POUTINE A PARIS : IL Y A BEAUCOUP A FAIRE POUR RÉTABLIR LA CONFIANCE
Emmanuel Macron reçoit Vladimir Poutine, lundi, dans le faste de Versailles. Un test diplomatique pour le président français qui doit nouer une relation de travail avec le président russe, après l'avoir accusé de déstabiliser sa campagne électorale.
Emmanuel Macron achève son baptême du feu diplomatique, lundi 29 mai, en recevant pour la première fois depuis son élection un chef d'État étranger. C'est le président russe Vladimir Poutine qui aura cet honneur. Symbole fort alors que les deux hommes auront beaucoup à faire pour dissiper leur méfiance mutuelle, afin de bâtir une relation de travail nécessaire au règlement des dossiers ukrainien et syrien.
Prétexte à cette rencontre, qui n'aura pas lieu à l'Élysée mais au Grand Trianon à Versailles : une exposition sur la visite historique effectuée par le tsar Pierre Le Grand en France en 1717, considérée comme le "point de départ des relations stables" entre les deux pays. "L'idée est de souligner, à travers une visite conjointe de l'exposition, l'ancienneté et la profondeur du lien entre les deux pays", explique-t-on du côté de la présidence française.
Des accusations d'ingérence au pragmatisme
Dès le lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron, le 8 mai, le président russe avait exhorté son nouvel homologue "à surmonter la méfiance mutuelle" dans son message de félicitations. Évoquer l'Histoire avec un grand H ne sera donc pas de trop pour que les deux chefs d'État repartent du bon pied.
"Je ne crois pas que Vladimir Poutine porte une grande estime au président Macron. On a pu observer une campagne anti-Macron dans les media russes, inféodés au pouvoir, qui ont tenté de présenter le président Macron comme un jeune homme peu intelligent, qui n'aurait aucun mérite, qui devrait tout à une 'dynastie Rothschild' imaginaire…", estime Sergueï Pougatchev à France 24.
Cet ancien oligarque a longtemps été proche de Vladimir Poutine, qu'il a contribué à porter au pouvoir en 1999. Il n'est cependant plus aujourd'hui en odeur de sainteté à Moscou. Il accuse d'ailleurs le Kremlin de l'avoir exproprié et réclame devant la Cour d’arbitrage de La Haye des milliards d'euros de compensation.
"Ce n'est un mystère pour personne que le Kremlin voulait une victoire de M. Fillon, et encore plus de Mme Le Pen, que Moscou soutient et finance depuis des années", affirme l'ancien oligarque, alors que dans le même temps Emmanuel Macron avait fait de son opposition à la Russie de Poutine un axe fort de sa campagne.
Le symbole de Versailles en question
Dès lors, le revirement d'Emmanuel Macron avec cette réception en grandes pompes du président russe, seulement quinze jours après son entrée en fonction, pose question. À gauche, chez les partisans de la France insoumise, on ironise beaucoup sur les titres critiques que la presse se serait empressée de donner si un Jean-Luc Mélenchon président avait pris cette initiative. Même constat amer chez les déçus de François Fillon.
LA BAD CONCLUT LES RÉUNIONS ANNUELLES DE 2017 A AHMEDABAD SUR UNE NOTE D'OPTIMISME
La BAD conclut les réunions annuelles de 2017 à Ahmedabad sur une note d'optimisme
Le Groupe de la Banque africaine de développement a terminé ses réunions annuelles de 2017 jeudi à Ahmedabad, en Inde, sur une note d'optimisme élevée générée par le bon bilan de la Banque et les premiers succès de ses priorités High 5, en particulier dans l'agriculture et l'énergie.
Les 52e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) et 43e réunion du Conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement (FAD), a examiné et approuvé par la Banque 2016 Rapport annuel et ses programmes pour la l'année à venir. Les gouverneurs ont récompensé les revenus nets robustes enregistrés par les trois fenêtres du Groupe de la Banque qui dépassaient de loin les réalisations de l'année précédente.
Les gouverneurs (ministres des finances, de l'économie, de la planification et, dans certains cas, des gouverneurs des banques centrales) représentant les 80 pays membres de l'institution principale de financement du développement en Afrique, ont félicité les conseils d'administration, la direction et le personnel de la Banque pour avoir dépassé ses prêts et leurs décaissements Objectifs pour 2016; Et les a encouragés à continuer de s'efforcer d'en obtenir davantage.
Les gouverneurs ont approuvé le leadership de la Banque dans la transformation de l'agriculture africaine dans le contexte de l'engagement mondial à mettre fin à la pauvreté et à surmonter la faim et l'insécurité alimentaire. «Nous encourageons la Banque à continuer de travailler avec d'autres organismes donateurs pour faire appel à des ressources financières, des modalités de financement et des outils stratégiques pour débloquer le potentiel du secteur et pour accélérer la réalisation de la transformation agricole en Afrique», ont-ils déclaré dans leur communiqué final.
Les gouverneurs ont exprimé leur appréciation du rôle de la Banque dans l'attraction de plus d'investissements pour les jeunes dans l'agriculture et sur la mise en œuvre de l'initiative Jobs for Youth in Africa du groupe de la Banque. «En particulier, nous encourageons la Banque à renforcer ses partenariats pour permettre l'accès à l'agro-industrie comme moteur de la transformation agricole», ont déclaré les gouverneurs.
La réunion a également applaudi le rôle de la Banque dans le New Deal for Energy en Afrique, qui vise à fournir des millions de ménages à l'électricité d'ici 2025. «Nous encourageons la Banque à continuer de souligner la nécessité d'une forte volonté politique sur les changements climatiques à cet égard et Conformément à l'accord de Paris de 2016. En outre, nous encourageons la Banque à aider à tirer parti des opportunités et à surmonter les obstacles, y compris l'accès au financement pour la transformation du secteur de l'énergie», ont-ils déclaré.
Dans son discours, le président de la BAD, Akinwumi Adesina a remercié le Premier ministre Narendra Modi et les membres de son gouvernement pour avoir fourni des structures appropriées et un excellent environnement pour le succès des réunions.
«Au Premier ministre Modi, un très grand merci pour nous avoir accueillis et nous honorer avec votre présence et pour vos très chaleureux mots:" Faites-nous l'histoire ensemble pour l'Afrique», a déclaré Adesina.
Il a déclaré que la Banque avait besoin d'un «optimisme audacieux» soutenu par d'importantes ressources financières comparables au genre d'optimisme qui a permis à Warren Buffet de donner 30 milliards de dollars américains à la Fondation Bill et Melinda Gates en 2006 pour faire plus pour le monde.
«Alors, laissez l'optimisme audacieux de cette Assemblée annuelle en Inde et nous inspirer à accélérer le financement, d'urgence, pour les High 5 pour l'Afrique», at-il souligné.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a présidé mardi la séance d'ouverture en présence de trois chefs d'État africains: les présidents Macky Sall du Sénégal et Patrice Talon du Bénin, ainsi que le vice-président Daniel Kablan Duncan de la Côte d'Ivoire ont participé à La cérémonie avec le ministre des Finances de l'Inde, Arun Jaitley, et le ministre en chef de l'Etat du Gujarat, Vijay Rupani.
Trois anciens présidents des groupes de banque - Omar Kabbaj, Babacar Ndiaye et Kwame Fordwor étaient également présents.
Plus de 3 500 hauts responsables gouvernementaux, chefs d'entreprises, représentants d'ONG, société civile, ainsi que des membres de la communauté universitaire et des médias ont participé aux réunions annuelles précédées de réunions de haut niveau, de symposiums et de séminaires sur le High 5 de la Banque Priorités - Allumer et alimenter l'Afrique; Feed Africa; Industrialiser l'Afrique ; Intégrer l'Afrique ; Et Améliorer la qualité de vie des personnes d'Afrique.
Conformément au thème central intitulé «Transformer l'agriculture pour la création de richesses en Afrique», de nombreuses réunions de haut niveau ont exploré comment l'Inde et l'Afrique peuvent travailler ensemble afin d'atteindre leur objectif commun de transformation agricole et rurale, En réduisant la pauvreté rurale et en améliorant la qualité de vie des populations rurales.
L'édition 2017 des Perspectives économiques africaines AEO et un livre intitulé «Battre les chances : démarrer les pays en développement» ont été lancés avec la présentation financière sur les opérations de la Banque l'année précédente.
Une série de sessions régionales sur la coopération économique Inde-Afrique de l'Ouest; Forum Inde-Centre et Afrique du Sud sur la connectivité; Forum des entreprises Inde-Afrique de l'Est; Et le Forum sur le commerce entre l'Inde et l'Afrique du Nord figurent également en bonne place dans les événements de connaissance des réunions.
Une session spéciale sur la coopération Inde-Japon pour le développement de l'Afrique a été organisée sous l'égide de l'Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO), de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et de la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC), en coopération Avec leurs organisations partenaires en Inde sur la promotion des entreprises africaines par le biais de partenariats public-privé entre le Japon et l'Inde à l'appui des entreprises africaines.
Une table ronde ministérielle portait sur le développement de partenariats entre les échanges commerciaux entre Afrique et Asie et les flux de capitaux entre les deux continents. L'esprit d'entreprise, le développement du secteur privé en Afrique, les leçons d'Asie sur le capital humain et la technologie dans le développement ainsi que la coopération régionale et les défis transfrontaliers ont également été discutés.
Les réunions bilatérales et les séances d'information des organisations et des entreprises, ainsi que des expositions ont eu lieu en marge des réunions.
Les banques ont signé une série d'accords de financement de projets et de protocoles d'entente avec les gouvernements de l'État du Gujarat, du Sud-Soudan et de nombreux autres pays.
La rencontre de Gandhinagar est la quatrième fois que les réunions annuelles de la BAD se déroulent en dehors de l'Afrique. La première réunion de ce genre a eu lieu à Valence en Espagne en 2001; Le deuxième à Shanghai, en Chine en 2007; Et le troisième en 2011 à Lisbonne, au Portugal. Busan, Corée, accueillera la 53e réunion du 21 au 25 mai 2018.
En pèlerinage à La Mecque, Pogba adresse ses voeux pour le ramadan
Le footballeur le plus cher au monde, Paul Pogba, a posté des photos le montrant à La Mecque, le site le plus sacré de l'islam, adressant ses voeux pour le mois de jeûne du ramadan qui a commencé samedi.
Paul Pogba a mis en ligne sur Instagram une photo le montrant devant la Kaaba, monument de forme cubique situé au centre de la Grande mosquée de La Mecque vers laquelle se tournent les musulmans pour prier.
"C'est le plus beau site que j'ai jamais vu de ma vie", écrit le Français, enveloppé d'un drap blanc que les musulmans mettent pour accomplir la Omra, ou petit pèlerinage, un rite très populaire durant le ramadan.
"Ramadan Kareem, bon Ramadan #makkah #bénie", écrit Pogba, 24 ans, sur son compte Twitter où il a posté un selfie devant une foule de fidèles entourant la Kaaba.
Le 22 mai, un attentat suicide a fait 22 morts et 116 blessés dans une salle de concert à Manchester.
Deux jours plus tard, Paul Pogba a marqué l'un des deux buts ayant donné la victoire à son club, Manchester United, en finale de l'Europa League (2-0) face à l'Ajax Amsterdam.
"Nous avons joué pour les victimes" de l'attentat de Manchester, a alors déclaré l'international français sur la chaîne BT Sport.
Pogba avait été transféré au club anglais l'été dernier depuis la Juventus Turin pour un montant record estimé à 105 millions d'euros. Ce transfert fait l'objet d'une enquête de la part de la Fifa.
Sept pays parmi les plus riches du monde réunis en Sicile, l'île où s'échouent quotidiennement des centaines de migrants: le symbole est criant. Mais l'Afrique reste reléguée loin des préoccupations du G7, centrées sur le climat ou le commerce.
Pendant que les grands de la planète discutent dans le cadre somptueux de Taormina, les migrants continuent à traverser la Méditerranée. Plus de 1.500 d'entre eux ont ainsi été secourus pour la seule journée de vendredi. Et, sommet du G7 oblige, les débarquements ont été interdits cette semaine en Sicile.
"Jamais un G7 ne s'est tenu aussi proche de l'Afrique, mais jamais l'Afrique n'a été aussi loin des préoccupations du G7", se désole Friederike Röder, responsable de l'ONG One, qui suit les réunions des sept grands (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Allemagne, Japon et Canada) depuis des années.
Et pourtant, l'Italie, pays hôte du sommet, a fait de l'Afrique une de ses priorités et avait choisi à dessein la Sicile, "au coeur de la Méditerranée" et "pont entre l'Europe et l'Afrique", selon les mots du président du Conseil Paolo Gentiloni.
En première ligne face à la crise migratoire, l'Italie, qui a vu débarquer plus de 50.000 personnes sur ses côtes depuis le début de l'année, comptait faire adopter une déclaration ambitieuse par le G7 de Taormina, et poser les prémisses d'une vision à long terme des rapports avec l'Afrique.
Selon des sources diplomatiques italiennes, une déclaration séparée sur l'Afrique et la "mobilité humaine", une façon positive d'envisager les migrations, était en projet.
- Le 'no' des Américains –
"Les Américains ont tué le projet et ont fait savoir fin avril qu'ils refusaient toute déclaration séparée", selon Friederike Röder, déplorant que la vision sécuritaire constitue l'alpha et l'omega de la relation avec l'Afrique.
"Nous devons être durs et vigilants" sur l'immigration, a lancé cette semaine le président américain Donald Trump en tournée européenne, liant une nouvelle fois immigration et terrorisme. "Des milliers et des milliers de personnes se répandent dans nos différents pays et se dispersent, et dans de nombreux cas, nous ne savons pas qui ils sont", a-t-il déclaré à Bruxelles.
"Le problème n'est pas tant Trump que les autres pays, qui n'ont rien fait pour sauver le projet italien et qui se laissent faire", déplore la responsable de One.
Le communiqué final du G7 consacre un chapitre à "la mobilité humaine", un autre à "l'Afrique" et un troisième à la sécurité alimentaire.
"La gestion et le contrôle des flux de migrants exigent une approche à la fois urgente et de long terme. Tout en réaffirmant les droits humains de tous les migrants et réfugiés, nous réaffirmons le droit souverain des Etats à contrôler leurs frontières et mener des politiques dans l'intérêt de leur propre sécurité nationale", selon ce texte.
- Approche globale –
Cinq chefs d'Etat et de gouvernement africains étaient invités à Taormina. Le Niger, l'Ethiopie, le Kenya, la Tunisie et le Nigeria - d'où vient le plus gros contingent de migrants en Italie - ont participé samedi matin à une réunion avec les membres du G7.
L'occasion pour le président nigérien Mahamadou Issoufou de rappeler que les flux migratoires résultaient de "la combinaison du terrorisme, de la pauvreté, des effets du changement climatique et de la pression démographique".
Et d'appeler ses pairs occidentaux à envisager une approche globale mêlant "des mesures sécuritaires, et des mesures en matière de développement économique et social".
"Le Niger est bien placé pour comprendre les enjeux liés au terrorisme et au réchauffement climatique. Ce sont des questions que nous vivons au quotidien", insiste une source de l'entourage du président Issoufou, réclamant "plus de solidarité sur les questions essentielles" et "des engagements concrets".
Dans la déclaration finale, le G7 a réaffirmé son objectif pris en 2015 lors d'un sommet en Allemagne à oeuvrer pour sortir 500 millions de personnes de la faim et de la malnutrition d’ici à 2030.
Les pays riches avaient aussi promis d’allouer 0,7% de la richesse nationale à l’aide publique au développement.
LES PALMES D'OR DEPUIS LA CRÉATION DU FESTIVAL DE CANNES
Les Palmes d'or - et autres récompenses suprêmes - décernées à Cannes depuis la création du festival en 1946:
- 1946: tous les films sélectionnés repartent avec un prix.
- 1947: six films sont récompensés en fonction de leur genre: dessin animé, comédie musicale, documentaire...
- 1948: pas de festival
- 1949, un Grand prix pour le meilleur film -
- 1949: "The third man" ("Le troisième homme") de Carol Reed
- 1950: pas de festival
- 1951: "Fröken Julie" ("Mademoiselle Julie") d'Alf Sjöberg et "Miracolo a Milano" ("Miracle à Milan") de Vittorio de Sica
- 1952: "The tragedy of Othello: the moor of Venice" ("Othello") d'Orson Welles et "Due soldi di speranza" ("Deux sous d'espoir") de Renato Castellani
- 1953: "Le salaire de la peur" d'Henri-Georges Clouzot
- 1954: "Jigoku-Mon" ("La porte de l'enfer") de Teinosuke Kinugaza
- 1955, première Palme d'or -
- 1955: "Marty" de Delbert Mann
- 1956: "Le monde du silence" de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle
- 1957: "Friendly Persuasion" ("La loi du seigneur") de William Wyler
- 1958: "Letjat Zuravli" ("Quand passent les cigognes") de Mikhaïl Kalatozov
- 1959: "Orfeu Negro" de Marcel Camus
- 1960: "La Dolce Vita" de Federico Fellini
- 1961: "Viridiana" de Luis Bunuel et "Une aussi longue absence" d'Henri Colpi
- 1962: "O pagador de promessas" ("La parole donnée") d'Anselmo Duarte
- 1963: "Il Gattopardo" ("Le Guépard") de Luchino Visconti
- 1964-1974, retour au Grand prix international -
- 1964: "Les parapluies de Cherbourg" de Jacques Demy
- 1965: "The knack and how to get it" ("Le knack... et comment l'avoir") de Richard Lester
- 1966: "Un homme et une femme" de Claude Lelouch et "Signore e Signori" ("Ces messieurs-dames") de Pietro Germi
- 1967: "Blow Up" de Michelangelo Antonioni
- 1968: le festival est interrompu, pas de palmarès
- 1969: "If" de Lindsay Anderson
- 1970: "M.A.S.H." de Robert Altman
- 1971: "The go-between" ("Le messager") de Joseph Losey
- 1972: "La classe operaia va in paradiso" ("La classe ouvrière va au paradis") d'Elio Petri et "Il caso Mattei" ("L'affaire Mattei") de Francesco Rosi
- 1973: "Scarecrow" ("L'épouvantail") de Jerry Schatzberg et "The hireling" ("La méprise") d'Alan Bridges
- 1974: "The conversation" ("Conversation secrète") de Francis Ford Coppola
- 1975, la Palme d'or revient -
- 1975: "Chronique des années de braise" de Mohammed Lakhdar-Hamina
- 1976: "Taxi Driver" de Martin Scorsese
- 1977: "Padre Padrone" de Vittorio et Paolo Taviani
- 1978: "L'arbero degli zoccoli" ("L'arbre aux sabots") d'Ermanno Olmi
- 1979: "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola et "Die Blechtrommel" ("Le tambour") de Volker Schlöndorff
- 1980: "All that jazz" ("Que le spectacle commence") de Bob Fosse et "Kagemusha" d'Akira Kurosawa
- 1981: "Czlowiek Z Zelaza" ("L'homme de fer") d'Andrzej Wajda
- 1982: "Missing" de Costa-Gavras et "Yol" de Yilmaz Guney
- 1983: "Narayama-Bushi-ko" (La ballade de Narayama") de Shohei Imamura
- 1984: "Paris Texas" de Wim Wenders
- 1985: "Otac na sluzbenom putu" ("Papa est en voyage d'affaires") d'Emir Kusturica
- 1986: "Mission" de Roland Joffé
- 1987: "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat
- 1988: "Pelle Erobreren" ("Pelle le conquérant") de Bille August
- 1989: "Sex, lies and videotape" ("Sexe, mensonges et vidéo") de Steven Soderbergh
- 1990: "Wild at heart" ("Sailor et Lula") de David Lynch
- 1991: "Barton Fink" d'Ethan et Joel Coen
- 1992: "Den goda viljan" ("Les meilleures intentions") de Bille August
- 1993: "Bawang bieji" ("Adieu ma concubine") de Chen Kaige et "The piano" ("La leçon de piano") de Jane Campion
- 1994: "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino
- 1995: "Underground" d'Emir Kusturica
- 1996: "Secrets and lies" ("Secrets et mensonges") de Mike Leigh
- 1997: "Unagi" ("L'anguille") de Shohei Imamura et "Ta'm e guilass" ("Le goût de la cerise") d'Abbas Kiarostami
- 1998: "Mia eoniotita ke mia mera" ("L'éternité et un jour") de Theo Angelopoulos
- 1999: "Rosetta" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
- 2000: "Dancer in the dark" de Lars Von Trier
- 2001: "La stanza del figlio" ("La chambre du fils") de Nanni Moretti
- 2002: "The pianist" ("Le pianiste") de Roman Polanski
- 2003: "Elephant" de Gus Van Sant
- 2004: "Farenheit 9/11" de Michael Moore
- 2005: "L'enfant" de Jean-Pierre et Luc Dardenne
- 2006: "The wind that shakes the Barley" ("Le vent se lève") de Ken Loach
- 2007: "4 luni, 3 saptamani si 2 zile" (4 mois, 3 semaines et 2 jours") de Cristian Mungiu
- 2008: "Entre les murs" de Laurent Cantet
- 2009: "Das weisse Band" ("Le ruban blanc") de Michael Haneke
- 2010: "Lung Boonmee raluek chat" ("Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures") d'Apichatpong Weerasethakul
- 2011: "The tree of life" de Terrence Malick
- 2012: "Amour" de Michael Haneke
- 2013: "La vie d'Adèle - Chapitre 1 & 2" d'Abdellatif Kechiche. Pour la première fois, la Palme est attribuée aussi aux actrices principales, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.
- 2014: "Winter sleep" de Nuri Bilge Ceylan
- 2015: "Dheepan" de Jacques Audiard
- 2016: "I, Daniel Blake" ("Moi, Daniel Blake) de Ken Loach