A l’image de la célèbre série des années 80 « la Croisière s’amuse », le Bou El Mogdad est un bateau mythique vieux de plusieurs siècles qui vous plonge dans l’ambiance enchanteur des bateaux de croisière. Un séjour dans la ville historique de Saint-Louis du Sénégal vous permettra de naviguer sur les eaux du fleuve Sénégal à bord de ce magnifique bateau.
Ce titre évocateur rappellera certainement aux amoureux des séries télévisées des grands moments de divertissement entre 1977 et 1990, où la série culte « la Croisière s’amuse » battait les records d’audience.
Un bateau, des passagers, un personnel navigant plein de gaieté mais surtout une ambiance qui est en toute ressemblance identique à celle qu’offre la croisière sénégalaise le Bou El Mogdad.
« Aujourd’hui, la ville de Saint-Louis est d’un grand intérêt pour le tourisme, et c’est souvent avec plaisir que nous conseillons à travers les réseaux sociaux aux touristes de faire une petite escapade à bord du Bou El Mogdad durant leur séjour », explique Moussoukoro Diop, Digital manager à jovago.com.
En effet, ce bateau représente une attraction majeure pour le tourisme dans la région de Saint-Louis, qui bénéficie également d’un fort patrimoine historique et naturel comme le désert du Loumpoul. Cette croisière est une expérience unique dans la sous-région, elle accueille chaque année des milliers de touristes sur les rives du fleuve Sénégal.
Le Bou El Mogdad, c’est avant tout une magnifique histoire qui tire son nom d’El Hadj Bou El Mogdad Seck, explorateur et traducteur Saint-Louisien ayant exercé entre 1826 et 1860.
Avant sa reconversion en croisière, ce magnifique bateau hollandais représentait, entre 1950 et 1970, un outil plus qu’indispensable pour le transport de courriers, vivres, eau et matières premières dans les comptoirs coloniaux, le transport routier et ferroviaire étant inexistant. Puis depuis 1975, le Bou El Mogdad a été transformé en bateau touristique, après être passé par des périodes d’inactivité.
Très imposant, ce magnifique bateau que vous apercevrez sur le quai de Saint-Louis, mesure 52 mètres de long et 10 mètres de large. Il possède 3 groupes électrogènes, un hors-bord et surtout offre la possibilité de pratiquer la pêche et du ski nautique avec toute les garanties de sécurité.
Côté aménagement à bord, le Bou El Mogdad possède 5 niveaux comprenant : restaurant, bars, piscine, solarium, terrasse couverte, salle polyvalente équipée, bibliothèque, boutique et chambres très luxueuses.
Une journée à bord du Bou El Mogdad, permet d’apprécier la beauté du pays à travers le fleuve Sénégal sur un parcours allant de Saint-Louis, à Podor, en passant par plusieurs villes et sites touristiques classés au patrimoine de l’Unesco, dont le Parc national du Djoud ou encore Palmaraie. Pour votre prochain séjour au Sénégal, nous vous recommandons une petite croisière à bord du Bou El Mogdad.
Bamako, 16 jan 2016 (AFP) - Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a procédé vendredi à un réaménagement de son gouvernement marqué par le remplacement de trois ministres, dont ceux de l'Economie et de l'Agriculture, selon un décret qui ne fournit aucune explication à ce remaniement.
Mamadou Igor Diarra, qui était ministre de l'Economie et des Finances, ne fait plus partie de la nouvelle équipe. Il a été remplacé par Boubou Cissé, précédemment ministre des Mines, selon ce décret. Bocary Tréta, précédemment en charge de l'Agriculture, n'a pas non plus été reconduit.
Son portefeuille a été confié à un nouveau venu, Kassoum Denon. MM. Diarra et Tréta étaient considérés comme des poids lourds de l'équipe du Premier ministre Modibo Keïta, qui a formé son gouvernement en janvier 2015 et l'a réaménagé en septembre dernier.
M. Tréta fait par ailleurs partie des plus hauts responsables du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Ibrahim Boubacar Keïta surnommé "IBK" d'après ses initiales, élu en 2013.
Autre ministre remercié: l'avocat Mamadou Gaoussou Diarra, qui cède le maroquin de la Promotion des Investissements et du Secteur privé à Konimba Sidibé, un expert comptable.
Deux autres personnalités entrent au gouvernement: Nango Dembélé (Elevage) et Mme Aïssata Founè Samaké Migan (Recherche scientifique).
Le portefeuille des Mines a été confié à Cheickna Seydi Ahamady Diawara, précédemment ministre de la Coopération internationale et de l'Intégration africaine. Ces questions relèvent désormais du ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, qui voit ainsi ses prérogatives renforcées.
Parmi les ministres reconduits, figurent Hamadou Konaté (Solidarité, Action humanitaire et Reconstruction du Nord), Tièman Hubert Coulibaly (Défense), le colonel Salif Traoré (Sécurité et Protection civile), Abdoulaye Idrissa Maïga (Administration territoriale), Choguel Maïga (Economie numérique, Information, Communication), Mahamane Baby (Emploi et Formation professionnelle) et Mountaga Tall (Enseignement supérieur) qui a cependant été délesté de la Recherche scientifique au profit de Mme Samaké Migan.
Le décret présidentiel ne fournit aucune explication à ce réaménagement. "Il fallait mettre de l'ordre dans l'équipe. C'est notamment pour cette raison que les deux ministres (Mamadou Igor Diarra et Bocary Tréta en) sont partis", a commenté un conseiller du chef du gouvernement sans plus de détails.
Nommé le 8 janvier, Modibo Keïta est le troisième Premier ministre d'IBK, après Oumar Tatam Ly (septembre 2013-mars 2014) et Moussa Mara (avril 2014-janvier 2015).
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ASSAUT EN COURS
DIRECT SENEPLUS - Attaque à Ouaga: 126 personnes libérées, 3 jihadistes tués, une vingtaine de morts
AFP - Un total de 126 personnes, dont 33 blessées, ont été libérées et trois jihadistes tués lors de l'intervention des forces de sécurité contre les auteurs des attaques au centre de Ouagadougou, a affirmé à l'AFP le ministre de l'Intérieur Simon Compaoré, en soulignant qu'un assaut était encore en cours.
"126 personnes, dont au moins 33 blessées, ont été libérées. Trois jihadstes, un Arabe et deux Négro-africains, ont été tués", a affirmé le ministre précisant : "Les assauts sur l'hôtel Splendid et le (café-restaurant) Cappuccino (situé en face du Splendid) sont terminés. Mais, un assaut est toujours en cours sur l'hôtel Ybi" situé à côté du Cappuccino.
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"ATTAQUE TERRORISTE" À OUAGA
DIRECT SENEPLUS - Burkina Faso : tirs et détonations dans un hôtel fréquenté par des Occidentaux – Une vingtaine de morts - Action revendiquée par AQMI
Ouagadougou, 16 jan 2016 (AFP) - Des hommes armés ont attaqué un restaurant et un hôtel de Ougadougou fréquentés par des Occidentaux vendredi soir, faisant au moins une vingtaine de morts et retenant des otages, une opération revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique moins de deux mois après une attaque similaire au Mali.
C'est vers 19H45 (locale et GMT) que des tirs nourris et des détonations ont éclaté dans le secteur de l'hôtel Splendid et du café restaurant Cappuccino voisin, deux établissements du centre de Ouagadougou prisés par les Occidentaux, a constaté un journaliste de l'AFP à proximité des lieux.
Une dizaine de voitures brûlaient dans la nuit sur l'avenue Kwame Nkrumah, une des principales artères du centre de la capitale où sont situés les deux établissements.
Les coups de feu semblent avoir été tirés par trois hommes armés et enturbannés, selon ce qu'a pu distinguer ce journaliste de l'AFP. Un témoin a affirmé avoir vu quatre assaillants "enturbannés et de type arabe ou blanc".
Des tireurs se sont retranchés dans l'hôtel, où ils retenaient un nombre inconnu d'otages, selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry.
Le directeur du principal hôpital de Ouagadougou a évoqué un premier bilan d'une "vingtaine de morts", un employé du Cappuccino joint par l'AFP indiquant de son côté que l'attaque contre cet établissement a fait "plusieurs morts".
Le quartier était bouclé par les forces de sécurité et vers 23h30 un assaut était en préparation, avec un appui possible des forces étrangères, notamment françaises, présentes au Burkina, selon le ministre.
Des forces spéciales françaises et des militaires américains sont stationnées dans ce pays, engagé dans la lutte anti-jihadiste au Sahel.
L'attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste AQMI, qui l'a attribuée au groupe islamiste Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, selon SITE, une organisation américaine qui surveille les sites internet islamistes.
L'ambassade de France a évoqué très rapidement une "attaque terroriste", mettant en place un numéro d'urgence pour la communauté française alors que le vol Air France Paris-Ouagadougou a été dérouté vers le Niger voisin.
Proche de l'aéroport international de Ouagadougou, qui est situé dans la ville, le Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes. Des contrôles de sécurité étaient en place à l'entrée.
Point d'appui
Cette attaque inédite dans la capitale burkinabè constitue un défi pour le pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré, récemment élu après une transition souvent chaotique.
Le pays, "point d'appui permanent" de l'opération française Barkhane, a par contre déjà été la cible d'opérations jihadistes.
Une première attaque avait d'ailleurs eu lieu vendredi après-midi dans le nord du pays, près de la frontière malienne, au cours de laquelle un gendarme et un civil ont été tués, a indiqué dans la soirée l'armée burkinabè.
Plusieurs attaques de ce type ont eu lieu ces derniers mois, et en avril dernier, le chef de sécurité roumain de la mine de manganèse de Tambao (nord), a été enlevé, action revendiquée par Al-Mourabitoune.
L'opération de vendredi survient un peu moins de deux mois après celle de l'hôtel Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque jihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne, où des hommes armés avaient retenu en otage pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés, avant une intervention des forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU. Deux assaillants avaient été tués.
L'opération de Bamako a été revendiquée par deux groupes jihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).
Après ces attaques, les services consulaires français au Burkina avaient étendu la "zone rouge" déconseillée aux voyageurs à une large partie du Burkina sans y faire figurer Ouagadougou. Elles avaient toutefois conseillé des mesures de prudence, des sources sécuritaires évoquant l'hypothèse d'une attaque jihadiste dans la région.
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CONFUSION À OUAGA
Burkina Faso : tirs et détonations dans un hôtel fréquenté par des Occidentaux
Ouagadougou, 15 jan 2016 (AFP) - Des tirs multiples et des détonations ont été entendus vendredi soir à l'hôtel Splendid et au café restaurant Cappuccinno, deux établissements du centre de Ouagadougou prisés par les Occidentaux, une situation jamais vue jusqu'alors dans la capitale du Burkina, a constaté un journaliste de l'AFP à proximité des lieux.
Des forces de sécurité ont été dépêchées sur l'avenue Kwame Nkrumah, une des principale artères du centre de la capitale où sont situés les deux établissements, où une dizaine de véhicules étaient en flammes.
Proche de l'aéroport international de Ouagadougou, situé dans la ville, le
Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes.
Les coups de feu semblent avoir été tirés par trois hommes armés et enturbanés, selon ce qu'a pu distinguer ce journaliste de l'AFP. Un témoin affirme avoir vu quatre assaillants "enturbanés et de type arabe ou blanc".
Selon de premières informations, les assaillants ont attaqué l'hôtel puis le Cappuccino avant de sortir dans la rue.
Cette attaque survient un peu moins de deux mois après celles de l'hôtel
Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque jihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne.
L'hôtel avait été attaqué par des hommes armés- officiellement au nombre de deux- qui y ont retenu pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU, étaient intervenues et avaient "exfiltré" 133 personnes, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure.
L'attentat a été revendiqué par deux groupes jihadistes : le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).
Après ces attaques, les services consulaires français au Burkina avaient étendu la "zone rouge" déconseillée aux voyageurs à une large partie du Burkina sans y faire figurer Ouagadougou. Elles avaient toutefois conseillé des mesures de prudence. Des sources sécuritaires avaient émis l'hypothèse d'une attaque jihadiste dans la région.
Des forces spéciales françaises sont stationnées en banlieue de Ouagadougou.
LE BURKINA VISE SORO
Mandat d'arrêt contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne
Ouagadougou, 15 jan 2016 (AFP) - La justice burkinabè a lancé vendredi un mandat d'arrêt contre Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne et ancien chef de la rébellion, une décision qui menace d'empoisonner les relations entre les deux pays voisins, fortement imbriqués à plusieurs niveaux.
Les présidents ivoirien Alassane Ouattara et burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, fraîchement élu, cherchaient récemment à normaliser les relations alors que l'ancien chef d'Etat burkinabé, Blaise Compaoré, chassé par la rue en 2014, avait été un des principaux alliés de M. Ouattara.
Selon une source judiciaire burkinabè, "un mandat d'arrêt international a été lancé contre M. Soro dans le cadre de l'enquête sur le putsch (raté du 17 septembre) et les écoutes téléphoniques". Ces écoutes concernent une conversation, diffusée dans la presse en novembre, attribuée à Guillaume Soro et Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères burkinabè (sous le régime de Compaoré).
Guillaume Soro et Djibrill Bassolé - ce dernier, qui fut un homme clé du régime Compaoré tombé en 2014, est actuellement emprisonné - ont tous deux nié depuis avoir eu cette conversation, dénonçant une "manipulation".
Dans l'enregistrement d'une quinzaine de minutes, les deux interlocuteurs envisagent la possibilité de soutenir le putsch (alors en cours) mené par le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré et chef de Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'unité putschiste.
Officiellement, la Côte d'Ivoire n'a rien reçu de la part de la justice du Burkina, mais Moussa Touré, un proche conseiller de M. Soro, a réagi avec vigueur: "Si ce mandat était avéré, ce serait un acte hostile contre la Côte d'Ivoire et il ne resterait pas sans réponse", a-t-il déclaré, qualifiant le mandat "d'improbable".
"Nous avons été informés via les réseaux sociaux qu'un mandat d'arrêt contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne aurait été envoyé. La notification par les réseaux sociaux n'a pas de valeur juridique", a-t-il ironisé.
- Compaoré, ancien soutien de Ouattara -
En décembre, le commissaire du gouvernement (procureur militaire) du Burkina, le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, avait toutefois indiqué que les enregistrements avaient été versés au dossier, soulignant qu'"un expert" serait chargé d'authentifier ou de discréditer ces écoutes. Début décembre, le Premier ministre en exercice Isaac Zida avait affirmé à la radio privée Savane FM, que les enregistrements étaient "authentiques".
Ce mandat survient alors que la justice militaire du Burkina Faso, qui a aussi en charge le dossier du pustch, a lancé un autre mandat en décembre contre l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré qui vit en exil en Côte d'Ivoire.
La justice burkinabè s'intéresse à son rôle dans la mort de l'ancien chef d'Etat Thomas Sankara, tué en 1987 lors du coup d'Etat qui le porta au pouvoir.
Pendant les fêtes de fin d'année, une photo prise dans l'est du pays du président ivoirien Ouattara aux côtés de Blaise Compaoré, qui a circulé dans la presse et les réseaux sociaux, a été interprétée par certains comme une marque de solidarité de M. Ouattara à M. Compaoré, un de ses principaux soutiens internationaux avant son élection et surtout lors de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire en 2010-2011.
Signe du rapprochement voulu par Abidjan avec les nouvelles autorités à Ouagadougou, M. Ouattara s'était déplacé en personne fin décembre à l'investiture de M. Kaboré, ancien baron du régime Compaoré qu'il a quitté un an avant sa chute.
Vendredi, certains observateurs avouaient ouvertement leur "surprise" devant ce mandat d'arrêt alors que les deux présidents paraissaient sur la même longueur d'ondes.
M. Soro, qui a également fait l'objet en décembre d'un mandat d'amener français dans le cadre de la plainte d'un fils de l'ancien président Gbagbo, s'était défendu mi-décembre devant l'Assemblée nationale affirmant que ces écoutes étaient des "chimères" et qu'il était "victime d'une des pires campagnes de dénigrement et de calomnie".
Le 16 septembre, des soldats du RSP avaient pris en otage le président Michel Kafando et le gouvernement avant de proclamer le coup d'État le lendemain. La mobilisation des citoyens et de l'armée loyaliste avait conduit à l'échec du putsch une semaine plus tard.
GAMBIE : LE RÉTROPÉDALAGE DE JAMMEH
Les femmes fonctionnaires ne sont plus obligées de se couvrir la tête
Banjul (Gambie), 14 jan 2016 (AFP) - La directive officielle qui imposait depuis le début de l'année aux employées d'administration en Gambie de se couvrir la tête dans les services publics a été abandonnée, a annoncé jeudi la présidence de ce pays, proclamé en décembre "Etat islamique".
En décembre, un mémorandum dont l'AFP a obtenu copie indiquait que "tout le personnel féminin des ministères, départements et agences gouvernementaux n'(était) plus autorisé à montrer ses cheveux pendant les heures de travail officielles à compter du 31 décembre 2015".
"Le personnel féminin est appelé à se couvrir les cheveux et à les attacher", pouvait-on lire dans ce document, daté du 4 janvier, recommandant à tous les chefs de service de l'appliquer et d'en aviser leurs personnels féminins.
Certains d'entre eux avaient confirmé à l'AFP avoir reçu des instructions en ce sens. Cette décision est abandonnée, a affirmé la présidence gambienne dans un communiqué, ajoutant qu'exiger le port du foulard n'avait "rien à voir avec la religion".
"Les femmes sont les meilleures amies (de Yahya Jammeh, le président), elles sont ses soeurs et il tient à leur bien-être, en toute circonstance. Par conséquence, cette décision qui les rend malheureuses a été levée", a-t-on expliqué de même source.
La directive officielle sur le port du foulard dans les services publics a été prise quelques jours après l'annonce par le président Jammeh de sa décision de faire désormais de son pays un "Etat islamique".
Lors d'une réunion publique en décembre, il avait déclaré que la Gambie était désormais "un Etat islamique qui respecte les droits des citoyens", sans en préciser les conséquences pratiques, mais assurant que cette proclamation n'aurait aucune incidence sur la minorité chrétienne. Il avait également mis en garde contre toute coercition envers les femmes en raison de leur tenue vestimentaire.
"Je n'ai nommé personne policier islamique. La manière dont les femmes s'habillent ne vous concerne pas", avait-il dit.
Porté au pouvoir par un coup d'Etat sans effusion de sang en 1994 puis élu en 1996, et réélu trois fois depuis, M. Jammeh dirige d'une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d'Afrique de l'Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade sur l'Atlantique.
Ses détracteurs lui reprochent souvent des décisions unilatérales et des déclarations fracassantes, notamment sur d'autres pays, les migrants ou l'homosexualité. La prochaine élection présidentielle en Gambie est prévue en décembre 2016.
Dakar, 15 jan (APS) – L’Union européenne salue la fin de l’épidémie à virus Ebola en Afrique de l’ouest et assure qu’elle va continuer à soutenir les pays touchés aussi longtemps que nécessaire.
’’L’engagement de l’UE à soutenir les pays touchés demeure ferme. Nous nous tiendrons aux côtés du Libéria, du Sierra Leone et de la Guinée aussi longtemps que nécessaire’’, a dit le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le virus Ebola et Commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides.
L’OMS a décrété, jeudi, la fin de l’épidémie à virus Ebola qui sévissait en Afrique de l’ouest depuis 2014, avec 11 300 morts sur les 28 600 cas déclarés.
Dans une déclaration dont copie a été transmise à l’APS, le Commissaire souligne qu’il ‘’est aussi plus important que jamais d’aider les trois pays à se reconstruire, à renforcer leurs systèmes de santé et à investir dans des mécanismes d’alerte et de réponse efficaces et solides’’.
’’Ce sont des exigences essentielles pour empêcher toute nouvelle épidémie de se propager’’, estime Christos Stylianides, tout en relevant aussi qu’il ‘’y a aussi des leçons à tirer’’ à la suite de cette épidémie.
’’Le système international doit remédier aux défaillances qui sont devenues plus qu’évidentes devant l’insuffisance de la réponse à la maladie dans les premiers mois de 2014’’’, selon Christos Stylianides.
L’UE, a-t-il dit, ’’met en place un Corps médical européen par le biais duquel les équipes médicales et l’équipement de (ses) Etats membres peuvent être déployés rapidement pour faire face à de futures situations d’urgence sanitaire’’.
’’Il y aura d’autres crises comme celle-ci. Nous devons être mieux préparés’’, a soutenu le Commissaire européen.
Le commissaire européen a souligné que grâce à ‘’l’action des agents de santé, des personnes ordinaires, des gouvernements dans les trois pays touchés, associée à une réponse internationale sans précédent, la bataille contre la maladie a été gagnée’’.
L’Union européenne ’’a été à l’avant-garde de la réponse internationale à l’épidémie d’Ebola’’, a rappelé Christos Stylianides, relevant la mobilisation de près de 2 milliards d’euros ’’en aide humanitaire, expertise technique, aide au développement à plus long terme et à la recherche de vaccins et de traitements’’.
Le commissaire européen rappelle toutefois qu’en dépit de l’annonce de la fin de l’épidémie, ‘’il faut se garder de tout excès de confiance’’, car ‘’le risque de réinfection est beaucoup plus grand que nous le pensions, comme les différentes rechutes au Libéria depuis mai 2015 l’ont montré’’.
DÉCÈS DU PR MARC SANKALÉ
Il était le premier Africain agrégé de médecine générale
(SenePlus.Com, Dakar) - Le professeur de médecine Marc Sankalé est décédé hier, mercredi 13 janvier, à Marseille. Il allait fêter ses 95 ans le 7 février prochain. Natif de Saint-Louis, Pr Sankalé était le premier africain agrégé de médecine générale. Le centre antidiabétique de l'hôpital Abass Ndao de Dakar porte son nom.
SenePlus reviendra sur cette grosse perte pour le Sénégal et pour l’Afrique.
LES MANŒUVRES DES DIACK
Corruption et dopage dans l'athlétisme - La deuxième partie du rapport de l'AMA qui enfonce l'ancien président de la IAAF et ses enfants – Voir le document complet
AFP - La pression est toujours sur Sebastian Coe, le patron de l'athlétisme mondial: "La corruption était partie intégrante de l'IAAF" dont les dirigeants "ne pouvaient ignorer l'ampleur du dopage", a asséné jeudi la commission d'enquête indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA).
Mais Dick Pound, président de cette commission, a cependant pris soin de préciser lors de la conférence de presse organisée à Munich (Allemagne) qu'il n'imaginait "personne qui pourrait mieux que Coe" mener les réformes à l'IAAF. De quoi réjouir le double champion olympique du 1500 m (1980 et 1984), présent dans la salle à Munich, au milieu de journalistes venus du monde entier.
Si Lord Coe n'est pas nommément visé dans le rapport de la commission, la pression reste donc sur lui pour réformer l'athlétisme mondial, à la tête duquel il a accédé en août, après 15 ans de règne du Sénégalais Lamine Diack.
Fragilisé par le départ fin décembre de son bras droit, Nick Davies, soupçonné d'avoir tenté de retarder la révélation de cas de dopage russes, le patron des JO de Londres avait été aussi mis en cause récemment pour ses liens avec Nike, dont il avait été l'ambassadeur pendant 38 ans.
Fin novembre, Sebastian Coe avait même été contraint de sacrifier ses 142.000 euros de salaire annuel avec la marque à la virgule face aux accusations de "conflit d'intérêt", notamment suite à l'attribution des Mondiaux 2021 à la ville américaine de Eugene (Oregon), siège de Nike.
Mais l'accusation de Dick Pound et de ses assesseurs reste cinglante, car selon lui la corruption était structurelle à l'IAAF: "La corruption ne peut être attribuée seulement à quelques brebis galeuses agissant de façon isolée", a accusé la commission en dévoilant jeudi le second volet de 89 pages de son rapport explosif autour du dopage dans l'athlétisme russe.
Les 25 millions russes
Au chapitre corruption, la commission d'enquête de l'AMA, présidée par le Canadien Dick Pound, met l'accent sur la curieuse augmentation de 6 à 25 millions de dollars des droits de diffusion des championnats du monde 2013 de Moscou par les télévisions russes.
Selon le rapport, une réunion aurait ainsi eu lieu dans un hôtel moscovite, en 2012, entre un conseiller de la télévision russe, Papa Massata Diack, le fils de Lamine Diack, Habib Cissé, alors conseiller juridique de Lamine Diack, Valentin Balakhnichev, alors trésorier de l'IAAF et président de la Fédération russe d'athlétisme, et Essar Gabriel, nouvellement nommé secrétaire général de l'organisation.
A l'issue de cette réunion, organisée pour régler le "problème" du tarif de 6 millions de dollars, estimé trop bas par l'IAAF, Papa Massata Diack aurait obtenu un arrangement avec une grande banque russe, permettant de porter le montant finalement payé à 25 millions de dollars.
"Il semble bien y avoir une connection entre l'attribution des droits de diffusion télévisée à certains groupes en échange de la dissimulation des contrôles antidopage positifs d'athlètes russes", explique la commission d'enquête,
Le "népotisme" du clan Diack
Cette réunion est présentée comme un exemple frappant du système mis en place par le clan Diack, autour du patriarche, Lamine, à la tête de l'IAAF pendant 15 ans, avant de céder le flambeau à Lord Coe.
"Le Conseil de l'IAAF (NDLR: son gouvernement) ne pouvait pas ne pas être au courant du niveau de népotisme" en son sein, insiste le rapport, en pointant du doigt Papa Massata, déjà suspendu à vie par l'IAAF, et Khalil, deux des 15 enfants de Lamine Diack, qui étaient employés par la Fédération basée à Monaco, mais en marge de son organigramme officiel.
"Lorsque le président de l'IAAF, son conseiller personnel (NDLR: Habib Cissé), deux de ses fils, le directeur du département médical et antidopage (NDLR: Gabriel Dollé, lui aussi mis en examen) et le secrétaire général adjoint sont tous impliqués dans des agissements douteux ou criminels, c'est la réputation de l'IAAF toute entière qui est mise en doute, et cette réputation doit être restaurée", insiste la commission présidée par Dick Pound.
Lamine Diack, 82 ans, est doublement mis en examen par la justice française, pour corruption passive et pour blanchiment aggravé et pour corruption. Habib Cissé et Gabriel Dollé sont mis en examen eux aussi. Juste après la conférence de presse de l'AMA, Eliane Houlette, patronne du parquet national financier français, doit prendre la parole à Munich pour faire le point sur l'avancée de l'enquête française.
Lamine Diack est soupçonné d'avoir reçu un million d'euros dans le cadre d'un système de chantage organisé où des athlètes, russes et autres, étaient rançonnés en échange de la non révélation de leurs contrôles antidopage positifs.
Deux mois après le premier volet de son rapport, qui parlait au long de ses 330 pages d'"une culture profondément enracinée de la tricherie" dans l'athlétisme russe, Dick Pound avait promis, par presse interposée, de nouvelles révélations "sidérantes" jeudi.
Rien pourtant sur le Kenya jeudi, alors que le 7 janvier encore le Canadien avait encore répété qu'"il est clair qu'il y un problème" avec ce pays africain, pour la première fois arrivé en tête au tableau des médailles aux Mondiaux 2015, en août dernier, dans le Nid d'Oiseaux de Pékin.
En filigrane, la commission d'enquête a cependant esquissé le fait que d'autres pays sont en cause, en affirmant que l'IAAF n'a pas été "assez ferme avec un certain nombre de pays, dont la Russie".
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