SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
4 mai 2025
International
LES URNES COMME EXUTOIRE
Après des semaines de tensions liées au report de l'élection, les Sénégalais sont enfin appelés aux urnes ce dimanche. Mais le processus électoral aura été éprouvant pour la démocratie, entre crise politique, manifestations violentes et mort d'hommes
Les Sénégalais se rendent aux urnes ce dimanche pour élire un nouveau président de la République, ultime étape d’un processus électoral dont la mise en œuvre au forceps a éprouvé comme jamais les fondements institutionnels du pays.
Les 7 371 890 électeurs sont appelés aux urnes pour élire le successeur de Macky Sall, au pouvoir depuis 12 ans et qui ne se représente pas pour un nouveau mandat après en avoir fait deux à la tête du pays.
Dix-neuf candidats sont en lice pour ce scrutin. Deux parmi ceux retenus par le Conseil constitutionnel ont annoncé leur retrait de la course au profit du candidat Bassirou Diomaye Faye.
Le scrutin de ce dimanche a été précédé par des péripéties ayant abouti à la réduction de la durée de la campagne électorale, finalement arrêtée à douze jours contre 21 selon la loi électorale.
La limitation de la durée de la campagne électorale est l’une des conséquences des perturbations du processus électoral, un temps interrompu par l’annonce, le 3 février dernier, de l’abrogation du décret portant convocation du collège électoral.
Cette décision du chef de l’Etat est intervenue à quelques heures de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour l’élection présidentielle alors prévue le 25 février.
Il s’en est suivi une crise politico-institutionnelle dont le point final a été le rejet par la Cour suprême des recours en annulation des décrets portant sur la tenue du scrutin le 24 mars.
Le recours rejeté le 15 mars par la plus haute juridiction du pays à l’issue d’une audience publique, était introduit par des candidats recalés et des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature du leader, Karim Meissa Wade, avait été rejeté par le Conseil constitutionnel.
La décision de la Cour suprême a levé tout doute sur la tenue d’un scrutin marqué en amont par des incertitudes jusqu’à la fixation, au 24 mars, de la date définitive de l’élection par le président de la République.
Motivant sa décision de geler la convocation des électeurs pour le 25 février, le chef de l’Etat avait invoqué, lors d’une adresse à la nation, des divergences entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur fond de soupçons de corruption à l’encontre de juges parmi ceux qui avaient contrôlé la régularité des dossiers de candidature à l’élection présidentielle.
Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais qui avait demandé et obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire pour enquêter sur cette affaire.
Le Conseil constitutionnel constate l’impossibilité de tenir le scrutin le 25 février
L’un des points culminants de cette crise politique a été sans doute le vote par les députés d’une loi constitutionnelle fixant au 15 décembre la tenue de la présidentielle, deux jours après l’interruption de facto du processus électoral.
Le Conseil constitutionnel, saisi par des députés opposés à ce report, a rejeté cette loi constitutionnelle et annulé le décret pris le 3 février par le chef de l’Etat pour renoncer à la convocation du collège électoral.
Dans sa décision rendue le 15 février, le Conseil constitutionnel avait invité l’autorité compétente, notamment l’exécutif incarné par le chef de l’Etat, à organiser l’élection présidentielle ‘’dans les meilleurs délais’’, après avoir constaté l’impossibilité de la tenir à la date initialement prévue, le 25 février.
Réagissant à ce développement, le président Macky Sall, dans un communiqué rendu public le lendemain, s’était engagé à ‘’pleinement appliquer’’ la décision de la haute juridiction.
Le Conseil constitutionnel s’est de nouveau illustré le 6 mars, en jugeant ‘’contraire à la Constitution’’ la tenue de l’élection présidentielle au-delà du 2 avril, ce qui sous-entend que le président sortant ne peut pas rester en fonction au-delà du 2 avril.
Cette décision faisait suite à une saisine du chef de l’Etat pour avis sur les conclusions du dialogue national organisé le 26 et le 27 février, à l’initiative du président de Macky Sall, afin de trouver les voies et moyens de permettre au pays de surmonter la crise politique qu’elle traversait.
Les sept ‘’sages’’ se rallient au chef de l’Etat pour la tenue du scrutin le 24 mars
Les participants à cette concertation, boycottée par seize des dix-neuf candidats à l’élection présidentielle et de nombreuses franges de la société civile, avaient notamment recommandé la tenue au 2 juin du scrutin et la possibilité pour le président sortant de rester au pouvoir jusqu’à l’installation de son successeur.
Le Conseil constitutionnel a également maintenu la liste des 19 candidats déjà retenus pour participer à l’élection présidentielle, en considérant que l’existence d’un consensus issu d’un dialogue postérieur à la décision arrêtant la liste définitive des candidats, ne fait pas partie des causes de modification de cette liste, limitativement énumérées par les articles 29, alinéa 2, et 34, alinéa premier de la Constitution.
Dans la foulée, la haute juridiction en matière électorale, a répondu favorablement à une requête introduite par des candidats et fixé la date du 31 mars, en considérant la carence de l’autorité chargée de prendre une telle décision.
La juridiction se rangera le lendemain derrière la décision du chef de l’Etat contenue dans un décret convoquant le corps électoral le 24 mars, ouvrant la voie à la tenue du scrutin.
Entre temps, les réactions de désapprobation et les manifestations qui s’en sont suivies ont provoqué le décès de quatre personnes à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor.
Ces personnes ont péri dans des échauffourées entre des manifestants opposés aux report de l’élection et les forces de défense et de sécurité.
Ces violences ont été suivies d’un vent de décrispation avec la sortie de prison de centaines d’activistes et militants détenus pour des activités en lien avec leur engagement politique.
Cette initiative d’apaisement et de réconciliation a été matérialisée quelques jours plus tard par un vote à l’Assemblée nationale d’un projet de loi d’amnistie portant sur les faits liés aux manifestations politiques ayant secoué le pays entre février 2021 et février 2024.
La promulgation de cette loi a débouché sur l’élargissement de prison d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye, les deux principaux responsables du Parti africain du Sénégal pour le travail l’éthique et la fraternité (Pastef), une formation politique dissoute.
Cette sortie de prison, six jours après l’ouverture de la campagne électorale, a donné au candidat Bassirou Diomaye Faye l’opportunité de rejoindre la course aux suffrages pour l’élection du prochain locataire du palais de la République.
VIDEO
FRANC CFA : LA FIN D’UN CARCAN ?
Ndongo Samba Sylla et Mahamadou Lamine Sagna relèvent l'anachronisme d'un ancrage monétaire figé depuis les indépendances. Plus qu'un simple débat d'experts, il s'agit d'un choix politique majeur conditionnant l'avenir des économies africaines
Le débat autour du franc CFA continue encore à animer les discussions dans les capitales ouest-africaines. Lors d'une conversation animée sur ce sujet brûlant, l'économiste hétérodoxe Ndongo Samba Sylla et le sociologue Mahamadou Lamine Sagna ont échangé leurs analyses perspicaces, sous la modération avisée de l'ancien ministre Amadou Tidiane Wone.
Dès les premiers instants, Sylla a mis en lumière le caractère « existentiel » de ce débat monétaire, touchant aux notions fondamentales de souveraineté et de confiance en soi pour les pays africains. Qualifiant la défense du statu quo de "défensive et réactionnaire", il a démonté méthodiquement les justifications avancées en faveur du franc CFA.
Selon lui, ni les performances commerciales ni l'attractivité des investissements directs étrangers dans la zone franc ne plaident en sa faveur. La fixité du taux de change à l'euro, héritée du pacte colonial, ne se justifie plus au regard de la diversification des partenaires économiques actuels.
Sagna a abondé dans ce sens, soulignant la « violence symbolique » et les conditionnements mentaux qui persistent autour de cette monnaie, 64 ans après les indépendances. Un tel attachement psychologique au franc CFA de la part de certaines élites africaines interroge et nourrit les soupçons d'une perpétuation des intérêts d'une certaine "Françafrique".
Les deux intervenants ont insisté sur la nécessité d'un ancrage monétaire plus légitime et représentatif des nouvelles réalités économiques. Certains proposent le recours aux droits de tirages spéciaux du FMI comme étalon potentiel, plus stable que l'euro ou le dollar seuls. D'autres plaident pour la création par les pays africains de véritables réserves à même de garantir leur future monnaie souveraine, comme ce fut le cas historiquement avec l'étalon-or.
Au-delà des considérations techniques, le dilemme récurrent est revenu lors de ce débat : faut-il des monnaies nationales ou l'intégration dans une nouvelle zone monétaire solidaire mais indépendante ? Un choix politique devant être guidé par la volonté d'émancipation économique.
Une chose est certaine, à l'issue de ces échanges de richesses : le statu quo monétaire actuel dans la zone franc, loin de favoriser le développement, apparaît comme un carcan à délaisser. Un vent de changement souffle indubitablement sur les archaïsmes du franc CFA.
PAR Samba Gadjigo
LIBERTÉ
En cette veille des élections présidentielles du 24 mars 2024 qui marquent un tournant décisif dans l’histoire de notre peuple, il me plait de partager avec tous les patriotes sénégalais ce poème de feu Ousmane Sembène
En cette veille des élections présidentielles du 24 mars 2024 qui marquent un tournant décisif dans l’histoire de notre peuple, il me plait de partager avec tous les patriotes sénégalais ce poème intitulé Liberté de feu Ousmane Sembène (1923-2007). Ce poème inaugural de la carrière littéraire et artistique de Sembène, publié à Marseille en 1956, demeure plus que pertinent aujourd’hui dans notre combat pour la construction d’une Nation africaine réunifiée, indépendante, libre, prospère, juste et ancrée dans nos valeurs.
Ousmane Sembene
Action Poétique, Marseille, 1956
Extrait :
Ne pleure pas, frère,
Ne pleure plus.
Que ta nudité ne soit pas de l'ignorance.
Que ton savoir
Ne te fasse pas oublier ton devoir.
Il y a seulement quelques—années,
On se le murmurait.
Maintenant, des milliers de gens en sont hantés.
C'est par de multiples exemples
Que ces révoltes muettes sont dispersées.
J'entends les gémissements des jeunes,
Les pleurs des orphelins,
Les plaintes des mères dont le lait se tarit.
La patience de nos aînés.
Le tout est un nuage qui recèle
La force et la tempête.
Est-ce de l'indifférence ? de la résignation ?
Non. . .c'est de l'attente,
Quoi ? . . .
Ce vent-qui écrase les bourgeons,
Sur son passage, entre le clair matin et l'aube,
Ce souffle néfaste qui prolonge l'obscurantisme,
Cette nuit d'ignorance s'évaporant,
Trouveront réunis la force des âmes et les volontés,
Rassemblées en un seul fagot.
Je ne me plains pas, frères,
Ne pleurez plus, frères,
La faiblesse et la stérilité de l'occupant sévissent.
Il ne sait que distribuer des coups,
Propager des calomnies.
Cette aube naissante
Fera ployer la force des armes
A ce Zénith qui nous verra libre.
Je rends hommage
A notre Afrique tout entière—Notre pays—
Qui se fond et se confond en nous,
Nos légendes, nos mythes,
Ce pays est nôtre.
Ses poètes, nous les chercherons,
Ses philosophes, nous les retrouverons,
Sa nature vierge, nous l'exploiterons,
Des monuments pour ses héros, nous en construirons.
Ses fils d'hier—vendus—reviendrons.
Son peuple d'aujourd'hui—nous,
Nous taillerons dans la brutalité,
La servilité,
Une nation.
Nos fils se promèneront libres,
Dans un univers libre.
Hommage à l'Afrique libre.
LA CRISE DE 1962 HANTE TOUJOURS LE SÉNÉGAL
Si le pays se targue d'une tradition démocratique, un épisode fondateur reste tu : la confrontation Senghor-Dia. De cette lutte pour le pouvoir naquit un régime présidentieliste dont les dérives entravent encore aujourd'hui le pluralisme démocratique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/03/2024
Alors que le Sénégal s'apprête à élire un nouveau président le 24 mars prochain dans un contexte de fortes tensions, le pays porte encore aujourd'hui les stigmates de la crise politique majeure survenue en décembre 1962 entre Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia. Cet épisode, qui a conduit à l'avènement d'un régime présidentialiste autoritaire, est à l'origine de l'hyperprésidentialisme encore à l'œuvre actuellement selon une analyse publiée sur le site d'information XXL Afrique.
Pourtant, à son indépendance en 1960, le Sénégal avait opté pour un régime parlementaire, rompant avec le choix présidentialiste fait par la plupart des autres nouveaux États africains. La Constitution du 29 août 1960 mettait en place un régime parlementaire avec un président aux pouvoirs limités. Mais les relations se détériorent rapidement entre le président Senghor et le Premier ministre Mamadou Dia, notamment sur les orientations économiques à donner au pays.
Les tensions éclatent au grand jour fin 1962, avec le dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement Dia par des députés pro-Senghor. Le 17 décembre, l'envoi des gendarmes à l'Assemblée nationale par Dia pour empêcher le vote de la motion va précipiter sa chute. Dans la nuit, l'armée se range du côté de Senghor, Dia est arrêté. Le 18 décembre, l'Assemblée vote le transfert de tous les pouvoirs exécutifs au président de la République.
En quelques heures seulement, le Sénégal passe d'un régime parlementaire à un régime présidentialiste. Selon plusieurs témoignages, Senghor envisageait déjà ce changement de régime avant la crise, n'acceptant pas son rôle secondaire derrière le Premier ministre. La nouvelle Constitution de 1963, rédigée sous l'influence de conseillers juridiques français, instaure un "présidentialisme concentrationnaire" selon Mamadou Dia.
Dès lors, le Sénégal entre dans l'ère du parti unique avec un président omnipotent, sans contre-pouvoirs, élu sans concurrence jusqu'en 1978. La tentative de succession démocratique de Senghor par Diouf en 1980 se fait sans élection. Les crises politiques des années 1980-90 découlent de ce système hyper-présidentialiste hérité de 1962, les présidents tentant systématiquement de s'accrocher au pouvoir.
Les révisions constitutionnelles ultérieures n'ont pas réglé le problème, l'exécutif dominant toujours le jeu politique. La décision historique du Conseil constitutionnel en février 2024 de censurer le report de l'élection souhaité par Macky Sall marque peut-être une évolution positive, 60 ans après la crise de 1962 qui a instauré ce présidentialisme excessif, toujours source de tensions politiques.
LES CHIFFRES CLÉS DE LA PRÉSIDENTIELLE
Plus de 50 000 forces de sécurité sont déployées, près de 14 milliards ont été investis : aucun moyen n'a été épargné pour garantir la réussite de ce rendez-vous démocratique majeur pour l'histoire du Sénégal
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/03/2024
Les Sénégalais sont conviés aux urnes demain, dimanche 24 mars 2024, pour élire le cinquième président de la république. Une échéance électorale cruciale, qui mobilise d'importants moyens logistiques et sécuritaires à en croire les autorités.
Lors d'un point de presse jeudi, le ministre de l'Intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé a indiqué qu'un effectif record de 50.000 éléments de sécurité avait été déployé sur l'ensemble du territoire pour assurer le bon déroulement du vote. Plus de 2400 observateurs nationaux et internationaux ont également été accrédités par la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour superviser le scrutin.
Selon le ministre, l'organisation de cette présidentielle a nécessité une enveloppe globale d'environ 14 milliards de francs CFA, mobilisés par l'Etat sénégalais. "Aucun moyen financier ou logistique ne sera épargné pour la réussite de cette importante échéance démocratique", a-t-il assuré.
Plus de 7 millions d'électeurs inscrits
Au total, ce sont 7 371 854 Sénégalais qui sont inscrits sur les listes électorales pour ce premier tour, d'après les chiffres officiels communiqués. Sur le territoire national, 7 033 854 électeurs sont répartis dans 15 633 bureaux de vote.
La diaspora n'est pas en reste, avec 338 040 électeurs inscrits dans 807 bureaux de vote à travers le monde. Soit au total 16 440 bureaux de vote qui accueilleront les opérations de vote sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger.
Un électorat majoritairement âgé
D'après les statistiques communiquées par la CENA, l'autorité chargée d'organiser les élections, l'électorat sénégalais est plutôt âgé. Ainsi, 86% des inscrits ont plus de 36 ans.
Plus précisément, 57% ont entre 41 et 85 ans. Ceux âgés de 36 à 40 ans représentent 29%. Seuls 13% des électeurs sont âgés de moins de 35 ans, d'après la CENA.
Au-delà du profil du futur locataire du palais de Dakar, cette élection revêt des enjeux cruciaux pour l'avenir du Sénégal. La gestion de l'économie fragilisée, la lutte contre la vie chère, ou encore la souveraineté alimentaire seront sans doute au cœur des débats. Le prochain président héritera ainsi de défis titanesques.
L’UKRAINE NIE TOUTE IMPLICATION DANS LA FUSILLADE DE MOSCOU
pour le président Russe Vladimir Poutine, cette revendication des djihadistes n’est qu’une façade car les vrais commanditaires ne sont pas les islamistes. Et d’ajouter que l’attaque ne restera pas impunie.
Une fusillade a été perpétrée dans une salle de concert à Moscou ce 22 mars faisant plus de 60 morts et des centaines de blessés.
Cependant, pour le président Russe Vladimir Poutine, cette revendication des djihadistes n’est qu’une façade car les vrais commanditaires ne sont pas les islamistes. Et d’ajouter que l’attaque ne restera pas impunie.
Toutes les personnes ou les pays qui y sont mêlées, de près ou de loin, vont en subir les conséquences. Dans un discours, il a fait des menaces appuyées à l’encontre des ses «ennemis».
Par contre des informations reçues par les renseignements russes, montrent que les 4 personnes qui ont perpétré la fusillade ont des contacts en Ukraine.
«Après avoir commis l’attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts appropriés du côté ukrainien», ont indiqué les Services de Sécurité Russes (FSB).
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que son pays «n’a absolument rien à voir» avec l’attaque. Plus tard, le renseignement ukrainien est allé sensiblement plus loin en déclarant: «L’attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de (Vladimir) Poutine. Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l’Ukraine et une mobilisation totale en Russie».
par Karim Wade
NE JOUEZ PAS AVEC LE FEU, VOTEZ DIOMAYE FAYE
Amadou Ba est aux abois. Le PDS et ses militants ne seront pas son prétexte pour justifier la confiscation de la volonté populaire. Le PDS déposera dès la semaine prochaine une plainte contre Amadou Ba, Madiambal Diagne et X pour faux
Après avoir éliminé ma candidature à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 en recourant à la corruption comme le prouve l’audio qui circule sur les réseaux sociaux (cliquer sur le lien https://youtu.be/k8Ra9-x_rRM?si=b5yvZrjnSj6CCRQL), le candidat Amadou Ba, avec la complicité du journaliste affairiste Madiambal Diagne du « Quotidien », verse maintenant dans le faux et l’usage de faux en brandissant un document qui émanerait d’un Comité Directeur du PDS et selon lequel notre parti et plusieurs de ses fédérations soutiendraient Amadou Ba. Il s’agit là d’une information fausse et mensongère.
Nos vaillants militants et responsables du PDS savent très bien que ce document est un faux puisque le Comité Directeur ne s’est pas réuni récemment. Amadou Ba est aux abois. Il se livre à une tentative désespérée car il sait qu’il a déjà perdu l’élection tellement il est impopulaire et rejeté par la grande majorité des Sénégalais. Le PDS et ses militants ne seront pas son prétexte pour justifier le vol de l’élection et la confiscation de la volonté populaire.
Toutes les 59 fédérations du PDS ont décidé d’appliquer les directives du Secrétaire Général National, Maître Abdoulaye Wade, et de se mobiliser massivement pour faire élire le candidat Bassirou Diomaye Faye au premier tour.
Le PDS déposera dès la semaine prochaine une plainte contre Amadou Ba, Madiambal Diagne et X pour faux, usage de faux et faux en écriture.
La manœuvre malhonnête d’Amadou Ba démontre son manque de considération pour le PDS et de respect envers notre Secretaire Général National, le président Abdoulaye Wade. J’alerte les militants de l’APR et BBY qui, il y a encore une semaine, combattaient vigoureusement la candidature d’Amadou Ba. Les tentatives de manipulation de leur candidat leur donnent un avant-goût de ce qu’il leur réservera après le départ du président de la République Macky Sall.
Ne jouez pas avec le feu ! Votez pour Bassirou Diomaye Faye !
RENCONTRE WADE-SONKO-DIOMAYE CE SAMEDI
L'ancien président (2000-2012) et secrétaire général national du PDS recevra en audience le candidat Bassirou Diomaye Faye en compagnie d'Ousmane Sonko et d'une délégation, à la veille du scrutin de dimanche
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 22/03/2024
Une rencontre préélectorale importante est prévue ce samedi 23 mars 2024 entre Abdoulaye Wade et les deux principaux responsables de la coalition Diomaye Président, selon une annonce de Mayoro Faye, secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS).
D'après ce dernier, l'ancien président (2000-2012) et secrétaire général national du PDS « recevra en audience le candidat Bassirou Diomaye Faye en compagnie d'Ousmane Sonko et d'une délégation », à la veille du scrutin de dimanche.
Wade a publiquement appelé à voter pour la coalition « Diomaye Président » lors du scrutin du 24 mars. Cet appel a été validé par son fils Karim Wade, lui-même recalé de la course à la magistrature suprême.
Cette rencontre de dernière minute sera donc certainement l'occasion pour les protagonistes d'aborder les enjeux de cette présidentielle cruciale pour l'avenir démocratique du Sénégal, et de préciser les intentions de votes du PDS. Elle pourrait rebattre les cartes à 24h du vote.
POUR UN SCRUTIN LIBRE, TRANSPARENT, SÉCURISÉ ET DÉMOCRATIQUE
L'Association Présence Chrétienne appelle à la paix et au fair-play démocratique. Dans un contexte post-électoral tendu, l'APC salue les efforts pour la tenue du scrutin et encourage la participation citoyenne dans le calme
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'Association Présence Chrétienne - Groupe de Réflexion et d’Action APC-GRA, daté du 22 mars 2024, appelant à une présidentielle sans heurt.
"Chers compatriotes,
Après une campagne électorale qui s’est tenue dans des conditions exceptionnelles, les citoyens et citoyennes sénégalais (es) s’apprêtent, ce dimanche 24 mars 2024, à élire leur cinquième président-e de la République.
Cette élection est d’autant plus importante qu’elle sera historiquement mémorable.
En effet, dans un contexte marqué par trois ans de violentes tensions politiques et des moments incertains, le génie politique sénégalais s’est réveillé pour permettre un sursaut et une tenue du scrutin dans des conditions tout de mêmes exceptionnelles.
C’est le moment de saluer toutes les forces vives de la Nation et tous les amis du Sénégal ainsi que les bonnes volontés qui ont œuvré efficacement pour un retour au calme et la préservation des acquis démocratiques de notre pays. C’est aussi le moment de magnifier la sagesse et le courage de nos compatriotes qui ont toujours su faire passer l'intérêt supérieur de la Nation au-dessus des intérêts partisans.
Fidèle à ses valeurs de Paix et de Justice et forte de son attachement à la République, l’Association Présence Chrétienne (APC) encourage tous les Sénégalais et Sénégalaises à s’acquitter de leur devoir de citoyen comme à toutes les élections, dans la paix, la transparence, le respect de l’autre et dans un esprit démocratique et fraternel.
APC invite l’Etat du Sénégal, l'administration électorale ainsi tous les acteurs du processus électoral à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la tenue d’un scrutin libre, transparent, sécurisé et démocratique.
Présence Chrétienne (APC) invite tous les candidats, les coalitions, les partis et les mouvements en compétition à faire preuve de respect mutuel et de promouvoir un scrutin paisible, dans un esprit de fair-play démocratique, pour préserver la paix.
APC invite les Sénégalais et les Sénégalaises à être des acteurs de paix respectueux des règles du jeu démocratique et à renoncer à toutes formes d’actes pouvant entacher la régularité du scrutin, afin qu’au terme du vote, le Sénégal sorte vainqueur et grandi de cette élection.
Présence Chrétienne souhaite que cette élection soit une véritable fête de la démocratie et du vivre ensemble et prie pour qu’en ce temps béni de Carême et de Ramadan, le Seigneur bénisse le Sénégal et le protège."
PAR Aminata K. Dioukhané
LA VÉRITABLE RUPTURE, C’EST ÉLIRE UN PRÉSIDENT AUX MAINS LIBRES POUR GOUVERNER
Mahammed Boun Abadallah Dionne est ce président qui, en s'engageant à faire un unique mandat de 5 ans, pourra gouverner librement, sans passion ni pression
De quoi le Sénégal a-t-il besoin pour les années à venir ? D’un président libéré de toute contingence politique. Car les calculs politiciens du régime en place pour se maintenir au pouvoir, combinés aux pratiques « des oppositions » pour le conquérir, nous ont conduit à la crise politique actuelle.
Cette liberté totale d’action du futur président ne sera possible que pour un président qui se limiterait à un seul mandat de 5 ans. Le Sénégal se trouve aujourd’hui dans une impasse politique et il lui faut imaginer des solutions politiques de sortie de cette crise. Il lui faut innover dans la manière de faire la politique et d’exercer le pouvoir.
Imaginons un président élu par les Sénégalais pour un mandat de 5 ans. Ce président ne consacrera pas de temps à des intérêts partisans, mais se concentrera entièrement sur le bien-être du peuple sénégalais.
Imaginons un mandat unique de 5 ans qui serait une garantie pour un exercice du pouvoir concentré et efficace porté par un président de la République défenseur de la Constitution, des libertés individuelles et collectives, et de l'égalité ; un président qui assurerait le strict respect de la séparation des pouvoirs et refuserait toute manipulation de la justice dans des affaires délicates. Et surtout un président qui travaillerai à apporter les réformes politiques, économiques et sociétales qui aujourd’hui s’imposent.
Enfin imaginons un président qui rompra pour la première fois dans l’histoire du Sénégal avec la quête d’un second mandat, source de tension et de compromis, voire de compromission.
Mahammed Boun Abadallah Dionne sera le premier président du Sénégal aux mains libres
Un seul mandat de 5 ans pour un président libre et efficace : c’est une rupture dans les pratiques politiques du Sénégal et c’est une innovation. Voilà la véritable rupture anti système qui pourrait permettre de transformer durablement le Sénégal. Voilà la véritable révolution dont le Sénégal, qui traverse une crise politique, a besoin. Et cette rupture commence tout simplement par montrer que la conservation du pouvoir à tout prix n’est pas le but ultime de la politique. Le 5ème président de la République du Sénégal pourrait être le premier à se détourner de la politique politicienne pour se concentrer sur la gouvernance de la cité. Celui qui pourra guérir le Sénégal de ses pathologies politiques. Réparer le Sénégal et unir les Sénégalais.
Nous ne devrions jamais oublier ceci : le Sénégal se trouve dans la situation actuelle à cause d’une guerre entre pro et anti 3ème mandat, une guerre qui aura duré 5 années. Nous ne devrions pas nous tromper : seule une rupture dans les pratiques politiques peut apporter des transformations profondes au Sénégal. Et le fait de se limiter à un mandat en serait le premier jalon.
Mahammed Boun Abadallah Dionne est ce président qui, en s'engageant à faire un unique mandat de 5 ans, pourra gouverner librement, sans passion ni pression. Sans attaches politiques partisanes, car sans parti politique, il a régulièrement déclaré à ses partisans et sympathisants : « je ne cherche pas de militants mais des compagnons, je ne cherche pas de foule apathique mais des citoyens engagés et participatifs ».
Il affirme clairement son intention lors de ses diverses prises de parole : après avoir exercé la fonction de Premier ministre pendant 5 ans, quitté le gouvernement pendant les 5 années suivantes, il sollicite le suffrage des sénégalais pour les 5 prochaines années pour terminer sa mission. Sa démarche le positionne en outsider, mais un outsider expérimenté et rassurant, capable de réformer le système de l'intérieur. C’est le paradoxe Dionne. En tant qu'outsider, il s'est détaché de son parti d'origine pour se présenter sous la bannière de la Coalition Dionne2024. Son expérience en tant que Premier ministre et ses compétences avérées d'homme d'État lui confèrent une connaissance approfondie des mécanismes du pouvoir et de la marche de l’État.
5 années pour réparer, réconcilier, travailler ensemble et transmettre à la jeune génération
Les arguments en faveur d’un seul mandat ne manquent pas : liberté d’action du président sans la pression de la réélection et possibilité de se concentrer sur l'accomplissement de ses objectifs à long terme sans être distrait par des calculs politiques à court terme ; absence de pression politique afin de pouvoir prendre des décisions basées uniquement sur l’intérêt du pays ; contribution au renouvellement démocratique. Plus précisément, il pourra se concentrer sur les réformes proposées par son programme et la réconciliation des sénégalais.
Les principaux arguments contre, à savoir, le manque d’expérience ou la perturbation des projets en cours, peuvent être balayés d’un revers de la main : Mahammed Boun Abdallah Dionne est le candidat qui a le plus d’expérience gouvernementale et celui qui a participé à la conception et à la mise en œuvre d’une grande partie des projets du PSE.
Est-il besoin de rappeler qu’au Sénégal comme dans beaucoup d’autres pays en Afrique, la vie sociale et économique tourne autour de la politique car les possibilités de s’enrichir ou d’accéder à des postes prestigieux sont concentrés autour du régime en place et de l’élite que ce régime produit.
S’engager à exercer un seul mandat, c’est aussi autoriser les sénégalais à s’éloigner de la quête des dividendes économiques et sociaux liés à la politique, auxquelles les pratiques politiques les ont malheureusement habitués.
S’engager à exercer un seul mandat c’est travailler à réparer le Sénégal épuisé par ces années de combat pour la conservation du pouvoir du côté du régime ou pour sa conquête du côté « des oppositions ».
Ces cinq années seront essentielles pour nous remettre du traumatisme causé par la lutte acharnée pour le pouvoir que nous avons traversée et pour réfléchir sur nous-mêmes et définir notre cap. Ensemble. Avec un président expérimenté, rassembleur, capable de transcender les clivages, d'apaiser les tensions et d'agir rapidement et efficacement dès son élection, nous pourrons avancer. Une période durant laquelle nous aurons l'opportunité de nous questionner sur nos aspirations collectives tout en collaborant pour mettre en œuvre les réformes nécessaires.