REMISES ET EXONERATIONS FISCALES, LA PRESSE DESABUSEE
Censées soulager les entreprises de presse, les remises et exonérations fiscales prises, il y a un an, par le président de la République, sont source de nombreuses confusions et d’un grand désordre entre l’Administration et certaines entreprises de presse
Censées soulager les entreprises de presse, les remises et exonérations fiscales prises, il y a un an, par le président de la République, sont source de nombreuses confusions et d’un grand désordre entre l’Administration et certaines entreprises de presse.
Depuis avant-hier, l’affaire Dmedia déchaine les passions. A l’origine, l’avis à tiers détenteur (ATD) émis par la Direction générale des Impôts et des Domaines contre l’entreprise de presse appartenant à l’homme d’affaires et non moins opposant au régime Bougane Guèye Dani. Une procédure de recouvrement forcé qui a pris de court bien des observateurs, divisant l’opinion entre pro et anti Dmedia. Est-ce parce que l’homme d’affaires est opposant ? L’Administration fiscale est-elle instrumentalisée par le pouvoir politique ? Les entreprises de presse sont-elles conformes à leurs obligations fiscales ? ‘’EnQuête’’ a essayé d’en savoir plus sur ces exonérations qui suscitent moult polémiques.
Il faut remonter au Conseil présidentiel tenu au mois de septembre 2020, sur la relance économique, pour comprendre l’origine du problème. A cette occasion, suite aux plaidoyers des représentants de certains secteurs dont le tourisme et la presse, le président de la République avait évoqué deux mesures fortes prises par l’Etat pour soulager ces secteurs lourdement impactés par la crise sanitaire. Président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse (Cdeps), Mamadou Ibra Kane rappelle : ‘’La première, c’était la remise de dettes. En langage simple, c’est un effacement de la dette des entreprises de presse pour toute la période antérieure au 30 septembre 2020. Etaient concernées même les dettes antérieures à la pandémie. Il fallait juste introduire une demande dans ce sens. Il n’y avait pas de critères particuliers.’’
L’autre mesure phare du président, selon M. Kane, c’est celle portant sur l’exonération des entreprises de toutes taxes et impôts, pour la période allant du 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021. ‘’C’est-à-dire, souligne-t-il, à partir du 1er janvier 2022, les entreprises doivent normalement, toutes, se retrouver avec une sorte de virginité fiscale. Ces exonérations concernent toutes les taxes et impôts : TVA, impôts sur le revenu, impôt sur les sociétés ou impôt minimum forfaitaire, les taxes et impôts locaux comme la Cel… Ce sont donc des mesures très importantes qui vont permettre au secteur de souffler.’’
Alors, pourquoi le problème avec Dmedia ? D’abord, il faut relever que même s’il a été le plus touché, le groupe de Bougane n’est pas le seul qui a été surpris par les mesures prises par l’Administration fiscale. Patron des patrons de presse, Mamadou Ibra Kane révèle : ‘’Moi-même qui vous parle, les services fiscaux ont failli saisir mon imprimerie qui imprime 20 des 26 quotidiens du Sénégal, alors que nous bénéficions de ces mesures. J’ai dû saisir les autorités compétentes pour régler le problème. J’en ai fait de même pour d’autres entreprises qui ont eu les mêmes problèmes avec l’Administration. Il ne faut pas que cette affaire soit une sorte d’épais de Damoclès qui permettrait à certains de ne pas du tout être inquiétés, alors que d’autres seront poursuivis. Je pense qu’il faut respecter les décisions qui ont été prises à cet effet.’’
A EnQuête publication, le mal est presque identique. Malgré les mesures d’allègements fiscaux pris par le président de la République, l’entreprise n’a jamais été épargnée par les services de recouvrement. La cheffe-comptable de l’entreprise déclare : ‘’Pas plus tard que le 15 septembre dernier, j’ai payé la taxe sur le loyer ; une taxe que l’on doit payer chaque mois. En fait, quand on part demander un quitus fiscal, on nous demande pourquoi on n’a pas payé. Et quand on leur explique, ils nous disent qu’ils ne sont pas informés de telles mesures. Nous sommes obligés de payer pour avoir le quitus fiscal et être conforme à la législation.’’
Pire, souligne la comptable, actuellement, la DGID lui réclame même une dette qui remonte à 2013. Une dette pour laquelle son entreprise avait pourtant bénéficié, en 2018, d’une remise. ‘’A l’époque, le fisc avait lancé un ATD et avait bloqué nos comptes. Sur demande, l’ancien directeur nous avait accordé une remise et il y avait eu une mainlevée. Et depuis lors, nous étions tranquilles. Alors, à notre grande surprise, il y a quelques jours, on nous a réclamé la même somme. Malgré la production des preuves, les services nous demandent de payer’’.
Aux origines de la discorde, il y a la période de remise ainsi que les formalités à accomplir pour en bénéficier
De l’avis du patron du Cdeps, le problème proviendrait surtout du fait qu’il n’y avait aucun texte qui prévoit expressément la remise de dettes, contrairement à la mesure d’exonération prise en compte dans le cadre de la loi de finances. Il explique : ‘’Pour ce qui est de l’exonération fiscale, elle a été votée par l’Assemblée nationale et incluse dans la loi de finances 2021. Mais pour ce qui est de la remise gracieuse, il n’y a aucun document qui la formule de manière expresse. Et c’est l’argument brandi par certains centres et services fiscaux. Dès lors, les entreprises doivent formuler des demandes de remise. Et la réponse de l’Administration va leur servir de base pour ne pas payer.’’
A la question de savoir si des solutions sont en vue pour le cas de Dmedia, il explique : ‘’Je pense qu’il y aura des solutions. Il faut une demande de remise gracieuse et que les services fiscaux lèvent les ATD. Les entreprises qui n’ont pas fait de demande peuvent toujours le faire. Je suggère à tous les patrons de le faire, dès maintenant.’’
Cela dit, il se pose la question de savoir si les entreprises et l’Administration fiscale parlent le même langage ?
En effet, alors que le patron du Cdeps parle d’une remise pour toutes les dettes antérieures au 30 septembre 2020, des sources proches de l’Administration des impôts parlent des dettes allant jusqu’au 31 décembre 2019, et non à septembre 2020. ‘’Les entreprises appartenant aux secteurs impactés peuvent bénéficier d’une remise fiscale. Dans ce cadre, toutes les entreprises de presse devraient pouvoir remplir les formalités nécessaires et en bénéficier. Cela avait fait l’objet d’un arrêté. En sus de cette mesure, une autre a été prise pour exonérer toutes les entreprises de presse, pour la période allant d’octobre 2020 au 31 décembre 2021’’, confie un inspecteur principal des impôts.
Le cas Dmedia
Ainsi, poursuit le spécialiste, on se retrouve dans une situation où les gens doivent payer les impôts allant de janvier à septembre 2020. ‘’Pour moi, ce n’était ni pertinent ni opportun. On ne peut pas estimer devoir pardonner les entreprises toutes leurs dettes au nom de la pandémie et ensuite aller les vérifier juste pour neuf mois. Et puis, est-ce qu’il y a eu une égalité dans le traitement des usagers ? Autant de questions que soulève cette question’’, argue l’inspecteur.
Malgré ces questions, il précise : ‘’La procédure est tout à fait légale. Il n’y a aucune violation de la loi. Il s’agit juste d’une vérification comme on le fait pour toutes les entreprises. A l’issue d’une vérification, il y a deux situations possibles. L’une d’elles, c’est la notification d’un redressement, s’il y a des manquements.’’
Après cette notification, s’ouvre une période contentieuse à la fin de laquelle des titres de perception sont émis. ‘’Il s’agit là des moyens juridiques de recouvrement de la créance fiscale. Après, on fait la signification à l’usager. S’il ne paie pas, on met en branle les procédures de recouvrement forcé. Parmi ces procédures, il y a l’avis à tiers détenteur, qui permet de demander aux créanciers du débiteur de payer à l’Administration et non à ce dernier. Nous sommes, dans ce cas de figure, dans l’affaire Dmedia’’.
Mais au-delà du cas Dmedia, c’est une question de neutralité de l’Administration qui se pose. Pourquoi, au moment où certaines entreprises ne sont nullement inquiétées, d’autres sont pourchassées ? Selon les sources proches de la DGID, pour ce qui est de la programmation des vérifications, il y a une commission technique qui s’en charge et qui est en principe indépendante.
Toutefois, s’empressent de préciser nos interlocuteurs, le directeur général, par exemple, peut bien activer une mission de vérification. A ce niveau, il est bien entendu possible de noter quelques traitements discriminatoires. Qu’à cela ne tienne, le patron de Dmedia, lui, semble déjà prêt pour la bataille judiciaire.
Joint par téléphone, il se borne à déclarer : ‘’Nos avocats ont déclenché une procédure judiciaire pour l’annulation des titres. Plusieurs entreprises de presse ont bénéficié de la remise gracieuse à 100 % accordée par le président Macky Sall. Il ne faut pas non plus oublier l’exonération totale accordée jusqu’au 31 décembre.’’
Un éternel recommencement !
Par ailleurs, cette situation actuelle repose la question de la viabilité et du grand désordre qui règne dans le secteur de la presse. Selon le président du Cdeps, malgré les mesures importantes qui ont été prises par l’Etat, le secteur se porte très mal et cela ne date pas de la pandémie. ‘’En plus de la crise économique, souligne-t-il, il y a la crise sociale qui frappe les journalistes, techniciens et autres personnels. Dans certaines entreprises, les gens n’ont pas de contrats ; dans d’autres, les salaires ne sont pas réguliers ; dans d’autres, on peine à verser les cotisations sociales. Voilà des bombes à retardement que nous devons prendre à bras-le-corps pour sauver le secteur’’.
Malgré la corruption, indique-t-il, le Sénégal a une presse qui, dans son ensemble, est républicaine et responsable. ‘’Nous avons tous intérêt à la sauvegarder. C’est cette presse qui a permis les alternances en 2000 et 2012. Elle a joué son rôle dans la lutte contre certaines épidémies comme Ebola et actuellement la Covid. Elle joue également un rôle essentiel dans la stabilité du pays. Si nous ne faisons pas attention, la presse risque de tomber dans les mains des lobbys politiques, religieux, économiques… On risque de sombrer dans les mêmes travers qu’en Guinée, en Côte d’Ivoire et ailleurs. Nous avons besoin de médias indépendants, de journalistes indépendants qui ne soient au service d’aucun groupe de pression’’.
Les quotidiens sont entrés de plain-pied dans la célébration du Magal de Touba prévu dimanche. L’événement commémorant l’exil au Gabon du fondateur de la confrérie des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), est un ‘’catalyseur’’ de l’économie
Dakar, 24 sept (APS) – Les quotidiens sont entrés de plain-pied dans la célébration du Magal de Touba (centre) prévu dimanche.
L’événement commémorant l’exil au Gabon du fondateur de la confrérie des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), est un ‘’catalyseur’’ de l’économie sénégalaise, selon EnQuête.
Ce journal consacre un large dossier au poids économique de la deuxième grande ville du pays, Touba. Un dossier dans lequel l’économiste Khadim Bamba Diagne évoque l’aptitude de ‘’la communauté mouride à développer des capacités de résilience comme le courage et la persévérance, en gardant toujours l’optimisme (…) et le sourire pour faire face aux aléas de la vie’’.
Le Témoin Quotidien rappelle les ‘’raisons’’ de l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba en même temps qu’il publie, à l’instar de Sud Quotidien, les profils des huit khalifes qui se sont succédé à la tête de la confrérie des mourides, l’une des plus importantes communautés musulmanes du pays.
WalfQuotidien s’est penché sur l’histoire du mouridisme, une confrérie qui a connu des ‘’années de braise’’. ‘’C’est tout le contraire de l’image faste que laisse apparaître actuellement la mouridya. Il fut un temps où il ne faisait pas bon d’afficher son appartenance à la confrérie mouride’’, lit-on dans le même journal.
Les quotidiens se sont intéressés en même temps au Magal des hommes politiques. Les salaires et les pensions de retraite sont payés depuis jeudi, le lundi, lendemain du pèlerinage, est proclamé jour chômé et payé par le président de la République, et l’hôpital Cheikhoul Khadim a été inauguré en grande pompe, à Touba, par le chef de l’Etat, énumère Sud Quotidien.
Tout cela relève d’une ‘’opération de charme’’ menée en direction de la communauté mouride et de son guide, selon le journal.
Le but visé est-il de ‘’capter l’électorat mouride’’, comme le présume Le Quotidien ? De toute façon, quand un politicien arrive dans la capitale du mouridisme, il ‘’cherche à plaire et à convaincre de la pertinence de sa démarche’’, écrit le même journal, concernant les visites rendues au khalife général des mourides par les leaders politiques.
L’Observateur annonce la création d’une fondation appartenant à l’épouse de Serigne Mountakha Mbacké, le khalife général des mourides.
‘’Les fondations étaient l’apanage des premières dames, mais Sokhna Baly Mountakha a brisé les codes’’ en créant la sienne, commente le journal, ajoutant que l’épouse du guide religieux ‘’veut réussir un coup de maître’’ dans l’organisation du Magal, pour lequel elle a prévu un budget de 100 millions de francs CFA.
A l’occasion de cet événement, qui fait venir des millions de pèlerins à Touba, ‘’les yeux sont braqués sur la ville sainte’’, fait remarquer Vox Populi, ajoutant : ‘’Quant on y est reçu par le khalife, on se retrouve sous les feux de la rampe, on tient son moment de gloire.’’
‘’La communauté [mouride] est forte et disciplinée. Ses membres n’ont qu’une seule boussole : le khalife (…) Donc, pour charmer ce puissant levier électoral, tous les sacrifices en valent la peine’’, analyse le même journal. A Touba, les hommes politiques vont ‘’se bousculer et rivaliser de révérence devant le saint homme’’, commente Vox Populi.
L’As évoque le ‘’ballet’’ des ministres, des présidents des institutions nationales et d’autres personnalités à Touba.
‘’Cheikh Ahmadou Bamba est un héros incontestable. Ce dimanche est jour de Magal à Touba, partout au Sénégal et au-delà de nos frontières’’, commente L’info en guise d’hommage au guide religieux poussé à l’exil par les colons français en 1895.
KEEMTAAN GI - PROSTITUTION POLITIQUE
Que faut-il encore penser de la pratique de la politique dans ce charmant pays ? Elle est à mille lieues du sens noble de la praxis énoncée par des hommes d’éthique. C’est à dire telle qu’elle se pratiquait, il y a plus de quarante ans dans ce pays. A l’époque, la confrontation des idées était forte et féconde, le respect mutuel de mise en dépit des différences. Les acteurs se nourrissaient d’idéologies et étaient animés de convictions fortes. Ils vivaient et mourraient pours leurs certitudes. Dignes dans la misère et refusant toutes compromissions jusqu’à… la tombe. Des hommes et femmes qui ont donné de leur vie pour un pays libre et démocratique. Torturés, subissant mille brimades, ils sont restés debout, refusant toutes allégeances destinées à tuer l’idéologie qu’ils portaient dans la conscience. Pauvres mais dignes étaient ces hommes politiques qui n’avaient d’autre préoccupation que de servir l’Etat, ou l’intérêt général, refusant de cirer les bottes au Prince. Cette façon de faire la politique a cédé la place à une pratique que l’on pourrait bien comparer à de la prostitution. Il ne faut pas avoir peur des mots en se réfugiant derrière une pusillanimité de mauvais aloi. On se prostitue maintenant pour des postes de sinécure et pour être proche du Prince. Et l’on prétend que l’on vient pour sauver le pays. Ce qu’ils font, ces messieurs et dames, constitue la plus belle escroquerie politique de ces vingt dernières années. Pour ce faire, la tendance est de créer un parti politique ou un mouvement. S’il y a des centaines de formations politiques dans ce pays de paradoxes, il y a encore plus de mouvements. Tous portés pour la plupart par des « prostitués ». Des gens de peu d’éthique et qui n’attendent que l’occasion pour se « vendre » au Prince, la voie royale pour s’enrichir en un quart de tour. Et quand dépité, le Chef les lâche, ils retournent à la case départ, lançant des missiles en sa direction. L’éthique et l’idéologie, ne leur en parlez surtout pas car, eux, ils font dans le racolage. Autant dire que ce sont des hommes ou des femmes de petite vertu. KACCOOR BI
MAGAL DE TOUBA MACKY SALL DECRETE LUNDI FERIE
Après avoir autorisé à payer les salaires et pensions des agents de l’Etat ce jeudi 23 septembre, le président Macky Sall a décidé encore d’honorer Serigne Touba à l’occasion du Magal célébré le dimanche 26 septembre. C’est ainsi que le lundi 27 septembre est déclaré pont et férié. « Le chef de l’Etat met de la sorte en vigueur l’article 8 du décret n° 74-1125 du 19 novembre 1974 fixant le régime de la fête nationale et du premier mai et celui des autres fêtes légales. Cet article confère au président de la République la prérogative de déclarer, par décret, pont et fériée une journée ne figurant pas dans la liste des fêtes légales, à condition que cette journée soit comprise entre une fête légale et un dimanche ou, à tout le moins, accordée à une fête religieuse ».
MAGAL DE TOUBA LA GRANDE COALITION DE L’OPPOSITION REÇUE PAR LE KHALIFE GENERAL
A deux jours du Grand Magal de Touba, c’est le grand ballet des personnalités politiques chez le Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké. Hier, aux environs de 13 heures, une très forte délégation de la grande coalition de l’opposition a été reçue par le Khalife général. Composée de Pape Diop, Mamadou Diop Decroix, Mayoro Faye, Alioune Diop, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo, Mame Diarra Fam, Cheikh Mbacké Dolly, Pape Sarr etc., la grande coalition a été chaleureusement accueillie par le saint homme. A l’attention du Khalife, le porte-parole du jour, Pape Diop de Book GuisGuis, a d’abord rappelé le sens de la célébration du Magal de Touba. Une recommandation de Serigne Touba alors qu’il était à Diourbel. Selon Pape Diop, ce grand événement religieux est aussi un moment de retrouvailles spirituelles pour les talibés mourides et les musulmans dans leur globalité. A cet effet, l’ancien président du Sénat et ex-maire de Dakar a profité de l’occasion pour transmettre les salutations, les remerciements et le ziarra du président Abdoulaye Wade, la tête pensante de la coalition. « Le Témoin » quotidien a appris que Pape Diop a sollicité auprès de Serigne Mountakha Mbacké des prières pour une victoire éclatante de la coalition au soir des élections locales 2022. Prenant la parole, le Khalife général des Mourides a magnifié le déplacement de la très forte délégation de l’opposition, preuve de l’affectation et la considération qu’elle éprouve envers Touba. Le Khalife général est revenu longuement sur ses relations particulières avec Me Abdoulaye Wade, un frère et un fervent talibé de Serigne Touba Khadim Rassoul. Malgré la compétitivité et l’adversité qui vont marquer les élections locales, Serigne Mountakha Mbacké a béni la coalition avant de formuler des prières pour tous les leaders.
MAGAL DE TOUBA L’OMBRE DE ME KHASSIM TOURE…
Le Grand Magal de Touba sera célébré après demain dimanche. Un premier magal sans l’honorable avocat, notre défunt ami Me Khassim Touré décédé courant février 2021. A cette occasion, ils seront nombreux les amis, parents, talibés et connaissances à avoir une pensée pieuse pour l’illustre avocat, un mouride « sadikh » qui, à pareille époque, s’activait à accueillir avec faste et force « berndels » ses hôtes chez lui à Touba. Rappelons-le avec douleur et regret, chaque grand magal de Touba, la maison de Me Khassim Touré à Touba constituait le lieu de convergence de nombreux magistrats, avocats, journalistes, diplomates et autres amis venus commémorer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Un événement annuel au cours duquel le défunt talibé de Serigne Touba étalait son immense générosité en dépensant sans compter pour les copieux « berndé ». Grand chahuteur devant l’éternel, Khassim profitait de ce rendez-vous annuel pour s’autoproclamer « marabout » de ses propres amis. Et se flattait d’avoir deux illustres « beuk nek » à sa disposition : Ousmane Chimère Diouf (magistrat, actuel président de l’UMS) et Momar Diongue (journaliste). Autant de choses qui font que, assurément, l’ombre de notre très cher Me Serigne Khassim Touré planera sur ce premier grand magal de Touba célébré en son absence.
TOUBA SONKO OVATIONNE CHEZ SERIGNE MOUNTAKHA
Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, présent hier à Touba, a été ovationné par la foule massée à la devanture de la maison du Khalife général des Mourides. Accompagné de Déthié Fall, Habib Sy, Aïda Mbodj, Ousmane Sonko dirigeait la délégation de la coalition « « Yewwi Askan Wi ». Après leur arrivée, ces leaders ont rejoint les autres coalitions ou partis d’opposition chez le Khalife général des Mourides. Ladite visite de l’opposition à Touba, dit-on, s’inscrit dans le cadre de la tenue prochaine du Grand Magal célébrant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba.
TAYSIR FINANCE SA SERIGNE MOUNTAKHA BENIT LA 1ERE INSTITUTION DE MICRO-FINANCE ISLAMIQUE DE L’UEMOA
Mouhamadou Lamine MBACKE, pionnier de la Finance islamique en Afrique de l’Ouest et Président de l’Institut Africain de Finance islamique (AIIF) mais aussi neveu du Khalif général des Mourides, et Pape Adama Cissé, Maire de Passy, ancien Directeur Financier Régional de Microsoft Afrique de l’Ouest puis de Tamweel Africa Holding et actuel Président du Conseil de la Haute Autorité du Waqf, ont choisi l’occasion du grand Magal de Touba 2021 pour lancer TAYSIR FINANCE SA. Une société anonyme au capital de 1 milliard de francs CFA qui vient d’être agréé par le Ministère des Finances et la BCEAO comme la première institution de Micro Finance complètement dédiée à la Finance Islamique du Pays. Les deux promoteurs actionnaires ont rendu visite au Khalif Général des Mourides Cheikh Mountakha Bachir à Touba le Mardi 21 Septembre 2021 pour solliciter ses prières et l’informer du prochain démarrage des opérations de TAYSIR qui compte jouer sa partition dans la ville de Touba dans l’œuvre gigantesque du khalif inspiré par l’œuvre Matlaboul Fawzeyni de son grand père dont l’économie et la Finance conforme à l’éthique de l’islam est un pilier fondamental. Le Khalife a fortement béni le projet qu’il a suivi de bout en bout depuis le dépôt de l’agrément en 2018.Le guide religieux leur a aussi souhaité la Baraka de Dieu Tout puissant et a prié pour que le Sénégal tout entier puisse bénéficier des multiples opportunités de financements conformes à l’éthique de l’Islam.
LE PROCUREUR SAISIT LES PRESTATAIRES DE WARI RECLAMENT 2 MILLIARDS A KABIROU MBODJE
Le PDG de Wari, Kabirou Mbodje, est encore au-devant de l’actualité judiciaire. En effet, hier, il a été vilipendé au tribunal de Dakar par les prestataires de Wari. Ces derniers, réunis au sein d’un Collectif, veulent recouvrer leur argent confisqué, disent-ils, par Kabirou Mbodje. Ils réclament à ce dernier une colossale somme de 2 milliards de frs. Après avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye, ils ont fait face à la presse. Selon le représentant dudit collectif, El Hadj Diallo, Kabirou Mbodje a bloqué leur argent à travers sa plateforme Wari. «Nous sommes aujourd’hui venus au Palais de justice pour déposer une plainte auprès du procureur de la République. Et ceci constitue la deuxième phase de notre plan d’action. Lors de la première phase, nous avons essayé de rencontrer la direction de Wari sans succès. La direction ne veut ni recevoir nos courriers, encore moins nous recevoir en personne. Ce qui constitue une violation flagrante des conditions de vente que la structure avait établies», a dénoncé le représentant des prestataires de Wari. Conscient des difficultés financières que rencontre Wari, M. Diallo précise qu’il n’y a aucun lien de subordination qui les lie à Wari. Il reproche au groupe Wari d’avoir violé les conditions établies avec les prestataires qui disent clairement dans les article 16 et 20 que le compte de tout prestataire devait être récupérable à tout moment. Dans le cadre d’un autre plan d’action, ces prestataires compte également saisir la BCEAO, le ministre en charge des Finances et l’Uemoa. À en croire, El Hadj Diallo, le collectif va saisir également l’Ambassade de France pour porter l’affaire devant les cours et tribunaux français. «À ce niveau, nous allons réclamer notre dû, mais également une réparation du préjudice que nous avons subi qui tourne autour de 2 milliards pour plus de 2. 800 prestataires sénégalais et plus de 18.000 à travers le continent africain», a-t-il conclu...