Diamniadio, 31 oct (APS) - Le secrétaire général du Parti socialiste (PS, majorité présidentielle), Ousmane Tanor Dieng, a été installé lundi dans ses fonctions de président du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT).
Son installation a eu lieu lors d'une cérémonie présidée par le chef de l'État, Macky Sall, au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD).
Elle a lieu en présence du président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse, du Premier ministre Mahammad Dionne, des membres du gouvernement et des députes.
Entre autres étaient aussi présents les membres de l'administration territoriale, et des chefs religieux et coutumiers.
Le secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng, a désigné récemment par le chef de l'État président du HCCT, dont 80 des 150 membres ont été élus le 4 septembre dernier à l'issue d'un scrutin indirect à un tour.
Les 70 membres restants du Haut conseil des collectivités territoriales ont été nommés par le président de la République, Macky Sall.
Le HCCT a été créé par la loi constitutionnelle n°2016-10 portant révision de la constitution et adoptée par référendum le 20 mars 2016.
Ses membres sont désignés pour un mandant de cinq ans. Le Haut Conseil reçoit et examine les rapports sur le contrôle de légalité des collectivités territoriales et élabore un rapport annuel destiné au président de la République.
SÉANCE PLÉNIÈRE MERCREDI À 9H
Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l'immunité parlementaire du député Barthélémy Dias
Dakar, 31 oct (APS) - Les députés sont convoqués en séance plénière mercredi à 9h pour la ratification de la liste des membres de la Commission ad hoc chargée de statuer sur la demande de levée de l'immunité parlementaire du député Barthélémy Dias, annonce un communiqué reçu à l'APS.
Barthélémy Dias, député de la majorité, a comparu le 20 octobre devant le tribunal correctionnel de Dakar, pour le meurtre de Ndiaga Diouf, tué en en décembre 2011, mais son procès a été renvoyé à cause de son immunité parlementaire.
Le Bureau de l'Assemblée nationale et la conférence des présidents se sont réunis récemment pour mettre en œuvre la procédure prévue par le règlement intérieur pour traiter un dossier de demande, par le Parquet, de la levée de l'immunité de Barthélémy Dias.
Dans un communiqué, la direction de la communication de l'Assemblée nationale indique que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a transmis au président Moustapha Niasse, "conformément aux dispositions de la loi, une lettre, datée du 24 octobre 2016, du Procureur général près la Cour d'appel, concernant la levée de l'immunité parlementaire d'un député"
La même source souligne qu'après ces deux réunions, "la procédure prévoit la convocation de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains qui instituera une Commission Ad hoc de 11 députés regroupant des représentants des Groupes parlementaires et des députés non inscrits".
Dans ce cadre, ajoute t-elle, "la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains soumettra une résolution à la séance plénière de l'Assemblée nationale".
Selon le communiqué, "la Commission Ad hoc, qui sera structurée, entendra le député, puis présentera un rapport à la séance plénière de l'Assemblée nationale, conformément à la procédure prévue par la loi".
Le texte signale que par la suite, "un vote en séance plénière et à main levée, avec un décompte précis des voix, décidera de la levée ou non de l'immunité parlementaire du député concerné".
L'Assemblée nationale précise que le principe de la levée de l'immunité parlementaire n'a d'autre but que "de permettre à la Justice, lorsqu'elle en fait la demande, de pouvoir accéder dans ses diligences et ses procédures, au député concerné, dans les mêmes conditions que les citoyens qui ne bénéficient pas d'immunité"
Par Babacar Justin Ndiaye
UN GOUVERNEMENT N'EST PAS UN CONGLOMÉRAT DE GUEUX
Sans surprise, Macky Sall qui refuse le "désordre" sur les Allées du Centenaire ou à la Place de l'Obélisque, ne peut pas le tolérer sur l'avenue Roume, c'est-à-dire dans les entrailles du gouvernement et au cœur de l'État
Le Président Macky Sall n'a pas été lent à la détente. Très peu de temps, après les propos inénarrables désagréablement tenus dans un endroit inapproprié, le décret de renvoi de la Ministre Fatou Tambédou a fusé à la vitesse d'un projectile tiré par un fusil d'assaut. L'ancienne Ministre déléguée à la Restructuration et à la Requalification des Banlieues se penche désormais sur la restructuration et la requalification de sa propre vie… post ministérielle.
Sans surprise, Macky Sall qui refuse le "désordre" sur les Allées du Centenaire ou à la Place de l'Obélisque, ne peut pas le tolérer sur l'avenue Roume, c'est-à-dire dans les entrailles du gouvernement et au cœur de l'État. La radicale sanction est donc à la hauteur de la lourde faute, mais l'incident déconcertant reste un révélateur (pour emprunter le vocabulaire de la photographie) de moult lacunes dans la gouvernance en vigueur.
L'une des leçons – parmi d'autres – est limpide comme l'eau de roche : on ne forme pas un gouvernement à la hussarde. Second enseignement tiré du dérapage de Mme Tambédou : le gouvernement de la République est une instance trop sérieuse pour accueillir un homme ou une femme aux faits et gestes assimilables à ceux d'un gueux ou d'une gueuse. Même accidentellement ou par inadvertance.
L'exercice, autrement dit la mise sur pied d'une équipe gouvernementale, n'est évidemment pas aisé, notamment dans les nations jeunes où les impératifs de dosages (politique, technocratique, confessionnel et régional) ne laissent jamais les coudées totalement franches au chef de l'État et à son Premier ministre. Toutefois, un bon filtre peut tamiser les profils des ministrables et en dégager une crème en provenance de tous les horizons : partis, régions, religions, confréries et grandes écoles.
A ce tamis, on peut associer une exigence : celle d'un brin de parcours. Bref soit-il. Les trajectoires de Moustapha Niasse et de Djibo Ka sont éloquentes à cet égard. En dépit de l'estime incommensurable que le Président Senghor leur portait, malgré leurs militantismes fidèles et offensifs dans l'UPS et nonobstant leurs diplômes qui correspondaient à la hiérarchie A, ils n'avaient pas été exemptés de rodage. L'un dans l'administration centrale, l'autre dans le commandement territorial régional. Des préalables imposés par Léopold Sédar Senghor, avant d'étrenner un portefeuille ministériel.
A l'exception des premiers compagnons de route (Magatte Lo, Alioune Badara Mbengue) ou des ralliés du PRA (Assane Seck, Amadou Makhtar Mbow) qui ont trimé ou blanchi politiquement sous le harnais, avant d'entrer au gouvernement. De tels parcours prédisposent aux responsabilités nationales et vaccinent contre les sottises publiques.
La troisième leçon renvoie à la configuration du gouvernement qui est apparemment (je ne dis pas réellement) problématique. En d'autres termes, si l'on constate que le wagon de sous-ministres (Ministres délégués et Secrétaires d'État) est mal arrimé à la rame, le Président de la république doit en tirer les conséquences structurelles, en modifiant l'architecture gouvernementale. Niveler en élevant tous les sous-ministres au rang de ministres ou élaguer l'équipe en la resserrant, demeure l'antidote contre les grincements dans la collaboration entre la tutelle et la délégation qui débouchent sur des spectacles décevants et dégradants.
Sur ce plan, l'Amérique nous fournit un exemple – non pas à mimer – mais à méditer. En effet, le chef du Département d'État (ministre des Affaires Etrangères) est secondé dans sa mission, par une brochette de Sous-secrétaires qui sont chargés, en vrac, de l'Asie, de l'Afrique, du Proche-Orient, du Pacifique, de l'Amérique Latine etc. Sans accrocs. On transfère la technologie, mais on ne transfère pas les mœurs. Hélas ! Imaginons-vite l'impeccable formule !
Bien entendu, les enseignements ne dispensent pas du décryptage de l'incident. Car l'erreur fatale de Mme Tambédou (engueulade de son ministre de tutelle devant une forêt de caméras de la presse publique et des médias privés) ne masque pas et n'absout pas les manières et les misères qui lui ont été infligées durant deux ans, d'après elle. Si les propos chargés de plaintes et de récriminations de l'ex-Ministre déléguée sont exacts – elle avait l'air sincèrement meurtrie – Diène Farba Sarr aura triplement péché au travers de trois médiocrités : manque de sens de l'État, manque de grandeur et manque de galanterie.
Et même de cette générosité qui dépasse la solidarité gouvernementale. Le tout à l'endroit d'un collègue, d'une femme et d'une camarade de Parti. Par ailleurs, tout Ministre de tutelle doit se convaincre que les Ministres délégués et les Secrétaires d'État sont nommés – exactement comme eux-mêmes – par le Président de la république sur proposition du Premier ministre. A ce titre, ils sont tous dépositaires de la confiance non saucissonnée du chef de l'État, jusqu'à nouvel ordre.
A quelque chose, incident est bon. Ce débordement de colère ministérielle, devant la Représentation nationale, dévoile un effarant dysfonctionnement dans les hautes sphères de l'Exécutif : Gouvernement et Présidence. Comment le Premier ministre peut-il être si longtemps sous-informé voire ignorant de réalités polluantes ou paralysantes qui prévalent dans certains départements ministériels ? Manifestement, c'est de guerre lasse – après deux ans de privation de moyens et de marginalisation protocolaire – que Fatou Tambédou a exposé et explosé devant les députés et les journalistes. Au mauvais endroit.
Pourtant, il existe une jurisprudence Jean Collin. Du nom du tout-puissant Ministre d'État, Secrétaire général de la Présidence de la république, sous Abdou Diouf, qui réunissait régulièrement les Secrétaires généraux des ministères. Ces véritables chevilles ouvrières des départements ministériels (au plan administratif) sont aussi de parfaits canaux d'informations pour le Président de la république. Rien n'empêche le Directeur du cabinet présidentiel, Me Oumar Youm (il a rang de ministre) de réhabiliter la formule opérante, probante et payante.
Dans le même ordre d'idées, de fréquents Conseils interministériels offrent au Premier ministre, la latitude de prendre la température des relations entre les différents ministres, d'un côté et de l'autre, de cerner opportunément la qualité détériorée ou non des rapports entre les Ministres et leurs Secrétaires d'État ou Ministres délégués. Enfin, Macky Sall peut, à l'instar du Président Senghor, accorder une audience hebdomadaire fixe, à chaque ministre, pour lequel un jour de la semaine sera choisi.
Ainsi, le notable de Dinguiraye, le supposé porteur de voix de Dialacoto et l'émigré ayant de l'entregent dans l'Hexagone, n'auront plus facilement accès au Président que les ministres. Du coup, le syndrome Fatou Tambédou, né de frustrations mal freinées, sera traité et jugulé en amont. Après tout, le régime sénégalais est constitutionnellement (presque) ultra présidentialiste et non parlementaire, avec un Président doté des pouvoirs d'un Vice-dieu sur terre. Le Premier ministre étant à peine un archange parmi les anges.
L'incident est clos par la fermeté non trainante du Président Macky Sall. Une promptitude salutaire, d'un point de vue étatique, qui a quand même le fâcheux défaut d'être à géométrie variable. Une similaire dureté n'avait pas frappé Mbagnick Ndiaye dont la déclaration relative au mode de désignation des ministres fut pourtant plus blessante pour l'orthodoxie républicaine et plus "clochardisante" pour l'image du pays que la bêtise de Mme Fatou Tambédou.
Et quel sort exemplaire ou sévère a-t-on réservé au ministre Mame Mbaye Niang qui a immédiatement et médiatiquement navigué à contre-courant des phrases fortes et menaçantes du Premier ministre sur le pétrole ? Avait-il montré, avant parution, le contenu de l'interview anti-Aliou Sall publiée par le journal ENQUETE du 24 septembre dernier, au chef du gouvernement Mohamed Boune Abdallah Dionne ? Ce n'est pas sûr. Moralité : la bonne gouvernance, ce n'est pas une flopée de slogans qui chantent ou vantent la rupture. Sans rien rompre.
«C'EST UN DANGER POUR MACKY SALL DE COMPTER SUR DES PARTIS EN ETAT DE PUTREFACTION»
ME EL HADJI DIOUF, SECRETAIRE GENERAL DU PTP
Barka Isma BA & Cheikh DIALLO |
Publication 31/10/2016
Le tonitruant avocat, Me El Hadji Diouf, est en phase avec les révoltés de la Coalition "Benno bokk yakaar" (Bby). Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le leader du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp) sort la mitraillette contre la "bande des cinq", accusée d'être à l'origine du malaise qui secoue le pôle présidentiel. Il se prononce également sur deux dossiers chauds : L'affaire Petro Tim et l'attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-coeur.
Une des nouveautés incluses dans le Code de procédure pénale est la présence de l'avocat, dès l'interpellation de son client. Comment avez-vous réussi à faire adhérer à cette cause le ministre de la Justice ?
Il y a un combat de principe qu'il fallait mener. Je l'ai mené en tant que représentant du peuple, mais également en tant qu'avocat. Cette cause a été consacrée, défendue et soutenue par le règlement 5 de l'Uemoa qui est une décision supranationale qui s'impose à tous les pays membres de l'Uemoa. Que dit l'article 5 du règlement N°5 de l'Uemoa ? Ce texte dit que l'avocat intervient, dès l'interpellation de son client. Dans un premier temps, le ministre de la Justice voulait que l'avocat intervienne seulement 24 heures après la garde-à-vue de son client. Ce qui est inacceptable. En Commission, le débat a été soulevé. J'ai fait remarquer au ministre qu'il était en train de violer le règlement de l'Uemoa qui est d'application immédiate. Depuis plus d'une année, les avocats ont manifesté leur frustration, parce que, tout simplement, le Sénégal refusait d'appliquer le règlement de l'Umeoa, tout en sachant qu'il est d'application immédiate. Le Sénégal n'était pas en règle. Le Sénégal violait depuis 2 ans le règlement de l'Uemoa. Le ministre ne m'a pas suivi en Commission. Mais, en plénière, il a apporté un amendement, pour que l'avocat puisse, dès la première heure de la garde-à-vue, assister son client. Mais, ce n'était pas suffisant. J'ai demandé au ministre d'appliquer tout simplement le règlement, sans changer une seule virgule. Le règlement parle d'interpellation et non de garde-à-vue. Une personne peut être interpellée, entendue, sans être gardée à vue. Il y a une différence entre interpellation et garde-àvue. Et ça, quand je l'ai soulevé, le ministre a accepté de revoir sa copie.
Et par rapport aux terroristes ?
Par rapport à la procédure en matière de terrorisme, on parle de 96 heures renouvelables deux fois. Ça peut se comprendre, parce que le terrorisme est en train de perturber le sommeil de tout le monde. Il y a une véritable psychose créée par le terrorisme. Le nouveau Code de procédure pénale prévoyait la possibilité pour l'avocat, en matière de terrorisme, d'intervenir qu'après les premières 96 heures. J'ai repris la parole pour dire au ministre que le règlement de l'Uemoa ne s'intéressait pas aux infractions, aux délits et aux crimes. Le règlement 5, en son article, 5 parle des avocats et de leurs droits. Donc, le gouvernement n'a pas le droit de dire que pour le terroriste, l'avocat ne peut intervenir qu'après les premières 96 heures. Le règlement dit que l'avocat intervient, dès l'interpellation de son client, qu'il soit poursuivi pour terrorisme, abus de confiance, viol, vol. Le ministre m'a rejoint et a apporté un troisième amendement. C'est l'occasion pour moi de remercier le ministre de la Justice et le président du groupe parlementaire de la majorité, Moustapha Diakhaté, qui m'a soutenu dans ce combat. La raison a prévalu et le droit a triomphé. C'est un combat de principe que j'ai mené.
Quelle appréciation faites-vous du passage du gouvernement à l'Assemblée nationale pour répondre aux questions d'actualité ?
Il y a eu des échanges fructueux entre le gouvernement et les députés. Tout le monde sait que Me El Hadji Diouf dit toujours ce qu'il pense. Autant je critique, autant je dis c'est bon, si c'est bon. Le Premier ministre a été remarquable. Et ce n'est pas un Premier ministre qui lorgne le fauteuil du président de la République. Des gens ont dit : "Me El Hadji Diouf cireur de bottes du Premier ministre".
Pour qui me connaît, je dis toujours la vérité. Je ne suis pas un nihiliste. Je suis de la majorité présidentielle, mais je suis plus dur que les opposants. Pour le Haut conseil des collectivités territoriales, j'ai dit que suis contre cette institution qui est inutile et budgétivore. J'ai combattu le Hcct de toutes mes forces. Mais, quand le Premier ministre assure et rassure, si je ne le dis pas, soit je suis méchant, soit je suis malhonnête. Que Dieu m'en garde. Voilà ce qui s'est passé. La représentation nationale a été satisfaite par le chef du gouvernement. N'en déplaise au monstre qui a été fabriqué par la presse, qui passe son temps à raconter des contrevérités. Les Sénégalais ne doivent pas accepter de se laisser distraire par une personne qui a perdu la raison.
Le pôle présidentiel est secoué par des dénonciations tous azimuts depuis la publication de la liste portant nomination des 70 membres du Haut conseil de collectivités territoriales. Avez-vous l'impression que "Benno bokk yakaar" s'identifie à la "bande" des cinq ?
C'est un constat. Dans le gouvernement, dans le bureau de l'Assemblée nationale, partout, ce sont les cinq. La conclusion ayant abouti à cette frustration me paraît honnête. La vérité, elle est révolutionnaire. Dans la Coalition "Benno bokk yakaar", composée d'une centaine d'organisations, ce sont les cinq qui sont les gagnants. En dehors de ces cinq-là, les autres comptent pour du beurre. Le dire, c'est dire la vérité. Ça peut choquer, mais personne ne peut empêcher les gens de dire ce qu'ils ont vu et constaté, d'élever des contestations et même de quitter, parce que, quand on ne se sent pas à l'aise là où on est, quand on se sent marginalisé, ignoré, humilié, on n'a plus sa place dans cette instance-là. Les gens commencent à réfléchir. Le Président Macky Sall a intérêt à revoir sa copie. Il compte sur des fossiles, qui ne peuvent rien lui apporter. Il y a des forces montantes. Il ne doit pas accepter d'être l'otage de groupes et de partis qui appartiennent au passé et qui ne peuvent plus gagner dans ce pays. lls s'accrochent et s'arc-boutent. On est en train de l'endormir. Et le réveil risque d'être brutal.
Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
L'Afp est un parti complétement en lambeaux. La base échappe à la direction. L'Afp n'est plus une force sûre. Elle a essayé, elle n'a rien gagné. Le Parti socialiste, même chose. C'est un parti du passé qui, depuis, Abdou Diouf, ne peut plus gagner. Je l'avais dit, on m'a insulté, on m'a diabolisé. C'est un parti de "navétane". En 2000, il été battu et renvoyé en deuxième division. En 2007, il a été battu et renvoyé en troisième division. En 2012, il a été battu et renvoyé aux "navétanes". Donc, donner beaucoup d'importance à ce parti, c'est ne rien comprendre. Surtout que ce parti est maintenant totalement déchiré. D'un côté, il y a Khalifa Sall ; d'un autre, il y a Aïssata Tall Sall Quelques éléments sont avec Tanor Dieng. Compter sur ce parti complètement déchiqueté, est une erreur qui peut être fatal. C'est un danger pour Macky Sall de compter sur des partis en état de putréfaction. Pour les autres, le Pit et la Ld, c'est d'éternels perdants. Ils ne peuvent rien gagner, et ils ne gagneront rien. Ils n'ont jamais dépassé les 1%. C'est des partis "yobalema". Je me demande même si ces deux partis ont déjà eu des militants. La position de "Macky 2012" et des "républicains doomi rewmi", est une position juste. Parce que, non seulement Macky Sall ne respecte que ces cinq, plus grave, il y des transhumants vomis par le peuple sénégalais, qui ne représentent absolument rien dans ce pays, qui n'ont aucune base affective, et qui dégoûtent le peuple sénégalais. Les associer aux affaires, les promouvoir, pour les Sénégalais, c'est une provocation, et même une violation du pacte de confiance devant exister entre le nouveau Président et son peuple qui lui a fait confiance. Le Président permet à ses adversaires d'avoir des thèmes de campagne, des sujets à aborder. Alors que lui, il n'a pas besoin de ça. Il faut qu'il sache qu'il n'a pas été élu par le Ps, l'Afp, la Ld, le Pit, le Ptp etc. Nous avons contribué à son élection. Les millions d'électeurs ne sont pas dans les partis. C'est des gens qui accordent une prime à la loyauté, à la dignité, à la constance, au respect des promesses, à la rupture.
Vous êtes très dur avec la "bande des cinq" et les transhumants...
Si ceux qui étaient là sont recyclés et appelés aux affaires, où est la rupture ? Le pacte est rompu. La confiance risque d'être retirée. Le réveil peut être brutal. Je lui demande de rester fidèle à ses engagements, de rester loyal vis-à-vis de ses compagnons d'hier. Si des postes sont à distribuer, qu'il pense à ceux qui, lorsqu'il était opposant, l'ont accompagné. En ce moment- là, ceux qu'il est en train de promouvoir étaient ses plus grands concurrents. Moustapha Niasse et Tanor ne souhaitaient pas que Macky Sall vienne au pouvoir. Ils l'ont combatu. Ils ont tout fait pour le marginaliser. Il s'est battu pour pouvoir se présenter à la Présidentielle. Et des gens qui ont cru en lui, l'ont accompagné. Je pense à mon petit frère Danfa, Maguette Ngom, Saliou Mbengue, et à tous ces Sénégalais qui ont tout donné pour qu'il accède au pouvoir. S'il n'y avait pas "Macky 2012", peut-être que Macky Sall ne serait pas devenu président de la République. Il ne faut pas que le Président oublie cela.
Des listes parallèles aux élections législatives ne seraient pas exclues…
C'est évident. Ces gens-là ont le droit de reconsidérer leur position. Ce ne sont pas des esclaves de Macky Sall. Ils ne sont pas tenus de rester dans cette Coalition, sans être une seule fois sollicités pour participer à la gestion des affaires du pays. Je pense que, quand quelqu'un ne se sent pas à l'aise là où il est, quand quelqu'un se sent humilié, il tape sur la table. Moi, aux élections législatives passées, je suis allé seul. Je n'avais pas besoin d'être sponsorisé ou d'être derrière un leader de "Benno". Moi, je veux rester un digne représentant du peuple sénégalais. Les gens qui ont été envoyés à l'Assemblée nationale, grâce à la liste de "Benno bokk yakaar", sont obligés d'être les députés de Macky Sall
Sur l'affaire du pétrole et du gaz, le fait que Frank Timis et Aliou Sall vous aient constitué pour défendre leurs intérêts a suscité moult commentaires. D'aucuns, notamment des membres de l'opposition et de la société civile, ont exprimé leur étonnement, disant que Me El Hadji Diouf devait être du côté du peuple…
Justement, moi, je suis du côté du peuple. Eux, ce sont les ennemis du peuple. Pour la première fois, au Sénégal, quelqu'un a mis des milliards pour trouver du gaz et du pétrole. Il s'appelle Frank Timis. S'il ne l'avait pas fait, personne ne l'aurait fait à sa place. On serait resté encore 200 ans dans la pauvreté. Dans 5 ans, on va commencer la production. En ce moment-là, il n'y aura plus de sousdéveloppement dans ce pays. Il y aura de l'argent, et tout le monde sera heureux. Celui qui va nous aider à être aussi riche, c'est celui qui aide le peuple sénégalais. En tant que député du peuple, je ne peux que m'en féliciter et le défendre devant les vautours qui veulent que le Sénégal soit pauvre. Eux, ce qu'ils veulent, c'est que les Sénégalais souffrent pour qu'ils viennent remplacer Macky Sall. Si Macky Sall est réélu en 2019, vers 2020, va débuter l'exploration du pétrole et du gaz. Son Plan Sénégal émergent sera réalisé, le Sénégal sera développé. Ils veulent faire croire aux Sénégalais qu'on aura que 10%. Le Sénégal ne peut pas gagner moins de 50%. Les 10%, c'est seulement au moment de l'exploration. Après, si on produit plus, on gagne beaucoup plus. Le monstre fabriqué par une certaine presse ne dit pas la vérité, il manipule les consciences. Halte à la manipulation. Il est grand temps que les Sénégalais réagissent et arrêtent ce fou. Celui qui va soulager, demain, le peuple sénégalais, je le défends dans l'intérêt supérieur de la nation.
Où est-ce que vous en êtes avec la plainte que vous avez déposée dans cette affaire contre des membres de l'opposition et de la société civile?
J'attends le procureur. Il était en vacances judiciaires. Mais, c'est sûr qu'ils vont répondre. Parce qu'ils ont diffamé Frank Timis. Regardez encore ce que ce fou-là a dit. Il a déclaré qu'Aliou Sall se réfugie derrière Frank Timis. Moi qui ai rédigé la plainte, j'ai bien dit Frank Timis et Aliou Sall. Il ne dit jamais la vérité. Eux-mêmes, ils avaient dit, il y a un mois, qu'ils allaient porter plainte contre Frank Tims et Aiou Sall, parce qu'ils ont fait perdre au Sénégal la somme de 600 milliards. C'est l'objet de la plainte que j'ai déposée. Ils n'ont qu'à nous prouver, et devant la justice, que Frank Timis et Aliou Sall, ont fait perdre au Sénégal, la somme de 600 milliards. Tout ça, c'est pour manipuler les consciences.
Vous aviez également annoncé une autre plainte dans la même affaire…
Il y a deux plaintes qui vont suivre. La première, c'est une nouvelle liste de nouvelles personnes. La deuxième, c'est contre les mêmes personnes qui ont re-diffamé Aliou Sall et Timis. Ils ont accusé Frank Timis d'être un dealer, un trafiquant de drogue, un voyou, un bandit. Ils vont répondre de tout ça. Je vais déposer, dans les jours à venir, la deuxième et la troisième plainte. Ce sera oeil pour oeil, dent pour dent. Chaque fois, qu'ils dénigrent et diffament Timis et Aliou Sall, je formulerai une plainte devant le Parquet de la République. Autre mensonge grotesque, ils disent que Timis est poursuivi au Burkina Faso. Jamais, au plus grand jamais, il n'a été poursuivi au Burkina Faso. Au contraire, c'est lui qui risque de poursuivre le gouvernement burkinabé pour rupture abusive du contrat qui les lie. C'est une enquête parlementaire sur tous les contrats miniers. Il n'y a pas que Frank Timis. Il y a là-bas des concessionnaires sur l'or, le pétrole, l'uranium, la manganèse. La Commission d'enquête parlementaire devrait se pencher sur tous les contrats miniers signés par le gouvernement sortant. Aucune plainte n'a été déposée contre Timis. On n'a même pas demandé que Timis soit poursuivi. Nulle part. L'équipe type répondra encore. C'est ridicule. Leur problème, c'est Macky Sall. Tous lorgnent le fauteuil de Macky Sall. Ils n'ont qu'à aller sur le terrain et faire comme lui pour avoir des électeurs. Parce qu'ils n'ont personne. Cette nouvelle opposition n'a pas d'électeurs. Elle ne peut même pas marcher. Elle a choisi la provocation pour ne pas marcher. Parce que le Boulevard général De Gaulle est le plus grand boulevard du Sénégal. C'est sur ce boulevard que se déroule le défilé du 4 avril. Ils ne peuvent pas avoir mieux pour marcher. Ces gens-là ne sont pas sérieux. Ils n'ont personne. Ils comptent sur la manipulation, la prostitution des idées, la diffamation, la diffusion de fausses nouvelles.
Malick Gakou a déclaré qu'on a voulu les liquider lors de la marche…
C'est de l'affabulation. Ce n'est pas vrai. C'est des malades qu'il faut amener à Fann. C'est un regroupement de fous, perdus par l'obsession du pouvoir. C'est des gens qui aiment le pouvoir. Tous sont mus par la même ambition. Mais, de grâce, qu'ils se battent sur le terrain. Ils ne comptent que sur le déballage, la manipulation de l'opinion. Ce n'est pas comme ça, que Macky Sall a accédé au pouvoir. Personne ne l'a vu venir. ll ne parlait même pas, il était sur le terrain. Qu'ils cessent de nous tympaniser. Les Sénégalais sont matures. Les Sénégalais ont fait deux alternances. Il faut des arguments solides pour les convaincre.
Maître, vous êtes également l'avocat de Barthélemy Dias. Quel état d'esprit vous anime, après que l'Assemblée nationale a enclenché la procédure de levée de l'immunité parlementaire de votre client ?
Vous me permettrez de dénoncer les errements de la justice sénégalaise. Le Parquet sait parfaitement qu'un député ne peut pas être convoqué pour prendre part à l'audience correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. C'est une violation de la Constitution et du règlement intérieur de l'Assemblée nationale. Les gens parlent même de député en session. Ils ne maîtrisent pas les textes. L'immunité parlementaire, c'est pour tout le mandat. Quand on est en session, c'est la plénière qui peut lever l'immunité parlementaire. Quand on est en vacances parlementaires, c'est le bureau qui se réunit pour lever l'immunité parlementaire. Et dans les deux cas, on ne peut poursuivre un député, sauf en cas de flagrant délit. Et quand il y a mort d'homme, il n'y a pas de flagrant délit. Personne ne pouvait convoquer Barthélemy Dias devant les juges au tribunal de Dakar. C'est une violation des droits de Barthélemy Dias. Maintenant, la machine a été mise en branle. La justice demande la levée de son immunité parlementaire. Lui-même l'a demandé. Moi, je l'ai défendu, dès son interpellation. Quand on l'a inculpé et placé sous mandat de dépôt, j'étais avec Aïssata Tall Sall dans le bureau du juge d'instruction. Les gens ne savaient pas que je suis son avocat. Quand Me Khaly Niang, l'actuel directeur de l'Asp, était venu de Paris pour le défendre, nous avions donné une conférence de presse à la mairie de Dakar. Khaly Niang est expert en balistique. Pour montrer que Barthélemy Dias ne pouvait pas tuer Ndiaga Diouf. Barthélemy est serein. C'est un homme d'une sérénité et d'un courage inébranlables. Il a la conscience tranquille. Il ne se reproche absolument rien. Son agression, personne ne peut la nier. Devait-il se défendre ? Personne ne peut le nier. L'a-t-il tué? Personne ne l'a prouvé. Nous sommes à l'aise. Immunité parlementaire ou pas, il est très à l'aise dans ce procès. Il reste zen et très confiant avec toute sa défense. Je ne prends pas un dossier, quand je ne suis pas confiant.
Que vous inspire le retrait de certains pays africains de la Cour pénale internationale (Cpi)?
C'est leur droit. C'est la souveraineté des États, qui sont libres. On ne peut pas donner des ordres à des États. Les gens peuvent critiquer, mais ils doivent respecter la souveraineté des États. Les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts. Un autre gouvernement peut venir et revenir à la Cpi. Donc, que les gens arrêtent de faire des marches en dénonçant des chefs d'État. Ces peuples-là ont choisi des chefs d'État. Au Sénégal, maintenant, il y a une folie extrêmement pernicieuse. Certains hommes politiques et membres de la société civile pensent pouvoir donner des leçons aux peuples du monde en faisant des marches contre des chefs d'État en violant des volontés populaires. C'est comme si ce sont des peuples primitifs. Les peuples n'ont que les dirigeants qu'ils méritent.
«C'EST UNE PRATIQUE COMPRADORE, CE N'EST PAS LA REALITE ET C'EST INACCEPTABLE»
MAMADOU LAMINE DIALLO, SUR LA PLAINTE DE FRANK TIMIS
Le président du mouvement Tekki est encore revenu, ce week-end, sur l’affaire du pétrole et du gaz au Sénégal. En tournée dans le département de Mbour, Mamadou Lamine Diallo s’est ainsi de nouveau plaint de la plainte de Frank Timis. «C'est une pratique compradore, ce n'est pas la réalité et c'est inacceptable», a souligné le député non inscrit à l'Assemblée nationale qui a regretté l'absence de sujet lors du passage du Premier ministre à l’hémicycle. «Je n'ai pas été à l'Assemblée nationale parce que je n'étais pas le président des non-inscrits. Et la collègue président des non-inscrits a préféré lire une question que vous avez entendue. Leur cinéma qu'ils font chaque mois à l'Assemblée c'est juste pour éviter les questions d'actualité et orales», s’est-il désolé.
«Moi, a dit Mamadou Lamine Diallo, j'estime que la question d'actualité la plus importante aujourd’hui, c'est la plainte que Frank Timis a faite aux dirigeants de l'opposition. C'est Frank Timis qui débarque au Sénégal comme un colon pour nous insulter dans les colonnes de ‘L'As’ et du ‘Témoin’. Et cela, il fallait le dire au Premier ministre directement, droit dans les yeux. Lui dire qu'il est impliqué dans la plainte de Frank Timis. Que c'est luimême qui l'a organisé. Et ça, je lui aurais dit dans les yeux que ça, c'est une pratique compradore, ce n'est pas la réalité et c'est inacceptable», a clamé la président de Tekki.
«Le gouvernement a choisi le chemin de l'endettement»
Meurtri par les poursuites judiciaires enclenchées par Frank Timis contre tous les leaders de l’opposition, il s’en est plaint fortement. «En tout cas moi, si j'étais président de la République du Sénégal, Frank Timis n'aurait pas passé la nuit ici. Je ne permettrais à personne de venir à mon pays insulter des députés, des anciens Premier ministres, des ministres, insulter des anciens présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, car c'est cela la République», a martelé M. Diallo.
«Aujourd'hui, il vend notre pétrole, il vend notre gaz, il permet à des gens de créer des sociétés avec des Russes, avec des comptes offshore, pour masquer quelque chose qui se traduit par le fait que 30% de notre gaz, celui de Saint- Louis et de Kayar, appartiennent à une société nébuleuse que personne ne connaît. Puisqu'ils refusent de nous donner le nom des actionnaires», s'est offusqué le leader du mouvement Tekki. Sur une autre registre, concernant l’autoroute à péage Diamniadio-Aidb, Mamadou Lamine Diallo s’est inquiété de l’endettement du Sénégal. «Enlever 800 francs Cfa sur 1600 francs Cfa, c’est qu’il y a des choses louches. Soit 1600 francs Cfa, c’est le tarif qu'il y avait avant et Senac gagnait trop d'argent. Ou bien on ne nous dit pas que cette baisse de 800 francs Cfa va se traduire demain par une hausse plus importante. Parce que l'aéroport n'est pas encore prêt. Il n'y a pas encore de trafic entre Aibd et Diamniadio. C'est clair que le tarif de 1600 francs Cfa était fixé avec un trafic estimé en fonction de l'ouverture de l'aéroport», a-t-il dit.
Pour lui, il est clair que «le gouvernement a choisi le chemin de l'endettement public extrêmement important. Nous sommes aujourd'hui au-delà de 5000 milliards, je ne parle même pas de l'endettement vis-à-vis de la Chine qui n'est pas comptabilisé encore. Parce que, quand les besoins augmentent avec la population, avec la croissance économique et il faut que les tarifs de l'électricité soient abordables et que les prix de l'électricité de pays puissent permettre l'industrialisation de ce pays. Voilà les deux problèmes qu'il faut résoudre. Et tant que Macky Sall n'a pas résolu cela, il ne peut pas nous dire qu'il a fait des efforts».
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET BOUBACAR BADJI
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CHEIKH ANTA DIOP M’A ÉVEILLÉ
Premier africain non sénégalais a soutenir une thèse en égyptologie à l’UCAD, Yoporeka Somet obtient son doctorat d’Etat avec mention « très honorable»
FREDERIC ATAYODI ET BOUBABCAR BADJI |
Publication 31/10/2016
Le chercheur burkinabé Yoporeka Somet a soutenu, samedi 29 octobre, une thèse en égyptologie, à l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar sur le thème «L’Egypte ancienne : un système africain du monde». Ce travail considéré comme étant de haute facture par les membres du jury est sanctionné par une « mention très honorable», avec les félicitations et encouragements du jury. Malgré les critiques surtout de forme, le jury admet que la thèse est "bien écrite avec élégance".
Yoporeka Somet est ainsi le premier africain non sénégalais à soutenir une thèse d’égyptologie à l’université de Dakar, dont Cheikh Anta Diop, parrain de l’institution est le père de l’école africaine d’égyptologie. Tout un sympbole.
Pour le nouveau docteur d'Etat en égyptologie, d'abord philosophe de foramation à la base, cette thèse n’est pas le fruit d’une réalisation personnelle, mais la somme de divers apports de scientifiques d’horizons divers, dont Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga. Lesquels ont contribué à mener à bout sa réflexion.
«Le système du monde que j’étudie est un système cohérent dont le déroulé se trouve dans la cosmogonie, a expliqué Yoporeka Somet. Il s’agissait, pour moi, de montrer comment les anciens Egyptiens ont cherché à concilier un système pyramidal avec le paradigme de la ‘Maat’ qui se définit d’abord par l’équilibre, l’égalité, la justice»,a dit le chercheur cité par l’APS.
Voici la réaction du chercheur en image après avoir brillamment défendu sa thèse.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
MACKY SALL ET SES SECRÉTAIRES D'ÉTAT
Dans l'esprit de nombreux observateurs, Macky s'appuyait pour l'essentiel sur certains pontes de son gouvernement et les secrétaires d'État et autres ministres complétaient la galerie gouvernementale pour satisfaire à des nécessités d'équilibre …
La scène est surréaliste. La secrétaire d'État, Mme Fatou Tambédou, a profité de la tribune de l'Assemblée nationale et des caméras et micros des radios et télévisions pour régler en direct ses comptes à son ministre de tutelle, Diène Farba Sarr. Les réprobations des députés, du Premier ministre ou du président de l'Assemblée nationale n'y feront rien. Comme une bête en furie, Fatou Tambédou tenait à se faire entendre. Les fracas virulents de la secrétaire d'État ont ému toute l'assistance. L'image du gouvernement en a alors pris un sacré coup.
Le plus triste est que cela ne surprend personne. Déjà, le 5 décembre 2015, Fatou Tambédou n'avait pas assisté à l'examen du budget du département parce que se plaignait-elle de n'avoir pas été tenue informée du calendrier par son ministre de tutelle. L'humeur de la bonne dame s'est si dégradée qu'elle ne daignait même plus saluer ses collègues du gouvernement à l'occasion des réunions du Conseil des ministres. Il est heureux que le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, ait réagi avec célérité et autorité. Il a proposé et obtenu le limogeage de la mégère qui n'avait plus sa place autour de la table du Conseil des ministres. On se demande d'ailleurs si elle a jamais eu sa place dans cette auguste instance gouvernementale.
Le Président Macky Sall avait surpris son monde en nommant dans le gouvernement de Mahammad Dionne, du 6 juillet 2014, une flopée de secrétaires d'État. Le profil des personnes investies à cette fonction laissait percevoir que le chef de l'État les avait nommées par défaut ou pour leur permettre de se faire la main. Elles avaient un trait commun d'être des novices dans des fonctions importantes et dire que certaines d'entre elles n'avaient jamais eu à avoir même une secrétaire sous leurs ordres. Il était manifeste que le costume ou la robe de ministre était trop ample pour ces secrétaires d'État.
L'opinion publique était dubitative devant de telles nominations qui enlevaient ainsi une once de crédibilité au gouvernement. La plupart des secrétaires d'État n'avaient ni l'étoffe ni l'envergure pour assister à des délibérations gouvernementales. Ce scepticisme se ressentait même auprès de certains ministres qui se voulaient ainsi prudents, jusqu'à hésiter de prendre des positions dans des discussions en Conseil des ministres, de crainte de voir leurs propos étalés sur la rue publique. Le chef de l'État ne semblait pas se tromper sur la qualité des choix qu'il avait opérés en demandant à ses services de préciser par voie de presse, dans la foulée de la formation de ce fameux gouvernement, que les secrétaires d'État ne siégeraient pas en Conseil des ministres. Cette posture était d'ailleurs strictement conforme à l'orthodoxie républicaine. Mais les secrétaires d'État avaient alors protesté et se sont fait accepter dans le cénacle du Conseil des ministres. Dans les activités de tous les jours, les secrétaires d'État sont restés relégués à jouer les intermittents du spectacle gouvernemental.
Dans l'esprit de nombreux observateurs, le Président Sall s'appuyait pour l'essentiel sur certains pontes de son gouvernement et les secrétaires d'État et autres ministres complétaient la galerie gouvernementale pour satisfaire à des nécessités d'équilibre géographique, politique ou autre. Il faut dire que certains membres du gouvernement n'avaient pas voulu accepter ce sort et de nombreux heurts avaient été enregistrés notamment entre les secrétaires d'État et leur ministre de tutelle. Le spectacle était garanti. Le premier intermède était le clash entre Yakham Mbaye et Mouhamadou Makhtar Cissé, directeur de Cabinet du président de la République.
Les réunions du Conseil des ministres enregistraient régulièrement des scènes hallucinantes de duels à fleurets mouchetés entre Souleymane Jules Diop alors secrétaire d'État des Sénégalais de l'extérieur et son patron, le ministre Mankeur Ndiaye, ou entre Fatou Tambédou et Diène Farba Sarr, ou encore Moustapha Diop et Mariama Sarr ou entre Youssou Touré et Serigne Mbaye Thiam.
Pour sa part, le ministre de la Culture et de la communication, Mbagnick Ndiaye, s'évertuait à trouver des bonnes volontés pour travailler au corps son secrétaire d'État, Yakham Mbaye, afin de l'amener à une meilleure collaboration. Quand la presse évoquait des malaises entre Mbagnick Ndiaye et Yakham Mbaye, le ministre de la Culture et de la communication s'empressait d'aménager des espaces pour son secrétaire d'État à la Communication, lui déléguant par exemple la coordination des activités des différentes directions du ministère.
Cette réussite de Mbagnick Ndiaye à dompter les ardeurs de Yakham Mbaye autorisait sans doute le Président Macky Sall à considérer que certains heurts s'expliquaient du fait du manque de générosité de certains ministres à l'endroit de leur secrétaire d'État. Il n'en demeure pas moins que la rivalité entre Mariama Sarr et Moustapha Diop sera exacerbée par les députés de la majorité parlementaire le 6 décembre 2015, lors du vote du budget de leur ministère. Les ministres et les secrétaires d'État se donnaient ainsi en spectacle et cela finissait par déborder dans les médias. Souleymane Jules Diop se fendit de diatribes dans les réseaux sociaux contre Mankeur Ndiaye et la virulence ne laissait pas le choix au chef de l'État que de le limoger, le 18 août 2015, du poste de secrétaire d'État en charge des Sénégalais de l'extérieur.
Mais c'était pour en faire un secrétaire d'État auprès du Premier ministre. Un jugement à la Salomon qui pouvait permettre à Mankeur Ndiaye d'avoir le sentiment de gagner le duel et dans le même temps qui donnait l'impression à Souleymane Jules Diop d'avoir obtenu une promotion. Cette façon de régler un conflit ouvert au sein du gouvernement nous donnera raison, car quelques jours auparavant, dans une chronique en date du 3 août 2015, intitulé : "Macky Sall ou la tentation du suicide collectif", nous mettions en garde contre le péril de la situation en écrivant notamment :
"D'aucuns ont pu se demander si Souleymane Jules Diop pouvait encore rester au poste. Il aurait franchi la corde raide de la solidarité gouvernementale et surtout de la réserve qu'imposent ses fonctions. Il a choisi d'étaler sur la place publique des divergences ou des conflits internes au gouvernement. On pourrait donc songer à ce que le chef de l'État restaure une certaine autorité dans le gouvernement. L'absence de réaction pourrait susciter des émules. Déjà, on a vu Youssou Touré, secrétaire d'État à l'Alphabétisation, bien qu'il semble s'être beaucoup assagi, étaler ses frustrations, lui aussi, dans l'édition du journal L'As du vendredi 31 juillet 2015. Si on n'y prend garde, le gouvernement sera assez chahuté parce que d'autres ministres feront encore montre d'insubordination ou de mauvaise tenue pour ne pas dire de rébellion. Seulement, tout porte à croire que Macky Sall laissera passer la tempête. En limogeant Souleymane Jules Diop pour une faute bien manifeste, il commettrait le péché de faire du deux poids deux mesures. Combien de graves fautes de ses ministres Macky Sall a-t-il ignoré ?"
Notre prémonition était d'autant plus fondée que cette même Fatou Tambédou, au cours d'une rencontre au Palais présidentiel le 11 juillet 2015, s'était comportée de manière vulgaire devant le chef de l'État qui rencontrait les femmes de son parti. Le comportement de la secrétaire d'État manquait tellement de tenue qu'à l'issue de la réunion, Mme Aminata Tall, présidente du Conseil économique, social et environnemental, avait estimé devoir l'appeler pour lui prodiguer des conseils de bonne tenue. Mais Fatou Tambédou lui révéla un "je m'en foutisme" sidérant…
La rébellion des secrétaires d'État était perceptible à chaque activité du gouvernement et l'arrogance s'étalait au grand jour. Ils pouvaient se le permettre. Le ministre délégué chargé de la Micro-finance, Moustapha Diop, n'avait plus sa place en Conseil des ministres après ses insultes aux membres de la Cour des comptes. Les mauvais comportements étaient légion dans l'espace du gouvernement et le Président Macky Sall en était lui-même victime parfois. Nous ne nous y étions pas trompés dans une chronique intitulée "Mais Macky, où on va là ?", en date du 22 mai 2012.
Déjà, nous tirions la sonnette d'alarme quant aux risques encourus avec les comportements de certains responsables de l'Apr. Plus grave, certains auront des comportements de "malotrus" en insultant dans les médias le ministre d'État Amath Dansokho qui s'était permis une critique de l'action gouvernementale. Voir notre chronique du 15 juin 2015. La pagaille semblait s'installer. Moustapha Diop traitera publiquement Mariama Sarr de "menteuse" au cours d'une réunion au Palais présidentiel. Nous continuons à prêcher dans le désert avec une autre chronique en date du 8 juin 2015, intitulée "Un État déboussolé", dans laquelle nous mettions en exergue une autre situation opposant le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et le directeur général des Aéroports du Sénégal, Pape Maël Diop.
Nous disions, faudrait-il le rappeler : "Il s'avère nécessaire de relever des situations ou des comportements qui portent atteinte à l'image de la gouvernance publique et l'accumulation de tels faits finirait par rendre sceptique le citoyen sur la capacité des gouvernants à incarner l'État." Comme pour nous conforter une fois de plus, Youssou Touré démissionnera le 1er mars 2016 du gouvernement pour des caprices et se fera rattraper par un commando dirigé par la Première dame Marième Faye Sall. Cet épisode avait provoqué un grand embarras au plus haut niveau de l'État. Le ministre des Infrastructures, Mansour Élimane Kane, avait failli, le 21 avril 2016 à Washington, régler à coups de poing ses divergences avec le directeur du Département Afrique de la Banque mondiale, Makhtar Diop. Il n'en était point à son premier esclandre du genre. Fatou Tambédou sera-t-elle l'agneau du sacrifice ou son limogeage sera-t-il la bonne preuve que les choses auront véritablement changé ?
CES INTERROGATIONS DE MAMADOU NDOYE QUI ACCABLENT LE POUVOIR
Les journées hivernales de la Ligue démocratique (Ld), initiées durant le week-end, par les cadres "jallarbistes, ont servi de tribune à Mamadou Ndoye, leader dudit parti, pour s'interroger sur la vie politique sénégalaise et sur le projet économique du régime actuel.
Fidèle à sa conception intégrale des valeurs républicaines, Mamadou Ndoye, Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld), a été critique, avant-hier, envers le régime de Macky Sall, lors de l'ouverture des journées hivernales du parti précité.
Dans un amphithéâtre archicomble, M. Ndoye a notamment déclaré : «Nous sommes dans un monde fait d’incertitudes politiques et avec des tendances de plus en plus lourdes, de repli sur soi, de rejet de l’autre. On dit qu’aujourd’hui, nous avons passé à peu près une vingtaine d’années de croissance économique en Afrique, avec une moyenne de 5 ou 6%. On nous prédit qu’on va descendre à la moitié, entre 2,5% ou 3%. Nous pouvons mesurer les conséquences, sur l’éducation, la santé, l’emploi. Et ce sera pénible, si cela s’avérait ».
Le chef de file des "jallarbistes" a ajouté : «Au Sénégal, nous observons des tendances politiques extrêmement graves et qui nous préoccupent. Le premier est le règne de la politique politicienne, la politique de la recherche de l’enrichissement facile, la politique de la recherche individuelle de privilèges, de la ruse. Pour y parvenir, la politique des trahisons que nous appelons, ici, transhumance».
«Au Sénégal, nous observons des tendances politiques extrêmement graves»
«Ce règne est grave pour notre pays. Parce qu’il est en train de faire mourir les projets de construction et les engagements politiques, les idéaux et les valeurs, l’éthique. Mais aussi les partis politiques qui étaient porteurs de ces engagements et de ces projets de construction», a également souligné l'ancien ministre de l'Alphabétisation. Sur sa lancée, Mamadou Ndoye d'indiquer : «Nous pouvons l’observer, aujourd’hui, dans les crises que traversent presque l’ensemble des formations politiques. Un regard vers l’ancien parti au pouvoir nous montre, aujourd’hui, comment les identités remarquables sont en train de former leur propre formation politique et font exploser ce qui existait avant».
«Si nous fuyions ces interrogations, nos convictions, nos valeurs vont mourir»
Jetant un regard sur la gestion du pouvoir actuel, le leader de Ld s’est voulu sceptique : «Nous avons mobilisé le peuple sénégalais pour faire partir Abdoulaye Wade, non pas parce qu’on ne l’aimait pas, mais parce qu’il y avait la mal-gouvernance. Et cette mal-gouvernance a amené la chute de l’économie, dont la croissance était devenue très faible et erratique. C’est pour cela que nous avons travaillé ensemble dans les Assises nationales. Mais, les ruptures que nous attendons sont-elles là ?». Avant d’enchaîner : «Les ruptures avec la mal-gouvernance, les ruptures avec les conflits d’intérêts, est-ce que nous avons rompu avec tout cela ? Est-ce que, ce pourquoi nous avons enlevé Abdoulaye Wade, nous l’obtenons aujourd’hui ? Nous ne pouvons pas fuir de telles interrogations. Nous n’avons pas le droit. Si nous les fuyions, nous aussi, nos causes nos valeurs, nos convictions vont mourir».
«Comment réussir l’émergence avec 1,2 million d’enfants en âge scolaire en dehors de l’école ?»
Poursuivant son propos, Mamadou Ndoye de s'interroger : «Comment nous allons réussir l’émergence avec la moitié de la population analphabète ? Comment allons-nous réussir l’émergence avec 1,2 million d’enfants en âge scolaire en dehors de l’école ? Comment allons-nous réussir l’émergence, si la moitié de la population ne dispose pas de centre de santé ?". Il a tenu à préciser que ces interrogations "ne remettent pas en cause le projet, en tant que tel, mais montrent des défis". "Si on ne les relèvent pas, on ne sera pas émergent. Parce qu’on n’a vu aucun pays dans ce monde qui ait relevé les défis de l’émergence avec de tels handicaps. Ça n’existe pas», a conclu le Secrétaire général de la Ld
«LA POLITIQUE POLITICIENNE A FAIT MOURIR LES PROJETS DE CONSTRUCTION»
La Ligue démocratique (Ld) a tenu samedi la 7e édition de ses rencontres hivernales. cette rencontre a servi de tribune au secrétaire général de la Ld, Mamadou ndoye, pour indiquer que la politique politicienne a fait mourir les projets de construction.
Le patron des jallarbistes, Mamadou Ndoye, qui a introduit le thème de la 7e édition des rencontres hivernales : «Où en est le Sénégal, où va le Sénégal, quelle politique de gauche pour un Sénégal meilleur ?», se montre fort pessimiste quant à la marche du pays. «Ce monde dans lequel nous nous trouvons est fait d’incertitudes politiques avec des tendances de plus en plus lourdes de repli sur soi, de rejet de l’autre et donc de création de conditions de conflits entre les cultures, entre les communautés et entre les pays. Nous sommes aussi dans un monde d’incertitudes économiques et sociales où la moitié des ressources de l’humanité est détenue par 1% de l’humanité, créant ainsi de fortes inégalités», diagnostique le jallarbiste qui affirme que les ressources de l’humanité sont utilisées pour accroître à chaque fois l’argent et le pouvoir de l’argent. Et de soutenir : «nous sommes dans un monde où nous ne savons pas si quelques décennies ou siècles l’humanité pourra continuer de vivre dans cette planète.
L’humanité ou une partie est en train de détruire les conditions de survie de notre planète. Ces interrogations ne se posent pas seulement dans le monde, mais aussi en Afrique. Nous avons passé à peu près une vingtaine d’années de croissance économique en Afrique avec une moyenne de 5 ou 6%. On nous prédit qu’on va descendre à la moitié de 2,5 ou 3%.
Nous pouvons mesurer les conséquences sur l’éducation, la santé, l’emploi. Et ce sera terrible, si cela qu’on prévoit dans les prochains mois s’avère juste». Ce qui renforce davantage ses inquiétudes, c’est «l’aggravation de la fracture scientifique, technologique et numérique qui sépare l’Afrique des autres régions du monde comme si on était décalé par rapport à la marche du monde». A cela s’ajoute, selon le patron de la Ld, le déclenchement de nouveaux conflits en Afrique liés principalement au processus de démocratisation des pays africains.
Au Sénégal, indique Mamadou Ndoye, il existe des tendances qu’il juge extrêmement graves et préoccupantes. «La première menace est le règne de la politique politicienne, la politique de l’enrichissement facile, celle de la recherche individuelle de privilège, celle de la ruse pour y parvenir, la politique des trahisons que nous appelons la transhumance», liste le patron de la LD qui trouve ce «règne grave pour notre pays parce qu’il est en train de faire mourir les projets de construction, les engagements, les idéaux, les valeurs et l’éthique, les partis politiques porteurs de ces engagements porteurs de projets politiques». Après avoir déploré ces pratiques, Mamadou Ndoye rappelle que «avons mobilisé le peuple sénégalais pour faire partir Abdoulaye Wade non pas parce que qu’on ne l’aimait pas, mais parce qu’il y avait la mal gouvernance qui a entraîné la chute de notre économie dont la croissance était devenue très faible et erratique. Il était difficile de vaincre la pauvreté avec notre démocratie qui commençait à être menacée».
«IL Y A DES PREALABLES POUR ATTEINDRE LE PSE»
«Au Sénégal, concernant notre développement, la seule réponse est le Pse qui constitue la référence du Sénégal de demain à l’horizon 2035 avec beaucoup d’interrogations. Il s’agit de savoir comment nous allons réussir l’émergence avec la moitié de la population analphabète, 1.200.000 enfants en âge scolaire en dehors de l’école. Plus de la moitié de la population ne dispose pas de centres de santé. Ces interrogations ne remettent pas ne cause le projet en tant que tel, mais montrent des défis à relever pour atteindre l’émergence parce qu’aucun pays au monde ne l’a fait avec un tel handicap», signale Mamadou Ndoye. Il estime que les forces de gauche vont mesurer leur force sociale en écoutant le peuple d’abord car, dit-il, «une offre qui ne répond pas à une demande n’a aucune pertinence». La Ligue Démocratique compte réfléchir sur ces problématiques au cours de la 7ème édition des rencontres hivernales pour préparer un programme économique et social sur lequel elle va s’appuyer et pouvoir appeler les populations à soutenir les forces de progrès afin que le changement souhaité pour le Sénégal se réalise enfin.
MALICK GACKOU ENVOIE UNE SOMMATION INTERPELLATIVE ET MENACE NIASSE
ACCUSATIONS DE BOUNA M. SECK DE l’AFP CONTRE LE LEADER DU GP
A la suite des propos de bouna Mohamed Seck contre le président du grand Parti qui serait financé par des lobbies étrangers qui peuvent l’instrumentaliser, Malick gackou est sorti de sa réserve. dans une note, il a balayé ces accusations qu’il assimile à des de mensonges avant de demander au directeur de cabinet de Moustapha niasse d’apporter, dans 72 heures la preuve. Ayant décidé d’envoyer dès aujourd’hui une sommation interpellative à bouna Mohamed Seck, Malick gackou jure que si ce dernier apporte la preuve de ce qu’il dit, il arrête la politique ; à défaut il demandera au président de l’Assemblée nationale, Moustapha niasse, «sous les ordres duquel il agit de quitter l’Assemblée nationale.
Invité hier de l’émission «Grand Jury» de la «Rfm», le directeur de Cabinet du président de l’Assemblée nationale, Bouna Mohamed Seck, a porté plusieurs accusations contre le président du Grand Parti, Malick Gackou. Pour le responsable progressiste, ce dernier serait financé par des lobbies étrangers. «L’Alliance des forces de progrès (Afp) ne peut pas accepter qu’un groupe d’individus s’isole, complote pour prendre des décisions à la place des responsables et des militants » et que «pour notre sécurité démocratique, avec ce qui s’est passé, n’importe quel parti peut être attaqué par des forces obscures qui peuvent instrumentaliser les gens. Cela peut être des multinationales ou des travailleurs de multinationales, des lobbies qui peuvent financer des agitateurs, des comploteurs au sein des partis politiques pour tenter d’accaparer des parcelles de pouvoir, essayer de choisir à la place des Sénégalais les dirigeants de ce pays. J’affirme que c’est ce qui s’est passé à l’Afp», accuse Bouna Mohamed Seck, d’après la note de Malick Gackou parvenue à notre rédaction. Ce dernier, qualifié également d’homme dangereux contre lequel les Sénégalais doivent se prémunir, a, dans une note intitulée «Monsieur Bouna Mohamed Seck, un musulman ne ment pas», balayé d’un revers de la main ces accusations et annoncé une sommation interpellative contre son auteur aujourd’hui avant de lui lancer un défi ainsi qu’à son patron Moustapha Niasse.
«SI VOUS EN APPORTEZ LA PREUVE, J’ARRETERAI LA POLITIQUE DEFINITIVEMENT…»
«Je m’inscris totalement en faux contre ces affirmations qui, en plus de me causer un énorme préjudice moral, portent atteinte à ma dignité d’homme tout court. Je voudrais donc vous demander solennellement d’apporter la preuve de vos affirmations, la plus petite soit-elle. Et cela, dans les 72 heures. Et j’en appelle à votre dignité d’homme, de père de famille et de musulman. Si vous en apportez la preuve, j’arrêterai la politique définitivement. Si, en revanche, vous ne le faites pas et dans le même délai, ce sera la preuve que ce que vous avez dit est totalement infondé, injustifié et mensonger. Et le cas échéant, je demanderai donc à votre mentor Moustapha Niasse sous les ordres duquel vous agissez, de quitter immédiatement la présidence de l’Assemblée nationale. Car, ce sera la preuve que vous êtes indignes de la confiance des Sénégalais pour diriger une institution aussi prestigieuse que notre Assemblée nationale», prévient Malick Gackou courroucé par ces accusations. Très déterminé, il écrit dans sa note : «Sachez aussi que je vous formule cette demande au nom d’Allah et de son Prophète Mouhamed (Paix et Salut sur Lui)». De toute façon, il annonce qu’aujourd’hui, lundi 31 octobre 2016, son avocat Serigne Khassimou Touré servira à Bouna Mohamed Seck, à sa demande, une sommation interpellative.