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3 mai 2025
Santé
« IL NE FAUT PAS QUE CERTAINES PANDÉMIES SOIENT ABANDONNÉES AU PROFIT D’AUTRES »
C'est l'avis de Bamba Youssoupha, président du comité exécutif de Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (Remapsen)
Le Réseau des Médias Africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (Remapsen) a organisé une séance de travail avec les journalistes spécialisés en santé et environnement pour faire le point sur le réseau, mais aussi sur les problèmes de santé notés sur le continent. Selon le président de Remapsen, Bamba Youssoupha, il ne faut pas abandonner certaines pandémies au profit d’autres pandémies.
Les médias africains se sont regroupés à travers un réseau pour mieux prendre en charge la problématique de la santé et de l’environnement dans le continent. C’est dans ce sens qu’une visite de travail a été organisée par le président de Remapsen, Bamba Youssoupha. Selon ce dernier, le Sénégal est l’épicentre des activités en matière de santé. «Toutes les organisations internationales ont décidé de résider ici et nous sommes une organisation régionale. Nous ne pouvons pas venir ici sans rencontrer ces organisations dans le sens de nouer des partenariats pour faire développer des activités au profit de nos populations.
Le Remapsen, c’est 18 pays membres et bientôt, nous aurons 7 nouveaux pays anglophones qui vont s’ajouter», dit-il. A l’en croire, il faut que les populations, à travers les écrits et les productions audiovisuelles des médias puissent profiter du travail qui est fait en termes de production radio, télé et presse écrite. Avec la Covid-19, dit-il, «on a intériorisé une nouvelle façon de travailler appelée télétravail. Nous sommes des pays différents et grâce au télétravail, nous avons fait beaucoup de choses en ligne, des wébinaires avec des spécialistes en santé. Cependant, là où nous avons un souci, c’est que beaucoup de journalistes, à l’image des praticiens de la santé, ont commencé à délaisser les autres pathologies au profit de la Covid-19».
Poursuivant son propos, il soutient que ce n’est pas parce que la Covid est là que le Sida, la tuberculose et le paludisme sont finis. «Il y a tellement de problèmes de santé en Afrique ! Nous devons faire en sorte qu’il y ait une certaine intégration de toutes les maladies. Il ne faut pas que certaines pandémies soient abandonnées au profit d’autres pandémies. L’une des difficultés que nous avons dans nos pays est la faible implication des médias dans le domaine de la santé», se désole-t-il.
Revenant en outre sur le plan d’action du réseau pour cette année, Bamba Youssoupha souligne : «Nous allons nous lancer dans la formation pour écrire des projets mais aussi rendre l’organisation officielle dans chaque pays. Les journalistes ont beaucoup de capacités et on dit que le journalisme mène à tout. Nous allons travailler à former les journalistes sur comment écrire un projet, comment faire le suivi d’un projet, la justification des dépenses dans un projet. Tout cela compte.»
SADIO MANÉ DOIT BÉNÉFICIER D’UNE GRANDE SURVEILLANCE MÉDICALE
Les spécialistes de la santé considèrent qu' "il ne devait pas continuer le match après le choc traumatique"
Sadio Mané peut avoir une rupture de vaisseau au cerveau suite à un choc terrible après un contact avec le gardien de buts de l’équipe cap verdienne. Ce qui a provoqué un traumatisme crânien-encéphalique et une perte de connaissance initiale. Il doit bénéficier d’une grande surveillance médicale, selon l’urgentiste Dr Babacar Niang.
L’attaquant sénégalais, Sadio Mané, a subi, hier, un choc terrible avec le gardien de buts cap verdien dans la surface de réparation lors du match opposant le Sénégal et le Cap-Vert. Un choc traumatique, pour ne pas dire, un traumatisme cranioencéphalique avec une perte de connaissance initiale (TCE-PCI) dans le jargon médical. Les spécialistes de la santé sont unanimes. Il ne devrait pas jouer une seule seconde de plus après avoir reçu ce coup traumatique. «C’était très imprudent de la part du staff médical de l’équipe de foot du Sénégal de l’avoir laissé continuer après qu’il a été sonné par ce choc terrible avec le gardien du camp adversaire. Il aurait dû le faire sortir tout de suite», dixit Dr Papa Ladjické Diouf.
L’urgentiste Dr Babacar Niang, pour sa part, explique que l’international sénégalais a été sonné tout de suite vu sa chute. «Il a perdu connaissance tout de suite. Il fallait le faire sortir, car il se peut qu’il y ait une rupture d’un vaisseau avec une hémorragie interne» Malheureusement il a continué à jouer et du sang s’est collecté et a commencé à perturber le cerveau». Il était donc dans le cas d’un traumatisme et il fallait rapidement le faire sortir, mais «surtout faire un scanner», a insisté le directeur de la clinique Suma Assistance qui considère que le footballeur doit bénéficier d’une «grande surveillance».
Le médecin explique que «le sang peut faire une bosse logée à l’intérieur du cerveau qui peut provoquer des troubles cérébrales. «Il devait sortir tout de suite. Quand on tombe, cela veut dire que quelque chose a bougé dans le cerveau. Si la victime continue à courir sans avoir bénéficier d’un temps de repos et de la surveillance médicale et des examens médicaux. Normalement, on devait le faire sortir définitivement du match pour aller lui faire un scanner et le surveiller pendant au moins 48 heures. C’est pour voir s’il n’y a pas quelque chose qui a bougé dans le cerveau. Et après, faire des examens pour voir s’il n’a pas un déficit musculaire».
En des termes plus clairs, l’enfant de Bambaly doit subir d’un examen complet neurologique. Le scanner, dit-il, devrait se faire toute de suite si on a les moyens, sinon dans les 72 heures suivant le choc. Il précise qu’ il y a deux écoles par rapport à cette pose de diagnostic. « Il y en a qui disent qu’il faut le faire tout de suite, d’autres soutiennent qu’il faut être fait dans les trois jours», at-il tenu à préciser tout en indiquant que le joueur de Liverpool risque un «hématome cérébral». «C’est comme s’il a reçu un marteau sur la tête, il peut avoir une rupture de vaisseau. Il a eu tout le déroulement de ce qu’on appelle un traumatisme crânien avec perte de connaissance. Une perte de connaissance qui n’a pas duré et qui a fait qu’il a pu rejouer. Mais lorsque le sang a commencé à se constituer il n’a pas pu continuer et on l’a fait sortir», a expliqué l’urgentiste qui fait savoir qu’il y a une façon de percer le crane pour enlever le sang qui va comprimer dans une zone au niveau du cerveau.
Le gardien des buts cap verdien aussi
Tout comme Sadio Mané, le gardien de buts cap-verdien doit aussi bénéficier d’une surveillance médicale. Car dit le praticien, lui aussi a eu un traumatisme crânien «très grave». «On l’a vu. Lui aussi avait perdu connaissance, il ne pouvait plus se contrôler. Il titubait. Il a subi un choc et a besoin d’une surveillance médicale», a-t-il posé comme diagnostic et thérapie à suivre.
MERCY SHIPS BIENTOT DE RETOUR AU SENEGAL
Mercy Ships va revenir au Sénégal. La flotte américaine est attendue dans la capitale sénégalaise en ce début de l’année 2022.
Mercy Ships va revenir au Sénégal. La flotte américaine est attendue dans la capitale sénégalaise en ce début de l’année 2022. Après avoir quitté le Sénégal en mars 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, les professionnels bénévoles de Mercy Ships s’honorent de s’associer au ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal en proposant une intervention chirurgicale immédiate aux populations. Mercy Ships compte également partager des ressources et des formations pour le renforcement de capacité des professionnels de santé du Sénégal.
Organisation caritative internationale, Mercy Ships utilise des navires-hôpitaux pour apporter espoir et guérison aux nations qui construisent des systèmes de santé plus solides. Sa collaboration avec l’Etat du Sénégal vise à accompagner le pays et à soutenir le volet santé de sa stratégie existante « Sénégal émergent ».
Pour son retour annoncé sur le terrain, Mercy Ships 2022 se concentrera sur le service aux patients qui ont déjà été sélectionnés pour subir une intervention chirurgicale. Ces patients vivent dans les 14 régions du Sénégal. En collaboration avec les professionnels de la santé locaux, le dépistage des patients a commencé avant l’arrivée de l’Africa Mercy. Des politiques et des exigences en matière de vaccination sont en place, permettant à Mercy Ships d’opérer de manière sûre et responsable tout en offrant une chirurgie qui transforme la vie de ceux qui en ont le plus besoin.
RUSH DANS LES CENTRES ET POSTES DE SANTÉ
S’agit-il de la grippe ? Ou d’Omicron ? La frontière est certainement ténue et parfois, vite franchie. Les centres et postes de santé sont bondés depuis quelques temps, au moment où les cas liés au variant Omicron explosent chaque jour
Depuis l’apparition des premiers cas d’Omicron, il y a un incroyable rush de patients dans les postes de santé. Si les premières causes des consultations sont la grippe et la fièvre, Omicron hante les esprits. Partout, des salles de consultation remplies de malades qui reçoivent des perfusions.
S’agit-il de la grippe ? Ou d’Omicron ? La frontière est certainement ténue et parfois, vite franchie. Les centres et postes de santé sont bondés depuis quelques temps, au moment où les cas liés au variant Omicron explosent chaque jour.
Selon les praticiens, les premières causes de consultation sont la grippe ou la fièvre. «De manière générale, ce que nous constatons à la suite des consultations, c'est le variant Omicron. Les gens se plaignent de fièvre, grippe, toux, mais c'est Omicron», confie un médecin généraliste au centre de santé Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Ce médecin généraliste confirme les doutes, sans plus de détails.
En fait, son couloir comme tous ceux qui mènent vers les salles des médecins généralistes, sont remplis de monde. Sans ticket et exclu des rangs, il est difficile de se faire un chemin mais surtout, il faut être très convaincant pour pouvoir voir le médecin, ne serait-ce que pour avoir des informations. Tous âges confondus, les patients font la queue et personne ne compte se laisser doubler.
En ce lundi matin, le temps est plutôt clément. Ni chaud ni froid. Mais l’ambiance trop calme, est à la limite triste ici. «Je suis malade, j’ai une fièvre, des courbatures, mais aussi mes narines coulent. Je suis vraiment fatiguée au niveau des articulations, mes pieds, tout me fait mal. Je pense que j’ai une grippe, comme presque tous ces gens que vous voyez», confesse une dame mal en point, sous le couvert de l’anonymat. Mariama Diémé, assise à côté, enchaîne son discours. Mine triste, dans une voix éteinte, elle dit : «C’est la grippe, il n’y a même besoin de poser la question, cela se voit tout de suite. Ces va-et-vient, les éternuements, les toux, c’est la grippe qui fait des ravages. Voyez-vous, il est pourtant 13 heures, mais les rangs sont plus que jamais serrés et la queue est interminable. Je suis là depuis 9 heures et il y a encore beaucoup de monde devant moi.»
Même son de cloche chez Abou Ndir, qui attend son tour depuis 10 heures. Mais le jeune homme préfère attendre carrément dehors, laissant sa mère faire la queue à sa place. «J’ai une grippe depuis deux jours. J'ai mal partout, avec une fièvre et une toux. C'est certainement la grippe. Cette pathologie sévit en ce moment partout dans le pays», se plaint-il. Comme si cela ne suffisait pas, le guichetier continue de vendre des tickets de consultation.
Autre poste de santé, même décor. Les masques bien ajustés, des patients font la queue devant le vendeur de ticket de consultation au rez de chaussée, au poste de santé sis à l'unité 9 des Parcelles Assainies. A l’étage, la salle d'attente refuse du monde. Pas de bousculade, mais l'impatience se lit sur le visage et à travers les gestes. Les yeux attendrissants, on attend son tour chez l’infirmier. «Pas difficile de soupçonner que ce sont des grippés. En tout cas, si je tiens compte des symptômes les plus fréquents que sont les écoulements nasaux, les courbatures, la toux, les éternuements, la fièvre... Mais les médecins, quand ils voient ça, ils déclarent que c’est Omicron», commente le vieux Hamidou Guèye, qui est là pour un pansement. «Généralement, ce que nous constatons, c'est la toux ou la grippe, ce sont de ces pathologies que les patients que nous recevons souffrent, mais il fait aller à Nabil Choucair qui coiffe nos centres, pour avoir plus d'informations, moi c'est tout ce que je peux vous dire», informe pressement Mme Niassy, l'infirmière cheffe de poste de l’unité 9 des Parcelles Assainies.
En attendant, Omicron semble dicter sa loi.
«JE TROUVE NORMAL D’EXIGER UN PASS SANITAIRE POUR ACCÉDER À CERTAINS ENDROITS»
Entretien avec Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention au ministère de la Santé
Le rythme de la vaccination est en chute libre. Alors que les doses sont disponibles et que la vaccination a été élargie à d’autres couches. Ce refus pour certains, est uniquement lié aux rumeurs, selon le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, qui continue encore à inciter la population à aller se faire vacciner, une façon pour lui, de pouvoir éviter les formes graves et les décès. Sans faux-fuyant, Dr Mamadou Ndiaye aborde toutes les questions : refus du vaccin, vaccination des enfants de plus de 12 ans, 3ème dose, pass sanitaire.
Qu’est-ce qui a changé dans le protocole de la vaccination ?
Ce qui a changé, c’est la dose que nous avons appelée dose de rappel. Donc pour ceux qui avaient reçu 2 doses, ils auront une 3ème dose. Pour ceux qui avaient pris le Johnson, ce sera une 2ème dose de rappel cette fois-ci, parce que le Johnson est complet avec une dose. Ce qui a donc changé, c’est l’adjonction d’une dose de rappel. Il y a aussi l’autorisation de vaccination des enfants de plus de 12 ans, parce qu’ils n’étaient pas dans la cible et que maintenant nous l’avons autorisé, mais à condition également que ces enfants aient une comorbidité. Il y a aussi un impératif majeur qui a été signalé et qui fait qu’on doit les vacciner.
Aujourd’hui, certains points de vaccination ont été fermés. Qu’est-ce qui peut expliquer, selon vous, le motif du refus de la vaccination pour ces gens ?
Le refus de la vaccination pour certains, est uniquement lié aux rumeurs. Sur les réseaux sociaux, il y a eu pas mal de rumeurs. Il y a les anti-vaccins. Le monde est aujourd’hui un village planétaire et les gens ont publié pas mal de contre-vérités. Donc, il y a une bonne partie de la population qui refuse de se faire vacciner. Ils ne sont pas convaincus et nous, on continue de faire notre travail. On essaie de les sensibiliser. On fait tout pour essayer de les convaincre. D’ailleurs, c’est ce qu’on observe en France, aux Etats-Unis ou ailleurs. C’est la même chose, et le Sénégal ne fait pas exception malheureusement.
Ce 13 janvier 2022, le ministre de la Santé avait annoncé l’autorisation de l’administration de vaccins aux enfants de plus de 12 ans. Est-ce qu’il y a une forte adhésion ?
Oui, là c’est un peu particulier parce que les enfants de 12 ans, moi, je ne peux pas faire une appréciation pour l’instant car je ne suis pas au niveau des prestations de service. Je suis au niveau stratégique, au ministère de la Santé. Nous avons donné l’instruction et là aussi, pour les enfants, il faut savoir qu’il n’y aura pas d’affluence. Mais, on a dit qu’il y a des enfants qui ont des comorbidités. Donc, c’est sûr que le message s’adresse à leurs parents mais également aux médecins traitants, parce qu’un médecin traitant, dès qu’il traite un enfant de 12 ans, il va lui conseiller d’aller se faire vacciner puisque le programme a prévu la vaccination pour ce cas de figure. Donc nous comptons sur la collaboration des parents mais également des médecins traitants, qui vont les orienter puisqu’avant ils n’en faisaient pas partie, mais maintenant c’est le cas. On a un regard vis-à-vis des enfants. Et pour le traitement du Covid-19, globalement, ils s’en sortent mieux par rapport aux adultes ; mais s’ils présentent une comorbidité, ce n’est évident.
Est-ce que l’arrivée d’Omicron a poussé les gens à aller se faire vacciner, si on la compare à la première vague ?
Oui, je peux l’affirmer. Avec les vagues, il y a toujours une différence, parce que je vois les chiffres du jour de la vaccination. Avant, on était vraiment dans des chiffres trop bas d’ailleurs même, pour ne pas dire insignifiants. Actuellement, il y a un petit relèvement des chiffres, qui fait que certains ont commencé à se faire vacciner, mais c’est globalement faible, je peux dire. En tout cas, même s’il y a une variation avec la petite hausse des cas, certains ont eu peur quand même. Mais, ce n’est pas suffisant et ce n’est pas à la hauteur de la troisième vague. Avec Delta ou Alpha, on avait même ouvert des centres de vaccination dans des stades. Il y avait de l’affluence mais maintenant, il n’y en a pas beaucoup.
Donc, il y a une chute de la vaccination ?
Oui, bien sûr. Et c’est un constat. Actuellement, les gens ne se bousculent pas. C’est à l’image de ce qui se passe ailleurs, dans les pays développés. Encore, ces pays ont même pris des mesures, en instaurant des pass sanitaires qui obligent les gens à se faire vacciner, mais ici il n’y a aucune contrainte particulière. On vaque à nos occupations mais ailleurs, vous êtes obligé d’aller vous faire vacciner parce qu’il y a des espaces malheureusement, auxquels vous ne pouvez pas accéder si vous n’êtes pas vacciné et ça pousse les gens de manière indirecte, à se faire vacciner. Mais ici, c’est un acte individuel, volontaire pour l’instant, jusqu’à preuve du contraire.
Justement, est-ce qu’on peut s’attendre à une vaccination obligatoire ?
Bon, ce n’est pas obligatoire parce qu’une vaccination obligatoire, je ne pense pas qu’on puisse s’attendre à ça. Mais peut-être, les choses peuvent aller jusqu’à ce qu’on exige un pass sanitaire dans certains endroits. Et je trouve ça tout à fait normal, exiger un pass sanitaire pour accéder à un supermarché, un stade, un restaurant, certains endroits administratifs et même certaines entreprises. On peut avoir le droit de ne pas se faire vacciner mais pour accéder à certains lieux, c’est normal d’exiger un pass sanitaire. On peut dire que dans une administration, pour y accéder, il faut avoir un pass sanitaire.
Et pour la troisième dose, est-ce qu’il y a des preneurs ?
Si… Il y en a même qui en demandait avant. On a même délivré de manière exceptionnelle, à certains qui en avaient besoin parce qu’ils devaient voyager surtout. Surtout, et parce qu’on sait également ce qui se passe ailleurs, c’est institué. Nous, on délivre mais sur la base d’une certaine démarche scientifique, parce que nous attendons d’avoir suffisamment d’informations et de les soumettre à ceux que nous appelons nos experts indépendants, qui sont différents de nous autres et qui regardent ce qui se passe dans le monde, pour donner des recommandations et avis qui vont dans le sens d’administrer cette dose de rappel, communément appelée troisième dose.
COVID-19, L’OMS ANNONCE L’ARRIVÉE DE NOUVEAUX VARIANTS
La perspective d’une fin de pandémie est évoquée par plusieurs observateurs depuis le début de l’année. Le patron de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), lui, appelle à la plus grande prudence contre d’autres variants.
La pandémie de covid-19 est loin d’être terminée, selon le directeur général de l’organisation mondiale de la Santé (oms), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. D’ailleurs, il a annoncé l’arrivée de nouveaux variants. C’était à l’occasion d’une rencontre avec la presse, hier à Genève.
La perspective d’une fin de pandémie est évoquée par plusieurs observateurs depuis le début de l’année. Le patron de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), lui, appelle à la plus grande prudence contre d’autres variants. «Il est probable que de nouveaux variants vont apparaître. L’avertissement est clair», affirme Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus qui a appelé la population mondiale à rester patiente quant à une éventuelle fin de pandémie de Covid-19. «Cette pandémie est loin d’être terminée, compte tenu de l’incroyable croissance d’Omicron dans le monde», a-t-il déclaré.
Le patron de l’OMS s’est également inquiété du trop faible taux de vaccination dans de nombreux pays, particulièrement ceux en développement. «Ne vous méprenez pas, Omicron provoque des hospitalisations et des décès, et même les cas les moins graves submergent les établissements de santé», a-t-il expliqué face aux journalistes. En effet, de multiples études ont mis en avant une dangerosité moindre de ce dernier variant du Covid19 depuis quelques semaines. A l’en croire, le variant Omicron serait certes plus contagieux, mais aurait moins tendance à générer des formes graves chez les patients touchés, contrairement à son prédécesseur Delta.
Face à ceux qui évoquent un début de la fin de la pandémie, le directeur général de l’OMS rappelle la situation actuelle dans le monde confronté à une forte reprise épidémique. «Dans certains pays, les cas de Covid semblent avoir atteint un pic, ce qui laisse espérer que le pire de cette dernière vague est passé, mais aucun pays n’est encore sorti d’affaire», souligne-t-il.
A souligner que le 11 janvier dernier, l’Agence européenne du médicament avait estimé que le virus pourrait devenir une maladie endémique, avec laquelle la planète pourrait vivre. «Un avis expliqué par l’augmentation de l’immunité dans la population», dit-il.
LA DIARRHÉE, UN DES NOUVEAUX SYMPTÔMES DU VARIANT OMICRON
La diarrhée est le nouveau symptôme du variant Omicron. En effet, comme le révèle le CDC américain (Center for Disease Control), la diarrhée pourrait être un des nouveaux symptômes du variant Omicron.
Depuis quelques semaines, le variant Omicron dicte sa loi dans beaucoup de pays. On le sait très contagieux mais pas virulent. Par contre, il présente de nouveaux symptômes hormis ceux que l’on savait; ce nouveau symptôme est la diarrhée.
La diarrhée est le nouveau symptôme du variant Omicron. En effet, comme le révèle le CDC américain (Center for Disease Control), la diarrhée pourrait être un des nouveaux symptômes du variant Omicron. En témoignent des études menées par l’hôpital John Hopkins Médecine, qui affirment que près de 20% des patients contaminés par Omicron auraient souffert de diarrhées aiguës. S’il demeure peu commun, cet effet secondaire demande toutefois à être pris en considération.
A noter que, selon les spécialistes, il serait plus susceptible d’intervenir chez les personnes qui ont un système immunitaire déjà particulièrement affaibli. Dans un autre continent, notamment celui européen, plus précisément en France, selon une étude de santé publique en France, sur 338 cas de Covid-Omicron, la plupart ont présenté des symptômes suivants : toux sèche, gorge irritée, fatigue, congestion nasale (nez bouché) ou écoulement nasal, courbatures. Des cas de fièvre, nausées, vomissements, essoufflement et diarrhée ont également été signalés, mais dans une proportion moindre, toujours selon ce rapport. Des sueurs nocturnes sont parfois également évoquées.
En revanche, la perte de goût et d’odorat ne semble pas associée au variant Omicron. Ces mêmes symptômes ont été notés en Afrique du Sud. Les données provenant d’Afrique du Sud indiquent aussi des symptômes plutôt légers, similaires à une grippe ou à un rhume. Le médecin généraliste Unben Pillay a décrit, lors d’une conférence organisée par le ministère de la Santé d’Afrique du Sud, les symptômes suivants : toux sèche, fièvre, sueurs nocturnes, nombreuses douleurs corporelles. En Afrique du Sud, la plupart des infections sont décrites comme bénignes, “avec des guérisons généralement dans les trois jours”, avait déclaré Ryan Noach, directeur général de Discovery Health, le principal organisme d’assurance médicale privé sud-africain. Un symptôme toucherait particulièrement les enfants : une éruption cutanée soudaine, que l’on appelle “rash”.
COMMENT SAIT-ON SI ON EST INFECTÉ PAR OMICRON ?
Les tests de criblage (systématiquement effectués en cas de test positif) permettent d’identifier 3 types de mutations présentes sur le variant Delta. Or, ce que l’on sait, c’est que contrairement au variant Delta, Omicron ne présente ni la mutation L452R (mutation codée C) ni la mutation E484K (mutation codée A). Les tests ne présentant pas cette mutation (A0C0 sur les résultats) sont donc suspectés Omicron. Le variant Omicron présente par ailleurs d’autres mutations nouvelles (codées D) donc les résultats indiquant D1 confirment que l’infection est due à Omicron.
LA FSF INTERPELLE LA CAF
Evaluation des tests effectués sur des joueurs sénégalais
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX ABDOULAYE THIAM ET OMAR DIAW |
Publication 18/01/2022
Les cas Covid-19 et surtout leur interprétation ne pouvaient laisser la Fédération sénégalaise de football sans voix. Les services de Me Augustin Senghor ont saisi la CAF pour marquer leur étonnement. Dans une note dont les Envoyés Spéciaux de Sud Quotidien ont reçu copie, la Fédération sénégalaise de football s’étonne de l’attitude du cabinet UNILABS mais surtout de son responsable médical M. Nguyen. Nous vous reproduisons un extenso la missive adressée au Secrétaire Général de la CAF.
«Al’instar de toutes les Associations Membres, la Fédération sénégalaise de football reste attachée au respect du protocole sanitaire édicté par la CAF à l’occasion de la CAN Cameroun 2021. Ce protocole exige que tout joueur susceptible de participer à un match de son équipe représentative, soit testé négatif 48 heures avant cette rencontre. Depuis l’arrivée de notre équipe à Bafoussam (Cameroun) le 5 janvier 2022, nous nous sommes conformés à cette prescription en procédant aux tests de tous les membres de notre délégation (joueurs, encadrement technique, médical et administratif) 48 heures avant chacun de nos matchs. Considérant les résultats jusqu’ici enregistrés, nous souhaitons porter à votre attention quelques éléments d’appréciation et vous demander de bien vouloir en prendre note. En effet et à titre d’illustration, lors des tests d’avant match effectués le 12 janvier 2022, le joueur Idrissa Gana a été testé et déclaré positif. Ne présentant aucun symptôme manifeste de la covid et après avoir effectué plusieurs tests antigènes, tous revenus négatifs, il a été de lui faire un autre test PCR de confirmation par le laboratoire UNILABS, agréé par le ministère camerounais de la santé le 13 janvier 2022. Ce test de contrôle est revenu négatif le vendredi 14 janvier 2022 avant notre match contre la Guinée du 14 janvier 2022. Malgré cela, il ne nous a pas été possible d’aligner ce joueur car le test non réalisé par le laboratoire UNILABS datait de moins de 48 heures et avant le match de surcroît. Le même constat est valable pour le capitaine de l’équipe, le joueur Kalidou Koulibaly, testé positif 48 heures avant notre premier match du 10 janvier 2022. Le joueur ayant réalisé par la suite un test antigénique rapide négatif, les médecins de l’équipe ont décidé, par précaution avant le retour sur le terrain d’entrainement du joueur, de solliciter le laboratoire UNILABS pour un nouveau de confirmation à 72 heures du match et 24 heures avant le test officiel d’éligibilité. Le lendemain, le joueur et le staff médical de l’équipe du Sénégal ont été surpris de voir le responsable médical de UNILABS, monsieur NGUYEN, s’opposer formellement à ce que monsieur Kalidou Koulibaly puisse se soumettre aux nouveaux tests d’éligibilité prévus pour tous les joueurs 48 heures avant chaque match, motif pris de ce que le joueur avait effectué la veille un test. Une telle décision ne ressort nullement des différentes procédures notifiées par la CAF à l’entame de la compétition et a privé le Sénégal d’un autre joueur important pour son match contre la Guinée. Ledit joueur a été testé négatif par la suite avant le match. Au regard de toutes ces considérations et en perspective des prochaines échéances, la Fédération sénégalaise de football invite la CAF à revoir et à clarifier la procédure des tests effectués sur les joueurs, à vérifier l’exactitude et la conformité des tests et à encadrer les prérogatives du laboratoire UNILABS pour éviter de porter préjudice aux équipes engagées dans cette compétition pour les matchs cruciaux à venir. Notre démarche se veut constructive en vue d’une plus grande réussite de cette CAN organisée dans un contexte de pandémie de covid-19. Sachant pouvoir compter sur votre disponibilité et votre compréhension, veuillez agréer, Monsieur le secrétaire général, l’expression de nos sentiments respectueux ».
UN TAUX DE POSITIVITÉ DE 21,62% NOTIFIÉ
Sante Covid-19 : 403 nouveaux cas positifs, 4 décès et 4 cas graves en Réa
Les contaminations à la Covid-19 ont baissé par rapport à la journée d’hier. Ce samedi 15 janvier 2022, les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont enregistré 403 nouveaux tests positifs.
Ces résultats virologiques ont été obtenus à la suite d'un échantillon de 1490 tests effectués. D’où un taux de positivité de 21,62% notifié.
Selon le communiqué numéro 685 sur l’évolution de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal, les nouvelles infections sont réparties entre 13 cas contacts suivis par les services dudit ministère, 4 cas importés au niveau de l'aéroport Aibd et 386 cas issus de la transmission communautaire.
Ces derniers sont recensés à Dakar avec 273 cas positifs (159 dans le département de Dakar, 25 à Pikine, 22 à Guédiawaye, 39 à Rufisque et 28 à Keur-Massar) et 113 dans les autres régions (17 à Kaolack, 21 à Mbour, 24 à Saint-Louis, 10 à Thiès, 9 à Kedougou et Ziguinchor, 6 à Touba, 3 à Matam et Popenguine, 2 à Fatick et Velingara, 1 à Foundiougne, Guinguineo, Joal, Ndoffane, Sokone, Thilogne et Tivaouane.
Ils sont actuellement 4 cas graves à être pris en charge dans les services de réanimation du pays.
Cependant, 4 décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés, hier vendredi 14 janvier dans les structures hospitalières du pays ».
300 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et sont donc déclarés guéris. Ainsi, ils sortiront de l’hôpital dans les prochaines heures. L’état de santé des patients hospitalisés est stable.
Depuis l’introduction de cette maladie au Sénégal, 82 271 cas positifs ont été détectés. Ils sont 75 328 guéris, 1908 décédés, 1 évacué et 5034 patients encore sous traitement.
Depuis le début de la campagne de vaccination, 1.379.263 personnes ont été vaccinées dont 848 dans la journée d’hier, vendredi 14 janvier 2022.
Les autorités sanitaires exhortent les populations au respect strict des mesures de protection individuelles et collectives.
DETENUS VIVANT AVEC LE VIH/SIDA : PLAIDOYER POUR UN AMENAGEMENT DES PEINES
Selon Massogui Thiandoum, Directeur technique de l’Ancs, les consommateurs de drogues sont souvent condamnés à des peines lourdes. « Ils ont parfois des problèmes d’accès à des services de santé. Surtout s’il s’agit de personnes vivant avec le Vih/Sida
Dans la lutte contre le Vih/Sida, les consommateurs de drogues sont une cible prioritaire. Mais, en détention, il est souvent compliqué de leur faire appliquer un traitement approprié. C’est dans ce sens que l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs) mène le plaidoyer auprès des autorités judiciaires afin de leur trouver des aménagements.
Selon Massogui Thiandoum, Directeur technique de l’Ancs, les consommateurs de drogues sont souvent condamnés à des peines lourdes. « Ils ont parfois des problèmes d’accès à des services de santé. Surtout s’il s’agit de personnes vivant avec le Vih/Sida. C’est pour leur trouver un assouplissement, afin qu’ils puissent avoir un accès convenable aux soins, que l’Ancs intervient auprès des acteurs judiciaires pour porter le plaidoyer », a expliqué M. Thiandoum.
La structure a réuni, jeudi 13 janvier, à la Somone, dans le département de Mbour, les agents de la chaîne judiciaire, en particulier les juges d’application des peines, les médecins mais aussi les acteurs communautaires. Ces échanges sont destinés à discuter ensemble et voir comment il serait possible d’améliorer les dispositions de la loi pour que les personnes condamnées puissent accéder à des services de santé. Un plaidoyer en faveur des consommateurs de drogues où le taux de prévalence est supérieur à 9 %.
Le président du Tribunal départemental de Linguère, Mamadou Ndiaye, a promis de soutenir les actions visant à améliorer les conditions sanitaires des prisonniers vivant avec le Vih/Sida.