Dakar, 17 fev (APS) – Après le secteur de l’éducation paralysé par le mouvement des syndicats enseignants, les quotidiens reçus jeudi à l’APS redoutent des perturbations dans le secteur de la santé suite au dépôt d’un préavis de grève par l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (ASAS) And Gueusseum.
’’Après le secteur de l’éducation, les agents de la santé sont en ordre de bataille’’, souligne Vox Populi qui note que le mouvement And Gueusseum ‘’fait monter la température avec le dépôt d’un préavis de grève et un plan d’actions de feu pour les mois de février et mars’’.
Selon Sud Quotidien, ‘’l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (ASAS) And Gueusseum a constaté pour le déplorer (….) + l’immobilisme et l’inertie du ministère de la Santé et de l’Action sociale quant la signature du protocole d’accord avec le gouvernement’’.
’’Le pouvoir a, par ces temps qui courent, fort à pacifier le front social. Alors que la grève des enseignants s’intensifie, And Gueusseum a lui aussi décidé de secouer le gouvernement pour faire tomber les sous. C’est dans ce cadre qu’elle a déposé un préavis de grève couvrant la période du 16 juillet au 31 décembre 2022 pour l’ouverture de négociations’’, souligne La Tribune.
L’Alliance des syndicats autonomes de la santé (ASAS) And Gueusseum est aussi ‘’sur le pied de guerre’’ pour ‘’exiger la signature d’un protocole d’accord ainsi que de nombreuses autres revendication’’, dit Kritik.
’’Après les remous dans l’éducation, la santé contaminée’’, note le quotidien Bës Bi Le Jour qui écrit : ‘’ C’est un front social en ébullition. La Santé a chopé le virus de la grève, après l’Education. L’Allian - ce des syndicats autonomes de la santé (Asas) a décidé de rejoindre les enseignants dans leur mouvement d’humeur’’.
En politique, WalQuotidien relève Macky Sall ’’met le cap sur les législatives’’ prévues en juillet en débauchant des opposants.
’’Malgré la secousse provoquée lors des dernières élections territoriales par l’opposition victorieuse dans des villes très stratégiques comme Dakar,Thiès, Ziguinchor, Macky Sall ne s’avoue pas vaincu. Au contraire, en bon stratège politique, Macky Sall n’a pas attendu longtemps pour mettre en branle sa machine de guerre politique. Il ne perd pas de temps pour se refaire une santé politique avant les élections législatives prévues du 31 juillet prochain’’, écrit Walf.
’’Le maire de la Médina, Bamba Fall, est le premier à mordre à son hameçon. Ce coup lui permet de respirer un peu à Dakar, la capitale que Barthélémy Dias et ses camarades ont presque fini de quadriller’’, ajoute la publication.
VERS LA PARALYSIE DU SYSTÈME SANITAIRE
Les partisans de Mballo Dia Thiam ont décidé de perturber les soins à partir de ce lundi par des sit-in avec port de brassards rouges suivi d’une marche départementale et nationale. Ils l’ont fait savoir hier, au cours d’un point de presse à Dakar
L’Alliance des syndicats autonomes de la santé (ASAS) AND GUEUSSEUM a constaté, pour le déplorer, hier, mercredi 16 février, «l’immobilisme du Gouvernement et l'inertie du Ministère de la Santé et de l’Action sociale quant à la signature du protocole d'accords Gouvernement-AND Gueusseum ». Des accords faits selon les camarades de MBallo Dia Thiam, à la suite des négociations ministérielles sectorielles entamées depuis le 21 mai 21 et qui ont connu leur épilogue à la veille des élections municipales avec des accords enregistrés sur plusieurs points de la plateforme minimale déposée le 12 mars 2021. Face à ce qu’il considère comme, le statuquo inacceptable, l’alliance a annoncé au cours d’un point de presse un nouveau plan d’actions allant de sit-in dans les régions à une marche nationale.
Un nouveau plan d’actions a été annoncé par l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas). Les partisans de Mballo Dia Thiam ont décidé de perturber les soins à partir de ce lundi par des sit-in avec port de brassards rouges suivi d’une marche départementale et nationale. Ils l’ont fait savoir hier, mercredi au cours d’un point de presse à Dakar.
Pour And Gueusseum, «étant arrivée aux confins de la limite de la patience face à un ministre des finances absent durant tout le processus de négociation et subitement prêt à satisfaire les revendications d'autres catégories d'agents du public qui ne sont pas plus méritants que ceux de la santé et de l'Action Sociale, informe du dépôt, de mercredi 16 février 2022, de préavis de grève couvrant la période du 16 mars au 17 septembre 2022».
Pour l’ASAS, elle exige du gouvernement la concrétisation de 16 points dont l’octroi d’une indemnité de spécialisation pour les techniciens supérieurs de santé; de représentation médicale pour les paramédicaux; de responsabilité pour les paramédicaux; de logement pour l’ensemble du personnel de la santé et de l’action sociale; du relèvement de l'indemnité de risque à 100.000 FCFA et son intégration dans la liquidation de la pension de retraite; la revalorisation du traitement salarial des Conseillers en Action sociale; l'octroi de Prêts DMC et leur extension aux contractuels des EPS jouissant d'un contrat à durée indéterminée; le parachèvement de la Fonction publique locale entre autres. «Le gouvernement et le ministère de la santé et de l’action sociale sont restés silencieux à la suite des négociations ministérielles sectorielles entamées depuis le 21 mai et qui ont connu leur épilogue à la veille des élections municipales avec des accords enregistrés sur plusieurs points de la plateforme minimale déposée le 12 mars 2021», a déclaré M. Thiam.
Selon l’Asas, ce statuquo est «inacceptable, inadmissible» n'ayant de leur point de vue aucune justification technique ou républicaine. Les partisans de Mballo Dia Thiam ont déclaré : «ça nous pousse à commencer à douter de la bonne foi de nos interlocuteurs malgré la réception de signaux forts qu'ils nous ont naguère envoyés». And Gueusseum a aussi soutenu : «nous avons suffisamment donné du temps au temps en évitant d’en rajouter aux calvaires des populations largement éprouvées par la vie chère et les nombreuses privations liées à la pandémie de la Covid en faisant preuve de patience et de sérénité dans l'espoir de voir les actes sanctionnant l'issue de ces longues négociations».
Et de poursuivre : «prenant à témoin l'opinion publique nationale et internationale et devant le favoritisme de l’Etat pour certaines catégories d’agents et la discrimination négative à l’égard des agents de la santé et de l’action sociale particulièrement les paramédicaux, parents pauvres du système de santé.»
LES ENTREPRISES ET LES MÉNAGES AU BORD DU PRÉCIPICE
D’après l’étude de la Banque mondiale, les défauts de paiement pourraient augmenter considérablement et la dette privée se muer rapidement en une dette publique à mesure que les gouvernements déploient des mesures de soutien.
Les pays en développement sont confrontés à des risques croissants liés à la précarité financière engendrée par la crise de la Covid-19 et l’absence de transparence des données sur la dette. D’après un nouveau rapport de la Banque mondiale publié hier, les entreprises et les ménages sont particulièrement touchés par la précarité financière provoquée par la crise sanitaire.
«Des enquêtes réalisées auprès d’entreprises de pays en développement pendant la pandémie ont révélé que 46% d’entre elles s’attendaient à accumuler des arriérés». D’après l’étude de la Banque mondiale, les défauts de paiement pourraient augmenter considérablement et la dette privée se muer rapidement en une dette publique à mesure que les gouvernements déploient des mesures de soutien.
En dépit de la forte contraction des revenus et du chiffre d’affaires des entreprises du fait de la crise, l’institution financière internationale estime que la proportion des prêts non productifs reste essentiellement stable et inférieure aux attentes. «Mais cela peut être imputé aux politiques de tolérance et à l’assouplissement des normes comptables qui dissimulent un large éventail de risques cachés qui ne deviendront visibles qu’une fois les politiques de soutien retirées», ajoute-t-elle.
Par conséquent, la Banque mondiale invite à une gestion anticipatoire des prêts en difficultés. «Beaucoup d’entreprises et de ménages ploient sous une dette insoutenable à cause des baisses de revenus et de recettes. L’amélioration des régimes d’insolvabilité, la facilitation des règlements extrajudiciaires, particulièrement pour de petites entreprises, et la promotion de l’annulation de la dette peuvent permettre d’assurer une réduction ordonnée de la dette privée», lit-on dans le document dont «L’As» détient une copie.
Et la situation est plus catastrophique dans les pays à faible revenu où, selon la Banque mondiale, l’augmentation spectaculaire de la dette souveraine doit être gérée de façon méthodique et rapide. D’autant que, souligne-t-elle, l’expérience montre que le règlement tardif du surendettement souverain entraîne des récessions prolongées, des pressions inflationnistes et la diminution des ressources allouées à des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la protection sociale. Ce qui a, déplore-t-elle, des effets disproportionnés sur les pauvres. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, se désole-t-elle, 50% des ménages sont incapables de satisfaire leurs besoins de consommation de base pendant plus de trois mois.
La Banque mondiale indique que les ménages et les petites entreprises sont les plus menacées de perdre l’accès au crédit, alors que ce dernier renforce la résilience des ménages à faible niveau de revenu et permet aux petites entreprises d’éviter une liquidation, de rester en activité et, au bout du compte, de prospérer et contribuer à la reprise. «Le risque est que la précarité financière favorise la propagation de la crise économique inflationniste et la hausse des taux d’intérêts. Le durcissement des conditions de financement à l’échelle mondiale et l’atonie des marchés intérieurs de la dette dans de nombreux pays en développement découragent l’investissement privé et freinent la reprise», déclare le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
A l’en croire, il est essentiel d’œuvrer à l’élargissement de l’accès au crédit et de veiller à ce que les capitaux soient affectés de manière à stimuler la croissance. Cela permettrait, précise-t-il, à des entreprises de plus petite taille, mais plus dynamiques, et à des secteurs présentant un potentiel de croissance plus important, d’investir et de créer des emplois.
DÉGRADATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR PREVUE À DAKAR
Les concentrations de particules d’origine désertique au-dessus de Dakar devraient connaître une "hausse progressive" à partir de mercredi, avec le risque d’une nette détérioration de la qualité de l’air de jeudi à samedi
Dakar, 15 fév (APS) - Les concentrations de particules d’origine désertique au-dessus de Dakar devraient connaître une "hausse progressive" à partir de mercredi, avec le risque d’une nette détérioration de la qualité de l’air de jeudi à samedi, alerte le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA).
"Une hausse progressive des concentrations de particules d’origine désertique est prévue à partir du 16 février. L’indice de la qualité de l’air pourrait être rouge du 17 au 19 février", prévient-il, dans son bulletin quotidien sur la qualité de l’air sur la capitale sénégalaise.
Il avertit de l’existence d’un "risque sanitaire chez les personnes particulièrement sensibles", en lien avec cette situation.
Pour la journée de ce mardi 15 février, le CGQA signale que "la qualité de l’air à Dakar est moyennement dégradée".
LA BANQUE MONDIALE PRÉCONISE UNE GESTION MÉTHODIQUE DE LA DETTE SOUVERAINE POUR SOUTENIR LA REPRISE
La crise sanitaire liée au Covid-19 s’étant ‘’transformée en la plus grande crise économique mondiale depuis plus d’un siècle’’, la Banque mondiale (BM) préconise dans un nouveau rapport une gestion ‘’méthodique et rapide’’ de la dette souveraine
Dakar, 15 fév (APS) - La crise sanitaire liée au Covid-19 s’étant ‘’transformée en la plus grande crise économique mondiale depuis plus d’un siècle’’, la Banque mondiale (BM) préconise dans un nouveau rapport une gestion ‘’méthodique et rapide’’ de la dette souveraine et ‘’l’accès de tous aux services financiers pour soutenir le relèvement d’une pandémie historique’’.
Dans cette nouvelle étude intitulée ‘’Rapport sur le développement dans le monde 2022 : la finance au service d’une reprise équitable’’, la BM estime qu’une plus grande transparence de la dette cachée et sinistrée peut réduire les risques financiers et soutenir la reprise à l’échelle mondiale.
Elle note que les pays en développement ‘’sont confrontés à des risques croissants liés à la précarité financière engendrée par la crise de la Covid-19 et l’absence de transparence des données sur la dette’’, alors que ‘’les poussées inflationnistes et les hausses de taux d’intérêt posent de nouveaux défis pour la reprise’’, le secteur financier par exemple devant être assaini.
Le rapport fait observer que les risques financiers ‘’peuvent être masqués parce que les bilans des ménages, des entreprises, des banques et des administrations publiques sont étroitement liés’’.
De fait, ‘’des niveaux élevés de prêts non productifs et de dettes cachées entravent l’accès au crédit et réduisent considérablement les possibilités de financement pour les ménages à revenus modestes et les petites entreprises’’, indique-t-il.
‘’Le risque est que la précarité financière favorise la propagation de la crise économique inflationniste et la hausse des taux d’intérêt. Le durcissement des conditions de financement à l’échelle mondiale et l’atonie des marchés intérieurs de la dette dans de nombreux pays en développement découragent l’investissement privé et freinent la reprise’’, déclare le président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
‘’Il est essentiel d’œuvrer à l’élargissement de l’accès au crédit et de veiller à ce que les capitaux soient affectés de manière à stimuler la croissance. Cela permettrait à des entreprises de plus petite taille, mais plus dynamiques, et à des secteurs présentant un potentiel de croissance plus important d’investir et de créer des emplois’’, ajoute-t-il.
De fait, les ménages et les petites entreprises se trouvent ‘’les plus menacés de perdre l’accès au crédit, alors que ce dernier renforce la résilience des ménages à faible niveau de revenu et permet aux petites entreprises d’éviter une liquidation, de rester en activité et, au bout du compte, de prospérer et contribuer à la reprise’’, lit-on dans le rapport.
‘’Dans les pays à faible revenu, l’augmentation spectaculaire de la dette souveraine doit être gérée de façon méthodique et rapide. L’expérience montre que le règlement tardif du surendettement souverain entraine des récessions prolongées, des pressions inflationnistes et la diminution des ressources allouées à des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la protection sociale, ce qui a des effets disproportionnés sur les pauvres’’, fait valoir le rapport.
Il juge ‘’essentiel d’assurer l’accès de tous aux services financiers pour soutenir le relèvement d’une pandémie historique’’.
Le document souligne que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ‘’50 % des ménages sont incapables de satisfaire leurs besoins de consommation de base pendant plus de trois mois’’.
Il invite par ailleurs à ‘’une gestion anticipative des prêts en difficulté’’, beaucoup d’entreprises et de ménages ployant ‘’sous une dette insoutenable à cause des baisses de revenus et de recettes’’.
La Banque mondiale attire de même ‘’l’attention sur plusieurs domaines d’action prioritaires, dont la détection précoce des risques financiers’’. D’autant plus que ‘’peu de pays ont la marge de manœuvre budgétaire et les capacités qu’il faut pour s’attaquer en même temps à tous les défis qu’ils rencontrent’’.
CANCERS DE L’ENFANT, 800 À 1 200 NOUVEAUX CAS ATTENDUS CHAQUE ANNÉE AU SÉNÉGAL
Les cancers pédiatriques sont devenus un fléau mondial qui n’épargne pas notre pays.
Considéré comme un problème de santé publique, le cancer pédiatrique fait des ravages au Sénégal où 800 à 1 200 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Ces données ont été fournies par le directeur de la Lutte contre la maladie, hier lors de la journée mondiale de lutte contre les cancers de l’enfant.
Les cancers pédiatriques sont devenus un fléau mondial qui n’épargne pas notre pays. Selon le directeur de la Lutte contre la maladie, Dr Babacar Guèye, qui présidait hier la journée mondiale de lutte contre les cancers de l’enfant, le Sénégal enregistre chaque année 800 à 1.200 nouveaux cas de cancer de l’enfant. Malheureusement, il n’y a que 200 qui sont répertoriées. «Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), 400.000 cas de cancers sont diagnostiqués chaque année chez les enfants. Les cancers de l’enfant, même s’ils représentent 1 à 2% des cancers, demeurent un réel problème de santé publique. De 2000 à 2021, l’Unité d’Oncologie Pédiatrique (Uop) de Dakar a pris en charge 2.877 enfants», révèle Dr Guèye. Toutefois, il ajoute que les résultats satisfaisants obtenus avec des taux de survie estimés à environ 50% témoignent de la qualité de prise en charge au sein de l’unité.
A l’en croire, depuis l’adhésion du Sénégal au groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (Gfaop) en 2000, les enfants atteint de cancer ont eu un accès plus facile au diagnostic et au traitement. «En plus de cela, il y a la subvention de l’Etat à hauteur de 60% de la chimiothérapie et la disponibilité de la morphine sirop pour soulager la douleur», se réjouit Dr Babacar Guèye. Les cancers de l’enfant n’étant généralement pas évitables, souligne-t-il, le meilleur moyen d’en améliorer la survie globale est de s’orienter vers un diagnostic précoce suivi d’un traitement efficace. Cependant, des difficultés sont notées pour une meilleure prise en charge. Ces difficultés sont liées notamment au manque de ressources humaines, au défaut de formation, à l’absence de motivation pour maintenir le personnel sanitaire, à l’absence d’équipements adéquats, à l’absence d’une unité de soins palliatifs, au défaut d’infrastructures et à la rupture fréquente des réactifs. «Tous les médicaments ne sont pas disponibles au Sénégal ; il y a le problème de la morphine, la pauvreté des populations, le manque de sensibilisation sur les cancers de l’enfant», dit-il.
Dans l’optique d’améliorer la survie globale, renseigne le directeur de la Lutte contre la maladie, le ministère de la Santé collabore avec l’Oms pour la mise en œuvre de l’initiative mondiale contre le cancer de l’enfant. «Malgré tous ces efforts, les défis demeurent. C’est dans ce cadre qu’un centre d’oncologie pédiatrique est en cours de construction à Mbour. Et il est prévu la mise en place d’un Réseau National de Soins en Oncologie Pédiatrique du Sénégal (Renops) dont le but est de garantir l’équité, la qualité et l’accessibilité des soins».
On estime à environ 40% la proportion des enfants atteints d’un cancer en Afrique subsaharienne qui accèdent à un diagnostic. «De plus, dans les unités d’oncologie pédiatrique existantes en Afrique subsaharienne francophone, au moins 30% des enfants arrivent dans un état ne permettant pas de leur délivrer un traitement à visée curative. Le taux de guérison reste inférieur à 20% dans la population hospitalisée. Et il est beaucoup plus faible en considérant les cas estimés dans la population générale», se désole-t-il. A souligner que le cancer pédiatrique le plus fréquent est la leucémie.
DES PROFESSIONNELS DES MÉDIAS MIEUX AGUERRIS POUR LA LUTTE ANTI-TABAC
Des journalistes et communicants venus de 10 pays d’Afrique en session de renforcement de capacités sur leur apport à la lutte antitabac, se sont séparés jeudi à Lomé, mieux outillés et engagés pour de meilleurs résultats
Des journalistes et communicants venus de 10 pays d’Afrique en session de renforcement de capacités sur leur apport à la lutte antitabac, se sont séparés jeudi à Lomé, mieux outillés et engagés pour de meilleurs résultats.
La session, démarrée mardi, a été initiée par l’Alliance pour le contrôle du tabac en Afrique (ATCA).
Elle vise à informer et sensibiliser les professionnels des médias sur les dangers du tabac et l’importance de la lutte antitabac, afin qu’ils puissent convenablement sensibiliser les populations et soutenir les États pour la promotion de la santé.
Le tabac est une épidémie mondiale qui occasionne la mort de 8 millions de personnes chaque année. Et selon Léonce Sessou (Secrétaire exécutif de l’ATCA), parmi ces 8 millions de personnes, il y a plus d’un million de non-fumeurs.
« Ils ne fument pas. Mais, parce qu’il y a des gens qui fument ou font usage du tabac à côté d’eux, ils en meurent aussi. Il y a des avortements provoqués, parce que des femmes font usage de produits ou dérivés de tabac. Il y a également des enfants qui meurent… », a expliqué Léonce Sessou, soulignant que la jeunesse représente aujourd’hui la cible de l’industrie du tabac.
Il est donc impérieux que les professionnels des médias s’investissent aux côtés de la société civile et des gouvernants, afin que les dispositions avant-gardistes prises pour sauver des vies puissent être mise en œuvre avec succès.
« Pendant trois jours, les professionnels des médias ont réfléchi sur les axes d’action qu’ils peuvent mener pour accompagner leurs gouvernants et la société civile dans leurs efforts pour sauver des vies. Et pour renforcer leurs capacités, nous leur avons donné des techniques utiles pour leur métier », a précisé M. Sessou.
Cette rencontre leur a permis de comprendre l’épidémie du tabac, la lutte antitabac, la Convention cadre de la lutte antitabac (CCLAT) de l’OMS, ainsi que les stratégies et tactiques de l’industrie du tabac, puis d’appréhender leur rôle dans la lutte antitabac.
Ils ont pu comprendre les fondements du storytelling de la lutte antitabac, identifier des initiatives de communication et se sont familiarisés avec le processus d’élaboration d’un plan de communication et de plaidoyer.
Pour Mbagnick Diouf (directeur de Radio Oxygène, une radio communautaire au Sénégal), il faut informer et sensibiliser les populations et aussi sonner l’alerte en ce qui concerne les produits émergents du tabac.
« Au Sénégal, se sont surtout les jeunes qui viennent du milieu rural qui fument. Il s’agira donc, de trouver des éléments de langage appropriés à chaque cible pour faire passer le message efficacement. Concernant les produits émergents, nous allons faire des recherches, afin de prévenir nos populations sur les dangers », a-t-il ajouté.
Jean-Claude Bakali (directeur /Afrique Express, membre du REJAT, un réseau de journalistes anti-tabac au Togo) pense déjà à une restitution des acquis de cette formation, afin de mettre les membres du REJAT même niveau d’information : « cela nous permettra de mieux organiser notre stratégie de plaidoyer ».
« Cette session m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences et de découvrir les méthodes utilisées par les industries du tabac pour continuer à vendre un produit nuisible à la santé », s’est-il réjoui.
Notons que l’ATCA est un réseau panafricain, apolitique et à but non lucratif, de 120 organisations de la société civile, issues de 39 pays d’Afrique.
Le réseau s’investit dans le renforcement des capacités des OSC et des autorités, la surveillance de l’industrie du tabac et le plaidoyer politique pour l’adoption et la mise en œuvre de politiques solides de lutte antitabac.
L’AFRIQUE EN PASSE DE MAÎTRISER LE COVID-19
Près de deux ans après la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique (le 14 février 2020), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constate que, si la tendance actuelle se poursuit, le continent sera en mesure de maîtriser la pandémie en 2022
Près de deux ans après la notification du premier cas de COVID-19 en Afrique (le 14 février 2020), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) constate que, si la tendance actuelle se poursuit, le continent sera en mesure de maîtriser la pandémie en 2022. Cependant, l’OMS a averti que la vigilance doit être maintenue pour y parvenir et a fait remarquer que l’Afrique a enregistré une perte de 240 000 vies et 13,8 milliards de dollars de Pib.
Selon l’Oms, au cours des deux dernières années de pandémie, le continent africain a connu quatre vagues de COVID-19, chacune présentant des pics plus élevés ou un nombre total de nouveaux cas plus élevé que la précédente. Ces vagues ont été principalement provoquées par de nouveaux variants du SARSCoV-2, qui étaient hautement transmissibles mais pas nécessairement plus mortels que lors des vagues précédentes. Chaque nouvelle vague a déclenché une riposte plus efficace que la précédente, et chaque nouvelle flambée de cas était de 23 % en moyenne plus courte que celle qui l’a précédée. Alors que la première vague a duré environ 29 semaines, la quatrième vague a pris fin après six semaines, soit environ un cinquième de la durée de la première vague. « Ces deux dernières années, le continent africain est devenu plus intelligent, plus rapide et plus efficace à riposter à chaque nouvelle recrudescence des cas de COVID-19 », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
UNE PERTE DE PLUS DE 240 000 VIES ET 13,8 MILLIARDS DE DOLLARS DE PIB
Selon l’Oms, la Covid 19 a emporté plus de 240 000 vies dans le continent africain. Une annonce faite hier, vendredi, lors d’une conférence de presse en ligne. Selon Dr Moeti: «la Covid-19 nous a coûté cher, avec la perte de plus de 240 000 vies et des dégâts considérables infligés à nos économies. » D’après la Banque mondiale, la pandémie de Covid-19 a poussé jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté sur le continent, et l’on estime que chaque report d’un mois de la levée des mesures de confinement coûterait à l’Afrique une perte de 13,8 milliards de dollars de Produit intérieur brut.
RETOUR A LA NORMALE
« Bien que la Covid-19 est là pour durer, nous commençons à apercevoir le bout du tunnel. Cette année, nous pouvons mettre fin aux perturbations et à la destruction que le virus a laissées dans son sillage et re- prendre le contrôle de nos vies», a affirmé la Dre Moeti. Pour les experts de l’Oms, lorsque l’Afrique a connu sa première vague, attribuée à la propagation du SARS-CoV-2 sauvage, le taux de létalité moyen était élevé (2,5 %). Ce chiffre est passé à 2,7 % lors de la deuxième vague alimentée par le variant Bêta, avant de redescendre à 2,4 % lors de la troisième vague due au variant Delta. En revanche, le taux de létalité moyen au cours de la quatrième vague est faible (0,8 %). « C’est la première fois que la recrudescence du nombre de cas au cours d’une vague ne se solde pas par une augmentation proportionnelle des hospitalisations et des décès», a fait comprendre la Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique.
LA VACCINATION COVID-19 EN AFRIQUE
La vaccination étant considérée comme l’arme la plus puissante contre l’apparition de nouveaux variants, l’Oms a annoncé qu’à ce jour, près de 672 millions de doses de vaccins anti-Covid-19 ont été reçues en Afrique, dont 65 % par le canal du mécanisme Covax, 29 % par des accords bilatéraux et 6 % par l’intermédiaire du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins créé par l’Union africaine. « En janvier 2022, un total de 96 millions de doses de vaccins ont été expédiées vers l’Afrique, soit plus du double du nombre de doses de vaccins livrées au continent il y a six mois. Depuis janvier, le mécanisme Covax n’expédie les vaccins aux pays qu’à leur demande, ce qui donne à chaque pays la possibilité d’obtenir au bon moment le volume exact de vaccins dont il a besoin » a renseigné l’Oms.
DEPISTAGE DE LA COVID
Le dépistage est essentiel pour endiguer la propagation de la Covid-19. Selon l’Oms depuis le début de la pandémie, 95 millions de tests ont été effectués sur le continent. «Le dépistage s’est progressivement amélioré, avec 21 pays sur les 47 de la Région africaine qui remplissent désormais le critère de référence recommandé par l’OMS, à savoir effectuer 10 tests de dépistage pour 10 000 personnes chaque semaine » a avancé Dr Moeti. Et d’attester : « l’année dernière, seulement 15 pays en étaient capables. Dans la mesure où la transmission de la COVID19 en Afrique est essentiellement le fait de personnes asymptomatiques, il est important d’accroître le nombre de tests de dépistage et des actions de riposte au sein des communautés».
SOLUTION POUR ERADIQUER LA PANDEMIE EN AFRIQUE
En vue de maîtriser la pandémie, l’OMS met l’accent sur l’utilisation à plus grande échelle des vaccins anti-Covid-19 dans les pays, ce qui devrait limiter l’apparition de variants, sur l’élargissement ou le maintien du réseau de laboratoires dotés de capacités de séquençage génomique, sur l’augmentation du nombre de tests pour faciliter la détection précoce et la riposte à un groupe de cas. L’OMS a décidé de continuer par ailleurs d’apporter un appui aux pays pour qu’ils puissent respecter les mesures de santé publique et sociales jusqu’à ce que la pandémie soit maîtrisée.
POUR UNE MEILLEURE INCLUSION DES COMMUNAUTÉS ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DANS LES RESSOURCES ALLOUÉES AUX PANDÉMIES
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
Dakar, 11 fév (APS) - Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
‘’Il nous faut beaucoup plus d’inclusion dans la gestion des ressources pour les pandémies. Il faut que la société civile puisse être impliquée dans la levée de ces fonds aux plan national et international’’, a-t-il souligné lors d’un atelier sur les mécanismes de financement pour la préparation et la riposte aux urgences.
Cette rencontre, qui s’est ouverte jeudi, à Dakar, réunit des représentants de neuf pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Centre, dont la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Bénin, le Togo et la Centrafrique. Elle est organisée par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbaine (ASAPSU, Côte d’Ivoire) et Enda Santé. Le bureau Afrique de l’Ouest d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) y prend part.
Amadou Kanouté précise que le but de l’atelier de deux jours est de présenter les ‘’résultats de l’évaluation de l’impact de l’aide publique au développement santé, par rapport aux communautés des pays [bénéficiaires]’’.
‘’La forte recommandation de cette étude menée au Sénégal et en Côte d’Ivoire, c’est de faire le plaidoyer, puisque nous [allons] vivre avec les pandémies. Il faut que les communautés et la société civile puissent être impliquées dans la levée des fonds, la formulation des stratégies et la mise œuvre de ces stratégies, sans oublier la redevabilité’’, a-t-il préconisé.
M. Kanouté a suggéré de ‘’faire en sorte que des mécanismes soient mis en place pour surveiller chaque franc CFA qui aura été levé au niveau national et international’’. ‘’La transparence et l’inclusion pour plus d’équité semblent être les fortes recommandations qui sortent de l’étude’’, a-t-il dit.
L’étude a, selon lui, ‘’ressorti des éléments probants en termes de plaidoyer sur les questions de transparence, de redevabilité, d’utilisation des fonds et d’implication réelle de la société civile dans les différents mécanismes’’.
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique a signalé l’existence de ‘’deux mécanismes de financement dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont eu à bénéficier’’.
Evoquant le cas du Sénégal, il a souligné que ‘’l’Etat, les ménages, les collectivités territoriales et les bailleurs ont contribué à la mise en place du fonds Force Covid-19, qui a participé à la préparation et à la riposte’’ contre la pandémie.
Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Baldé a rappelé que ‘’l’Etat du Sénégal avait pris des mesures fortes dans le cadre du fonds Force Covid-19’’, avec l’aide des bailleurs, notamment de la Banque mondiale.
‘’L’initiative de la société civile est importante dans la mesure où elle nous aide à éclairer les communautés qui sont de plus en plus exigeantes quand il s’agit de l’utilisation de ces fonds durant la riposte’’, a souligné M. Baldé.
Le fonds d’assurance du mécanisme d’urgence en cas de pandémie de la Banque mondiale a mis à la disposition du Sénégal 1.564.968 dollars américains pour cinq domaines d’intervention (prévention de la maladie, coordination, prise en charge des personnels, surveillance épidémiologique et communication sur les risques et les engagements communautaires) dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.
COVID-19 : L’ESPAGNE OFFRE 302.400 DOSES DU VACCIN JOHNSON AU SÉNÉGAL
Le gouvernement du Royaume d’Espagne a offert, via l’Unicef, un lot de 302.400 doses de vaccins Johnson & Johnson au Sénégal, a appris l’APS, jeudi.
Dakar, 10 fev (APS) - Le gouvernement du Royaume d’Espagne a offert, via l’Unicef, un lot de 302.400 doses de vaccins Johnson & Johnson au Sénégal, a appris l’APS, jeudi.
Dans un communiqué reçu à l’APS, l’agence onusienne souligne que ’’la livraison de ces doses à travers le mécanisme COVAX vient soutenir les progrès du Sénégal dans le cadre de la campagne nationale de vaccination’’.
Selon la même source, ’’ce don s’inscrit dans le cadre du plan d’accès universel à la vaccination solidaire approuvé par le gouvernement espagnol par lequel au moins 50 millions de vaccins seront mobilisées
à travers le mécanisme COVAX’’.
Elle ajoute que ’’sur ce volume, 20 millions au minimum sont destinés aux pays d’Afrique subsaharienne et de l’Afrique du Nord, traduisant un engagement du gouvernement espagnol envers le continent africain, mais aussi son implication dans la lutte contre la Covid-19’’.