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2 mai 2025
Santé
MBOUR, LE PERSONNEL SANITAIRE EN SIT-IN
Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in
Mbour, 17 nov (APS) – Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in pour dénoncer l’occupation anarchique des alentours du Centre de santé, a constaté l’APS.
Arborant des brassards rouges, ces agents de santé, fortement mobilisés, ont expliqué que la proximité du marché central fait que les charretiers, les taxis-clandos, les marchands de légumes, de friperies et autres vendeurs de divers produits ont érigé les rues menant au Centre en domaine commercial et de stationnement.
Une situation qui rend difficile l’accès à l’établissement sanitaire, situé sur l’avenue Diogoye Basile Senghor, pour les usagers qui sont très souvent dans une situation d’urgence, a déploré Dame Seck, Secrétaire général de ladite sous-section.
’’La cacophonie résultant de leurs agissements perturbe carrément la quiétude des malades hospitalisés, alors que le repos constitue une part essentielle dans la prise en charge des patients’’, a fait remarquer M. Seck, également infirmier chef de poste (ICP) de Saly-Portudal.
Il soutient que le personnel soignant aussi n’est pas épargné par cette situation et est très souvent victime d’acharnement des occupants qui le prend pour cible quand il essaie d’intervenir pour faciliter l’accès aux malades.
Dame Seck déplore et condamne cette situation qui, selon lui, favorise le retard dans la prise en charge des patients.
’’En tant que syndicat de développement, nous avions adressé, le 5 novembre 2021, une lettre d’information au préfet du département de Mbour et nous nous félicitons de sa réaction d’envoyer des forces de défense et de sécurité pour déguerpir les occupants’’, a-t-il salué.
Malgré cette action de la Police, ces derniers reviennent après le départ des forces de l’ordre, a-t-il dit.
’’Ce comportement irrespectueux de ces acteurs du désordre nous a poussé aujourd’hui à tenir ce sit-in devant la porte du centre de santé ainsi que ce point de presse pour alerter et sensibiliser les populations’’, a expliqué le syndicaliste.
Les agents demandent aux autorités compétentes la ‘’résolution définitive’’ de ce problème qui, selon eux, serait un ‘’gage d’un climat social favorable pour une meilleure offre de soins’’.
COVID-19, UNE RELECTURE DE CERTAINES THÉORIES ÉCONOMIQUES PRÉCONISEE
Jean Joachim Sène, un conseiller du directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), a préconisé mercredi, la relecture, voire la révision de certaines théories économiques dans le contexte de la crise sanitaire
Dakar, 17 nov (APS) - Jean Joachim Sène, un conseiller du directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), a préconisé mercredi, la relecture, voire la révision de certaines théories économiques dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19.
’’Le contexte de la crise sanitaire appelle à la relecture, voire la révision de certaines théories économiques de l’entreprise", a-t-il notamment dit à l’ouverture de la deuxième journée de recherche sur l’inclusion financière dans l’UEMOA.
Cette manifestation scientifique de deux jours (17 et 18 novembre), à l’initiative du Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG) porte sur le thème ’’Inclusion financière, crise et développement endogène en Afrique’’.
Évoquant ces théories économiques à l’épreuve de la crise sanitaire du Covid-19, Jean Joachim Sène a notamment insisté sur celles relevant de ’’la gestion du risque’’ et de ’’la prise de décision en contexte d’incertitude’’.
Il dit, par ailleurs, espérer qu’au sortir de ces panels animés par des acteurs du monde académique et professionnel, ’’des pistes de réflexion et recommandations sur le devenir de nos économies puissent être formulées’’.
"Les journées de recherches sur l’inclusion financière (JRI)aspirent à proposer un cadre plurilatéral de discussion et de partage d’expériences entre chercheurs, professionnels (…) chargés de la régulation et de la promotion de l’inclusion financière", peut-on lire dans un document remis aux participants.
Le texte ajoute que ’’les JRI ouvrent une nouvelle avenue qui permettra de contribuer significativement à l’amélioration de la qualité de la production scientifique dans le domaine et d’offrir un canal de vulgarisation des bonnes pratiques et des avoirs innovants en matière d’inclusion financière".
’’Ces journées réflexion entrent dans les attributs du CESAG en ce qui concerne la recherche et le développement’’, a dit Hadiza Moussa Saley, une des responsables de cette école, en charge de la recherche et du développement.
Venue représenter le ministre de la Micro finance, de l’Economie sociale et solidaire, Astou Lo Ndiaye a pour sa part souligné la nécessité ’’d’encourager’’ la recherche fondamentale dans une perspective d’aider les planificateurs politiques à la prise de décision".
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POUR DES SYSTÈMES DE SANTÉ PLUS PERFORMANTS
La pandémie de COVID-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’investir dans leurs systèmes de santé. Durant cette crise, le think thank Wathi a organisé des séminaires à l’issue desquels des recommandations ont été formulées à l’endroit des États
La pandémie de COVID-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’investir dans leurs systèmes de santé. Durant cette crise, le think thank Wathi a organisé des séminaires à l’issue desquels des recommandations ont été formulées pour aider les États à améliorer leurs systèmes de santé. Dans cet entretien la chargée de plaidoyer de ce laboratoire d’idées partage quelques-unes de ces recommandations.
Les Africains se battent pour la souveraineté politique, économique, voire alimentaire (souvent désignée sous le vocable d’autosuffisance alimentaire). Toutes ces revendications sont nobles, justes et légitimes. En revanche, il n’y a manifestement pas beaucoup de militants en faveur de la souveraineté sanitaire, pourtant important, de nos pays. C’est l’une des nombreuses questions que prend en charge le Think thank citoyen Wathi. Pour ce laboratoire d’idées, il est important que les États financent, en priorité, sur fonds propre leur secteur de santé plutôt que de le laisser aux partenaires dont les sources de financement peuvent s’assécher ou dont les centre d’intérêts peuvent changer.
Wathi fait un plaidoyer sur le financement «des systèmes de santé plus performants» en Afrique de l’Ouest et dans un certain nombre de pays d’Afrique centrale. Dans cette entrevue, la chargée de plaidoyer du think thank, Dan-Viera Da Costa, explique la pertinence pour les pays d’Afrique de l’Ouest de faire des investissements structurants dans le domaine de la santé avant de faire appel éventuellement aux partenaires. Wathi prend clairement position pour une souveraineté sanitaire et cette pandémie de COVID-19 est un bon prétexte pour mener la réflexion.
Pour Dan-Viera Da Costa, il est impératif que les pays africains, notamment ceux de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, (CEDEAO) prennent véritablement en charge leur secteur de la santé en y mettant les fonds nécessaires. Que des pays du Nord, à travers leurs ONG, leurs Fonds pour X ou Y ou autres mécanismes, financent une bonne partie de la politique sanitaire dans nos pays est un problème.
En vérité, elle ne demande pas autre chose que l’application de l’engagement pris à Abuja en 2001 de consacrer 15% des budget nationaux au secteur de la santé. Que des pays du Nord, à travers leurs ONG, leurs Fonds pour X ou Y ou autres mécanismes, financent une bonne partie de la politique sanitaire dans nos pays, cela ne pose pas apparemment problème.
LES DIABETIQUES REPRESENTENT 10,2 % DE L’ENSEMBLE DES DECES DUS AU COVID-19
Dans le lot des personnes décédées de covid-19, les diabétiques ont payé le plus lourd tribut
Dans le lot des personnes décédées de covid-19, les diabétiques ont payé le plus lourd tribut avec un pourcentage de plus de 10 % contre 2,5 % pour les non diabétiques, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Des chiffres alarmants qui font dire au président du Collectif des médecins en spécialisation (Comes), Dr Mbaye Sène, que l’expansion du diabète prend l’allure d’une pandémie.
La journée mondiale du diabète est célébrée annuellement le 14 novembre de chaque année pour sensibiliser sur les ravages de cette maladie et la nécessité du dépistage. Au Sénégal, des acteurs s’allient et se mobilisent pour mieux communiquer et sensibiliser sur ce fléau. Mais dans notre pays comme partout à travers le monde, le diabète ne cesse de progresser.
Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), concernant l’ensemble de la population lié au COVID et qui couvre 13 pays africains, révèle que les décès des personnes diabétiques en période de pandémie représentent 10,2 % contre 2,5 % pour l’ensemble des patients non diabétiques décédés. Ce qui fait dire au Dr Mbaye Sène, président du collectif des médecins en spécialisation (Comes) que cette pathologie chronique, seule ou associée à d’autres maladies, est responsable d’une lourde morbi-mortalité partout dans le monde. « Son expansion prend l’allure d’une pandémie », a-t-il fait savoir.
Au Sénégal, la prévalence globale est estimée à 2,1 %, selon les résultats de l’enquête STEPS 2015. Il rappelle ainsi que cette maladie mérite une attention particulière à partir de 45 ans. « Le diabète est plus fréquent à l’âge avancé avec 5,4 % à partir de 45 à 59 ans et 5,9 % à partir de 60 ans. Outre le problème épineux des chiffres alarmants, la pandémie à COVID-19 nous a montré à suffisance l’intérêt d’un bon équilibre glycémique », estime encore Dr Mbaye Sène tout en formulant des recommandations. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, à proprement parler, dit-il, il n’en reste pas moins que la plupart des formes de diabète sont désormais prises en charge grâce à des prescriptions adaptées. Il s’y ajoute que les prescriptions thérapeutiques doivent toujours être accompagnées par un régime alimentaire sain et une activité physique régulière de même qu’un suivi glycémique bien souvent quotidien. A côté de ce volet thérapeutique, notre interlocuteur invite à accompagner la formation des spécialistes, à octroyer des bourses de spécialisation et aussi à recruter massivement des endocrino - diabétologues. Dr Sène plaide surtout pour plus de fonds alloués aux maladies non transmissibles par le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour subventionner les médicaments et les analyses des patients.
Au niveau continental, la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, en commentant les chiffres de mortalité liés au diabète en période de pandémie, a alerté : « la pandémie de covid-19 finira par se résorber, mais l’Afrique devrait connaître dans les années à venir la plus forte augmentation du diabète au niveau mondial… » Une prévision d’autant plus inquiétante que, sur notre cher continent, 70 % des diabétiques ignorent qu’ils sont porteurs de cette terrible maladie qui est un tueur silencieux…
L’ÉLEVAGE, UNE ’’BASE ESSENTIELLE’’ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU SAHEL
Le coordonnateur régional de la composante Amélioration de la santé animale du Projet d’appui au pastoralisme (PRAPS) a mis en exergue, lundi, l’importance de l’élevage dans l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire au Sahel.
Saly-Portudal (Mbour), 15 nov (APS) - Le coordonnateur régional de la composante Amélioration de la santé animale du Projet d’appui au pastoralisme (PRAPS) a mis en exergue, lundi, l’importance de l’élevage dans l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire au Sahel.
’’Oui, l’élevage est un capital fondamental, une base importante et essentielle pour l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire des pays sahéliens’’, a notamment dit Pr Idriss Omar Alfaroukh.
Dans ce cadre, souligne-t-il, le financement du PRAPS par la Banque mondiale constitue ’’une contribution et un soutien fantastique’’ pour l’appui au développement de l’élevage dans les pays membrs du PRAPS.
Pr Idriss Omar Alfaroukh présidait le démarrage d’une session régionale de formation sur l’exploitation des bases de données KoboToBox (KTB) sur Excel et les systèmes d’information géographique (SIG).
Cette formation destinée aux agents en charge des bases de données épidémiologiques pour une meilleure maîtrise du logiciel Excel avancé s’inscrit dans la troisième phase de la stratégie initiée pour perfectionner les pays du Sahel.
D’après Pr Alfaroukh, l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) a reçu mandat de ses 182 pays membres dont ceux du PRAPS pour améliorer la santé animale dans le monde, y compris dans le Sahel, en se focalisant entre autres sur la transparence de la situation sanitaire mondiale, l’excellence scientifique, la solidarité internationale et le rôle des services vétérinaires.
Il faut aussi mettre l’accent sur la sécurité du commerce international des animaux et de leurs produits, la sécurité sanitaire des aliments et le bien-être animal, a-t-il poursuivi.
’’Parmi les obligations formelles des pays membres de l’OIE figurent la nécessité de soumettre des informations sur la situation relative aux maladies animales, y compris les zoonoses sévissant sur leur territoire, dans les meilleurs délais et de façon transparente’’, a expliqué Pr Idriss Omar Alfaroukh.
Dans le but de remplir le mandat qui lui a été assigné par les pays, l’OIE a dressé une ’’liste unique des maladies des animaux terrestres et aquatiques’’ à notifier à l’OIE dont la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), maladies prioritaires du PRAPS.
Il s’agit également de mettre en place un système mondial d’information sanitaire (WAHIS) offrant des informations sur les maladies prioritaire dans le monde et d’installer une base de données WAHIS-Wild qui fournit des informations sur la surveillance des maladies des animaux sauvages au niveau mondial.
’’Tout cela fait partie intégrante d’un mécanisme d’une surveillance épidémiologique et d’alerte précoce planétaire afin de protéger la santé de l’homme et celle des animaux dans le monde’’, a-t-il assuré.
265.590 DOSES DE VACCINS PFIZER RECEPTIONNE
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé la réception, ce lundi, d’un lot de 265.590 doses de vaccins Pfizer, un don du gouvernement américain à travers le mécanisme Covax.
Dakar, 15 nov (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé la réception, ce lundi, d’un lot de 265.590 doses de vaccins Pfizer, un don du gouvernement américain à travers le mécanisme Covax.
’’Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a réceptionné ce matin, un lot de 265.590 doses de vaccins Pfizer accompagnés de seringues et de solvants, un don du Gouvernement Américain à travers le mécanisme Covax au peuple sénégalais’’, a indiqué le ministère sur son compte twitter.
Il s’agit du premier lot de vaccins Pfizer réceptionnés par les autorités depuis le lancement de la campagne de vaccination contre la Covid-19 au Sénégal en février.
La plupart des personnes vaccinées ont pris soit le vaccin Sinopharm, AstraZeneca ou Johnson and Johnson.
Le dernier bulletin quotidien du ministère de la Santé sur la pandémie de Covid-19 annonce quatre nouvelles infections, dont deux causées par la transmission communautaire.
Depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus sur son territoire, le 2 mars 2020, le Sénégal a recensé 73.958 cas, dont 72.613 guéris.
La maladie a fait 1.881 morts dans le pays. A ce jour, 13 malades se font soigner à domicile ou dans les centres de traitement épidémiologique.
Selon le ministère de la Santé, 1.308.375 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-9.
PRÉVALENCE DU DIABETE, LA REGION DE SAINT-LOUIS AFFICHE UN TAUX DE PLUS DE 10%
Le président de l’Association Sénégalaise de Soutien et d’Assistance aux diabétiques (Assad), Baye Omar Gaye, invite les populations à se faire dépister et à pratiquer du sport
Le diabète est très présent à Saint-Louis où le taux de prévalence s’élève à plus de 10% contre 3,4% pour les autres régions. C’est dire que cette maladie fait des ravages dans le nord du pays. C’est pourquoi le président de l’Association Sénégalaise de Soutien et d’Assistance aux diabétiques (Assad), Baye Omar Gaye, invite les populations à se faire dépister et à pratiquer du sport.
A Saint-Louis, plus de 10% des populations sont diabétiques. La révélation a été faite par le président des diabétiques de Saint-Louis, Doudou Diop. «La situation de la région est préoccupante. En 2010, le taux de prévalence était de 10,4% alors que la moyenne nationale n’était que de 3,4%. C’est inquiétant », s’émeut le président Doudou Diop qui estime que plusieurs facteurs expliquent cet accroissement de la maladie. A l’en croire, la sédentarité favorise l’obésité qui constitue l’un des facteurs de risque de la maladie, en sus de l’hypertension artérielle. «L’obésité occupe presque 48%. Ces résultats ont été facilités par le Pr Abdou Kane. La sédentarité était estimée à 56,2%. Ce sont des facteurs qui poussent vers cette maladie qui fait véritablement des ravages dans la région de Saint-Louis », affirme-t-il.
UNE UNITE DE PRISE EN CHARGE RECLAMEE A SAINT-LOUIS
Evidemment, cette situation préoccupe fortement les associations des diabétiques ainsi que les populations qui se mobilisent pour tirer la sonnette d’alarme. Ainsi, Baye Omar Guèye est monté au créneau pour inviter les populations à respecter les conseils nutritionnistes, se faire dépister et pratiquer le sport. “La sédentarité, l’obésité et le surpoids sont des facteurs de diabète », a indiqué le président de l’Assad lors de la randonnée pédestre organisée ce week-end à Saint-Louis qui abritait la journée nationale de lutte contre le diabète. Du fait de la recrudescence de la maladie dans la région, les malades réclament une unité de prise en charge des patients. Car, ces derniers se déplacent parfois jusqu’à Dakar pour y subir des soins. Pis, chaque semaine, trois amputations sont dénombrées dans la région. D’où l’alerte lancée par les malades.
DE LA DROGUE ET DES FAUX MÉDICAMENTS SAISIS PAR LA DOUANE
Les Douanes sénégalaises ont saisi de faux médicaments, de la morphine d’une valeur de 51 millions et 680 kg de chanvre indien entre Nioro, Kaolack (centre) et Sandiara (ouest)
Mbour, 12 nov (APS) - Les Douanes sénégalaises ont saisi de faux médicaments, de la morphine d’une valeur de 51 millions et 680 kg de chanvre indien entre Nioro, Kaolack (centre) et Sandiara (ouest), a appris vendredi l’APS du service des relations publiques et de la communication de la Direction générale des Douanes (DGD).
Dans un communiqué, ce service indique que les opérations de bouclage des réseaux de trafic international de stupéfiants et de médicaments se poursuivent sur toute l’étendue du territoire douanier.
Ces opérations ont permis à la Douane de saisir près de 700 kg de chanvre indien, de la morphine et divers autres médicaments, souligne-t-il.
La dernière saisie en date a été réalisée jeudi à 15 heures, entre Touba Saloum et Darou Salam Nioro, dans la forêt de Keur Madiabel, dans le département de Nioro.
Les agents des Douanes de la brigade commerciale de Keur Ayip engagés dans l’opération y ont intercepté d’importantes quantités de produits prohibés, dont quatre colis de chanvre indien d’un poids total de 400 kg. La contrevaleur de cette drogue est estimée à 48 millions de francs CFA.
Quatre sachets de 1000 comprimés, soit 4 mille comprimés testés positifs à la morphine, font aussi partie des marchandises saisies, pour une contrevaleur estimée à 51 millions de francs CFA.
Les douaniers ont également mis la main sur divers autres faux médicaments d’une contrevaleur de 6 millions 800 mille francs CFA, soit une valeur totale de près de 106 millions de francs CFA.
Le Groupement polyvalent de recherches et de répression de la fraude (GPRRF) de Thiès a, pour sa part, réalisé une saisie de 280 kilos de chanvre indien d’espèce ’’brown’’ à Sandiara, dans le département de Mbour.
Le produit est conditionné en 13 ballots contenant 152 paquets au total. Sa contrevaleur valeur est estimée à 41 millions 400 mille francs CFA. Le convoyeur a été appréhendé dans la forêt de Sandiara en possession de la marchandise prohibée.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’individu, de nationalité malienne, attendait vraisemblablement les commanditaires pour procéder à la livraison de la drogue.
L’enquête suit son cours en collaboration avec d’autres forces de défense et de sécurité pour appréhender les personnes impliquées et d’éventuels membres de ce réseau criminel.
’’Les Douanes sénégalaises sont plus que jamais déterminées à combattre le trafic illicite sous toutes ses formes, et restent mobilisées pour une surveillance efficace du territoire douanier, en vue du bouclage des couloirs et réseaux de trafics de produits prohibés’’, assure le communiqué.
DANS LE BUT DE REDUIRE LA MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE, LE SENEGAL SIGNE 6 ENGAGEMENTS
La Planification Familiale (Pf) constitue l’un des moyens de réduire la mortalité maternelle et infantile.
Pour se conformer aux engagements auxquels ont souscrits les chefs d’Etat en 2012 lors du sommet de Londres sur la planification familiale, le ministère de la Santé a pris six nouveaux engagements destinés à réduire la mortalité maternelle et infantile. Cela s’est passé hier en présence du ministre Abdoulaye Diouf Sarr.
La Planification Familiale (Pf) constitue l’un des moyens de réduire la mortalité maternelle et infantile. Avec le soutien du Partenariat de Ouagadougou et à travers la direction de la Santé de la mère et de l’enfant, le Sénégal a signé hier 06 nouveaux engagements sur la période de 2022-2026.
Ces engagements consistent d’abord à améliorer le taux de contraception de 25% à 46% en 2026 chez les femmes en union. Ils concernent également la signature du décret d’application de la loi portant sur la santé de la reproduction, sur la Pf, le renforcement de l’instance multisectorielle de coordination des actions liées à la Pf. A cela, s’ajoutent d’autres engagements programmatiques qui permettront de réduire les besoins non satisfaits chez les adolescents et jeunes mariés âgés de 20 à 24 ans, mais aussi d’assurer la continuité des services en période de crise sanitaire et même en période d’autres crises multiformes. Mais, il y a également l’engagement financier qui est de passer de 500 millions Fcfa à 1 milliard Fcfa d’ici 2026 pour l’achat de produits contraceptifs, afin d’assurer une souveraineté contraceptive au Sénégal.
Selon le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf, la planification familiale est l’une des interventions disponibles les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent.
Malgré les progrès notoires, souligne-t-il, demeurent des défis parmi lesquels on peut citer la mobilisation d’un financement accru des donateurs et du secteur privé, l’accroissement des services de base communautaire. Pour sa part, le directeur de la santé de la mère et de l’enfant (Dsme), Dr Amadou Doucouré, affirme que la planification familiale est un sujet tabou dans notre pays. «Dans certaines régions du Sénégal, on a du mal à atteindre les taux de prévalence contraceptive, mais aujourd’hui, nous avons d’autres stratégies mises en œuvre. Nous avons impliqué les religieux tout en tenant compte du contexte de notre pays», soutient Dr Amadou Doucouré.
Cependant, il précise que l’un des défis est la mobilisation des ressources domestiques. Revenant sur la baisse du taux de mortalité néonatale, Dr Doucouré affirme : . «L’objectif qui nous est fixé en 2030, c’est d’atteindre un minimum de 12 pour 1000 naissances vivantes. Aujourd’hui, on est à 21 pour 1000 naissances vivantes. Il y a des déterminants qui l’expliquent et qui sont liés au système de santé, à notre mode de vie.
Certes cette diminution de la mortalité néonatale est lente, mais nous sommes en train de mettre en place des stratégies pour améliorer la santé néonatale», clame-t-il.
JOSEPH MENDY, UN HUMANISTE PAR CONVICTION
Le neurochirurgien et spécialiste de la bioéthique, est un « soldat » dévoué à la tâche pour la cause de la santé publique. L’ancien athlète au Casa Sports de Ziguinchor, a érigé la quête de la connaissance comme principe
En ce début d’après-midi de forte canicule, Docteur Joseph Mendy a laissé son bureau climatisé, sis à la Cité Keur Korgui, pour faire un saut au quotidien national « Le Soleil ». Emmitouflé dans un joli boubou bazin violet, le médecin a pris le temps de se mettre « en mode vendredi », malgré le rythme et une charge de travail élevée. Depuis maintenant plusieurs années, il a intégré ce style vestimentaire dans ses habitudes. « J’aime bien me présenter en costume du lundi au jeudi et en boubou traditionnel du vendredi au dimanche », confie-t-il d’une voix posée. L’idée est bien intéressante dans une société où l’habit reflète le raffinement et la personnalité.
Avec son regard doux et attentif, Joseph Mendy est réputé être un grand spécialiste dans son domaine. De la neurologie à la bioéthique, il maîtrise bien son art qu’il met au service de la santé publique. Chez lui, soulager des patients a toujours été un sacerdoce ; un bonheur d’être utile à l’autre ; une générosité à toute épreuve. Dans sa conception de la vie, l’être humain est un patrimoine divin et à la fois sacré dont nul n’a le droit de porter atteinte à son intégrité physique ou morale. « Tout homme doit travailler pour le bonheur de son prochain, c’est-à-dire le bien-être de ses semblables », soutient-il. La blouse blanche semble donc faire sienne cette assertion du philosophe français René Descartes : «la générosité est la clef de toutes autres vertus ».
Expert médical dans les cours et tribunaux
La neurochirurgie fait partie des spécialités les plus exigeantes en médecine, car le praticien est tenu de lutter de manière continue contre les erreurs. La concision et la précision doivent ainsi accompagner tous les actes lors d’une intervention. « Une erreur d’un centimètre peut causer des dommages. Le malade peut être paralysé à vie. La chirurgie d’une partie du cerveau ou d’un nerf demande de la concentration, de la concision et de la précision. On dit souvent que la neurochirurgie est une surspécialisation », fait savoir Docteur Mendy. Le médecin humaniste ne jette pas pourtant la pierre aux jeunes collègues qui rechignent à servir dans les régions périphériques. Il comprend pourquoi ses jeunes confrères ne veulent pas se suffire du statut du docteur. « La réussite, elle est à la fois académique et sociale. Ces médecins ont besoin de mettre leurs enfants dans de bonne école. Il faut qu’ils parviennent à subvenir aux besoins de leur famille », argumente le médecin qui intervient en tant qu’expert médical dans les cours et tribunaux pour des dossiers nécessitant l’intervention d’un spécialiste des droits de la santé.
Docteur Mendy, c’est aussi un personnage sociable, d’une extrême disponibilité. Toutes choses qui font les qualités d’un bon médecin. Pour le cardiologue Moussa Kane avec qui il a travaillé pendant quelques années, à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, il s’agit d’une personne « véridique qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense ».
Quand la blouse blanche déroule le fil de sa jeunesse, l’on saisit très vite le caractère d’un garçon studieux qui a toujours placé les études au premier plan de ses priorités. « Je ne dormais jamais sans avoir fait tous mes devoirs et appris toutes mes leçons. J’ai toujours fait partie des meilleurs de ma classe », renseigne-t-il. « Je voulais être gouverneur… »
Son dessein de faire carrière dans la médecine ne s’est manifesté que plus tard. Initialement, l’intention de Joseph Mendy était d’intégrer l’administration territoriale. « Au début, je voulais être gouverneur de région. Je me souviens qu’en classe de CE2, notre maître, Aliou Sagna, nous avait demandé de décliner le métier que nous souhaiterions exercer plus tard. À cette question, j’avais répondu que je voulais devenir gouverneur de région. Tous mes camarades s’étaient éclatés de rire parce que pour eux, j’étais trop ambitieux. Mais M. Sagna reprenant la parole avait dit à toute la classe que mon ambition constituerait une fierté pour lui », confite-t-il. Aussi, quand M. Mendy est arrivé à l’enseignement secondaire, son ambition était claire : devenir un professeur agrégé en anglais.
Cependant, après l’obtention de son baccalauréat, son ami, le Docteur Karamba Gassama et lui étaient à la recherche d’une foliaire d’enseignement supérieur qui leur permettrait d’être de hauts cadres et intellectuels du Sénégal et d’Afrique. « Notre ambition était d’avoir au moins un Doctorat d’État. C’est ainsi que nous sommes allés au centre d’orientation de Ziguinchor pour consulter les différents documents relatifs à l’enseignement supérieur. Parmi les documents consultés, il n’y avait que les études de médecine et de pharmacie qui étaient sanctionnées par un diplôme d’État de docteur. Ceci correspondait exactement à ce que nous cherchions », rappelle-t-il. Pour être complémentaire, Docteur Mendy choisit de faire de la médecine et son pote Gassama opte pour la pharmacie. Comme le hasard n’existe pas, son choix est également guidé par sa tante paternelle « qui a toujours voulu et prié pour qu’il fasse des études de médecine eu égard à son état de santé et des difficultés auxquelles elle fait face pour accéder aux soins de santé ». Athlète au Casa sport
Le milieu social et la famille ont façonné la personnalité de ce toubib, laquelle est caractérisée par l’amour « du travail bien fait, la fidélité, la loyauté, l’honnêteté, la franchise et la recherche de la connaissance ». Sur ce dernier aspect, Joseph Mendy est un éternel apprenti. Il n’est jamais rassasié. L’homme est bardé de diplômes universitaires dans des domaines aussi variés que les relations internationales, la justice, le droit et la bioéthique. « La possession et la maîtrise des connaissances est la base de tout développement social et économique. Et de ce point de vue, j’ai érigé la quête du savoir en principe fondamental d’action sans qu’il ne soit utile de rappeler que la polyvalence ouvre la voie à la création, l’innovation et à des responsabilités de toute nature », souligne-t-il
Né en 1967 à Ziguinchor, l’Inspecteur technique de la santé a passé toute la période de son enfance et de son adolescence dans cette ville. Il a fait ses études primaires à l’école de Djibélor Baraf puis au lycée Djignabo de Ziguinchor. Dynamique et grand sportif, le jeune homme intègre le Casa sport comme athlète. « J’étais également scout à la Mission catholique de Néma et éclaireur à la troupe Bénamon du Lycée Djignabo. Je faisais partie de la chorale de l’église Saint Benoit de Néma », se souvient-il.
Ancien vice-président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, Joseph Mendy a été de tous les combats contre l’anarchie dans le secteur de la santé. Il s’est engagé, passion en bandoulière, avec cette structure à la protection de la profession de médecins et les usagers des services de santé, mais aussi à lutter contre l’exercice illégal de la médecine sur toutes ses formes. Spécialiste de la bioéthique, le neurologue considère, aujourd’hui, que cette discipline est à la croisée des chemins du progrès technologique, économique et social. La bioéthique, pense-t-il, n’est rien d’autre que la résolution des problèmes posés par l’application des principes et découvertes scientifiques et technologiques.