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26 avril 2025
Santé
LES EPS 3 PLOMBENT LES STRUCTURES INTERMÉDIAIRES
Avec quatre établissements de santé de niveau trois à Dakar (puisque le Dantec n’est plus fonctionnel) et des districts de référence sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ce n’est pas le matériel qui manque
Le Sénégal travaille à mettre aux normes les structures de santé publique. Avec quatre établissements de santé de niveau trois à Dakar (puisque le Dantec n’est plus fonctionnel) et des districts de référence sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale, ce n’est pas le matériel qui manque. La demande est plutôt tournée vers un personnel qualifié dans des spécialités comme la chirurgie sans occulter un manque criard de techniciens en anesthésie mais aussi, de biologistes. Pour le personnel spécialisé, ils sont nombreux à préférer officier au plus haut niveau de la pyramide sanitaire (les Eps 3), délaissant ainsi, le niveau régional et périphérique dont les districts. Il s’y ajoute l’accueil dans les urgences qui doit être amélioré.
Le Sénégal garde une bonne couverture sanitaire avec l’implantation de structures de santé sur toute l’étendue du territoire national. Des postes de santé sont devenus plus proches des populations et le couplet gagnant infirmier et sages-femmes pour répondre aux besoins des communautés, y est une réalité. La région de Dakar reste plus fournie que les autres régions en infrastructures hospitalières avec une forte concentration des hôpitaux de niveau trois qui sont à vocation nationale et qui constituent le niveau le plus élevé de prise en charge des soins dans la pyramide sanitaire. En plus de couvrir les paquets de soins existants dans les autres hôpitaux, les EPS 3 comme c’est le cas des centres hospitaliers universitaires (Chu) de Dalal Diam, d’Idrissa Pouye de Grand Yoff, de Fann et encore de Thiaroye, délivrent aussi des soins spécialisés de hautes technologies et des soins palliatifs. Les pathologies les plus rares et complexes sont ainsi référées à Dakar pour le traitement et la recherche. Le matériel de pointe est aussi concentré à Dakar avec une forte mobilisation des professeurs dans les spécialités, délaissant ainsi les régions surtout les plus reculées du pays.
INIQUITE DANS LA REPARTITION DES RESSOURCES
Malgré une couverture en infrastructures sanitaires à Dakar, un problème d’équité se pose en matière de personnels qualifiés. Des centres de santé secondaires ou encore des districts de référence gardent des plateaux techniques pouvant faire de la chirurgie. Cependant, ils sont confrontés à un manque de personnel qualifié surtout dans le domaine de l’anesthésie et de la chirurgie. Une situation qui avait amené la ministre de la Santé et de l’Action sociale, quand elle occupait le poste de Directrice générale de la Santé publique sous le magistère d’Abdoulaye Diouf Sarr, à demander aux districts de santé mais surtout à la région médicale de travailler à optimiser le personnel qualifié afin que ce dernier puisse se rendre quand il y a urgence dans ces structures pour poser l’acte. Pour des acteurs de la santé, certes beaucoup de médecins spécialistes sont installés à Dakar mais cette région qui concentre le quart de la population sénégalaise, subit relativement une pénurie de cette catégorie de médecins et par ailleurs, ce que leurs aînés ont accepté et enduré, les plus jeunes spécialistes ne veulent plus le subir. Il s'y ajoute selon eux, que la rémunération n’est pas motivante, et au Sénégal, le métier ne semble pas être considéré à sa juste importance. « La formation d’un spécialiste de médecine en chirurgie, gynécologie obstétricale, pédiatrie, dure 12 années au moins après le baccalauréat : elle est longue et pénible et de surcroît, le métier de médecin spécialiste est rempli de contraintes, de sacrifices », font savoir certains spécialistes.
UN PROBLEME DE MAINTENANCE
Des structures de santé sont dotées de matériels de pointe. Seulement au bout de quelques années, les bénéficiaires voient leur outil tombé en panne. Faute de maintenance, les hôpitaux sont devenus des cimetières de ferrailles. Au niveau de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, le ministère de la Santé et de l’Action sociale est passé à la pose de la première pierre du Centre de maintenance des hôpitaux. Avec l’appui de l’extérieur, les techniciens devaient être formés et les matériels en panne révisés dans ce site. Depuis plus de quatre ans, le Sénégal est toujours en attente et le centre peine à sortir des cendres.
LA PROBLEMATIQUE DES URGENCES
La prise en charge des urgences dans les structures de soins reste le grand défi des centres hospitaliers universitaires concentrés à Dakar. Le manque de médecins urgentistes rend difficile l’organisation de la prise en charge. La plupart du personnel est composé d’étudiants en spécialités ou d’internes. Au niveau de l’accueil, les plaintes et les complaintes de patients ne cessent de se multiplier. Des malades sont laissés à eux même sans la moindre indication pour rejoindre les services. Une situation qui contribue à retarder la prise en charge sanitaire.
LE PRESIDENT MACKY SALL S’Y MET
En Conseil des ministres du 01 juin dernier, le Président de la République Macky Sall avait invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale à préfigurer, d’ici fin juin 2022, même si les réformes ne sont pas effectives, « les bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure, en veillant notamment à l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire pour évoluer vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés; l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé ; la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical ; la mise à niveau des services d’accueil et d’urgence ; l’efficience du modèle économique des hôpitaux prenant en compte la dette et la facturation maîtrisée des prestations ; la bonne gouvernance et aux performances des structures ». Le Chef de l’Etat avait, en outre, demandé au chef du département de la Santé, d’engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire.
«IL FAUT QUE LES CHIFFRES DE LA MORTALITÉ MATERNELLE NOUS REVOLTENT»
Engagée dans la lutte contre la mortalité maternelle, la Docteure (elle insiste sur le e) Ndèye Khady Babou, médecin spécialisée en santé publique, est indignée que les chiffres de la mortalité maternelle ne révoltent pas plus que cela les Sénégalais
La cause féministe embrasse de nombreux segments de la vie de la société. La première édition de «Jotaay ji», le festival féministe sénégalais, a installé le débat sur des questions qui touchent spécifiquement les femmes. Engagée dans la lutte contre la mortalité maternelle, la Docteure (elle insiste sur le e) Ndèye Khady Babou, médecin spécialisée en santé publique, est indignée que les chiffres de la mortalité maternelle ne révoltent pas plus que cela les Sénégalais. Un combat légitime dans un pays où, chaque année, ce sont 236 femmes qui meurent pour 100 000 naissances, alors que l’Oms attend un chiffre de 70 décès maternels pour 100 000 naissances.
Vos recherches portent surtout sur la problématique de la mortalité maternelle au Sénégal. Est-ce un engagement féministe pour vous ?
C’est un engagement féministe pour moi parce qu’à travers le monde, les femmes qui sont en état de grossesse et qui accouchent ont les mêmes complications que les femmes du Sénégal ou de l’Afrique. Mais ailleurs, les femmes n’en meurent pas et des solutions pratiques et peu coûteuses sont trouvées. Mais si aujourd’hui, dans nos pays, nous continuons à avoir des mortalités aussi élevées, autant chez la mère que chez l’enfant, c’est problématique. Il faut quand même qu’on se pose des questions par rapport aux politiques mises en place pour lutter contre cette mortalité maternelle, leur application et leur applicabilité et les ressources qui sont mises en place pour lutter contre ce fléau. C’est juste une aberration qu’en 2022, que l’on soit encore à 236 femmes qui meurent pour 100 000 naissances, là où on a promis à l’Oms d’être à 70 décès maternels.
Pour vous, l’Etat ne fait pas ce qu’il faut ?
Il y a des politiques mais derrière chaque politique, derrière chaque financement, il faut un suivi. Par exemple, sur plein d’études, on a montré que le fait de résoudre la problématique de la mortalité maternelle dans un pays résolvait presque tous les problèmes de santé. C’est un système tellement bien réfléchi, pensé et applicable que sa résolution améliorerait toutes les autres problématiques de santé. Pour la mortalité maternelle par exemple, il y a l’exemple des banques de sang. Parmi les causes de la mortalité maternelle, il y a les hémorragies de la femme enceinte pendant l’accouchement ou après. Et rien qu’en réglant ce problème de l’hémorragie, on règlerait tous les problèmes de banque de sang au Sénégal. Et là, il y a des politiques qui sont faisables. Pourquoi on ne les applique pas ? En tant que population sénégalaise, en tant qu’homme ou femme du Sénégal, on n’est pas plus exigent que ça par rapport à la mortalité maternelle. On a beau avoir réussi son système de santé, mis des choses en place, comme dans les pays du Nord par exemple, mais des gens vont quand même mourir du cancer. Mais la mortalité maternelle, on n’en meurt plus, c’est ça la différence. On a des morts évitables, des raisons pour lesquelles plus personne ne meurt aujourd’hui et nous, on continue d’en mourir. Des femmes continuent d’en mourir.
On continue encore d’évoquer le péché originel, les croyances culturelles pour expliquer ces morts…
Dans nos représentations populaires, quand une femme tombe enceinte, on commence déjà à formuler des prières pour elle, parce que sa vie serait en jeu. Mais ailleurs, c’est un évènement heureux que d’attendre un enfant. Parce que tu sais que tu ne vas pas en mourir, tu ne t’attends pas à mourir en donnant la vie. C’est dans nos cultures, dans nos sociétés, qu’on te dit : «Daguay mouth !» (Tu vas être sauvée). Du coup, on est tellement imprégné de ces notions de destinée qu’on ne se pose pas de questions. Et dès l’instant où on ne le fait pas, on remet tout entre les mains de Dieu. Et on ne se pose plus de questions sur nos responsabilités personnelles, sur celles de l’Etat, des professionnels de soins pour aujourd’hui oser se plaindre. Il faudrait que l’on puisse en arriver là parce que ça ne ferait qu’améliorer le système de santé.
Vous pensez à une action d’envergure des femmes ?
Pas porter plainte à proprement parler, mais être plus exigent. J’évoquais tantôt les décès liés au manque de sang. Le sang n’est pas produit par l’Etat. Mais ce que peut faire l’Etat, c’est de mettre sur pied des centres de transfusion, les fonds nécessaires pour rendre disponibles les poches de sang et pour que la population à son tour, aille donner du sang de manière régulière et ne pas seulement attendre que les banques soient vides pour le faire. Il faut qu’on ait cette culture et c’est ce qu’on appelle responsabilité partagée. Il y a une part que l’Etat doit faire, il y a une part que la gouvernance sanitaire doit faire et il y a notre responsabilité. Moi, en tant qu’homme dont la femme est en état, qu’est-ce que je fais pour concourir à son bien être ? Est-ce qu’elle fait ses consultations ? Son alimentation, sa prise en charge ? Il faut qu’on apprenne à être exigent et que les chiffres de la mortalité maternelle nous révoltent. Tant qu’on n’en sera pas là, on risque de ne pas changer les choses. On risque de penser que c’est la destinée, que c’est Dieu. C’est prouvé maintenant qu’une femme qui meurt, c’est une grosse perte pour l’économie parce qu’elle pèse très lourd pour tout ce qui concerne la prise en charge de la famille, le développement économique du pays.
Est-ce la même chose pour les violences conjugales ? Vous disiez dans votre intervention qu’il y a un protocole de prise en charge et une autre paneliste disait qu’il n’y en a pas…
Il y a un protocole par rapport à la prise en charge des violences basées sur le genre. C’est un modèle qui a repris ce que l’Oms avait mis en place mais que les autorités ont adapté à nos réalités. Main¬tenant, il faudrait juste démocratiser cela. Ces protocoles doivent pouvoir être fonctionnels pour tout le personnel médical et paramédical. Aujourd’hui, vu le nombre de personnes victimes de violences basées sur le genre, il ne devrait plus seulement s’agir de dire qu’on va former un groupe de personnel et laisser les autres. Cela devrait même être dans les curricula du personnel soignant de manière générale. Et qu’on puisse l’appliquer. Sinon, si une personne n’est pas outillée pour diagnostiquer ou détecter ces violences faites à une victime, celle-ci n’est pas prise en charge à temps ou n’est pas prise en charge du tout. Et c’est ce qui explique parfois les cas de féminicide ou de violences physiques beaucoup plus graves et qu’on aurait peut-être pu éviter.
Une femme victime de violence, il y a moyen de la repérer ? Comment ?
Au niveau du personnel médical par exemple, ce qui est sûr, c’est que quand il y a des victimes qui ont été brutalement abusées, il y a des signes physiques. Pour ces victimes-là, prendre le temps de discuter avec elles et voir les causes de ces blessures pourraient être plus faciles que pour une victime qui est sous le coup de violences verbales, psychologiques ou économiques. Et par rapport à ça, il y a aussi des choses à faire, pas seulement par le personnel médical, mais par tous les relais communautaires comme les badienou gox, etc. Pour le médecin par exemple, ce serait de se dire que cette femme, c’est la 3e ou la 5e fois que je la vois. Et chaque fois, ce sont des céphalées alors qu’au niveau physique, il n’y a rien. Peut-être qu’il y a autre chose. Et il prend le temps de l’écouter et de l’examiner, de chercher des blessures de défense qui sont localisées sur certaines parties du corps quand la personne essaie de se protéger des coups. Ce sont des formations à avoir avec le personnel médical mais surtout les déconstruire. Nous appartenons tous à un système où, plus ou moins, on banalise la violence et le personnel médical n’est pas épargné. Il faut donc faire en sorte que toutes les personnes, qui sont dans le circuit de prise en charge, puissent accéder à ces modules et prendre en charge d’éventuelles victimes. Parce que rien que dans l’écoute, l’information, dire à la victime ses possibilités, c’est un grand pas. Et les victimes de violence n’ont pas cela actuellement.
RECONSTRUCTION DE LE DANTEC, LE FONDS DU DOSSIER
Les projets de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et les montages financiers ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus.
Les projets de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et les montages financiers ont été aussi nombreux que variés. De 2000 à 2022, ce fut un long processus.
Si la société espagnole Quantum et Ghesa devra construire le nouvel hôpital Aristide Le Dantec fermé le 15 août dernier, Genitec international a du mal à cacher sa déception. En tout cas, le projet de reconstruction de Hald a toujours été un débat sans fin.
En juillet 2019, le ministère de la Santé et de l’action sociale et le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) avaient scellé un partenariat pour la réhabilitation d’infrastructures hospitalières à travers le pays, notamment l’hôpital Aristide Le Dantec, l’hôpital Mame Abdoul Aziz «Dabakh» de Tivaouane, le Centre national Mathlaboul Fawzaini de Touba et l’opérationnalisation de l’hôpital Dalal Jamm. «C’est une occasion pour nous de signer une convention historique entre le Fonsis et notre département pour la mobilisation des ressources visant à financer des projets extrêmement importants dans ce secteur», avait réagi Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’action sociale.
Pour lui, c’était une révolution d’aller sur le marché pour mobiliser les ressources nécessaires en vue de leur réalisation. «C’est un partenariat privé-public extrêmement important, qui voit un partenaire financier comme le Fonsis venir prendre position dans un secteur qui, par définition, n’est pas considéré comme étant rentable», avançait Abdoulaye Diouf Sarr.
En écho, le directeur du Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) appuyait en soutenant que sa structure «mettra à disposition toutes les ressources humaines et financières nécessaires et ne ménagera aucun effort pour l’aboutissement de ces projets».
Le Dantec et Dalal Jamm
Trois ans après la signature de cette convention, la reconstruction de Hald est entrée dans sa phase active. Mais, les polémiques ne s’éteignent pas. Selon le plan actuel des autorités, la durée maximale prévue pour les travaux de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, fermé depuis le 15 août dernier, est de 20 mois et le coût de 60 milliards F Cfa. Ce budget prend essentiellement en compte les coûts de la reconstruction, l’acquisition des équipements, le suivi et l’évaluation des travaux.
A terme, Le Dantec, qui sera de niveau 4, devrait avoir une capacité de 600 lits et 24 salles d’opération. Alors que sous le régime de Me Abdoulaye Wade, le foncier de Le Dantec était aussi convoité. Car Dalal Jamm devait prendre la suite de Hald dont l’espace devait servir à la construction d’un hôtel 5 étoiles. Mais, il avait cédé sous la pression des travailleurs comme il l’avait fait au lycée Lamine Guèye.
PRODUCTION DE NOUVEAUX VACCINS, PASTEUR AUGMENTE LA DOSE
L’Institut Pasteur de Dakar n’attend pas la fin des travaux de construction du Centre Madiba de Diamniadio pour asseoir son rôle futur qui est de faire du Sénégal, un hub pour la santé en Afrique.
L’Institut Pasteur de Dakar est en partenariat avec Satio, entreprise pharmaceutique basée en République tchèque. L’objectif est d’anticiper sur la disponibilité de vaccins en cas de nouvelles pandémies, en attendant l’achèvement des travaux du Centre Madiba de Diamniadio.
L’Institut Pasteur de Dakar n’attend pas la fin des travaux de construction du Centre Madiba de Diamniadio pour asseoir son rôle futur qui est de faire du Sénégal, un hub pour la santé en Afrique. Hier, un nouveau partenariat pour la fourniture des technologies médicales a été signé entre Ipd et Satio, firme pharmaceutique installée en République tchèque. Cette entente vise à permettre un accès à faible coût aux vaccins et aux diagnostics.
Ainsi, Satio, qui est une société privée, s’engage à développer des solutions révolutionnaires de diagnostic et d’administration de médicaments axées sur le consommateur. Dans un communiqué annonçant ce partenariat, il est dit ceci : «En combinant les patchs intradermiques SatioRx TM et les technologies de l’Ins¬titut Pasteur de Dakar, le partenariat vise à accélérer le développement clinique et l’accès aux patchs vaccinaux pour lutter contre les épidémies, ainsi que les patchs de diagnostic pour le prélèvement sanguin, les tests génétiques et la surveillance des agents pathogènes.»
Par ailleurs, pour matérialiser l’entente, les deux entités vont collaborer avec Intact, une entreprise innovante d’emballage aseptique. «La collaboration permettra l’accès à l’immunisation en explorant des solutions de rechange aux flacons comme les sachets en plastique pour les vaccins et en remplaçant les aiguilles traditionnelles par des timbres intradermiques SatioRx TM et la technologie de transfert de liquide aseptique Intact. La collaboration tripartite se concentrera sur les épidémies à potentiel pandémique», a détaillé un communiqué des deux organisations.
Pour Dr Amadou Alpha Sall, Administrateur général de l’Ipd, «l’accès aux technologies de santé innovantes pour les épidémies est essentiel pour assurer une réponse efficace aux menaces mondiales. Cette collaboration vise à placer l’Afrique au cœur de l’innovation vaccinale».
Pour expliquer le bien-fondé de cette collaboration, Namal Nawana, Chair-man et Fondateur de Satio, a affirmé dans le document que «les technologies de Satio sont conçues pour transformer les flux de travail dans les soins de santé pour les prélèvements sanguins, les diagnostics et l’administration de médicaments transdermiques à l’aide de notre technologie basée sur les patchs. C’est un honneur de s’associer à l’Institut Pasteur de Dakar sur ses initiatives importantes, spécifiquement pour l’Afri¬que».
C’est le même son de cloche du côté de Sharad Joshi, le président et chef de la direction de Satio. «La pandémie mondiale du Covid-19 a en outre mis en évidence la nécessité d’un accès rapide et large aux vaccins et aux diagnostics en Afrique et au-delà. La technologie de Satio a le potentiel de simplifier radicalement les flux de travail des soins de santé et de permettre une prestation à un coût total nettement inférieur dans les systèmes de santé du monde entier», a-t-il affirmé.
TABAGISME, LA LISTAB SONNE L'ALERTE
400 bars à chicha ont été enregistrés à Dakar. L’annonce a été faite par le président de la Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab).
400 bars à chicha ont été enregistrés à Dakar. L’annonce a été faite par le président de la Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab). Selon Moustapha Gaye, ces bars à chicha sont des moyens qui poussent les jeunes âgés entre 10 et 18 ans à s’adonner au vapotage au vu et au su de tous. « Nous attirons l’attention du Président Macky Sall, et de la nouvelle ministre de la Santé, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye sur la situation de NON-APPLICATION de la loi Anti-Tabac du Sénégal votée depuis le 14 Mars 2014. La situation de la lutte contre le tabac au Sénégal mérite un traitement urgent et direct du chef de l’État, et nous profitons de cette tribune pour solliciter publiquement son intervention », a-t-il soutenu.
Avant de continuer : « une enquête épidémiologique des autorités sanitaires nationales montre que l’âge d’initiation au tabagisme est tombé à 7 ans, contre 10 ans en 2013. Nous alertons encore une fois sur les risques que la présence du tabac fait peser sur nos pays, nos économies, nos populations dont les franges les plus ciblées sont les femmes, les jeunes et surtout les enfants qui sont particulièrement fragiles et sensibles aux produits du tabac ».
Il faut dire qu’au Sénégal, renseigne la Listab, le coût annuel du tabagisme est estimé à près de 122 milliards de FCFA, dont 74 milliards rien que pour les dépenses de soins de santé liés au tabagisme (coûts directs). Les ménages supportent 71 milliards des coûts par an et l’Etat dépense 51 milliards pour le traitement des patients souffrant des maladies liées à la consommation des produits du tabac. Et les pertes de revenus dues à l’absentéisme des patients et leurs accompagnants au travail et celles liées au décès des patients avant la retraite s’élèvent à 48 milliards de FCFA. Le traitement des maladies non transmissibles imputables à la consommation des produits du tabac absorbe 17% du budget que le Sénégal alloue annuellement au secteur de la santé. Au Sénégal, les jeunes et les enfants sont encore très exposés au tabac. La preuve est l’enquête du GYTS, environ 13 % des jeunes sénégalais sont exposés au tabagisme secondaire chez eux, et plus de 25 % à l’intérieur des lieux publics.
ARISTIDE-LE-DANTEC, L’OFFRE DE GENITEC INTERNATION N’ENTRAINERA NI ENDETTEMENT NI VENTE DE FONCIER
Le Groupe Genitec International, par la voix de son directeur Souleymane Diagne, appelle le président de la République, Macky Sall, à prendre connaissance de son offre pour la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec
Dakar, 23 août (APS) - Le Groupe Genitec International, par la voix de son directeur Souleymane Diagne, appelle le président de la République, Macky Sall, à prendre connaissance de son offre pour la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, laquelle, assure-t-il, n’entrainera ni endettement ni vente du foncier dudit établissement hospitalier.
"Nous sommes sûrs que le président de la République n’est pas au courant de notre offre. (…)", a déclaré M. Diagne lors d’une conférence de presse à Dakar.
Il a rappelé qu’"une correspondance lui a été envoyée’’ par son groupe le 25 mars 2022, date depuis laquelle il attend toujours une réponse.
"Nous sommes le promoteur de ce projet. Quand nous avons mobilisé le financement, nous avons adressé un courrier en décembre 2021 pour pouvoir démarrer les travaux", a-t-il indiqué.
Selon lui, "l’Etat n’aura pas à s’endetter ni à vendre le foncier pour reconstruire. C’est Genitec International qui a cherché le financement pour reconstruire et l’hôpital pourra payer le financement sur 23 ans après son exploitation".
"Nous appelons l’Etat et les Sénégalais à aller vers l’essentiel, c’est-à-dire financer et construire Le Dantec, car notre ambition, c’est d’avoir une solution innovante avec un hôpital de niveau 4", a-t-il ajouté.
"L’hôpital pourra payer à travers ses recettes de façon mensuelle ou annuelle selon le modèle de sécurisation des recettes fixé", a-t-il poursuivi.
"Le Groupe Genitec va récupérer l’argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l’hôpital, sur une durée de 23 ans, dont 3 ans de différé avec un taux d’intérêt de 2%", a expliqué le directeur général de Genitec international.
Il a rappelé que son groupe est constitué de Sénégalais ‘’formés à la bonne école et capables de développer leur pays’’.
Le projet de reconstruction de l’hôpital Aristide-Le-Dantec de Dakar a été présenté le 19 avril dernier au chef de l’Etat.
L’établissement de santé doit être reconstruit sur un espace de trois hectares situé sur son site actuel. Le coût des travaux est estimé à 60 milliards de francs CFA. Pour financer cette rénovation, les autorités ont décidé de vendre trois autres hectares du terrain de l’hôpital, suscitant une levée de boucliers, notamment de l’association pour la défense de Le Dantec.
Le 3 août dernier, le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement de faciliter le lancement, début septembre au plus tard, des travaux de sa reconstruction.
En perspective du démarrage des travaux, l’hôpital a fermé ses portes le 15 août dernier. Ses services et son personnel soignant sont en train d’être redéployés vers d’autres structures de santé.
Le nouvel hôpital aura une capacité d’accueil de 600 lits et de 24 salles d’opération.
VERS UNE AUGMENTATION DU NOMBRE DE FEMMES VÉTÉRINAIRES AU SÉNÉGAL
Le docteur Fatou Touré, présidente de l’Association des femmes vétérinaires du Sénégal (AFVS), a assuré, mardi, que le nombre de femmes inscrites à l’ordre des professionnels de ce métier allait prochainement croître
Mbour, 23 août (APS) - Le docteur Fatou Touré, présidente de l’Association des femmes vétérinaires du Sénégal (AFVS), a assuré, mardi, que le nombre de femmes inscrites à l’ordre des professionnels de ce métier allait prochainement croître à la faveur du niveau actuel de fréquentation des étudiantes à l’Ecole inter-Etats des sciences et médecine vétérinaires (EISMV).
‘’Dans cette profession, nous représentons juste 17% des vétérinaires inscrits à l’ordre. Ce qui ramène à un chiffre de 215 femmes sur 372 hommes inscrits au niveau de l’ordre des vétérinaires du Sénégal’’, a-t-elle dit lors d’un atelier consacré à la prévention des maladies zoonotiques.
Elle a cependant indiqué que cette tendance était appelée à changer en raison du niveau actuel de fréquentation des étudiantes à l’école vétérinaire où elle représentent 40 % des effectifs.
Le docteur Touré a fait savoir que l’association qu’elle dirige avait pour but de rassembler toutes les femmes vétérinaires régulièrement inscrites à l’Ordre, consolider les liens de fraternité et de solidarité entre consœurs en faveur d’une échange d’informations et d’expériences.
Elle ambitionne également de promouvoir l’accès des femmes vétérinaires aux postes de décisions au niveau national et à l’international et développer des relations avec les institutions publiques et privées, des partenaires techniques et financiers.
Mme Touré prenait part en visioconférence à latelier organisé par son association. Une rencontre axée sur la biosécurité et la biosûreté pour prévenir les maladies zoonotiques et la résistance aux antimicrobiens (RAM).
Cette activité était organisée en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
CRIMEE CONGO, UNE EPEE DE DAMOCLES
Le chef de la division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) s’est prononcé hier sur la particularité de la Crimée Congo qui partage les mêmes symptômes que le paludisme.
Le chef de la division Surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas) s’est prononcé hier sur la particularité de la Crimée Congo qui partage les mêmes symptômes que le paludisme. Dans un entretien accordé à Rsi, le docteur Boly Diop explique que « le plus souvent, on ne peut pas le différencier du paludisme sur le plan des symptômes à moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire ».
D’après l’épidémiologiste, la pathologie est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme. « Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés, notamment les vétérinaires mais aussi ceux qui travaillent dans les abattoirs. C’est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas tôt les patients », a prévenu le médecin. Selon le docteur Boly Diop, les manifestations essentielles de cette maladie c’est la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce qu’il faut retenir selon le praticien, c’est le recours aux soins précoces parce que ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies.
LE DIRECTEUR DE GENITECH INTERNATIONAL DÉBALLE
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler.
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler. Désignée dans un premier temps pour réaliser les travaux, l’entreprise Genitech international, à travers son directeur général, est sortie de sa réserve en faisant des déballages sur le contrat qui la lie à l’hôpital Le Dantec.
«Notre sortie s'explique par les nombreuses déclarations mensongères faites par les directeurs généraux du Fonsis et de l'hôpital le Dantec, faisant croire à l'opinion que Genitech a signé un mandat de recherches de financement ; ce qui est archi faux», a martelé d’emblée, face à la presse, le directeur de Genitech international, décidé à livrer sa part de vérité.
Revenant sur les différentes étapes du contrat pour la reconstruction de l’hôpital, Souleymane Diagne indique qu’il a reçu l’architecte Madi Mbow pour la première fois au mois de septembre 2020. «Au cours de notre discussion, il a présenté le projet accompagné des plans et du dossier de validation. Il m'a signifié que le directeur de l'hôpital cherche un partenaire technique et financier pour la réalisation et nous avons donné notre accord de principe. Le lendemain, nous avons rencontré le directeur de l'hôpital. Nous avons signé un contrat commercial entre Genitech international et la direction de l'hôpital à la date du 22 septembre 2020 pour la reconstruction de l'hôpital. Le 14 décembre, nous avons adressé une correspondance au directeur de l'hôpital avec les preuves de fonds mobilisés pour l'inviter à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre. Notre courrier est resté sans réponse et après, il nous a demandé de prendre langue avec le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr», révèle le directeur général de Genitech international.
Le 25 mars 2022, monsieur Diagne a adressé une correspondance au chef de l'Etat pour l'informer et lui demander son appui pour le démarrage effectif des travaux. Malheureusement, se désole-t-il, la lettre est restée sans réponse. «Nous étions d'avis que le Président Macky Sall n'avait pas eu écho d'une telle affaire. Nous avons eu la surprise de notre vie quand nous avons récemment suivi le chef de l'Etat annoncer la vente de trois hectares du périmètre foncier de l'hôpital Le Dantec pour compléter son financement. Dans notre offre, il n'a jamais été question de vendre quoi que ce soit. C'est Genitech international, en tant que promoteur, qui finance et réalise clé en main toute la reconstruction», affirme-t-il.
Souleymane Diagne ajoute que l'hôpital allait fonctionner comme un établissement public dont les recettes seraient sécurisées pour un bon remboursement de la dette. «Le promoteur va récupérer l'argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l'hôpital sur une durée de 23 ans, dont 3 ans de différé, avec un taux d'intérêt de 2%. Cette offre que nous avons faite est innovante. L'Etat n'intervient que s'il y a cas de force majeure au cours des 20 ans d'exploitation de l'hôpital. Tout le monde sait qu'un hôpital bien géré n'est jamais déficitaire», clame Souleymane Diagne.
«JUSQU’À PRÉSENT, IL N’Y A PAS DE RUPTURE DE CONTRAT»
Sur leur plan de reconstruction, Genitech international, de l’avis de son directeur général, avait pris en compte beaucoup de paramètres. «Pour diminuer les charges de l'hôpital, nous avons même prévu dans le contrat d'installer une centrale solaire de 2 mégawatts afin de permettre à l'hôpital d'avoir une autonomie énergétique, de baisser ses charges, mais également de rester un hôpital accessible à toutes les couches de la population», soutient M. Diagne. Poursuivant, il indique que son entreprise avait prévu de faire en phasage tout en assurant la continuité des services. «Jusqu'ici, je n'ai pas un interlocuteur officiel. Pour l'instant, nous ne comptons pas saisir la justice. Je n'ai rien dit jusque-là, car j'ai fait ce que j'avais à faire et j'attendais l'autorité pour savoir la suite. Tout le ministère de la Santé est au courant de ce dossier. Je les ai tous rencontrés. J'ai un contrat en bonne et due forme. Jusqu'ici, il n'y a pas de rupture de contrat. J’ai appris comme tout le monde que l'hôpital sera reconstruit avec un entrepreneur étranger», dit le sieur Diagne qui évalue à 145 millions d'euros le montant du financement. «Le coût du projet que j’ai fait est de 92 milliards FCFA, mais ce qui m'étonne, c’est que le promoteur étranger a proposé le même montant sur une surface réduite».
«LES ANTI INFLAMMATOIRES PRÉCIPITENT L’ÉVOLUTION VERS LES FORMES GRAVES»
Dr Boly Diop, chef de division de la surveillance épidémiologique dissèque la crimée-congo
Fièvre hémorragique, la Crimée-Congo qui a fait son apparition au Sénégal y a causé un décès. Chef de division de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’action sociale, Dr Boly Diop dissèque cette maladie et recommande aux malades de la Crimée-Congo d’éviter de prendre un anti-inflammatoire, car il entraîne des formes graves.
Maladie à fièvre hémorragique, la Crimée-Congo a été détectée pour la 4ème fois cette année au Sénégal, de l’avis de Dr Boly Diop. « Au mois de février dernier, un cas a été confirmé au niveau de la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas a été pris en charge et il est guéri. Au mois de mai 2022, un autre cas a été confirmé dans la région de Matam. Actuellement, nous avons un foyer chaud au niveau de la région de Saint-Louis dans le département de Podor où deux cas ont été décelés. Et parmi ces cas, il y a eu un décès», renseigne le Chef de division de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Le plus souvent, souligne-t-il, on ne peut pas différencier cette maladie du paludisme sur le plan des symptômes, à moins de faire un prélèvement et de l’envoyer au laboratoire. «C’est une zoonose, elle se transmet de l’animal à l’homme. L’animal infecté ne développe pas de symptômes, mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire de piqûre de tiques. Les tiques sont de petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang et à travers cela, ils peuvent transmettre la maladie à l’homme. Tous ceux qui travaillent autour du bétail sont exposés. Il s’agit notamment des vétérinaires mais aussi de ceux qui travaillent dans les abattoirs», renseigne-t-il.
A en croire Dr Boly Diop, la Crimée-Congo est une maladie potentiellement grave si on ne prend pas en charge tôt les patients. «Les manifestations essentielles de cette maladie sont la fièvre associée aux maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, une sensation de fatigue intense. Ce sont des signes caractéristiques de beaucoup de maladies et ce ne sont pas des signes spécifiques pour avoir le diagnostic. Le fait de donner un anti inflammatoire précipite l’évolution vers les formes graves. Ce sont des patients qui, du jour au lendemain, se retrouvent à vomir du sang ou bien qui voient le sang à travers le nez, ou des diarrhées accompagnées de sang», indique Dr Boly Diop.
Il plaide pour le recours aux soins précoces dans la mesure où ces fièvres hémorragiques virales partagent leur tableau clinique avec beaucoup de maladies. «Il faut éviter l’automédication, parce que les anti-inflammatoires ne sont pas des médicaments indiqués dans les fièvres hémorragiques virales. Le deuxième moyen de prévention est d’éloigner le contact entre l’homme et l’animal pour les professions qui exposent», dit-il.
Se voulant toutefois rassurant, il indique que pour le moment, il n’y a pas de craintes. «On doit renforcer la vigilance, parce que nous sommes en période d’hivernage qui favorise la prolifération des maladies à potentiel épidémique», dit-il.