Une nouvelle épidémie menace le Sénégal. Il s’agit de la maladie à virus hémorragique dénommée «Crimée Congo». Avec un décès enregistré dans la région de Saint-Louis dans la localité de Podor, le département de surveillance épidémiologique du ministère de la Santé et de l’action sociale parle de foyer de tension chaud tout en rassurant sur la gestion de cette pathologie.
Rien que pour cette année 2022, la maladie à virus hémorragique Crimée Congo a refait surface dans le pays quatre fois. Pour ce mois d’août, deux cas ont été enregistrés dans la région de Saint-Louis dans le département de Podor. Si un des cas a été guéri, l’autre a finalement été comptabilisé comme décès. Face à cette nouvelle alerte de cette épidémie qui menace le Sénégal depuis février dernier, le mois d’août semble être inquiétant avec l’enregistrement d’un décès. Un constat qui fera réagir le docteur Boly Diop, chargé de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé qui qualifie la situation de « foyer chaud » dans le département de Podor.
Pour Docteur Diop, la maladie Crimée Congo est une pathologie que le ministère surveille dans le cadre de réseau de surveillance sentinelle syndromique au Sénégal. « Vous savez au Sénégal, chaque semaine, on fait le reported des données sur l’ensemble des maladies à potentiel épidémique. La maladie à fièvre Crimée Congo a été détectée cette année pour la quatrième fois, au mois de février déjà, un cas a été confirmé dans la région de Tambacounda dans le département de Koumpentoum. Ce cas est pris en charge, il est guéri. C’est au mois de mai 2022 qu’un autre cas a été confirmé au niveau de la région de Matam, ce cas traité est guéri. Actuellement, on a un foyer chaud au niveau de la région de Saint-Louis département de Podor où deux cas ont été notifiés et malheureusement un décès enregistré », a renseigné Dr Boly Diop. En cette période hivernale avec la recrudescence des cas de paludisme dans les structures de santé, le spécialiste de santé publique alerte.
Pour Dr Diop, c’est la période de prédilection de ces fièvres hémorragiques virales qui ont presque les mêmes manifestations et le plus souvent, on ne peut pas les différencier du paludisme à moins de faire un prélèvement et d’envoyer au laboratoire pour le confirmer. « Au niveau du Sénégal, la surveillance épidémiologique se fait de manière régulière tout au long de l’année. Et si on voit les cinq à dix dernières années passées, presque dans toutes les régions, ces fièvres hémorragiques virales sont diagnostiquées et notifiées » a-t-il fait savoir. Et de renchérir : « le pays a un bon dispositif de surveillance épidémiologique qui trouve et cherche en tout cas, les moyens et cela nous permet de prendre les mesures idoines ».
UNE RIPOSTE ENGAGÉE À PODOR
Pour docteur Boly Diop, dès la déclaration de la maladie Crimée Congo au niveau de la région de Saint-Louis dans le département de Podor, un plan de riposte s’est rapidement organisé autour du gouverneur de ladite région et de l’ensemble des secteurs concernés. « Je rappelle que cette fièvre Crimée Congo est une zoonose. Une maladie qui se transmet d’un animal à l’humain. Dans la riposte autour du gouverneur, ces secteurs sont impliqués dont celui de la santé humaine, animale à travers l’élevage mais aussi l’environnement parce que l’on sait bien qu’avec la fièvre Crimée Congo, l’animal qui est infecté ne développe pas de symptômes mais la transmission peut se faire par l’intermédiaire d’une piqûre de tiques qui sont de petites bestioles qui piquent les animaux, sucent leur sang. A travers cette chaîne, ces bestioles peuvent être des vecteurs de transmission de la maladie à l’homme ». Dr Boly Diop a aussi informé qu’il y a d’autres professions qui exposent l’homme à cette maladie et ce sont les personnes qui travaillent autour du bétail en commençant par les vétérinaires, des abattoirs, mais aussi les femmes au foyer qui gèrent au quotidien le bétail surtout au moment de traire le lait.
LES MANIFESTATIONS DE LA MALADIE CRIMÉE CONGO
Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale, la maladie Crimée-Congo est une pathologie potentiellement grave, si on ne prend pas en charge tôt les patients. « Comme on le sait, les manifestations sont essentiellement de la fièvre mais associée à d’autres symptômes que sont les maux de tête, les douleurs au niveau des articulations, les muscles mais aussi une sensation de fatigue intense » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « ce sont les caractéristiques de plusieurs maladies. Dans de rares cas, ces maladies à virus évoluent dans des formes graves hémorragiques. Et c’est ça qui fait la gravité de la maladie Crimée Congo, mais aussi le fait de donner un anti inflammatoire, précipite l’évolution vers les formes graves hémorragiques qui conduisent à des vomissements avec du sang, le sang qui coule à travers le nez et une diarrhée accompagnée de sang ». Pour le spécialiste, il y a un système avant-garde de surveillance qui permet de détecter la maladie de façon précoce même à l’état pré hémorragique et de prendre en charge le patient.
PRÉVENTION DE LA MALADIE CRIMÉE CONGO
La prévention de la fièvre de Crimée-Congo repose sur l’application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de tiques. Il s’agit d’éviter de manipuler des organes ou des carcasses d’animaux, d’utiliser des acaricides homologués à savoir produits détruisant les tiques sur les vêtements, d’utiliser aussi des répulsifs homologués sur la peau et les vêtements d’après les experts de la maladie.
AND GUEUSSEUM DIT OUI MAIS RESTE FERME SUR SES REVENDICATIONS
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une marche nationale à Thiès, le samedi 27 août prochain
L’alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum qui regroupe les syndicats Sutsas-Sudtm-Sat Santé/D-Cnts Santé-Sat/Cl appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants à une marche nationale à Thiès, le samedi 27 août prochain, pour le respect des accords signés avec le gouvernement. Sur l’affaire Aristide Le Dantec, l’Asas a demandé à ses membres de rejoindre leurs postes d’affectations tout en saluant le déménagement, malgré certains impairs, des services de l’Hôpital Aristide Le Dantec dans les sites retenus. Les camarades de Mballo Dia Thiam l’ont fait savoir hier, lundi 22 août, dans un communiqué.
Pour demander la libération de leurs camarades de Tivaouane détenus et « lutter contre l’arbitraire à Ourossogui, Talibou Dabo et Mbour », And Gueusseum appelle, dans un communiqué qui nous parvenu hier, lundi 22 août, l’ensemble de ses militants et sympathisants à la marche nationale qui se tiendra à Thiès le samedi 27 août 2022 à partir de 09h mais aussi à celle des Travailleurs des collectivités territoriales en rade aussi fixée le 23 août 2022.
Selon Mballo Dia Thiam, cette marche est organisée pour faire « face à l'incapacité des ministères en charge de l'application des augmentations du salaire des agents délibérément omis ». Dans un autre registre dont l’arrêt des soins et la fermeture de l’hôpital Le Dantec pour cause de reconstruction, And Gueusseum salue le déménagement, malgré certains impairs, des services dudit hôpital dans les sites retenus. « Pour éviter d'autres situations macabres du genre de celles regrettables et récurrentes vécues à Linguère, Louga et tout récemment à Tivaouane, l'impérieuse nécessité de la délocalisation de Le Dantec s'impose de facto à tout Etat responsable » a fait noter la source.
Et de poursuivre : « Dans la même veine dans ce tohu-bohu et loin de toute considération subjective, tout en respectant le droit et le choix d'autres citoyens engagés dans des combats sur le foncier et sur le montage financier, And Gueusseum s'en démarquant, considère que le plus important pour les populations, le personnel et l'Etat, c'est de disposer dans les délais requis d'un établissement hospitalier de dernière génération à même d'offrir, au-delà des soins de qualité supérieure, d'assurer des missions de recherche et de formation de nos ressources humaines ».
Pour And Gueusseum, c'est aussi une exigence de faire recouvrer, à la fin des travaux, un hôpital aux normes avec l'intégralité du personnel actuel de HALD avec une sécurisation de la rémunération des agents durant la séquence temporelle d’un an et demi que durera la reconstruction. And Gueusseum a invité par la même occasion, ses camarades, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, à rejoindre leurs postes d'affectation et à se mettre au service des populations pour lesquelles ils ont été recrutés, quelles que soient les difficultés de démarrage et d'adaptation subséquemment. « And Gueusseum comme à l'accoutumée, veillera à la sauvegarde des intérêts matériels et moraux des camarades et n'hésitera point à engager les luttes nécessaires pour la rémunération, la couverture médicale et la protection sociale et avertit contre toute forme de manœuvres dilatoires ou de privation de revenus » a fait remarquer le communiqué.
Et d’exhorter le Ministère de la Santé et de l'Action sociale à davantage de communication institutionnelle et surtout sociale pour la réorientation des malades pour le continuum des soins afin d'assurer son appropriation certaine par les populations et les différents acteurs du système et au respect des engagements pris par la direction hospitalière de Le Dantec envers le personnel et ses partenaires.
FIEVRE HEMORRAGIQUE DE CRIMEE-CONGO, LE SENEGAL ENREGISTRE SON PREMIER DECES
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a fait son entrée au pays de la Teranga. Selon le journal L’Observateur, quatre cas ont été signalés et une femme originaire de la région de Podor est morte de cette maladie.
La fièvre hémorragique de Crimée-Congo a fait son entrée au pays de la Teranga. Selon le journal L’Observateur, quatre cas ont été signalés et une femme originaire de la région de Podor est morte de cette maladie. Elle est provoquée par un virus dénommé nairovirus transmis par les tiques. Les symptômes sont une forte fièvre, des douleurs ainsi que des nausées et vomissements, généralement trois à quatre jours après la contamination.
La maladie peut être responsable de formes hémorragiques graves avec une létalité de 10 à 40%.
La transmission à l’homme du virus se fait par piqûre de tique ou par contact avec du sang contenant le virus ou des tissus d’animaux immédiatement après l’abattage.
La majorité des cas surviennent chez les personnes impliquées dans l’industrie de l’élevage, tels que les travailleurs agricoles, les employés des abattoirs et les vétérinaires. Une exposition nosocomiale dans les établissements de soins de santé peut également se produire.
PLUS AUCUN ENFANT NE DOIT NAÎTRE AVEC LE VIH
Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
Dakar, 19 août (APS) – Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
‘’On m’entend parler de la campagne nationale de mobilisation pour accélérer la prise en charge des enfants, mais, normalement, les enfants ne devraient plus naître avec le VIH’’, a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.
Selon elle, le Sénégal compte moins de 5.000 enfants vivant avec le VIH. Elle a souligné la nécessité d’avoir une cohorte nationale afin de suivre les enfants infectés et de les mettre sous traitement pour leur bien-être, d’autant qu’ils peuvent grandir sans le VIH.
Mais, cela implique la vision selon laquelle il ne doit plus y avoir d’enfant naissant avec le VIH. ’’C’est possible avec la prévention de la transmission mère-enfant’’, a-t-elle affirmé. Selon elle, ’’une femme enceinte qui prend des médicaments antirétroviraux (ARV), ne peut pas transmettre le VIH à son enfant’’.
Elle appelle à ’’trouver toutes les femmes enceintes, les dépister, et les mettre sous traitement’’. Cela nécessite, dit-elle, d’’’avoir un appui fort des services materno-infantiles’’. S’y ajoute que les sages-femmes doivent prendre "à bras-le-corps cette stratégie pour qu’on décide ensemble’’ qu’aucun enfant ne doit plus naitre avec le VIH.
Docteur Safiatou Thiam déclare que l’autre défi doit consister au dépistage du dernier tiers, c’est-à-dire ’’les populations cachées et quasi inaccessibles’’, lesquells doivent être dépistées et mises sous ARV.
‘’Ce sont des personnes qu’il faut chercher et trouver, parce qu’elles ont peut-être des orientations ou un type de vie qu’elles ne voudraient pas partager avec les populations’’, explique-t-elle.
Elle suggère de trouver des stratégies permettant à ces personnes d’accepter de se faire dépister et se faire traiter.
‘’Je pense qu’il nous faut une réflexion différenciée sur cette approche, parce que je pense qu’il y a beaucoup d’hommes dans le tiers qui reste, dans ce qui doit être dépisté et qui ne peuvent pas venir pour des raisons inavouées’’, a confié docteur Safiatou Thiam.
LA PART DE VÉRITÉ DE MARIE KHÉMESSE NGOM NDIAYE À PROPOS DE LA DÉLOCALISATION DE L'HÔPITAL LE DANTEC
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale est sorti de sa réserve dans l’affaire de la délocalisation de l’hôpital Aristide Le Dantec pour cause de reconstruction qui fait du bruit depuis quelques jours
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale est sorti de sa réserve dans l’affaire de la délocalisation de l’hôpital Aristide Le Dantec pour cause de reconstruction qui fait du bruit depuis quelques jours. En marge d’une visite dans les différentes structures d’accueil des services redéployés de l’hôpital Aristide Le Dantec, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye est revenue sur l’origine du projet. Sur le redéploiement, elle a fait savoir que tout se passe dans les règles de l’art. Elle a aussi donné son avis sur la marche des yndicalistes et l’enquête parlementaire pour mettre au clair cette affaire de reconstruction de l’hôpital Le Dantec.
« Concernant la marche, je n’y peux rien. Cela n’est pas de ma compétence mais plutôt du ressort du gouverneur et du préfet. C’est à eux d’autoriser une marche ou pas. Celui qui veut marcher n’a qu’à aller marcher ». C’est en ces termes que le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a réagi à l’annonce de la marche nationale du Collectif pour la Défense et la Sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec prévue ce samedi 20 août à la Place de l’Obélisque pour dénoncer les conditions de délocalisation de l’établissement sanitaire. Elle s’exprimait hier, jeudi 20 août, en marge d’une visite dans les différentes structures d’accueil des services redéployés de l’hôpital Aristide Le Dantec. Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye qui se prononçait pour la première fois depuis l’annonce de la fermeture de l’hôpital au public pour cause de reconstruction qui fait du bruit depuis quelques jours, a réfuté les accusations de nébuleuse dans cette affaire. Elle est revenue sur la genèse du projet. « C’est en pleine gestion de la pandémie que le Président de la République a vu qu’il y avait un problème de résilience par rapport au système de santé et il a convoqué tout le monde. C’est-à-dire toute l’expertise en matière de santé et de l’Action sociale notamment les instituts de recherche, les universités, les partenaires sociaux et même la presse. Nous sommes dans un système bien planifié avec des documents avec le plan national de développement sanitaire et social. Et le Président de la République avait demandé ce qu’il fallait faire pour que dans le futur, dans de pareilles situations, le système puisse être résilient. Et il a été conclu qu’il fallait reconstruire l’hôpital Le Dantec », a déclaré Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
Poursuivant son propos, elle ajoute : « Aujourd’hui, on doit reconstruire Le Dantec et le promoteur nous dit qu’on ne peut pas aller par phasage et au plus tard les travaux vont commencer au 1er septembre mais on ne peut pas attendre jusqu’à cette date pour sortir les malades. On a rencontré tout le monde pour redéployer les services et c’est ce qui est en train d’être fait ».
« POUR LE FONCIER, FAITES VOS ENQUÊTES PARLEMENTAIRES. C’EST VOTRE DROIT LE PLUS ABSOLU »
En ce qui concerne la vente d’une partie des terres de l’hôpital, le ministre de la Santé et de l’Action sociale n’est pas allé loin. « Pour le foncier, faites vos enquêtes parlementaires. C’est votre droit le plus absolu car nous sommes dans un pays de droit et organisé qui est dans la méthode. Ceux qui veulent porter plainte, n’ont qu’à porter plainte. Je vais répondre et je pense que personne ne va me porter plainte. Ils vont plutôt porter plainte à l’Etat et il a un agent judiciaire », a fait savoir Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye. Sur le redéploiement, elle a tenu à préciser que « ce n’est le ministère de la Santé qui redéploye les services » mais plutôt « les experts des services d’accueil ». Et de poursuivre : Rien n’a été inventé, ici. Tout a été planifié et montré à tout le monde et ce plan n’est pas figé, on peut le changer ».
Pour rappel, dans un communiqué, le Parti démocratique sénégalais (PDS) a annoncé vouloir mettre en place une commission d’enquête parlementaire une fois à l’Assemblée nationale afin de mettre au clair cette affaire de reconstruction de l’hôpital Le Dantec.
LE COLLECTIF POUR LA SAUVEGARDE DE LE DANTEC DANS LA RUE CE SAMEDI
La colère n’est pas prête de s’atténuer dans l’affaire de la délocalisation de l’hôpital Aristide Le Dantec malgré les assurances du directeur de l’hôpital, Dr Babacar Thiandoum.
La colère n’est pas prête de s’atténuer dans l’affaire de la délocalisation de l’hôpital Aristide Le Dantec malgré les assurances du directeur de l’hôpital, Dr Babacar Thiandoum.
Face à la presse hier, jeudi 18 août, le Collectif pour la Défense et la Sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec a annoncé l’organisation d’une marche le samedi 20 août à 10 heures à la Place de l’Obélisque pour étaler leur indignation.
Le Collectif pour la Défense et la Sauvegarde de l’hôpital Aristide Le Dantec se dit scandalisé par le décès d’un malade. « Nous avons vu et constaté à l’hôpital que les malades ont été sortis, jetés dans la rue alors qu’ils avaient toujours besoin de soins des praticiens de l’hôpital et il y a des choses qui arrivent qui sont tellement graves. On parle de catastrophe sanitaire. Il y en a qui pensent que c’est un gros mot mais c’est ce qui se passe. Déjà nous avons enregistré un mort d’homme. Ce dernier était venu à l’hôpital pour recevoir des soins chirurgicaux au niveau du bloc de l’urologie. A sa grande surprise, il n’a trouvé personne. Le bloc a été fermé. Nous avons saisi un huissier (…) C’est un cas parmi d’autres. Nous allons vivre une situation sanitaire catastrophique dans ce pays. Nous avons des malades du cancer qui ne savent plus quand est-ce qu’ils seront pris en compte », regrette Mangue Ngom, membre du Collectif. La polémique est donc loin de s’estomper dans l’affaire de la délocalisation de l’hôpital Aristide Le Dantec.
LA VARIOLE DU SINGE, L'OMS ALERTE
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a appelé mercredi les personnes infectées par la variole du singe à éviter d’exposer les animaux au virus, après un premier cas rapporté de transmission de l’être humain au chien.
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a appelé mercredi les personnes infectées par la variole du singe à éviter d’exposer les animaux au virus, après un premier cas rapporté de transmission de l’être humain au chien.
Un premier cas de transmission de la variole du singe de l’être humain au chien a été rapporté la semaine dernière dans le journal médical The Lancet – deux hommes contaminés qui ont transmis le virus à leur lévrier à Paris.
« C’est le premier cas rapporté de transmission de l’être humain à l’animal (…) et nous pensons que c’est la première fois qu’un chien est infecté », a commenté auprès de journalistes Rosamund Lewis, responsable technique à l’OMS pour la variole du singe.
Les experts, a-t-elle dit, étaient conscients du risque théorique de ce type de transmission et savent que les agences de santé publique ont déjà prévenu les personnes infectées de « se tenir éloignées de leurs animaux domestiques ».
Elle a néanmoins souligné que la « gestion des déchets est essentielle » pour réduire le risque de contamination de rongeurs et autre animaux en dehors du foyer domestique.
Lorsqu’un virus franchit une barrière entre espèces, cela suscite souvent de l’inquiétude concernant une mutation possiblement plus dangereuse. Mais selon Mme Lewis, aucune information à ce stade ne permet de dire que c’est le cas concernant la variole du singe.
« Il est néanmoins certain que dès que le virus se déplace dans un autre environnement touchant une autre population, il y a évidemment une possibilité qu’il se développe différemment et mute différemment », a-t-elle dit.
La principale préoccupation concerne les animaux vivant en dehors du foyer domestique.
« La situation la plus dangereuse survient lorsqu’un virus se déplace dans une petite population mammifère avec une forte densité d’animaux », a indiqué aux journalistes le directeur des situations d’urgence à l’OMS, Michael Ryan.
« C’est à travers le processus d’un animal infectant le suivant et le suivant et le suivant que l’on voit une rapide évolution du virus », a-t-il souligné.
Selon lui, il y a peu d’inquiétude à avoir concernant les animaux domestiques. « Je ne pense pas que le virus évolue plus vite avec un seul chien qu’avec une seule personne », a-t-il estimé, ajoutant que si « nous devons rester vigilants, les animaux de compagnie ne sont pas un risque ».
Selon le dernier bilan de l’OMS, 31.665 cas de variole du singe, dont 12 décès, ont été recensés dans le monde.
L’OMS a déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d’alerte, l' »urgence de santé publique de portée internationale », pour renforcer la lutte contre la maladie.
MARIE KHEMESS NGOM SUIT LES EVACUES DE DANTEC
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, procéde ce jeudi 18 août 2022, à une visite des structures d’accueil des différents services de l’hôpital Aristide le Dantec en reconstruction.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, procéde ce jeudi 18 août 2022, à une visite des structures d’accueil des différents services de l’hôpital Aristide le Dantec en reconstruction. A la tête d’une délégation, elle a été accueillie, sous une fine pluie, à l’hôpital Dalal Jamm, première étape de la visite, à 11 heures par les équipes du Directeur de l’hôpital, Moussa Sam Daff. Après des mots d’encouragement au personnel d’accueil, elle a été reçue par le Pr Abou BA, pédiatre. Qui lui a signalé qu’après "un début difficile" le lundi, 15 août, "les automatismes" se sont finalement installés. Le constat a été fait que si des accompagnants de malades semblent agacés, ce n’est pas le cas de Khady Seck, au chevet de sa fille malade. " Être parent de malade, ce n’est pas du tout facile. On est là depuis lundi mais je sens que ma fille se porte mieux. Elle ne mangeait pas depuis quatre jours mais à notre arrivée, on l’a bien prise en charge. Franchement, je suis soulagée", souffle-t-elle. La visite se poursuit.
HÔPITAL LE DANTEC, UNE RECONSTRUCTION QUI SE NOIE DANS UN OCÉAN DE MENSONGES
Le projet de reconstruction de l’hôpital public Aristide Le Dantec n’a pas encore révélé tous ses secrets.
Le projet de reconstruction de l’hôpital public Aristide Le Dantec n’a pas encore révélé tous ses secrets. Au moment où l’opinion publique manifeste son opposition contre une quelconque vente d’une partie de l’assiette foncière de cet établissement pour compléter le financement dudit projet, Le Témoin a eu accès à des informations qui risquent de fragiliser davantage la thèse des autorités… Révélations.
Au début du mois de septembre 2020, le directeur de l’entreprise Genitec International a été contacté par l’architecte Malick Mbow venu le rencontrer sur rendez-vous pour la première fois dans son bureau. À la suite de l’entretien, M. Mbow lui a présenté un projet concernant l’hôpital Le DANTEC avec les plans architecturaux accompagné de la lettre de validation du projet de reconstruction de cet établissement en date du 09 mai 2014.
A la fin de l’exposé, l’architecte a signifié à son interlocuteur que le directeur de l’hôpital cherche un partenaire technico-financier pour la réalisation dudit projet. Ainsi, après l’accord de principe du patron de Genitec, un rendez-vous est calé séance tenante avec le directeur de l’hôpital pour le lendemain à 10 heures du matin. Là, le directeur de l’hôpital, Babacar Thiandoum a, selon nos sources, confirmé les propos de l’architecte Malick Mbow et sollicité les services de Genitec comme promoteur pour la réalisation clé en mains du projet de reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Ainsi, une première convention-cadre de partenariat a été signée entre GENITEC et la direction de l’hôpital afin de permettre à GENITEC INTERNATIONAL de faire toutes les études devant lui permettre de présenter une offre technique et financière à la direction de l’hôpital. Suite à la proposition de Genitec, un contrat commercial a été signé entre cette société et la direction de l’hôpital à la date du 22 septembre 2020 en BOT (Built-Opérate-Transfert) pour la reconstruction de l’hôpital.
GENITEC INTERNATIONAL a bouclé le financement en décembre 2021 et a informé le directeur de l’hôpital par courrier en date du 14 décembre 2021 avec les preuves de fonds pour l’inviter à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre avec les autorités étatiques. Selon nos informations, un courrier a été écrit par le directeur de Genitec International et adressé au ministre de la Santé en date du 11 février 2021 pour l’informer de sa disposition à démarrer les travaux de reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Abdoulaye Diouf Sarr l’aurait mis en rapport avec son directeur de cabinet, en présence du partenaire financier de Monsieur Ousseynou Diagne.
Au cours de cette rencontre, le directeur de cabinet de l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr a conseillé au patron de GENITECH d’aller rencontrer Monsieur Ameth Diouf, le directeur des Infrastructures hospitalières. Ce dernier lui aurait dit qu’il a reçu tous les documents… avant de lui conseiller d’aller voir l’Autorité pour l’exécution dudit projet. Mais malgré ses rappels sans succès, le directeur de Genitec International a, selon nos sources, adressé une correspondance au chef de l’Etat pour l’informer et lui demander son appui pour le démarrage effectif des travaux. Une correspondance qui n’a pas eu une suite favorable. Le Président Macky Sall aurait-il été informé de cette proposition de GENITECH ? Beaucoup de personnes en doutent.
Abdoulaye DIOUF Sarr « impliqué »
Comment une telle situation a-t-elle pu arriver après la signature par le directeur de l’hôpital Le Dantec d’un contrat commercial en bonne et due forme avec la société de M. Ousseynou Diagne ? Certains prétendent que l’ancien ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, aurait décidé de confier la reconstruction de l’hôpital à un de ses partenaires… Toujours est-il que certaines informations diffusées à propos du projet de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar semblent être de gros mensonges.
Lors de l’émission “Jakaarlo” de la TFM du vendredi 12 août 2022, le directeur de l’hôpital Le Dantec disait avoir regretté de signer avec GENITEC INTERNATIONAL un M.O.U (Mémorandum of Understanding) pour la recherche de financement. Une déclaration qui laisse pour le moins sceptique quand on sait que GENITEC INTERNATIONAL est une entreprise de construction et non une société d’intermédiation financière. A ce niveau, nous emprunterons à l’adage cette belle maxime qui nous dit qu’un crime n’est jamais parfait.
La planification apparente de la forfaiture organisée entre le Directeur Général du FONSIS et le Directeur de l’hôpital Aristide LE DANTEC n’échappe pas à cette règle. L’imperfection de leur crime réside dans leurs déclarations contradictoires ; le premier nommé nous parle de B.O.T et le second de M.O.U. Ces deux notions sont antinomiques. Le M.O.U n’est pas juridiquement contraignant et le Directeur de l’hôpital souhaiterait bien s’en prévaloir. Le B.O.T est un contrat et, en tant que tel, comporte des obligations auxquelles ses signataires sont liés. Or, selon ses responsables, GENITEC INTERNATIONAL détient un contrat B.O.T signé par le Directeur de l’hôpital Aristide LE DANTEC, pour la reconstruction.
Genitec International propose une reconstruction sans vente d’une partie de l’assiette foncière de l’hôpital...
La reconstruction envisagée par GENITEC INTERNATIONAL doit déboucher sur un hôpital de niveau 4 qui continuera à être à la portée des couches les plus défavorisées de la population sénégalaise. Il est dit dans le contrat que, durant la phase de reconstruction, la rémunération de l’ensemble du personnel contractuel de l’hôpital sera à la charge de GENITEC INTERNATIONAL. Mieux dans la forme de B.O.T signée, l’exploitation revient à l’Etat du Sénégal. Les recettes seront partagées entre les caisses de l’hôpital et le remboursement du financement. L’entière propriété du terrain et des infrastructures revient à l’Etat du Sénégal à l’issue de la période de remboursement qui dure 20 ans… Last but not least, ses dirigeants assurent que GENITEC INTERNATIONAL dispose à ce jour, dans une banque de la place, de l’intégralité des fonds destinés à la reconstruction de l’hôpital Le Dantec. Pour le moment, une question, et une seule, se pose : « Pourquoi les autorités tentent-elles de faire fi du contrat signé avec GENITEC INTERNATIONAL et s’empressent de vendre 3 ha de l’hôpital Aristide Le Dantec » ? La réponse à cette question est du ressort exclusif du chef de l’Etat !
LA PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE BIENTOT POSSIBLE A L'HOPITAL DALAL JAMM
L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye va réceptionner dans trois mois son unité de Procréation médicalement assistée (PMA). L’annonce a été faite, par son Directeur général, Moussa Sam Daff.
L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye va réceptionner dans trois mois son unité de Procréation médicalement assistée (PMA). L’annonce a été faite, par son Directeur général, Moussa Sam Daff. Le bâtiment devant abriter le service est en cours de finition, a-t-il précisé, au micro d’Iradio : « Il y a des projets qui sont en cours. Vous avez vu le grand bâtiment qui est en cours de finition notamment le bâtiment devant abriter une unité de greffe de moelle de la (PMA). Les équipements ont déjà été acquis. On attend juste la fin des travaux, peut-être d’ici deux ou trois mois, et installer également les équipements pour pouvoir démarrer ces services-là ».
Au lancement des travaux en avril 2021, le chef du service de gynécologie obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital, Philippe Moreira, disait qu’il n’existait pas encore au Sénégal un service public consacré à cette spécialité, dernier recours contre l’infertilité. Mais, la technique a été introduite au Sénégal depuis 2007 et a donné des résultats jugés satisfaisants.