Aujourd’hui, il urge de « bien connaître sa tension artérielle, la contrôler pour mieux vivre»! C’est le thème choisi à l’occasion de la journée du 17 mai, célébrée à Kaolack pour éduquer et sensibiliser sur la maladie qui prend de l’ampleur au Sénégal où 1 adulte sur 3 est hypertendu. Les cardiologues exigent un suivi continu pour éviter les complications de la maladie qui peuvent provoquer la mort.
L’hypertension artérielle gagne du terrain au Sénégal où un adulte sur trois est hypertendu et un nombre important qui ne sait pas qu’il a la maladie. Encore que seuls 2 patients sur 10, parmi les cas diagnostiqués, suivent un traitement adéquat, selon les cardiologues sénégalais de la Sosecar (Société sénégalaise de cardiologie). Ces professionnels du cœur estiment qu’un adulte sur 3 est hypertendu et que 2 sur 3 ignorent leur maladie encore que la majorité des cas diagnostiqués hypertendus, 8 sur 10 parmi eux ne sont pas vraiment traités. Il faut dire que 9 hypertendus sur 10 sont mal contrôlés avec la tension qui reste élevée avec un risque majeur de complication telle qu’un AVC, une insuffisance rénale, un accident cardiaque, un malaise, une mort subite... « En 2015, le ministère de la Santé a mené une étude qui a montré une prévalence à 29,8% avec 46% des patients qui se savaient hypertendus, mais «malheureusement, les patients contrôlés étaient aux alentours de 8% », a révélé le chef de service de de la cardiologie de l’hôpital régional de Kaolack. La capitale arachidière, où la courbe des cas monte, a aujourd’hui atteint un niveau inquiétant.
Dans cette structure sanitaire, « près de deux tiers des activités, pour ne pas dire des admissions en service de cardiologie, relèvent de l’hypertension artérielle et de ses complications tels que : l’infarctus du myocarde (crise cardiaque), l’insuffisance cardiaque, les AVC...», a fait savoir Dr Souleymane Thiam. Le chef service cardiologie de l’hôpital régional de Kaolack considère que « Kaolack est un cas particulier. Surtout avec son eau très salée». Du moins, au niveau de ce service de cardiologie, « c’est le repère, et on se rend compte que deux tiers de nos activités tournent autour de l’hypertension avec 67,71% de patients hypertendus. Soit hypertension simple soit hypertension compliquée d’AVC, infarctus ou insuffisance cardiaque». Une situation qui justifie d’ailleurs le choix de cette région du Saloum pour abriter les activités de l’édition 2022 de la journée internationale de l’hypertension artérielle.
Hypertension, la maladie la plus répandue dans le monde
L’occasion a permis aux acteurs impliqués dans la prise en charge de l’HTA de discuter des grands défis liés à cette pathologie. Et c’est pour aider à «connaître sa tension artérielle avec précision, la contrôler, vivre plus longtemps»! C’est d’ailleurs le thème choisi cette année! Lequel sujet permet de prévenir, à travers le dépistage, et en cas de diagnostic positif, accepter sa maladie, la contrôler en la mesurant régulièrement pour une espérance de vie plus longue. Réputée être la maladie la plus répandue à travers le monde, l’hypertension artérielle touche plus d’un milliard et demi de personnes à travers le monde.
Selon le cardiologue et médecin du sport, Dr Mbaye Paye, les Américains l’assimilent à un «tueur silencieux». Car, et comme l’explique le coordonnateur du groupe de travail sur l’hypertension artériel à la Société sénégalaise de cardiologie (Sosecar), Dr Mounir Dia, l’existence de l’hypertension est un terrain qui favorise d’autres complications cardiovasculaires comme les AVC (paralysie, difficulté à parler...), qui expose à la survenue de la maladie du rein, cause d’insuffisance rénale chronique. «La majorité des insuffisants chroniques sont dues à l’hypertension artérielle», dit-il non sans faire état d’un autre élément «plus grave», à savoir les complications cardiaques des maladies cardiaques, telles que : les crises cardiaques et certains autres accidents cardiaques pouvant aboutir à l’insuffisance cardiaque (une faiblesse d’un cœur qui n’arrive pas à se contracter normalement. Ce qui fait que les sujets soufflent trop rapidement)».
A côté de ces risques auxquels sont exposés les sujets hypertendus, il y a certains facteurs qui touchent les yeux. Parce que, «l’hypertension artérielle peut toucher l’intérieur des yeux jusqu’à atteindre la cécité qui peut parfois être définitive», a prévenu le cardiologue d’après qui l’hypertension touche et attaque des organes nobles tels que le cœur, le cerveau, les reins, les yeux, très importants dans le fonctionnement de l’organisme. D’où l’importance du traitement eu égard à la gravité de cette pathologie dans certains cas lorsqu’elle n’est pas bien traitée. « Il est important de savoir que lorsqu’on prend en charge correctement l’hypertension artérielle, quelles que soient les complications, on arrive à bien la maitriser, bien la contrôler, bien normaliser les chiffres de tension pour protéger les sujets aux complications». C’est tout le sens du traitement continu pour éviter la survenue d’autres choses qui pourraient causer des complications à l’hypertendu. « Le traitement est très long, c’est une maladie chronique, mais ne pas jamais être arrêté même si on arrive à bien la contrôler. C’est un traitement continu pour être tout le temps protégé», a insisté le spécialiste du cœur, Dr Dia.
Selon, le praticien, la prise en charge commence déjà par une hygiène de vie en ayant une activité physique régulière, une alimentation saine et équilibrée. «C’est en second lieu que viennent les médicaments qui, assez souvent, n’est qu’un seul médicament par jour, et le sujet est protégé. Car on arrive à bien maitriser cette hypertension contre ces complications», a-t-il indiqué tout en ajoutant que le traitement ne doit pas être arrêté. La règle reste le traitement continu pour éviter les complications et vivre longtemps. C’est la prescription donnée par le coordonnateur du groupe de travail sur l’hypertension artérielle de la Société sénégalaise de cardiologie, Dr Mounir Dia. Il considère que la prise en charge correcte de la maladie va permettre d’éviter les complications.
Parlant de prévention, les cardiologues sénégalais ont communiqué pour dire qu’il faut toujours faire 30 minutes de marche, manger moins gras, moins sucré et moins salé. C’est d’avoir une alimentation saine et équilibrée et éviter le sédentarisme en faisant régulièrement une activité physique.
VIDEO
COVID-19, UNE CHANCE POUR LE SYSTÈME SANITAIRE
Pas moins de 30 milliards auraient été injectés notamment dans des équipements lourds pour faire barrage à cette pandémie. Partant, pour le directeur des équipements, la pandémie de COVID-19 a été une opportunité unique pour le système de santé
Pris de court par la pandémie de COVID-19 depuis deux ans, le Sénégal s’est vu dans l’obligation de mettre la main à la poche pour relever son plateau technique médical.
Au ministère de la Santé et de l’Action sociale, l’ingénieur biomédical Amad Diouf est le Directeur en charge des infrastructures, des équipements et de la maintenance. Ingénieur biomédical de formation, dans cet entretien, il explique avec des détails les différents investissements qui ont été fait au plus fort de la pandémie.
Pas moins de 30 milliards auraient été injectés notamment dans des équipements lourds pour faire barrage à cette pandémie. De ce point de vue, pour Amadou Diouf, il ne fait aucun doute que la pandémie de COVID-19 a été une opportunité unique qui a permis au Sénégal de relever son système de santé.
Dans la foulée et pour parer à toute éventualité, dans la perspective de riposte à une autre crise de même nature ou presque, le président a lancé un plan de financement de plus de 500 milliards de francs CFA selon le directeur des infrastructures des équipements et de la maintenance du ministère de la Santé et de l’Action sociale (Diem/MSAS).
Suivez les explications d’Amad Diouf dans l’entretien ci-dessus.
HÔPITAL DE KAOLACK, L'AIDE SOIGNANTE EN LIBERTÉ PROVISOIRE
L’aide-infirmière déférée au parquet de Kaolack (centre) pour mise en danger de la vie d’autrui a été remise en liberté à la suite d’une lettre de désistement du plaignant, a appris l’APS de source judiciaire, jeudi.
Kaolack, 12 mai (APS) - L’aide-infirmière déférée au parquet de Kaolack (centre) pour mise en danger de la vie d’autrui a été remise en liberté à la suite d’une lettre de désistement du plaignant, a appris l’APS de source judiciaire, jeudi.
Bénéficiaire d’une liberté provisoire, elle sera jugée mercredi prochain par le tribunal de grande instance de Kaolack, selon la même source qui a requis l’anonymat.
Le personnel de l’hôpital régional de Kaolack a tenu un sit-in, mercredi, dans l’enceinte de l’établissement de santé en guise de soutien à l’aide-infirmière déférée au parquet après le scandale du bébé déclaré mort et déposé à la morgue, puis retrouvé vivant.
Le parquet a reçu une lettre par laquelle Alassane Diallo, le père de l’enfant, déclare renoncer à sa plainte.
L’aide-infirmière avait déclaré le nourrisson mort en établissant un certificat de décès, alors qu’il était encore en vie. L’enfant est finalement décédé.
LE COVID-19 A RADICALEMENT MODIFIÉ LA MANIÈRE DE TRAVAILLER
«Aucune tendance n’a sans doute mieux défini la période de la pandémie que le passage du travail sur site au travail à distance», note l'oIT dans un nouveau rapport
La pandémie du Covid-19 a «radicalement modifié» le lieu et la manière de travailler en Afrique, bouleversant du coup bon nombre de normes et pratiques établies de longue date, indique l’Organisation internationale du travail (Oit), dans un rapport rendu public jeudi. Le rapport est basé sur une enquête réalisée auprès de plus de 1000 entreprises sélectionnées de manière non aléatoire, qui représentent au total près de 7 500 000 employés, dans un large éventail de secteurs économiques à travers 15 pays africains.
Le document se base aussi sur plus de 125 entretiens qualitatifs et plusieurs études de cas. Intitulé «la future normalité : l’évolution des lieux de travail en Afrique -dix tendances de la pandémie du Covid-19 qui façonnent les lieux de travail en Afrique», le rapport identifie les grandes tendances sur l’ensemble du continent. «Aucune tendance n’a sans doute mieux défini la période de la pandémie que le passage du travail sur site au travail à distance», note le document, soulignant que 36% des travailleurs, au sein des entreprises interrogées, ont travaillé à distance au cours de la pandémie.
«Sans surprise, on constate que le travail à distance est plus répandu parmi certaines catégories de travailleurs. Ce qui semble indiquer que le type d’emploi de la personne et le secteur de l’économie dans lequel elle travaille déterminent aussi sa manière de travailler -à présent et pour l’avenir», précisent les auteurs du document. Ils ajoutent que «l’avenir s’annonce plutôt sous le jour d’un travail hybride que d’un travail entièrement à distance (seuls 4% des entreprises affirment qu’elles vont complètement passer au travail à distance)».
«Malgré toutes les difficultés causées par la pandémie, la productivité a progressé ou s’est maintenue au même niveau dans la plupart des entreprises -une conséquence imprévue de la pandémie pour de nombreuses entreprises qui ont été contraintes de trouver de nouvelles façons de faire les choses», renseigne le texte. Il indique également que 80% des entreprises sondées dans le cadre de ce rapport ont déclaré que les changements liés au Covid-19 s’étaient traduits soit par une amélioration de la productivité, soit par un statu quo.
De plus, fait savoir le rapport, «46% des entreprises consultées ont indiqué que la modification de leurs processus opérationnels avait entraîné des gains de productivité», lesquels «sont dus en partie à la recherche de processus numériques pour remplacer les processus traditionnels». «80% des entreprises ont révisé leur manière de mesurer la productivité depuis le début de la pandémie ; elles se focalisent de plus en plus sur les résultats comme critère clé de mesure de la productivité. En fait, une grande majorité des entreprises -81%- disent qu’elles privilégient désormais les résultats comme principale mesure de leur productivité», peut-on lire.
Le texte relève que «les besoins en compétence des entreprises constituent un autre changement majeur.
Les compétences en matière de numérique, de communication, d’innovation et de travail en équipe sont apparues comme les principales priorités des entreprises». «Plus de 40% des entreprises ont cité chacun de ces types de compétences parmi leurs trois plus gros besoins à l’avenir. Les entreprises ont également modifié leurs manières de former, de partager les connaissances et de collaborer», renseigne-t-il, ajoutant que l’un des changements «les plus fréquents en matière de formation et de collaboration, a été l’essor des cours de formation numérique, adoptés par plus de 50% des entreprises sondées pour ce rapport». «La pandémie a creusé les inégalités entre hommes et femmes au travail. Les raisons de ce phénomène sont nombreuses et complexes», analyse le rapport, citant la charge du travail de soins non rémunéré, l’augmentation de la demande de soins liée à la fermeture des écoles, etc.
En présentant le rapport à Johannesburg, la directrice du Bureau des activités pour les employeurs de l’Oit, Deborah France-Massin, a indiqué que les changements induits par le Covid auraient des répercussions profondes sur les politiques publiques au cours des années à venir. «Les tendances décrites dans le rapport et le nouvel accent mis sur l’amélioration de la protection sociale et la réduction de l’économie informelle auraient des conséquences majeures pour l’avenir des lieux de travail», a de son côté déclaré Cynthia Samuel-Olonjuwon, Directrice générale adjointe de l’Oit et Directrice régionale pour l’Afrique.
Elle a fait remarquer que si certains de ces changements -et leurs conséquences- apparaissent clairement, de nombreuses questions restent sans réponse quant à la portée et la plénitude de leurs effets sur les sociétés africaines. «Cepen¬dant, a-t-elle soutenu, il est d’ores et déjà clair que ces changements sont d’une ampleur considérable. Il est donc indispensable que les parties prenantes amorcent ou approfondissent dès maintenant le dialogue sur la manière de gérer ces changements», a-t-elle ajouté.
16 % DES ÉLÈVES SÉNÉGALAIS ASTHMATIQUES
"Le taux d'hospitalisation des asthmatiques est passé de 2 à 4 % en 1N ans", selon Pr Idrissa Demba Bâ de l'hôpital d'enfants Albert
Au Sénégal, une étude réalisée sur 2000 élèves dans cinq établissements du moyen et secondaire montre que 16 % des élèves sont touchés par l’asthme. Selon les estimations du chef du service de pneumologie de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann, Pr Idrissa Demba Bâ, le taux de prévalence national de l’asthme est donc 16,38 % pour le fait que les élèves représentent la population générale. Malheureusement, la majeure partie de ces asthmatiques ne suivent pas un traitement de fond.
Ailleurs, dans d’autres pays, les chiffres de l’asthme sont en train de grimper jusqu’à atteindre un taux de prévalence de 20%. Au Sénégal aussi, le nombre de personnes atteintes de cette maladie respiratoire prend l’escalier avec un pourcentage de 16,38 %. C’est ce que révèle une étude portant sur un échantillon de 2000 élèves de cinq lycées et collèges de Dakar et sa banlieue, âgés de 11 à 17 ans, et qui a été réalisée par des scientifiques. «L’école représente toute la population. Chacun a un enfant à l’école. C’est pourquoi on a utilisé une méthode mondialement validée, Isac, qui nous a permis d’interroger jusqu’à 2000 enfants parmi lesquels 16,38 % souffrent de l’asthme. Ce qui est énorme, et c’est ce que nous constatons au Sénégal. Quand on regarde dans la littérature, les autres pays sont presque à ce taux. Mais il y en a qui sont à 12, 15 voire 20 %. A travers cette étude, nous avons compris que nous faisons partie de ceux-là qui ont une prévalence très élevée parce que, encore une fois nous sommes à 16% de prévalence», a fait savoir le chef du service de pneumologie et soins continus à l’hôpital d’enfants Albert Royer de Fann. Certes, il y a des pays où la prévalence d’asthme est beaucoup plus élevées que dans le nôtre, mais la maladie demeure problématique.
Selon Professeur Idrissa Demba Bâ, cette pathologie chronique est une problématique de santé publique qui fait partie des motifs de consultations très fréquents en milieu hospitalier. « Beaucoup viennent à l’hôpital avec des symptômes respiratoires », alors que, dit-il, « ils ne savent pas qu’ils sont asthmatiques. Ce qui fait que, quand on regarde au niveau de nos chiffres, l’asthme, en termes d’hospitalisation, représente autour de 4 %. Si on fait un recul de 10 ans en arrière, on était autour de 2 %. Cela veut dire que la problématique est en train d’augmenter. Aussi, au niveau des consultations, tous les jours nous avons des demandes de consultations pour asthme et la liste d’attente ne cesse d’augmenter » informe le membre de la Société sénégalaise de pédiatrie. Comparées à la situation dans d’autres pays, les études antérieures montrent que la prévalence en milieu scolaire est très élevée.
Malheureusement, la majeure partie des élèves ne suit pas un traitement adéquat. «La majeure partie de ces enfants et adolescents asthmatiques ne prennent pas un traitement de fond ou même en général ne savent pas qu’ils sont asthmatiques», selon le Pr Idrissa Demba Ba qui rappelle que les enfants qui souffrent de l’asthme s’absentent souvent à l’école. Il pense que cette montée fulgurante des cas d’asthme au Sénégal, et l’ignorance du statut sérologique chez bon nombre d’asthmatiques, devraient amener à identifier le problème et mettre en œuvre un plan d’actions mettant tout le monde à contribution car, dit-il, la réponse n’est pas seulement pour les médecins, « elle est multisectorielle. Que ce soit le secteur de l’éducation, de la recherche, l’université, les médias...».
D’après le chef du service de pneumologie de l’hôpital pour enfants Albert Royer de Fann, c’est une approche globale qui demande la participation de tout un chacun afin de trouver des solutions pouvant permettre d’asseoir le phénomène de cette maladie non transmissible.
REMOUS AUTOUR DU FONCIER DE L'HÔPITAL LE DANTAC
Les syndicats de la santé du Sutsas, de la Cnts, du Sames, du Fgtsb, Sdt/3S et du Syntrass, réunis autour d’un collectif se sont prononcés sur le foncier de l’hôpital Aristide Le Dantec
Face à la presse hier, jeudi 12 mai, les syndicats de la santé du Sutsas, de la Cnts, du Sames, du Fgtsb, Sdt/3S et du Syntrass, réunis autour d’un collectif se sont prononcés sur le foncier de l’hôpital Aristide Le Dantec dont une partie pourrait être «bradée». Selon les acteurs, la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec sur son site actuel tient à cœur l’ensemble du personnel de santé qui y officie. Toutefois, le collectif a avancé n’avoir aucune information sur le déroulé du projet de reconstruction.
«C’EST NÉBULEUX !»
«Nous savons juste que ce sont trois hectares sur les six qui seront utilisés pour la reconstruction de l’hôpital», a déclaré le secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social Section Le Dantec, El Hadji Abdoulaye Dionne. Et de poursuivre : «on ne peut pas construire un hôpital sans nous. C’est nébuleux ! Et le personnel ne sera pas sacrifié. Nous avons notre place dans le comité de pilotage».
Sur le supposé bradage du titre foncier dudit l’hôpital, le collectif de renseigner : «nous avons relevé des inquiétudes dans la stratégie que l’État veut adopter, car celle-ci risque de nous faire perdre l’avantage du littoral, de réduire drastiquement notre superficie, de remettre en cause la reconstruction par phases du fait du délai court et de léser le personnel de santé contractuel qui risque de vivre une situation intenable».
Face à ces inquiétudes, le collectif a exigé que le personnel de l’hôpital ne soit pas délocalisé, durant la phase de reconstruction sous aucun prétexte, d’avoir de solides garanties sur la prise en charge salariale du personnel durant la reconstruction. Il a, en outre, demandé une documentation signée pour la formation et la capacitation du personnel, durant toute la reconstruction, une intégration non négociable du collectif des syndicats aussi bien dans le comité de pilotage que dans le comité technique, dans les études et dans toutes les phases de reconstruction, une reconstruction sur la totalité du site, une reconstruction sur la base de l’ancien projet, même s’il faut en réviser le coût.
Le collectif qui attache un prix à la satisfaction de ses différents points par le Conseil d’administration et la direction de l’hôpital, a donné date dans un délai raisonnable avec un plan d’actions.
SOLIDARITÉ PROFESSIONNELLE MISE EN BRANLE A L’HÔPITAL RÉGIONAL DE KAOLACK
Le personnel de l’hôpital régional de Kaolack (centre) a tenu un sit-in, mercredi, dans l’enceinte de l’établissement de santé en guise de soutien à l’aide-infirmière déférée au parquet après le scandale du bébé déclaré mort et déposé à la morgue
Kaolack, 11 mai (APS) - Le personnel de l’hôpital régional de Kaolack (centre) a tenu un sit-in, mercredi, dans l’enceinte de l’établissement de santé en guise de soutien à l’aide-infirmière déférée au parquet après le scandale du bébé déclaré mort et déposé à la morgue, puis retrouvé vivant.
"Nous sommes dans un milieu hospitalier. Il peut survenir certaines situations que nous ne souhaitons pas, nous sommes censés protéger la vie", a dit le secrétaire général de la section régionale de Kaolack du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, Mouhamadou Ndiaye.
"Nous ne prenons pas les dispositions pour ôter la vie de façon délibérée. S’il arrive cette situation et qu’on l’incarcère, nous avons le devoir de manifester notre solidarité" à son égard, a ajouté M. Ndiaye.
Faisant allusion à la condamnation à six mois avec sursis de trois sages-femmes pour non-assistance à personne en danger, à Louga (nord), Mouhamadou Ndiaye affirme que "depuis quelque temps", les travailleurs de la santé "sont maltraités un peu partout".
Le corps d’un bébé déclaré mort à la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack a été retrouvé vivant, quelques heures plus tard, à la morgue du même établissement de santé, a déclaré son père, Alassane Diallo, samedi dernier.
"Quand les agents de la morgue ont constaté que le bébé était vivant, ils l’ont ramené à la pédiatrie, et il a été remis en hospitalisation", a dit le docteur Kalidou Ly, président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital régional El Hadji-Ibrahima-Niass.
L’enfant est finalement décédé. L’aide-infirmière qui avait faussement constaté sa mort, déférée au parquet, a été présentée mercredi au procureur de Kaolack, a-t-on appris d’une source judiciaire.
Elle est poursuivie en justice pour mise en danger de la vie d’autrui, pour avoir déclaré le nourrisson mort en établissant un certificat de décès, alors qu’il était encore en vie.
LA CORÉE DU NORD ANNONCE SON TOUT PREMIER CAS DE COVID
Ce premier cas, détecté lors de tests effectués dimanche à Pyongyang sur des personnes malades et fiévreuses, "correspond" au variant Omicron, hautement transmissible
Le premier cas d'infection au Covid-19 depuis le début de la pandémie a été signalé en Corée du Nord, a annoncé jeudi la presse officielle, qualifiant cela de "grave urgence nationale".
Ce premier cas, détecté lors de tests effectués dimanche à Pyongyang sur des personnes malades et fiévreuses, "correspond" au variant Omicron, hautement transmissible, a précisé l'agence officielle KCNA.
Le dirigeant du pays Kim Jong Un a annoncé la mise en place d'un système de contrôle du virus d'"extrême urgence" à l'issue d'une réunion de crise du bureau politique.
"L'objectif était d'éliminer la racine dans les plus brefs délais", a affirmé le leader cité par l'agence d'Etat KCNA. "Il nous a assuré que du fait de la forte conscience politique de la population [...], nous surmonterons sûrement l'urgence et réussirons avec le projet de quarantaine d'urgence", a précisé l'agence de presse.
Kim Jong Un a demandé un contrôle plus strict des frontières ainsi que des mesures de confinement, demandant aux habitants "d'empêcher complètement la propagation du virus malveillant en bloquant totalement leurs quartiers dans toutes les villes et tous les comtés du pays", selon KCNA.
Toutes les activités productives et commerciales seront organisées de manière à ce que chaque unité de travail soit "isolée" pour éviter la propagation du virus, a-t-il ajouté.
Le pays a complètement fermé ses frontières dès le début de la pandémie en 2020, aux dépens de son économie.
Pyongyang n'avait annoncé aucun cas confirmé de Covid-19 jusqu'à jeudi.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, la Corée du Nord avait mené, en 2020, 13.259 tests anti-Covid, qui se sont tous révélés négatifs.
Les observateurs estiment que le système de santé du pays, très déficient, aurait dû mal à surmonter une épidémie d'ampleur.
PLUS DE 25 MILLIONS POUR SE FAIRE UN REIN
Au Sénégal, il est possible de donner un rein en toute transparence et en toute sécurité. Cependant, le receveur et/ou la famille devront mettre sur la table des millions pour recouvrer la santé.
Au Sénégal, il est possible de donner un rein en toute transparence et en toute sécurité. Cependant, le receveur et/ou la famille devront mettre sur la table des millions pour recouvrer la santé. Un acte qui n’est pas à la portée du Sénégalais Lamda.
En Côte d’Ivoire, il faut plus de 25 millions pour se faire transplanter dans les structures sanitaires publiques. Cette révélation est d’un des malades qui a déjà effectué cette pratique dans ce pays. Il a estimé que le prix de l’intervention peut varier et aller à la hausse si on n’a pas de prise en charge. Au niveau du Sénégal, même si le coût de la prise en charge n’est pas encore défini, le Conseil national du don et de la transplantation (CNTS) reconnait la cherté de l’intervention.
Toutefois, le professeur El Hadji Fary Ka et son équipe ont déclaré : «nous travaillons avec le gouvernement et tous les acteurs afin que la transplantation ne soit pas une affaire de nantis mais à la portée de tous».
Revenant sur les médicaments qui doivent maintenir le rein transplanté en vie, le prix est hors de portée du sénégalais Lamda. «Il y a deux médicaments essentiels que j’utilise pour maintenir mon rein en vie. Au Sénégal, il n’y a que la pharmacie Guignon où on peut s’en procurer et les prix pour l’un est à 170 mille pour une consommation de 10 jours et l’autre 480 mille pour une vingtaine de jour», a expliqué le transplanté.
Au Sénégal, le CNDT a renseigné que le coût des médicaments chute d’année en année de traitement. «Il y a une bonne dose à prendre après l’opération à savoir la première année, les doses vont diminuer la deuxième année et ainsi de suite avec un bon suivi médical», a souligné le professeur Ka.
Et de poursuivre : «Au Sénégal, nous sommes en train de travailler avec le gouvernement par le biais de la Pharmacie nationale d’approvisionnement sur une liste de médicaments génériques qui sera subventionnée de manière substantielle. Nous voulons sécuriser aussi un stock de médicaments destinés aux transplantés pour pallier à la rupture».
TRANSPLANTATAION RÉNALE : AUCUN HÔPITAL N’A ENCORE REMPLI LES CONDITIONS POUR L’AGRÉMENT
Même si la loi a été votée en décembre 2015, les insuffisants rénaux, tout comme les familles, attendent l’effectivité de la transplantation au Sénégal
Ce n’est pas encore demain la veille pour pratiquer la transplantation rénale au Sénégal. Malgré la soumission de plusieurs structures de santé pour l’agrément, le Conseil national du don et de la transplantation a souligné «qu’aucun hôpital n’a encore rempli totalement les conditions. Il y a des compléments d’informations à faire dans les grilles ». Et de poursuivre : «l’acte chirurgical reste banal toutefois, c’est le management qui pose problème». Une sortie faite hier, mardi 10 mai à Dakar lors d’une rencontre avec la presse.
Le gouvernement du président Macky Sall compte aller doucement et sûrement vers la transplantation rénale en prenant toutes les dispositions de sécurité pour faire de cette pratique, une réalité au Sénégal. Selon le Conseil national du don et de la transplantation (CNDT), autorité chargée d’assurer la transparence, la coordination du don et du prélèvement, la gestion des registres ainsi que les échanges internationaux, «le travail de la sécurité sanitaire et du respect de l’éthique médicale est en train d’être mené avec tous les acteurs pour l’effectivité à court termes de la transplantation dans le pays». Même si la loi a été votée en décembre 2015, les insuffisants rénaux, tout comme les familles, attendent l’effectivité de la transplantation au Sénégal. Pour le CNDT qui a fait face à la presse hier, mardi 10 mai, les ressources pour la pratique de l’acte chirurgical ne manquent pas au Sénégal.
Toutefois, il reste toujours des préalables à régler. «Nous n’allons démarrer la transplantation que quand on aura un hôpital qui a déjà reçu un agrément. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Il y a trois à quatre hôpitaux qui se sont manifestés mais il reste des compléments d’informations pour remplir les grilles», a fait savoir le président dudit Conseil, le professeur El Hadji Fary Ka. Et de rappeler : «ce ne sont pas les ressources humaines qui manquent. Le Sénégal a consenti de nombreux efforts. Si nous étions à deux voire trois néphrologues pour tout le pays, aujourd’hui, nous sommes à plus de 40 spécialistes. Le geste chirurgical est mineur mais la complexité réside uniquement dans le couple donneur-receveur».
Le Sénégal, dans sa démarche de prise en charge sanitaire de ses patients, entend aller vers la greffe du corner afin de permettre à certaines personnes de recouvrer la vue. Pour rappel, la transplantation rénale consiste en un transfert d’un rein sain d’un individu donneur à un parent qui présente une insuffisance rénale chronique sévère qui est le receveur, par un acte chirurgical librement accepté.
A cet effet, seules les personnes dont les reins ne peuvent plus assurer leur fonction de façon définitive doivent en subir l’acte. Les conditions pour recevoir un rein sont ainsi établies par le Sénégal à savoir : avoir un donneur apparenté, avoir une insuffisance rénale chronique sévère, ne pas avoir de contre-indications à la transplantation rénale et enfin signer le document de consentement.