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5 mai 2025
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OUMAR YOUM CRAINT UNE CHASSE AUX SORCIÈRES
Selon l'ancien ministre, le temps pris pour entendre les responsables soupçonnés de malversations financières traduit "une volonté inavouée de sélectionner des juges et s’adonner à un règlement de compte avec les tenants de l’ancien régime"
Oumar Youm, ancien ministre et président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, s'est exprimé sur la question de la reddition des comptes engagée par les nouvelles autorités. Selon lui, le temps pris pour entendre les responsables soupçonnés de malversations financières traduit "une volonté inavouée de sélectionner des juges et s’adonner à un règlement de compte avec les tenants de l’ancien régime".
Pourtant, BBY se dit prêt à rendre des comptes sur sa gestion lorsqu'il était au pouvoir. "Quand on est venu, on a renforcé les institutions de contrôle comme l'OFNAC, l'IGE et la Cour des comptes", a rappelé Oumar Youm, citant ces organes qui ont épinglé plusieurs responsables dans le cadre de la gestion des fonds Covid-19.
Guy Marius Sagana ne va vraisemblablement pas arragngé leds affaires de nos super parleemntaires. Pendant des années, eux viennent de chez eux comme des touristes ou des retraités jouisseusrs et se croyant non pas deputés du peuple repersentant du peuple mais député dui président repréen, le pérsiodent. Ils sont dans la docilité, la déférence et l'obesquisoité. Ils ne se,ble s'engager ni se battre pour presque rien. Et voici un Guy Marius Sgana qui fait irruption dans l'institution, plein, d'energie et de vigueur, posant de bonnes questions, écharpant des régimes, ébralant des institutions qui metteienent la CEDEAO sous perfusion et ses collègues parelemaniares sont dans leur petits souliers, ils se decouvent presque inutile et amorphes pour la grande majorité. Voilà qui est très bon pour le morale. Du sable, en en auront certainement encore et encore dans leur cousccous. Esperantos qu'ils sortiront de leur torpeur, la manière dont ils ont été secoué, ils ene viendront plus passer du bon temps, prendre leur perdiem et retourner dire au president qu'ils ont fait comme il voulait. C'est terminé maintenant.
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JE SOUPÇONNE UNE VOLONTE DE DISSOUDRE L'ASSEMBLEE NATIONALE LE 31 JUILLET
Moussa TINE ancien parlementaire ajoute que cette décision si elle passe, elle va instaurer une crise politique sans précédent au Senegal. Moussa TINE était l'invité de la semaine de ce mardi à 18H de LVI (La Vallée Info)
Les jours de l'Assemblée Nationale sont- ils comptés, en tout cas Moussa Tine, President de l'Alliance démocratique- Pencoo soupçonne une volonté manifeste du pouvoir de la dissoudre le 31 juillet. Il dit ne pas comprendre toute cette agitation autour de la question. L'ancien parlementaire ajoute que cette décision si elle passe, elle va instaurer une crise politique sans précédent au Senegal. Moussa est l'invité de la semaine de ce mardi à 18H,
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LE PACTE, UN ENGAGEMENT À CONCRÉTISER
EXCLUSIF SENEPLUS - Face au silence du nouveau régime sur le Pacte de bonne gouvernance démocratique, la société civile se remobilise. Objectif : rappeler aux décideurs leur promesse pour un Sénégal de démocratie participative et d'État de droit...
La Coalition pour le suivi du Pacte national de bonne gouvernance démocratique a tenu une conférence de presse mardi 30 juillet au Radisson Blu pour faire le point sur l'état d'avancement de ce texte signé par 13 candidats à l'élection présidentielle de 2024, dont le président élu Bassirou Diomaye Faye.
Plus de 100 jours après l'élection, la Coalition déplore ne pas avoir reçu de réponse à ses demandes répétées d'audience adressées aux nouvelles autorités. Si certaines mesures prises vont dans le sens du Pacte, le silence observé suscite des interrogations selon les responsables de la Coalition.
Celle-ci dit rester dans une démarche constructive, rappelant que le Pacte est l'expression d'une demande sociale ancrée dans les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la CNRI. Elle dit sa volonté de poursuivre le dialogue et d'éclairer l'opinion sur les enjeux de ce texte visant une transformation institutionnelle et démocratique en profondeur.
Plusieurs actions ont été annoncées, notamment une campagne d'information et des travaux avec la société civile sur la méthodologie et les outils de suivi de la mise en œuvre effective du Pacte. La Coalition dit rester confiante dans la volonté de changement exprimée et attend désormais des signes concrets de la part des nouvelles autorités.
Retrouvez ci-dessous, la déclaration liminaire lue par l'ancien ministre et membre du mouvement Sursaut citoyen, Mamadou Ndoaye, à l'occasion de cette adresse à la presse :
"Mesdames, Messieurs les journalistes,
Chers amis des mouvements citoyens,
Nous sommes ravis, au nom du collectif des mouvements citoyens engagés pour l'application des conclusions des Assises Nationales (AN 2008/2009) ainsi que des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI/2013), de vous souhaiter la bienvenue à cette conférence de presse. Il s’agit essentiellement pour nous de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale l’état actuel et les perspectives de portage du Pacte national de bonnegouvernance démocratique.
Permettez-nous tout d’abord de faire quelques brefs rappels qui permettent de situer le sens, la portée et les implications du Pacte.
Le Pacte s’origine dans les luttes contre les atteintes graves aux libertés individuelles et collectives ainsi que les dérives autoritaires qui ont marqué l’histoire récente du Sénégal sous le régime de Macky Sall. Au-delà de la résistance du moment, la durabilité des conquêtes exigeait de donner corps au « plus jamais ça dans notre pays » en promouvant un nouveau contrat social régulant un vivre ensemble basé sur quatre piliers : la démocratie participative, l’État de droit, la gouvernance responsable et la citoyenneté consciente et active.
Pour élaborer un tel contrat social, il n’était point besoin de réinventer la roue : les conclusions des Assises Nationales et les recommandations de la CNRI ont alimenté la substance du Pacte et du même coup fondé solidement sa légitimité dans ce large consensus national sur la demande sociale de transformation du pays, demande validée par les différents secteurs et niveaux de la société ainsi que par le leadership politique et syndical à l’exception du parti au pouvoir de l’époque.
L’opportunité offerte par les élections présidentielles de 2024 a été alors saisie pour lancer un processus de rencontres et de dialogue entre les candidats et le collectif des mouvements citoyens sur les orientations et le contenu de la transformation afin d’aboutir à un accord solennel. C’est ainsi que sur les 17 candidats aux élections, 13 ont signé le Pacte et pris l’engagement écrit de « traduire les principes, valeurs et objectifs du Pacte en plan d'actions à réaliser dans le courant de la première année de leur mandat en cas de victoire électorale à la présidentielle de février 2024. ». Principes, valeurs et objectifs que l’on peut résumer ainsi :
Une République laïque et démocratique organisée en un État unitaire décentralisé où la pleine reconnaissance et le respect des diversités qui composent la nation constituent le ciment de l'unité nationale et le fondement de toute prise de décision publique ;
Un État de droit qui assure la séparation et l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance de la justice, l’effectivité de l’exercice des libertés individuelles et collectives et la primauté du droit en se dotant de dispositifs appropriés, notamment une Cour Constitutionnelle au pouvoir élargi et renforcé à la tête du système judiciaire ainsi qu’un Juge des libertés ayant la capacité d’ordonner des mesures diligentes et provisoires : tout cela implique aussi que l’Exécutif doit impérativement sortir du Conseil supérieur de la Magistrature ;
Une démocratie participative où, le peuple étant réellement source de tout pouvoir, la concertation et la participation sont érigées en principe constitutionnel, démocratie qui place le citoyen au centre du système en lui donnant, au-delà du droit de vote, des espaces d’initiative et des instruments de contrôle de l’action publique comme des prérogatives nouvelles en matière de pétition, de loi et d'accès à la justice : il s’agit là d’un renversement de paradigme et d’une véritable révolution copernicienne par rapport à l’hyper-présidentialisme régnant ;
Une gouvernance globale dévouée à l’intérêt général et basée sur l’éthique, la sacralisation des deniers et biens publics, la reddition des comptes et l’imputabilité constitutionnalisées, le traitement équitable des citoyens y compris l’égalité homme-femme ; qui érige la transparence, la consultation et la participation en mode de fonctionnement ; assure une gestion vertueuse, rationnelle et durable des ressources naturelles, en particulier foncières et minérales ; régule le jeu politique, électoral et économique de façon à en garantir la transparence, l’équité et le caractère pacifique ; rend effectif le principe constitutionnel d’une administration publique républicaine, impartiale et apolitique avec des appels à candidature pour pourvoir les postes de direction ; procède à une dévolution de pouvoirs significatifs et de ressources conséquentes renforçant les capacités de réalisation et l'autonomie financière actuellement trop faibles des collectivités territoriales tout en responsabilisant les citoyens à la base par des prérogatives de participation et de contrôle de la gestion locale ;
Réaménagement du dispositif de contrôle de l'État autour de la Cour des Comptes, institution supérieure de contrôle des finances publiques en vue de le rendre structuré à toutes les étapes et coordonné entre toutes les instances.
Développement d’un continuum éducatif dans les langues nationales permettant la maitrise par toutes et par toutes du nouveau contrat social afin de promouvoir une citoyenneté consciente et active pour l’exercice aussi bien de ses droits et libertés que de ses devoirs et obligations.
Voilà donc, pour l’essentiel, les orientations de transformation institutionnelle et de gouvernance que les 13 candidats, dont M. Bassirou Diomaye Faye qui a été élu président de la République, se sont engagés à mettre en œuvre.
En ce qui le concerne, le Collectif a pris également l’engagement écrit d’« accompagner l'évaluation et la promotion de la demande citoyenne et à concourir à parfaire son élaboration et sa formulation. ». Les deux parties se sont assignées une obligation de suivi des engagements respectifs « en mettant en place, en tant que de besoin, un Comité de suivi chargé d'apprécier l'évolution des questions faisant l’objet d'intérêt ou de préoccupations communes. »
Où en est-on aujourd’hui par rapport à tous ces engagements ?
Pour se conformer à la redevabilité mutuelle de suivi, le Collectif a adressé, dès le 25 mars 2024 donc avant même la proclamation officielle des résultats, une lettre de félicitations au nouveau Président de la République avec une demande d’audience pour un entretien sur le Pacte.
N’ayant pas reçu de réponse, le Collectif a écrit une seconde lettre au Président de la République en date du 19 avril 2024, cette fois-ci après son installation officielle, pour saluer les premières mesures prises par les nouvelles autorités allant dans le sens du Pacte et pour réitérer sa demande d’audience. Après plus de 100 jours, nous restons en attente d’une réponse.
Toutefois, il ne nous semble pas responsable, à partir de ce fait, de précipiter un bilan de déception dans un contexte où l’enjeu est vital : une opportunité historique pour le peuple sénégalais d’accomplir un saut qualitatif vers un vivre-ensemble de démocratie, de progrès social et prospérité partagée. L’espérance d’une véritable alternative a été si fortement exprimée par les Sénégalaises et les Sénégalais que notre rôle, voire notre devoir, est de la soutenir et de l’accompagner en tant que demande sociale afin qu’elle puisse aboutir.
Par ailleurs, après 100 jours, le temps relativement court de réalisation ne fournit pas d’éléments probants permettant une évaluation objective d’un processus de transformation ne serait-ce qu’institutionnelle et ce d’autant plus qu’en ce qui concerne spécifiquement le Pacte, l’engagement de le mettre en œuvre se situe dans la durée d’une année, la première du premier mandat.
En revanche, nous avons des sources sérieuses d’interrogation :
Pourquoi le président de la République prend-il plus de 100 jours sans répondre à notre correspondance ?
Pourquoi les mots Pacte et Assises nationales semblent bannis du discours des nouvelles autorités alors qu’ils foisonnaient dans leurs messages de la période préélectorale ?
Pourquoi les nouvelles autorités n’invitent pas le Collectif à leurs initiatives de dialogue sur les sujets qui le concernent à l’instar de celui initié sur la réforme de la Justice ?
Tout observateur objectif peut reconnaitre la légitimité de telles interrogations. Nous n’en tirons pas pour autant de conclusion hâtive pour les raisons suivantes :
L’enjeu tel que souligné ci-dessus dépasse nos egos et nos émotions car il s’agit du devenir du vivre ensemble au Sénégal.
Nous n’osons pas également croire que la démission du président du poste de secrétaire général de Pastef-Les Patriotes, son engagement à mettre fin à « l’hyper-présidentialisme » et à renforcer l’indépendance de la justice, sa décision d’initier les Assises de la justice ainsi que les actes posés par les nouvelles autorités pour une gouvernance éthique et sensible à la situation des plus démunis relèvent simplement d’éléments de communication et ne sont pas les signes d’une volonté de transformation dont nous ne doutons pas.
Nous n’osons surtout pas croire que les nouvelles autorités feront moins que Macky Sall qui, tout en disant qu’il avait émis des réserves lors de la signature de la Charte des Assises, a tout de même confié au bureau des Assises, la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) sans bien entendu adopter les recommandations transformationnelles qui en sont issues.
Au bilan, la balle se trouve aujourd’hui dans le camp des nouvelles autorités qui peuvent et doivent lever ces sources d’interrogation. Leur première différence par rapport à ce que le peuple a observé jusqu’ici doit être de montrer qu’elles respectent les engagements auxquels elles ont librement souscrit à travers le candidat Diomaye vis-à-vis du Pacte mais aussi d’Ousmane Sonko qui a signé la Charte des Assises nationales.
Pour sa part, le Collectif persévérera dans son approche pour faire comprendre aux nouvelles autorités que le Pacte qui repose sur les conclusions des AN et les recommandations de la CNRI n’est pas et ne saurait être traité comme une simple requête d’une coalition de la société civile et encore moins comme une exigence posée des individus (pour ne pas dire Massemba ou Mademba). Comme dirait l’autre, il n’est non plus ni le Coran, ni la Bible. Pas du tout un prêt-à-porter.
Le Pacte traduit, par son ancrage sur les AN, une demande sociale solidement établie par des consultations les plus larges possibles couvrant les différents secteurs et niveaux de la société et par des démarches de validation ascendantes tout en restant un document dont l’élaboration et la formulation restent ouvertes à l’amélioration à travers le dialogue et la co-construction.
Loin donc de toute déception, encore moins de capitulation, une telle approche ouvre plutôt des perspectives d’action avec les objectifs suivants :
Mieux faire connaitre à l’opinion le contenu et les objectifs du Pacte à travers une campagne d’information
- Conférence de presse le mardi 30 juillet 2024 de 11H à 12H30 au Radisson Blu (introduite avec un court documentaire d’une douzaine de minutes) ;
- Publication d’un texte collectif sur le Pacte qui sera signé et publié dans la presse nationale le 6 août 2024 ;
- Série d’interventions sur les plateaux télé et les radios par des membres désignés de la coalition ;
- Série de contributions écrites individuelles ou en comité spécialisé des membres de la Coalition ;
- Diffusion en « première » du film d’une heure 13 minutes sur notre mobilisation citoyenne « Fatéliku » de Joseph Gaye Ramaka le mardi 20 août 2024 à 11H au Radisson Blu. Cette première sera précédée de la rediffusion du court-documentaire sur le Sursaut Citoyen ;
- Réalisation d’un « cartoon » sur le modèle du Conseil Supérieur de la Magistrature en langues nationales et en Français.
Élaborer collectivement non seulement pour approfondir le contenu du Pacte mais aussi pour développer une compréhension partagée de la méthodologie, des instruments et une feuille de route pour la mise en œuvre du Pacte :
- Organisation d’un pré-colloque sur la méthodologie de la transformation
- Lancement de nouvelles conversations citoyennes pour approfondir les différents thèmes liés à la méthodologie de mise en œuvre
Promouvoir le dialogue avec les nouvelles autorités sur la mise en œuvre du Pacte
- Nouvelles initiatives pour des rencontres et des échanges
- Proposition de co-organisation avec l’administration Faye-Sonko d’un colloque sur la transformation
Poursuivre le travail entamé sur la stratégie et les instruments de suivi-évaluation de la mise en œuvre du Pacte
- Finalisation du cadre de mesure des avancées dans la mise en œuvre du Pacte : critères, indicateurs, moyens de vérification ;
- Séminaire de Réflexion sur les conditions de mise en place d’un Observatoire de la transformation et de suivi des politiques publiques.
En fin de compte, notre message est clair : quels que soient les obstacles, nous allons continuer d’avancer car nous luttons pour un nouveau vivre-ensemble que le peuple demande et pour lequel il s’est fortement exprimé le 24 mars 2024."
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UN MENSONGE VIEUX DE 80 ANS S'EFFONDRE
La France reconnaît enfin la vérité sur le massacre de Thiaroye. Six tirailleurs, jadis qualifiés de mutins, sont désormais reconnus morts pour la France. Cela ouvre la voie à un procès en révision crucial, comme le révèle l'historienne Armelle Mabon
Dans une interview accordée à TV5 Monde dimanche 28 juillet 2024, l'historienne Armelle Mabon lève le voile sur l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire coloniale française. Le massacre de Thiaroye, longtemps dissimulé sous les apparences d'une mutinerie, refait surface avec la reconnaissance posthume de six tirailleurs sénégalais morts pour la France.
"C'est un crime d'État", affirme sans détour Mabon, auteur de "Prisonniers de guerre indigènes : visages oubliés de la France occupée". Selon elle, ce massacre prémédité par l'armée française en 1944 a fait bien plus que les 35 victimes prétendument reconnues. Les estimations parlent de jusqu'à 400 morts, un chiffre dissimulé par la falsification systématique des archives.
Cette reconnaissance tardive ouvre enfin la voie à un procès en révision tant attendu. "Grâce à cette mention 'mort pour la France', le procès en révision va pouvoir aboutir", explique l'historienne. Ce processus juridique pourrait non seulement innocenter les 34 tirailleurs injustement condamnés à l'époque, mais aussi ouvrir la porte à des réparations pour les familles des victimes.
Mabon insiste sur l'importance de ce tournant : "Le garde des Sceaux a maintenant tout pouvoir pour faire le nécessaire afin que le procès en révision aboutisse." Cette avancée, bien que significative, n'est qu'un premier pas. L'historienne appelle à la divulgation complète de la liste des victimes et des rapatriés, ainsi qu'à la reconnaissance officielle du mensonge d'État qui a perduré pendant huit décennies.
Alors que la France commence à peine à affronter ce chapitre douloureux de son passé colonial, l'interview d'Armelle Mabon sur TV5 Monde souligne l'urgence de la vérité et de la justice pour les tirailleurs sénégalais et leurs descendants. Le procès en révision à venir pourrait marquer un tournant décisif dans la reconnaissance et la réparation de ce crime longtemps occulté.
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REFONDER LE SÉNÉGAL OU PÉRIR
Dialo Diop dresse un tableau sans concession de l'héritage post-colonial du pays. Ses propositions annoncent un bouleversement majeur dans la gouvernance sénégalaise, avec comme pierre angulaire une refonte complète de la Constitution
Ce dimanche 28 juillet 2024, Dialo Diop, vice-président du parti Pastef nouvellement au pouvoir, a livré une analyse sans concession de la situation politique sénégalaise dans l'émission "Point de vue". Ses déclarations fracassantes laissent entretenir un bouleversement majeur dans la gouvernance du pays.
"Le Sénégal est une calamité depuis Senghor", a lancé Diop, donnant le ton d'un entretien où la rupture avec l'héritage post-colonial était le maître-mot. Le vice-président de Pastef a insisté sur l'urgence d'une refondation institutionnelle et constitutionnelle, présentée comme la clé de voûte du projet politique du tandem Diomaye Faye - Ousmane Sonko.
Au cœur de cette refonte, Diop a évoqué la nécessité d'un référendum constitutionnel, première étape vers une transformation en profondeur de l'État. "Une constitution qui permet à un potentat de la manipuler selon son bon plaisir à des fins personnelles, ce n'est pas une Constitution", a-t-il martelé, annonçant la volonté du gouvernement de s'appuyer sur le projet constitutionnel élaboré il ya plus de dix ans par la CNRI.
Cette refondation s'inscrit dans une vision panafricaine assumée, visant à affranchir le Sénégal, et à terme l'Afrique, de l'influence néocoloniale. Diop a notamment évoqué la sortie du franc CFA et la création d'une monnaie souveraine ouest-africaine comme objectifs prioritaires.
Sur le plan mémoriel, le vice-président de Pastef a promis de rouvrir les dossiers sensibles de l'histoire coloniale, citant en particulier le massacre de Thiaroye. "Nous allons montrer de quoi nous sommes capables", a-t-il affirmé, laissant présager une confrontation avec l'ancienne puissance coloniale sur ces questions.
Enfin, Diop a évoqué la possibilité d'élections législatives anticipées pour doter le nouveau pouvoir d'une majorité parlementaire solide, nécessaire à la mise en œuvre de ces réformes ambitieuses.
Ces déclarations dessinent les contours d'un projet politique radical, promettant de transformer en profondeur les institutions sénégalaises.
Reste à voir comment ces ambitions se traduiront dans les faits, alors que le nouveau gouvernement fait face à de nombreux défis internes et externes.
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MABOUBA DIAGNE DÉZINGUE SES PRÉDÉCESSEURS
Dans une critique cinglante, le ministre a dénoncé les carences flagrantes des précédents gouvernements en matière d'investissements agricoles. Selon lui, l'argent n'a pas été injecté où il le fallait, engendrant un gaspillage colossal de ressources
(SenePlus) - Dans une critique cinglante, Mabouba Diagne, le ministre de l'Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l'élevage, a dénoncé sur le plateau d'E-Média vendredi 26 juillet, les carences flagrantes de l'ancien régime en matière de politiques agricoles. Selon lui, "l'argent n'a pas été investi là où il le fallait", engendrant un gâchis colossal de ressources.
Le constat est accablant. "Les importations du Sénégal sont estimées à 1070 milliards de FCFA", a rappelé M. Diagne, citant des chiffres vertigineux: 1,4 million de tonnes de riz, plus de 860 000 tonnes de blé, plus de 200 000 tonnes d'huile, 126 milliards de produits laitiers, plus de 400 000 tonnes de maïs, 192 000 tonnes de sucre, et 347 000 tonnes de fruits et légumes. Une véritable hémorragie pour l'économie nationale.
"Mais le résultat n'est toujours pas au rendez-vous", a déploré le ministre, pointant du doigt les échecs répétés des politiques précédentes. Selon lui, "l'argent n'a pas été investi là où il le fallait. Il n'y a pas eu d'aménagements, de transformation ces 30 dernières années."
L'exemple du Programme d'acquisition de matériels agricoles (Intermaq), lancé par l'ancien président Macky Sall pour un montant faramineux de 85 milliards FCFA, illustre parfaitement ce gaspillage. "Quand vous confiez un tracteur à quelqu'un qui a 3 ou 4 ha, vous ne l'aidez pas parce qu'il n'a aucune expertise, il est laissé à lui-même", a critiqué M. Diagne, dénonçant le manque de vision et d'accompagnement.
"Un fonctionnaire ne peut être à Dakar et prétendre gérer des domaines agricoles", a-t-il ajouté, mettant en évidence l'absence de stratégie cohérente. "D'ailleurs, l'intention avec le Prodac était bonne sur le papier, mais le résultat est tout autre..."
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YASSINE FALL DÉNONCE DES ATTRIBUTIONS OPAQUES DE PASSEPORTS DIPLOMATIQUES
Selon les propres mots de la ministre des Affaires étrangères, pas moins de 150 passeports diplomatiques auraient été attribués dans la période pré-électorale sans aucune orthodoxie par l'ancien régime
Selon les révélations de la ministre des Affaires étrangères Yassine Fall, pas moins de 150 passeports diplomatiques ont été confectionnés dans les semaines précédant l'élection présidentielle de 2024. Une situation qui soulève de sérieux questionnements quant aux critères d'attribution de ce précieux sésame.
"Beaucoup de personnes n'étaient pas habilitées à détenir le passeport diplomatique", a dénoncé Mme Fall, remettant en cause les attributions massives opérées sous l'ancien régime. "Le détenteur du passeport diplomatique représente le Sénégal là où il va, il peut être un homme d'affaire ou un ministre", a-t-elle rappelé, soulignant les conditions strictes que requiert sa détention.
La cheffe de la diplomatie a vivement déploré que certains obtiennent ce document officiel sur la base de simples faveurs accordées par d'anciens présidents.
Cette révélation choc fait souffler un vent de polémique, jetant une lumière crue sur la légèreté avec laquelle les passeports diplomatiques ont pu être distribués à la veille d'un scrutin majeur.
Face au tollé suscité, la ministre Yassine Fall semble désormais bien décidée à remettre de l'ordre dans cette affaire. Un vaste chantier de révision des critères et des attributions l'attend, pour garantir l'intégrité et la crédibilité du passeport diplomatique sénégalais.
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PLAIDOYER POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE RÉGIONALE
Dans un discours improvisé, le ministre Mabouba Diagne a énoncé la dépendance à l'aide étrangère et appelé à une révolution dans la gestion agricole ouest-africaine. Son cri du cœur : "Notre problème n'est pas l'argent, c'est l'organisation"
Dans une sortie fracassante lors d'une réunion de la CEDEAO consacrée aux crises alimentaires et nutritionnelles, mardi 16 juillet dernier, Mabouba Diagne, ministre sénégalais de l'Agriculture, a secoué les consciences en délivrant un message sans filtre sur l'état de l'agriculture en Afrique de l'Ouest.
Abandonnant son discours officiel, le ministre a choisi de parler "en tant qu'Africain", dénonçant la dépendance chronique à l'aide étrangère comme un signe de faiblesse. "Notre problème n'est pas l'argent, c'est l'organisation", a-t-il martelé, pointant du doigt les erreurs répétées année après année.
Chiffres à l'appui, le Dr Diagne a dressé un tableau alarmant des importations alimentaires dans la région. "Le Sénégal importe pour 1070 milliards de francs CFA en denrées alimentaires", a-t-il révélé, soulignant que ces importations massives équivalentes à "exportateur des emplois".
Le ministre a appelé la CEDEAO à "revoir sa méthode de faire", exhortant l'organisation à prendre ses responsabilités face aux défis actuels, notamment la sécurité alimentaire et l'emploi des jeunes. Il a proposé des solutions concrètes, comme la construction de magasins de stockage et l'investissement dans l'élevage laitier.
"Nous avons l'eau, les terres arables, la jeunesse. Qu'est-ce qui manque ?", a notamment déclaré M. Diagne, rejetant l'argument du manque de financement. Il a appelé à une meilleure gouvernance et à une collaboration plus étroite avec le secteur privé pour stimuler le développement agricole.
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YASSINE FALL BRISE LE SILENCE SUR LA NOMINATION DE SA FILLE
"Je n'y suis pour rien" : c'est par ces mots que la ministre des Affaires étrangères a répondu à la polémique entourant la nomination de sa fille Sophie Nzinga Sy à la tête de l'APDA. Un démenti destiné à faire taire les accusations de passe-droit
La nomination de Sophie Nzinga Sy à la tête de l'Agence pour la promotion et le développement de l'Artisanat (APDA) a suscité une vive polémique, certains y voyant un cas de favoritisme. Face à ces accusations, sa mère, la ministre de l'Intégration africaine Yassine Fall, a tenu à apporter un démenti cinglant.
"Croire que je peux influencer le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko pour qu'ils nomment ma fille, c'est mal les connaître", a martelé Mme Fall dans un entretien avec Papé Alé Niang sur la RTS. Et d'ajouter avec fermeté: "J'étais à Accra quand ma fille a été nommée, je n'étais même pas au courant. Chacun est libre de me croire ou pas."
La cheffe de la diplomatie sénégalaise a insisté sur le fait que sa fille a décroché ce poste sur la base de ses compétences avérées dans le domaine de l'artisanat. "On a présenté ma fille à son ministre de tutelle à mon insu, ils ont échangé. Elle a été nommée et je n'y suis pour rien", a-t-elle soutenu.
"Ma fille a été nommée au ministère de l'Artisanat parce qu'ils ont vu ses compétences en la matière, comme c'est le cas avec Mabouba Diagne dans l'Agriculture", a poursuivi Yassine Fall, rejetant ainsi toute supposition d'interventionnisme de sa part.