Pour améliorer leurs compétences en lecture et mathématiques, des élèves de l’Inspection d’académie de Pikine-Guédiawaye ont symboliquement reçu des kits scolaires.
En partenariat avec l’Inspection d’académie de Pikine-Guédiawaye et avec l’appui de Woodside energy (une compagnie gazière et pétrolière australienne installée au Sénégal), Save the children met en œuvre le projet d’amélioration des compétences en lecture au profit des élèves du primaire et du préscolaire de ces deux départements. Lors du lancement du projet, une vingtaine d’élèves a reçu chacun un kit scolaire à titre symbolique. D’autres, au nombre de 480, vont en bénéficier. Le lancement a eu lieu en présence du directeur de l’Enseignement préscolaire, de responsables de Save the chlidren et de Woodside energy.
Le projet s’articule autour de plusieurs points que sont : le soutien des écoles concernées par le programme, la formation des enseignants, leur encadrement et suivi dans la pratique de classe en vue de booster les compétences des élèves en lecture et mathématiques. Le coordonnateur Bassirou Sène a expliqué que ce projet intègre une innovation appelée « Lecture et maths émergents ». Un autre paquet de protection sera également mis en œuvre chez les enseignants dans le domaine de la formation sur la discipline positive, une méthode palliative aux châtiments corporels ou humiliants que certains enfants subissent dans l’espace scolaire. En outre, la formation en genre est prévue en relation avec Enda jeunesse action qui est le partenaire local. Aussi, est-il annoncé la remise de 500 kits scolaires aux élèves de l’académie.
Le démarrage du projet a certes connu un retard de deux mois, mais ses responsables comptent sur l’engagement de tous les acteurs impliqués pour rattraper le temps perdu, tout en recueillant des évidences pour l’étendre aux autres écoles de la zone, voire l’introduire tout bonnement dans le système éducatif sénégalais.Le directeur de l’Enseignement préscolaire, Ousmane Diouf, a estimé que ce projet « contribue au relèvement du niveau des élèves en lecture, discipline constituant le soubassement des enseignements-apprentissages du système éducatif sénégalais ». Selon lui, le partenaire est en phase avec l’objectif numéro un déclaré dans la Lettre de politique générale pour le secteur de l’éducation et de la formation avec une Lettre de politique sectorielle déclinée dans le Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet).
L’inspecteur de l’académie de Pikine-Guédiawaye, Seyni Wade, a déclaré que le projet est venu à son heure dans cette académie qui, a-t-il précisé, a la particularité d’être la deuxième en termes d’effectifs d’élèves et de difficultés liées aux conditions d’apprentissage difficiles. « Nous allons exploiter cette opportunité pour améliorer les rendements scolaires des enfants de cette zone », a promis M. Wade.
TANOR ET BARTH RENVOYÉS AU 22 JANVIER
Pour une deuxième fois, l'affaire opposant les deux socialistes connait un renvoi
Rouvert ce lundi, le procès opposant Barthélémy Dias au Secrétaire général du parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng qui a accusé un premier renvoi le 18 décembre dernier, a été à nouveau repoussé jusqu’au 22 janvier prochain à 15 heures.
Pour rappel, ce procès a été initié par le maire de Mermoz/Sacré cœur, Barthélémy Dias qui reproche à Ousmane Tanor Dieng d’avoir violer les textes lors de la modification des statuts de la formation socialiste.
FIKA 2018 - LES OBJECTIFS FIXÉS
513 exposants, 100 000 visiteurs et plus de 21 pays étrangers sont attendus à Kaolack dans le cadre de son rendez-vous commercial régional
Dans le cadre de la préparation de la 3ème édition de la Foire Internationale de Kaolack (FIKA) qui aura lieu du 1èr au 14 février au Parc des Expositions du complexe «CŒUR de Ville», un Comité Régional de Développement (CRD) s’est tenu ce lundi 08 janvier à partir de 08 heures à la gouvernance de Kaolack.
A cette occasion, une présentation de la FIKA 2018 a été faite par le secrétaire général de la chambre de commerce de Kaolack, Ablaye Thiam.
A l’en croire, «la 3e édition de la Foire Internationale de Kaolack attend 513 exposants et 100 000 visiteurs et plus de 21 pays étrangers attendus».
Organisée par les chambres consulaires en partenariat avec les collectivités locales de ladite région, la Fika est un rendez-vous commercial régional. Selon son Président, Serigne Mboup, «elle est en train de creuser son sillon dans le cercle fermé des grandes foires de la sous-région ouest-africaine».
Sous le signe de l’intégration économique régionale, avec comme thème : «Halal ; D’une norme communautaire à une norme économique», la Fika, édition 2018, est placée sous le haut parrainage du Président Sénégalais et Gambien. En ce sens, les promoteurs ont choisi la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) comme partenaire stratégique et l’Indonésie, pays invité d’honneur.
Selon le président de la Chambre de Commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack, Serigne Mboup, « il y aura une rencontre d’informations avec les opérateurs économiques de la région ».
Présidée par le Gouverneur de Kaolack, Al Hasan Sall, la rencontre a vu la participation des responsables du comité de pilotage présidé par Serigne Mboup, les députés de la région, des élus locaux, sans oublier les acteurs économiques de Kaolack.
PLAN DE DÉVELOPPEMENT COMMUNAL
Tambacounda prend date dans trois mois
LeSoleil |
Pape Demba Sidibé |
Publication 08/01/2018
L’objectif global du nouveau Plan de développement communal de la ville de Tambacounda (Pdc) qui va être présenté dans trois mois est de créer le cadre et les instruments de planification permettant à la commune d’infléchir les tendances lourdes observées en milieu communautaire. Il s’agit de la baisse des revenus, du faible accès aux services sociaux de base, de la dégradation continue des ressources naturelles et de l’environnement. Pour ce Pdc, les groupes les plus vulnérables vont faire l’objet d’une attention particulière.
La commune de Tambacounda s’est lancée dans un processus d’élaboration de son Plan de développement communal horizon 2022. La cérémonie de démarrage des travaux des équipes techniques en charge de l’élaboration a été présidée par le député et maire Mame Balla Lô, en présence du préfet Mor Talla Tine ainsi que du directeur de l’Agence régionale de développement, le Dr Abdoul Aziz Tandia et des chefs de services et représentants des différentes couches de la société.
Le Sénégal s’est engagé dans une politique résolue de décentralisation progressive et durable. Pour cela, l’Acte 3 de la décentralisation vise à organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable, a expliqué le préfet Mor Talla Tine. M. Tine a indiqué que l’élaboration du Plan de développement communal de Tambacounda se justifie par rapport aux éléments du contexte qui montrent le faible niveau d’accès des populations aux équipements et infrastructures socioéconomiques de base.
Pour Dr Abdoul Aziz Tandia, directeur de l’Agence régionale de développement de Tambacounda, ce Pdc est un plan d’orientation stratégique qui définit les objectifs et le cadre des actions prioritaires envisagées par la municipalité et la population. Lors de sa conception, il reste, par excellence, un outil de dialogue et d’échange entre les élus, les services techniques, les populations, les organisations de la société civile, les partenaires financiers, etc., affirme le directeur de l’Ard. Cette planification du développement communal va devoir être une action collective et participative.
En un mot, l’objectif global du Pdc, note-t-il, est de créer le cadre et les instruments de planification permettant à la commune de Tambacounda d’infléchir les tendances lourdes observées en milieu communautaire qui ont trait à la baisse des revenus, au faible accès aux services sociaux de base et à la dégradation continue des ressources naturelles et de l’environnement. Pour l’édile de ville, le député et maire Mame Balla Lô, « c’est une étape importante pour la vie de notre commune. En effet, ce jour va marquer l’amorce d’importants changements dans la planification de nos actions de développement ».
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L'ÂGE DU MARIAGE POUR LES FILLES A TRAVERS LE MONDE
Il diffère selon les continents, les pays, les cultures...
En quittant son domicile ce samedi, Ahmadou Diallo, quinquagénaire, n’imaginait pas qu’il allait croiser le chemin de ces tueurs. Il a été atteint aux cotes, mais sa vie n’est plus en danger. Et sa mémoire a enregistré le film du carnage de Bofa-Bayotte. C’est un récit et rapport de l’attaque très poignants.
«J’étais parti chercher du bois mort dans la forêt. J’avais une commande pour un chargement de 3 000 F Cfa déjà payée par une femme pour une cérémonie familiale. C’est ainsi que j’ai rencontré vers 11 heures et plus sur mon chemin en pleine forêt deux personnes qui m’ont interpellé et neutralisé. Ils m’ont demandé si j’avais un téléphone portable. Ils m’ont sommé de l’éteindre sur le champ avant de me conduire dans un endroit où j’ai trouvé plusieurs personnes déjà interpellées. Nous étions une vingtaine. Alors que les autres hommes étaient plus de 30, et même 40. Certains parmi eux portaient des uniformes et d’autres étaient encagoulés. Ils nous ont ordonné d’enlever nos chaussures. Ensuite, ils nous ont demandé de nous coucher par terre. Nous formions un rang, tous couchés et le ventre à terre. C’est par la suite qu’ils ont commencé à nous arroser des balles. Ceux qui tentaient de fuir ont été achevés. Moi, je n’ai pas bougé. Malgré tout, j’ai été touché au niveau de mes côtes et une autre balle m’a effleuré la tête. J’étais à côté d’une autre personne qui a lui la chance d’être épargnée par les balles. Elle n’est pas blessée, mais ne bougeait pas comme moi du reste. Quelque temps après, les hommes armés sont partis en profondeur dans la brousse. J’ai regagné la route principale où j’ai eu la chance de rencontrer un taxi clando que j’ai pris avec les 3 000 F Cfa que j’avais bien cachés.»
"UNE TRAQUE RUDE ET SANS REPIT SERA MENEE"
Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur à son arrivée à Ziguinchor
IBOU MANE (CORRESPONDANT) |
Publication 08/01/2018
Dès son arrivée à Ziguinchor hier, le ministre de l’Intérieur, visage grave, regard noir, s’est dirigé vers l’Hôpital régional de Ziguinchor. Au Service des urgences, Aly Ngouille Ndiaye s’est rendu compte de la cruauté du drame qui a eu lieu à Bofa-Bayotte ce samedi. Il a trouvé des rescapés mal en point dont deux qui avaient besoin de soins en chirurgie-vasculaire et en neurochirurgie. Ils ont été finalement évacués à Dakar. Sans langue de bois, le ministre de l’Intérieur, qui a annoncé que l’enquête ouverte par la gendarmerie suivait son cours, a promis l’enfer aux auteurs de cette tuerie : «Une traque rude et sans répit sera menée pour retrouver les auteurs de cet acte ignoble. Et nous irons jusqu’au bout pour traquer et identifier les auteurs.»
Par ailleurs, l’émissaire du président de la République s’est ensuite rendu aux quartiers Nema 2 et Kandialang pour rencontrer des familles de victimes ainsi que les notables. Sur place, M. Ndiaye a présenté les condoléances de la Nation qui a offert des enveloppes financières à toutes les familles touchées par cet évènement. Lequel a provoqué une réunion de crise à Ziguinchor en présence de toutes les autorités administratives, militaires, politiques et des chefs de services régionaux.
Les quartiers de Nema 2 et de Kandialang comptabilisent 8 victimes parmi les 13 personnes tuées lors de ce massacre perpétré à Bofa-Bayotte. Les autres victimes étant originaires de Grand-Yoff, de Bignona et d’autres localités.
Depuis quelques années,la Chine investie massivement dans les énergies renouvelables. Cette autoroute va permettre de préserver certaines zones agricoles et alimenter les voitures électriques.
Voir vidéo.
MAMADOU DIOP, STYLISTE 2.0
Avec ses concepts clés "créer, organiser, valoriser, améliorer" (cova), il affine ses modèles tout en alliant la modernité à la tradition
Créer, organiser, valoriser, améliorer. C’est autour de ces concepts-clés que le jeune styliste Mamadou Diop articule ses modèles sous l’acronyme Cova.
Mamadou Diop est un jeune styliste aux dents longues. Titulaire d’un master en Management informatique, la création n’a pas de limite pour Diop. Après avoir travaillé dans le milieu informatique, il s’est découvert une passion pour le stylisme doublée d’une fibre entrepreneuriale. Dans un mouvement de couleurs, la lumière et la nature constituent pour lui une source d’inspiration. Son crédo, faire du noir un habit de lumière. « Des couleurs, des sourires et de la beauté traduisent au mieux ce que nous recherchons dans nos modèles », explique-t-il. Dans sa démarche artistique, il sublime la beauté et l’élégance africaine.
Avec des teintes unicolores, bicolores, ses créations se déclinent en prêt-à-porter ou sur mesure autour des concepts-clés : créer, organiser, valoriser, améliorer (Cova). Dans la conception de Mamadou Diop, les tenues sont simples et faciles à porter, dans un style qui allie tradition et modernité. « La simplicité est une valeur fondamentale sur laquelle nous nous basons pour nos réalisations », avance M. Diop.
La matière dominante est le coton avec l’aspect confort mis en avant. « L’idée est de rompre avec des modèles importés en proposant quelque chose d’innovant », estime le jeune créateur. Pour cela, il s’arme de son petit carnet dans lequel il consigne le moindre croquis qui lui tombe sous les yeux. Une fois validé, le dessin est retravaillé sur ordinateur pour mieux sortir certains détails. De quoi s’attirer des encouragements et des motivations au travers de quelques défilés qui ont rythmé la jeune carrière du créateur depuis 2015. Mamadou Diop a, également à son actif, une participation au Salon international du pagne africain de Dakar en 2016. « Nous sommes heureux d’y avoir pris part. Cela nous a permis de faire des rencontres intéressantes », se réjouit-il en ayant en perspective une nouvelle collection pour 2018 avec un portail web en vue.
«L’EXPLOITATION CLANDESTINE ET ANARCHIQUE DE LA FORET EST A L’ORIGINE DE CE DRAME»
Nouha CISSE est historien, observateur et facilitateur dans le processus de paix en Casamance. affecté par le massacre qui s’est produit samedi dernier dans la région, il a tenu à donner son avis sur l’origine de cette attaque tout en affirmant que la principale leçon à tirer de cette affaire, c’est qu’il faudra travailler à la préservation de la forêt casamançaise
«L’exploitation clandestine et anarchique de la forêt est à l’origine du drame qui s’est produit samedi dernier dans la forêt classée de Bayotte occasionnant 13 morts et 7 blessés ». C’est la conviction de Nouha Cissé qui ajoute que l’interdiction de l’exploitation de la forêt est presque le point de convergence à la fois de l’Etat du Sénégal et du MFDC. Au moins, selon lui, les deux protagonistes se rejoignent sur la nécessité de sauvegarder et de préserver l’environnement. «Malheureusement, il y a eu une entreprise de poursuite de l’exploitation de la forêt de manière illicite qui utilise très certainement des personnes sans emploi à la quête de pitance pour la survie », relève-t-il. Devant une telle situation, note-t-il, «on peut tomber sur des forces chargées de la sauvegarde de la surveillance de l’environnement, comme on dit prosaïquement des éléments armés non identifiés dont la préoccupation est aussi la sauvegarde ». Nouha Cissé précise cependant que ce sont des éléments d’explication et non des éléments de justification. Pour lui, rien ne justifie qu’on tue des gens de cette manière. «C’est abominable», juge-t-il.
Pour faire face à l’exploitation illicite du bois, indique M Cissé, on trouve sur le terrain des mesures d’interdiction tout à fait légales et officielles par l’Etat ; mais implicitement ou explicitement véhiculées aussi par les ailes combattantes du MFDC à travers la région. La zone où s’est produite la tragédie, indique-t-il, semble être une zone de repli des coupeurs de bois avec la forte pression exercée par les forces de sécurité et de défense dans le Bignona. Avec le départ de Yahya Jammeh, indique Nouha Cissé, il n’y a plus de grande complicité de trafic transnational le long de la frontière gambienne. Tous ces éléments font que les trafiquants se rabattent sur le sud. «C’est pourquoi, les populations dans la zone sud se sont organisées en comité de surveillance pour la protection de l’Environnement», renseigne.
A la question de savoir si ce n’est-ce pas une réaction par rapport à l’emprisonnement de certains jeunes du comité de surveillance qui ont violenté des coupeurs de bois en voulant faire la loi, Nouha Cissé écarte l’hypothèse de toute implication des membres du comité de surveillance de la localité qui d’ailleurs ont été dissuadés de ne pas utiliser d’autres méthodes que celles prévues par la loi pour lutter contre le trafic de bois. Cependant, il souligne que le fait d’emprisonner des gens dans leur engagement à surveiller l’intégrité de la nature se comprend difficilement et provoque une certaine désaffection face à ce besoin pour la Collectivité de sauvegarder et de préserver l’environnement. Tout compte fait, il souligne que cette bande armée voulait sauvegarder et préserver la nature en utilisant malheureusement une «méthode crapuleuse et abominable. » Mais la leçon à tirer de cela, dit-il, c’est qu’il faut travailler à la sauvegarde de la forêt casamançaise.
PROCESSUS DE PAIX EN CASAMANCE
Nouha Cissé qui se distingue également en tant que facilitateur du processus de paix en Casamance estime par ailleurs que le processus suit son cours et qu’il est irréversible. D’autant qu’aucune des factions n’a dénoncé le processus de gestion politique et pacifique. «Fondamentalement, la trajectoire tracée ne semble pas être remise en question», a-t-il indiqué en soutenant que le processus va suivre son cours. Il ne manque pas toutefois de pousser la réflexion plus loin en intégrant dans sa grille de lecture toutes les stratégies qui peuvent permettre d’aller vers l’inclusivité dans le processus de paix. Pour lui, les choses se sont passées au sud loin des bases du chef de guerre qui est en négociation avec l’Etat du Sénégal sous l’égide de la communauté Saint Egidio. Cela étant, «ceux du Sud peuvent vouloir que l’Etat se souvienne de leur existence comme aile combattante pour les négociations. Une sorte de coup d’éclat pour rappeler l’existence de leur faction. Mais c’est juste une grille de lecture», a-t-il soutenu.