SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 avril 2025
Société
LE PRESIDENT DE LA FEDERATION DE KARATE ET CINQ DE SES COLLABORATEURS ARRÊTÉS
Le Division des investigations criminelles (Dic) a opéré une série d’arrestations au niveau de la Fédération sénégalaise de Karaté et disciplines associées (Fskda), embourbée dans une tourmente judiciaire
Le Division des investigations criminelles (Dic) a opéré une série d’arrestations au niveau de la Fédération sénégalaise de Karaté et disciplines associées (Fskda), embourbée dans une tourmente judiciaire.
Plusieurs responsables de la fédération sénégalaise de Karaté ont été arrêtés par la Dic. Il s’agit du Président de ladite fédération, Mouhamed El Moctar Diop, le secrétaire général Ndiogou Fall, le trésorier général adjoint Souleymane Ba Diallo, le trésorier général Pape Babacar Guèye (présentement hors du pays) et le sieur Mamour Ngom, membre de la fédération. Selon L’Observateur qui donne l’info, ils sont poursuivis pour des manquements dans la gestion financière et administrative de la fédération.
L’affaire a été portée devant la justice par le président de la Ligue régionale de karaté de Dakar qui a déposé une plainte. Ce dernier avait articulé ses récriminations à l'attention de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Et la Dic est finalement entrée en action à la faveur d'un soit transmis du procureur de la République.
Selon le journal, les mis en cause sont poursuivis pour escroquerie sur les deniers, faux et usage de faux. Le préjudicie financier est estimé à 56 700 000 Fcfa. Ainsi, le président de la fédération et cinq de ses proches collaborateurs ont tous été mis aux arrêts et placés en garde à vue le 18 mars dernier, à l'exception du trésorier général, Pape Babacar Guèye, actuellement hors du pays. Ils ont été présentés devant le Pool judiciaire financier (Pjf).
par Amadou Diaw
ET SI L’ON ESSAYAIT LE TRAVAIL
EXCLUSIF SENEPLUS - Le silence, souvent perçu comme une simple absence de bruit, revêt en réalité une profonde signification dans nos vies. Il est un lieu de régénération propice à la réflexion, à l’introspection
Lorsque les murmures de l’ignorance se muent en clameurs assourdissantes, c’est alors que la voix de la sagesse, celle des sachants doit se faire entendre.
Le silence, souvent perçu comme une simple absence de bruit, revêt en réalité une profonde signification dans nos vies. Il est un lieu de régénération propice à la réflexion, à l’introspection.
Dans le tumulte de nos existences modernes, marquées par un flot continu d’informations et de sollicitations, le silence apparaît comme un refuge précieux.
Cette nécessité d’une cure de silence s’applique particulièrement aux politiques, nouveaux et anciens dirigeants, aux divers acteurs de notre espace, presse, société dite civile, universitaires, chroniqueurs, etc. Tous parlent souvent, et fort. Ils semblent aussi souffrir de surdité, surtout lorsque vous ne partagez pas leurs idées. Plusieurs d’entre eux, occupent des stations qui influent directement sur le devenir de notre pays.
La capacité à prendre des décisions éclairées dépend en grande partie de la capacité à se déconnecter du tumulte extérieur pour se connecter à notre intériorité. Le silence offre souvent, un espace de recul précieux pour questionner nos motivations profondes, évaluer l’impact de nos actions et réaligner nos valeurs sur l’intérêt commun.
Et surtout, remettons la valeur « travail » au cœur de nos vies.
Oui, ensemble, observons une cure de silence et essayons nous au travail.
L’AMBASSADEUR DES EAU SALUE LES INVESTISSEMENTS EMIRATIS AU SENEGAL
Lors d’un diner de rupture du jeûne offert à la presse mercredi, l’ambassadeur des Émirats arabes unis est revenu sur les investissements émiratis au Sénégal avant d’exprimer son souhait de renforcer sa collaboration avec les médias locaux.
Lors d’un diner de rupture du jeûne offert à la presse mercredi, l’ambassadeur des Émirats arabes unis est revenu sur les investissements émiratis au Sénégal avant d’exprimer son souhait de renforcer sa collaboration avec les médias locaux.
L’ambassadeur des Émirats arabes unis au Sénégal, Saeed Hamdan Alnaqbi, a convié, mercredi 19 mars, plusieurs responsables éditoriaux sénégalais à un « iftar » (dîner de rupture du jeûne) à la résidence diplomatique à Dakar. Une rencontre qui a permis au diplomate de revenir sur les relations entre les deux pays, les investissements émiratis au Sénégal, ainsi que sur son souhait d’approfondir la collaboration avec la presse locale.
« Nous avons actuellement quatre vols reliant Dubaï à Dakar, et nous voulons renforcer les axes de communication entre nos deux pays », a déclaré Saeed Hamdan Alnaqbi, insistant sur l’importance des échanges économiques. Selon lui, ces liaisons aériennes illustrent la volonté des Émirats de renforcer leur présence au Sénégal à travers des investissements dans plusieurs secteurs stratégiques.
Parmi ces domaines, le diplomate a mentionné la formation des pilotes à l’aéroport international Blaise Diagne, où une entreprise émiratie est déjà implantée, ainsi que la construction navale.
« Nous travaillons avec nos partenaires sénégalais pour transférer des technologies et des compétences dans ce secteur, notamment pour réduire les coûts de production des bateaux en bois », a-t-il précisé.
L’ambassadeur a également annoncé l’installation prochaine d’une société émiratie au port de Dakar, dont le bureau est déjà opérationnel. Cette entreprise, selon lui, entend jouer un rôle clé dans le développement des infrastructures portuaires et la logistique, avec pour ambition de faire du Sénégal un hub pour le transport de marchandises en Afrique de l’Ouest.
Saeed Hamdan Alnaqbi a aussi exprimé son souhait de renforcer sa collaboration avec les médias sénégalais. Il a salué la diversité des représentants de la presse présents lors de ce diner et a souligné l’importance d’un dialogue régulier pour mieux faire connaître les initiatives émiraties au Sénégal.
Les responsables éditoriaux conviés à la rencontre ont, de leur côté, salué l’initiative du diplomate, qui marque, selon eux, une volonté de rapprochement entre les Émirats arabes unis et les acteurs médiatiques sénégalais.
LE VILLAGE DE DAROU MARNANE DÉSORMAIS CONNECTÉ AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE GRÂCE AU PUDC
Le village de Darou Marnane, situé dans la région de Kaffrine, a été officiellement raccordé au réseau électrique mercredi soir, une avancée majeure réalisée dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Kaffrine, 20 mars – Le village de Darou Marnane, situé dans la région de Kaffrine, a été officiellement raccordé au réseau électrique mercredi soir, une avancée majeure réalisée dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
La cérémonie de mise en service des infrastructures électriques s’est déroulée en présence de l’adjoint au sous-préfet de Katakel, Oumar Diémé, qui a présidé l’événement, aux côtés du khalife de Darou Marnane, El Hadji Cheikh Bamba Seck, ainsi que des autorités locales et des populations bénéficiaires.
D’un coût global de plus de 66 millions de francs CFA, ces installations comprennent un réseau de moyenne tension de 4,5 kilomètres, soutenu par 40 poteaux, ainsi qu’un réseau de basse tension de 2,3 kilomètres, porté par 39 poteaux, selon les précisions du coordonnateur du PUDC, Gade Kounta. En outre, 25 lanternes d’éclairage public ont été installées pour améliorer la sécurité et le cadre de vie des 864 habitants du village.
L’adjoint au maire de la commune de Diamagadio, Modou Mbaye, s’est fait le porte-parole des populations locales pour exprimer leur satisfaction et remercier le PUDC pour cette réalisation qui vient répondre à une vieille doléance des habitants.
Le khalife de Darou Marnane, visiblement ému, a salué cet important progrès et formulé des prières à l’endroit du gouvernement et des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet.
Ce raccordement s’inscrit dans la dynamique nationale d’électrification rurale impulsée par le PUDC, visant à réduire les inégalités d’accès à l’électricité et à améliorer les conditions de vie des populations vivant en milieu rural.
PAR Ibou Fall
LA LOI D’AMNÉSIE
Hier dénoncé comme un "coup d'État constitutionnel", le texte devient aujourd'hui le prétexte idéal pour désigner de nouveaux coupables. Qui aurait cru que l'amnésie collective pouvait être aussi sélective ?
Cette semaine, c’est Amadou Bâ, le député de Pastef venu de Thiès, qui se retrouve en haut de l’affiche. Ce n’est pas rien, surtout la huitaine où le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, se rend à Touba pour y rencontrer le khalife auquel il transmet également, et c’est sans doute une première dans les annales, les salutations de son Premier ministre. C’est de notoriété publique, parmi les occupants du Petit Palais, il est «le meilleur de tous les temps», dont le marabout réside à Darou Moukhty et auquel le Président Diomaye Faye fera l’honneur de rendre visite dans la foulée.
C’est également la semaine où Madame le «gros calibre» des Affaires étrangères se présente devant la Représentation nationale pour répondre aux questions des députés, dont les exagérations de Guy Marius Sagna sur le sort des trois travailleurs de la Francophonie qui en sont finalement cinq. Après son show télévisé, Madame le «gros calibre» de l’Intégration africaine s’offrira une expédition en Mauritanie pour papoter avec les autorités du pays voisin à propos du sort de nos compatriotes qui y résident. On y aurait tendance à les confondre avec les délinquants qui prennent d’assaut les côtes européennes depuis la Méditerranée.
Devant une Assemblée nationale acquise à sa cause, Mme Yassine Fall, pour finir, vendra l’avènement d’une nouvelle ère qui sortira le Sénégal de là où Pastef le trouve en avril 2024 : un pays en ruines, avec des chiffres truqués, une économie sous perfusion et mise en observation par les bailleurs de fonds traditionnels qui attendent le retour à l’orthodoxie proclamée par le régime «Sonko môy Diomaye» pour l’aider à atteindre la souveraineté à grands coups de prêts.
Et donc, Amadou Bâ prend sur lui de marquer l’histoire de l’Assemblée nationale aux côtés de feu Isidore Ezzan, lequel laisse à la postérité l’exploit d’effacer de nos mémoires l’assassinat de Maître Babacar Sèye dont les commanditaires roupillent du sommeil du juste depuis trente-deux ans.
Il faut quand même reconnaître au député Pastef que le vrai crime est fomenté en Conseil des ministres le 28 février 2024, puis signé par Macky Sall, au moyen d’un décret qui propose un projet de loi d’amnistie le 1er mars suivant, que contresigne Amadou Ba, alors Premier ministre, lequel signe par la même occasion sa défaite à la Présidentielle de mars 2024. Oublie-t-il alors qu’il est le candidat de la Coalition Benno bokk yaakaar ?
Jusqu’où va se nicher l’art de se tirer une balle dans le pied… Et donc, le résultat de palabres nocturnes, résumées sous le vocable de «protocole du Cap Manuel», doit passer devant les députés. La proposition de loi efface d’un trait de plume résolu, «les infractions commises tant au Sénégal qu’à l’étranger» entre février 2021 et mars 2024. Il est surtout question, pour Macky Sall -qui aurait eu cette lumineuse révélation à La Mecque, devant la Kaaba, selon le lobbyiste Robert Bourgi-, de réconcilier le Sénégal avec lui-même.
Le replet chéri de la «Darling Kôr» internationale a la ferme intention de rétablir dans leurs droits civiques et politiques, les personnes qui les auraient perdus durant cette période trouble, aux cris de «gatsa-gatsa», armées de lance-pierres, entre autres armes atomiques, pour sortir le président de la République de son Palais avant de le découper au canif en tranches sur les grandes avenues. Tout un programme…
Dans l’opinion, ça s’estomaque de tant de mansuétude. Il y a même Amnesty International, à l’épatante l’indignation sélective, qui s’en offusque : «Le projet de loi d’amnistie soumis au Parlement concernant les manifestations qui ont eu lieu entre mars 2021 et février 2024 et au cours desquelles plus de soixante personnes ont été tuées, est un affront aux familles des victimes de ces violences et une prime troublante à l’impunité.» Bien entendu, pour les droits-de-l’hommiste mondiaux, les criminels sont à chercher dans les rangs des Forces de l’ordre sénégalaises.
Il n’empêche, Me Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice d’alors, vêtue de sa plus belle robe d’avocate pour défendre ce que l’opposition désigne comme un «coup d’Etat constitutionnel», fera passer sa proposition comme lettre à la poste. Pastef fera semblant de s’en outrer, malgré le bénéfice qu’il en tire : c’est par là que Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko et un millier d’insurgés recouvrent la liberté qui les mène direct au Palais au terme du scrutin du 24 mars 2024.
La passation de service est même sympathique entre le Président sortant et le nouvel impétrant. Des fuites récentes nous en apprennent davantage : ça discute en privé, de nuit, chez Macky Sall, quelque temps auparavant. L’avenir nous en apprendra sans doute de bien belles, sur la trahison de Macky Sall qui poignarde par traîtrise la République du Sénégal.
Il ne faudra pas longtemps aux nouveaux maîtres du pays pour changer d’avis et de ton, à propos de l’ancien Président qui, pendant la campagne, est ménagé. Selon Ousmane Sonko, apparemment, ils viennent de se rendre compte qu’ils sont les victimes d’une intox : l’ennemi, ce n’est pas le gentil Macky Sall, mais le fourbe Amadou Ba, lequel serait à l’origine de tous les complots possibles et imaginables, dont sans doute le traquenard de Sweet Beauté.
D’ailleurs, c’est bien simple, l’imbroglio du Conseil constitutionnel qui élimine Karim Wade porte sa signature. Macky est prêt à tout pour réparer l’ignominie juridique en reportant les élections qui verraient alors par la suite, en décembre 2024, les candidatures de Karim Wade et Ousmane Sonko, -et sans doute Macky Sall- acceptées. Bref, tout ceci demande une interprétation. Et c’est Amadou Bâ, l’autre, celui de Pastef, qui s’y colle : ces grands dadais de Sénégalais, qui comprennent quand on leur explique longtemps et avec patience, ont besoin de savoir qui bénéficie de la loi d’amnésie de Macky Sall. Tout comme il faut leur préciser quel est le profil des victimes des événements susvisés (les casseurs indemnisés avec l’argent public) et celui des criminels (les tortionnaires du régime défunt) qui devront en répondre.
Sur ces entrefaites, ce qu’il reste de «Y’en a marre», par la voix de Thiat, s’en révolte. Les autres, qui occupent des présidences de Conseil d’administration, n’ont pas le temps aux frivolités.
C’est le moment que choisit une petite brigade de fillettes voilées pour semer le bordel devant le collège Saint-Gabriel. Bien sûr, le Premier ministre a averti les contrevenants : il ne sera plus toléré qu’une école catholique interdise le port du voile dans ses murs.
Pourquoi se gêner en plein Ramadan…
On a failli l’oublier : c’est durant ces jours pleins d’optimistes sur l’avenir que Aliou Cissé signe avec la Libye pour mener leurs troupes de footballeurs dans la cour des grands du monde et accessoirement sur le toit de l’Afrique.
Elle n’est pas belle, la vie ?
DEPUIS SA CELLULE, LA VOIX DU MILITANT PRO-PALESTINIEN MAHMOUD KHALIL
Cet homme arrêté sans mandat présenté le 8 mars dernier sur ordre de l'administration Trump, voit dans son incarcération le symbole d'une répression systémique contre les voix critiques de la politique israélienne
(SenePlus) - Mahmoud Khalil, militant pro-palestinien, a fait parvenir une lettre poignante depuis le centre de détention où il est actuellement incarcéré en Louisiane. Dans ce document daté du 18 mars 2025, il dénonce ce qu'il considère comme une détention politique liée à son militantisme en faveur de la Palestine.
"Je suis un prisonnier politique", affirme d'emblée Khalil, qui décrit les conditions difficiles de sa détention et celle d'autres migrants privés de leurs droits fondamentaux. "Justice escapes the contours of this nation's immigration facilities" (La justice échappe aux contours des centres d'immigration de ce pays), écrit-il avec éloquence.
Selon son témoignage, Khalil a été arrêté le 8 mars dernier par des agents du Département de la Sécurité intérieure (DHS) alors qu'il rentrait d'un dîner avec son épouse. Il affirme que les agents n'ont présenté aucun mandat et l'ont menotté avant de le forcer à monter dans une voiture banalisée. Des images de cette arrestation ont depuis été rendues publiques.
"Avant de comprendre ce qui se passait, des agents m'ont menotté et forcé à entrer dans une voiture banalisée. À ce moment-là, ma seule préoccupation était la sécurité de Noor", explique-t-il, faisant référence à son épouse. Il ajoute avoir été maintenu dans l'ignorance des motifs de son arrestation pendant plusieurs heures et avoir dû dormir sur le sol froid, sans couverture malgré ses demandes.
Mahmoud Khalil établit un lien direct entre son arrestation et son engagement militant : "Mon arrestation était une conséquence directe de l'exercice de mon droit à la liberté d'expression alors que je plaidais pour une Palestine libre et la fin du génocide à Gaza."
Né dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, Khalil appartient à une famille déplacée depuis la Nakba de 1948. Il compare sa situation actuelle à la pratique israélienne de la détention administrative - l'emprisonnement sans procès ni inculpation - utilisée contre les Palestiniens.
Dans sa lettre, Khalil n'hésite pas à mettre en cause son ancienne université. "Columbia m'a ciblé pour mon activisme, créant un nouveau bureau disciplinaire autoritaire pour contourner la procédure régulière et faire taire les étudiants critiquant Israël", écrit-il, citant notamment les présidents Shafik, Armstrong et le doyen Yarhi-Milo comme ayant "préparé le terrain" pour son arrestation.
Il mentionne également l'expulsion ou la suspension d'au moins 22 étudiants de Columbia, dont certains se seraient vu retirer leur diplôme de licence quelques semaines seulement avant l'obtention de leur diplôme.
Le militant voit dans sa détention "un témoignage de la force du mouvement étudiant dans le changement de l'opinion publique en faveur de la libération palestinienne". Il appelle à une mobilisation collective : "Dans les semaines à venir, étudiants, défenseurs et élus doivent s'unir pour défendre le droit de manifester pour la Palestine. Ce ne sont pas seulement nos voix qui sont en jeu, mais les libertés civiles fondamentales de tous."
Khalil, qui attend la naissance de son premier enfant, conclut sa lettre par un souhait personnel : "En sachant pleinement que ce moment transcende ma situation individuelle, j'espère néanmoins être libre pour assister à la naissance de mon premier enfant."
LA LIGNE ZIGUINCHOR CAP SIKIRING LANCEE
La société de transport Dakar Dem Dikk a procédé, mercredi, au lancement officiel d’une nouvelle desserte reliant CapSkirring à Ziguinchor, en partenariat avec Air Sénégal international.
La société de transport Dakar Dem Dikk a procédé, mercredi, au lancement officiel d’une nouvelle desserte reliant CapSkirring à Ziguinchor, en partenariat avec Air Sénégal international.
Ce service de bus sera disponible après chaque vol pour offrir aux passagers un moyen de transport pratique et sécurisé entre les deux destinations(Cap Skkiring-Ziguinchor), a indiqué Thierno Seydou Diop, secrétaire général de la société Dakar Dem Dikk, faisant savoir que cette initiative est née des instructions des plus hautes autorités.
“Cette nouvelle ligne que nous lançons aujourd’hui vaut la satisfaction de tous les Sénégalais, au-delà des usagers et des clients de Air Sénégal qui viennent à Cap Skiring et qui devront être transportés à partir de Cap Skiring à Ziguinchor et inversement”, a fait valoir M. Diop.
Selon lui, “cette nouvelle ligne vient à son heure et consiste à la concrétisation d’une demande sociale et d’une utilité publique”.
Il a expliqué que ce service vise à simplifier les déplacements des passagers en leur offrant une alternative fiable et pratique pour rejoindre Ziguinchor ou Cap Skirring après leur vol.
DDD a mis à la disposition des populations ”des bus climatisés de 55 places, dotées d’une technologie de dernière génération”, a dit le secrétaire général de la société, ajoutant que ces bus sont accompagnés d’un personnel technique et exploitant.
“C’est un engagement pour soulager les populations qui sont les clients de la compagnie Air Sénégal. Ce service vise à simplifier les déplacements des passagers, leur offrant une alternative fiable et pratique pour rejoindre Ziguinchor ou Cap Skirring après leur vol”, a réagi le directeur général adjoint de la compagnie nationale Air Sénégal, Farba Diouf.
VIDEO
LA POLÉMIQUE MOUSTAPHA SARRÉ
En affirmant que Moustapha Ba a été "tué dans des conditions troubles", le porte-parole du gouvernement a franchi une ligne rouge que sa clarification ultérieure peine à effacer. Pendant ce temps, l'enquête pour "mort non naturelle" suit son cours
Lors d'une intervention qui circule largement sur les réseaux sociaux, Moustapha Sarré, porte-parole du gouvernement, a tenu certains propos, suscitant de vives réactions. "Il a été tué dans des conditions troubles", avait-il affirmé en parlant de l'ancien ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba. Le ministre a ajouté que "plusieurs jours" se seraient écoulés avant que des informations sur les circonstances du décès ne soient rendues publiques, soulevant selon lui des questions légitimes sur ce qui s'est réellement passé.
Ces déclarations prennent une dimension particulière dans la mesure où la mort de l'ancien argentier national survenue en France en novembre dernier, fait actuellement l'objet d'une enquête judiciaire. Le procureur de la République avait d'ailleurs justifié l'ouverture de cette procédure en évoquant explicitement une "mort non naturelle"
Face à l'ampleur prise par la controverse, Moustapha Sarré a tenu à clarifier sa position dans une publication sur sa page Facebook ce mercredi 19 mars 2025. Le ministre y affirme que ses propos ont été sortis de leur contexte et manipulés pour créer une polémique stérile.
"Quand on manque d'arguments, on fabrique des polémiques," écrit-il, ajoutant que "les champions du maquillage des chiffres et de la diversion tentent aujourd'hui d'exister autrement qu'en assumant leur bilan."
Il précise surtout que, "comme tout citoyen", il a simplement exercé son "droit de s'interroger sur des faits marquants de notre actualité, sans pour autant faire d'affirmations".
Cette controverse s'inscrit dans un climat politique particulièrement tendu au Sénégal, où le nouveau régime procède à l'examen minutieux de la gestion de l'administration précédente.
"Pendant qu'ils polémiquent, nous avançons, déterminés à bâtir un Sénégal nouveau, sur la base de la vérité, de la rigueur et du développement pour tous", le porte-parole du gouvernement dans sa publication.
LE SÉNÉGAL EN PLEIN DANS LES PREPARATIFS DU HAJJ 2025
À l’approche du Hajj 2025, les autorités sénégalaises mettent tout en œuvre pour garantir le bon déroulement du pèlerinage. Dans ce cadre, une mission conjointe du ministère de l’Intégration africaine et de la Délégation général au pélérinage s'est ...
À l’approche du Hajj 2025, les autorités sénégalaises mettent tout en œuvre pour garantir le bon déroulement du pèlerinage. Dans ce cadre, une mission conjointe du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et de la Délégation générale au pèlerinage (Dgp) s’est rendue à Djeddah du 7 au 14 mars 2025. L’objectif de cette mission était de mener des échanges techniques avec les autorités saoudiennes afin de peaufiner les préparatifs pour le pèlerinage de cette année.
Le Sénégal a obtenu un quota de 12 860 pèlerins pour cette édition. À ce jour, 7 000 pèlerins se sont déjà inscrits, mais les contrats relatifs au logement et au transport doivent être finalisés avant la date butoir du 25 mars 2025, fixée par le ministère saoudien du Hajj. En effet, passé ce délai, les voyagistes qui ne respecteront pas leurs engagements risquent l’annulation de leurs transactions et le rapatriement des fonds.
Malgré l’ouverture du portail de paiement pour les hôtels à La Mecque et Médine, une lenteur préoccupante dans la finalisation des paiements a été constatée. Certains voyagistes n’ont toujours pas honoré leurs obligations, exposant ainsi les pèlerins à un risque de forclusion.
Face à cette situation, la Dgp a adressé une mise en demeure aux voyagistes le 13 mars 2025. Cette démarche vise à les inciter à accélérer les paiements et à respecter les engagements prévus dans le cahier des charges et la charte de regroupement. La Dgp a également appelé les chefs de regroupement à faire preuve de solidarité et de rigueur pour éviter tout désagrément aux pèlerins.
La Dgp a réaffirmé sa disponibilité à accompagner les acteurs concernés dans ces étapes cruciales, soulignant l’importance de respecter les délais et d’assurer une bonne organisation du pèlerinage.
LA SENELEC FREINÉE À BRAZZAVILLE
L'énergéticien sénégalais, qui avait devancé des concurrents internationaux de renom comme Hydro Operation International ou PowerCom, voit sa première grande percée en Afrique centrale compromise par des considérations de politique intérieure congolaise
(SenePlus) - La Société nationale d'électricité du Sénégal (Senelec) vient de voir son expansion internationale brutalement freinée au Congo-Brazzaville. L'énergéticien sénégalais, qui avait remporté un important contrat d'affermage pour la distribution et la commercialisation d'électricité dans ce pays d'Afrique centrale, se retrouve au cœur d'une controverse diplomatico-syndicale.
La Senelec avait réussi un tour de force en s'imposant face à plusieurs concurrents internationaux de renom. Comme le rapporte Jeune Afrique, l'entreprise sénégalaise avait devancé "le Suisse Hydro Operation International, le Chinois Inhemeter, l'Israélien PowerCom ou encore le Libanais Mrad Company for Trade, Industry and Contracting" lors d'un appel d'offres international lancé en mai dernier.
Ce succès, qui marquait une étape cruciale dans la stratégie d'expansion régionale de la Senelec, n'aura été que de courte durée. Selon les informations publiées par l'hebdomadaire panafricain, le Premier ministre congolais Anatole Collinet Makosso a ordonné la suspension du contrat à peine deux semaines après sa signature, cédant aux pressions des syndicats d'Énergie électrique du Congo (E2C).
Le directeur général de la Senelec, Pape Toby Gaye, a reçu une notification officielle du ministre congolais de l'Énergie et de l'Hydraulique, Émile Ouosso, l'informant de cette décision prise "en vue d'optimiser la gestion des relations sociales au sein de la société Énergie électrique du Congo dans un contexte caractérisé par une contestation syndicale".
L'entreprise sénégalaise se retrouve ainsi prise en étau dans un conflit social dont elle n'est pas responsable. D'après JA, une source proche du gouvernement congolais affirme que "le processus de sélection s'est pourtant passé dans la transparence la plus totale" et suggère que "ce qui pose visiblement problème, c'est qu'il s'agit d'une société étrangère".
La Senelec avait pourtant été sélectionnée pour son expertise et ses compétences, conformément aux critères énoncés par le ministre Ouosso lui-même. Interrogé par Jeune Afrique en juin dernier, il avait déclaré : "Le délégataire n'apportera aucun franc. Nous le choisirons en fonction de sa compétence et de son expertise dans le secteur".
Le contrat s'inscrivait dans le cadre d'un ambitieux programme de modernisation du secteur électrique congolais, soutenu par "un accord de prêt de 100 millions de dollars accordé par la Banque mondiale", précise le magazine.
L'espoir n'est pas totalement perdu pour la Senelec. Selon Olivier Mazaba Ntondele, coordonnateur du Projet d'amélioration des services d'électricité (PASEL) et responsable au sein de l'Agence de régulation du secteur de l'électricité (Arsel), cité par le magazine, "le contrat restera suspendu mais il n'est pas résilié".
Le gouvernement congolais a mis en place une commission technique interministérielle chargée de vérifier les conditions de conclusion de l'accord. Les conclusions de cette commission seront déterminantes pour l'avenir de la présence de la Senelec au Congo.
Cette suspension représente néanmoins un coup dur pour l'entreprise sénégalaise qui voyait dans ce contrat une opportunité d'affirmer son expertise au-delà des frontières de l'Afrique de l'Ouest. La Senelec devra patienter avant de savoir si elle pourra finalement apporter son savoir-faire à un secteur électrique congolais en grande difficulté, caractérisé par "d'importantes pertes commerciales qui s'élèvent à plus de 41% en 2023", selon les chiffres rapportés par Jeune Afrique.