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1 mai 2025
Société
par Jaly Badiane
LETTRE OUVERTE À BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le viol suivi de grossesse d’Awa âgée juste de 9 ans et tout récemment l'agression suivie de meurtre de Diary (12 ans) témoignent d'une réalité tragique : notre pays est à genoux face à ces fléaux
C'est avec une profonde inquiétude et un sentiment d'urgence que nous, citoyens de ce pays, nous adressons à vous aujourd'hui. Les viols et les actes de pédophilie, qui gangrènent notre société, atteignent des proportions alarmantes. Ces crimes, qui brisent des vies et menacent l'avenir de nos enfants, nécessitent des actions immédiates et déterminantes de la part des autorités, au plus haut sommet de l'État.
Chaque jour, des femmes, des jeunes filles, et des enfants tombent victimes de violences sexuelles dans l'indifférence ou le silence. Ces actes ne sont pas seulement des agressions physiques : ils sont des violations fondamentales de la dignité humaine et des droits les plus élémentaires. Le viol suivi de grossesse d’Awa âgée juste de 9 ans et tout récemment l'agression suivie de meurtre de Diary (12 ans) témoignent d'une réalité tragique : notre pays est à genoux face à ces fléaux.
Monsieur le président, dans un pays qui aspire à la justice, au progrès et à la sécurité pour tous, il est inadmissible que tant de victimes continuent de souffrir dans l'ombre, souvent rejetées par leur entourage, parfois ignorées par les institutions censées les protéger. Il est temps de rompre le cycle de l'impunité. Nous vous interpellons, Monsieur le président, pour que votre gouvernement pose des actions fortes, immédiates et visibles. Voici nos propositions :
Réforme du cadre juridique : Adopter des lois plus sévères et adaptées pour criminaliser ces actes et garantir des peines dissuasives. Il est urgent de réformer le code de la famille qui comporte des dispositions discriminatoires à l'égard des filles et des femmes. Ayant ratifié le protocole de Maputo, il est temps que nos lois soient harmonisées afin d'autoriser l'avortement médicalisé en cas de viol et d'inceste.
Ces mesures doivent prévoir un allongement des délais de prescription pour les infractions sexuelles, permettant aux victimes de porter plainte, y compris plusieurs années après les faits.
Mise en place de mécanismes de protection et d'accompagnement des victimes : Nous demandons la création de centres d'accueil spécialisés, offrant une prise en charge psychologique, juridique et médicale, ainsi que des plateformes d'alerte accessibles à tous.
Formation et sensibilisation : Les forces de l'ordre, le personnel judiciaire et les acteurs sociaux doivent être formés pour comprendre l'ampleur et la gravité de ces crimes, afin de garantir un traitement juste et respectueux des victimes.
Une campagne nationale contre les violences sexuelles : il est impératif d'éduquer nos citoyens sur ces questions, de briser les tabous et de mobiliser la société civile dans la lutte contre ces pratiques inhumaines.
Monsieur le président, l'Histoire retiendra vos actions et vos décisions dans ce combat pour l'innocence de nos enfants et la dignité de nos femmes. Votre mandat peut devenir celui d'une révolution sociale et morale, celui qui mettra fin à l'impunité et restaurera la confiance des citoyens envers l'État.
Les victimes, les familles et tous les citoyens attendent de vous non seulement des paroles, mais surtout des actes concrets, rapides et déterminants.
Le temps presse, Monsieur le président. Chaque jour d'inaction condamne davantage de vies. L'heure est venue de faire de cette lutte une priorité nationale. Nous croyons en votre capacité à entendre cet appel et à agir avec la fermeté et la compassion que cette situation exige.
Respectueusement,
Jaly Badiane est militante des droits humains.
LA PROPOSITION RADICALE DE SAFIETOU DIOP FALL CONTRE LES CAS DE VIOL
Invitée de Salam Sénégal sur Radio Sénégal, la présidente du réseau « Siggil Jiguène », a plaidé pour un durcissement des sanctions, allant jusqu’à la castration des coupables, afin de lutter efficacement contre les violences sexuelles.
Invitée de la matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Madame Safietou Diop Fall, présidente du réseau « Siggil Jiguène », a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment le récent cas de viol suivi de meurtre qui a secoué le pays.
Face à l’émotion suscitée par ces drames, notamment les cas survenus à Joal et Malika, Safietou Diop Fall a présenté ses condéléances aux familles endeuillées et rappelé les acquis juridiques obtenus grâce aux luttes féminines. « Trois générations de femmes se sont battues pour que nous ayons des lois, comme celle de 1999 contre les violences faites aux femmes et celle de 2021 criminalisant le viol et la pédophilie. Mais les lois seules ne suffisent pas. »
Elle a exhorté les mouvements féminins et l’ensemble des femmes sénégalaises à s’engager davantage pour mettre fin à ces violences, en restant ancrées dans un « féminisme africaniste et positiviste, basé sur nos valeurs culturelles ».
Selon elle, la vigilance est un élément fondamental pour prévenir ces crimes. « La responsabilité des familles est engagée. Nous devons retrouver nos valeurs familiales et éduquer nos enfants à la maison comme à l’école. Les enseignants doivent jouer leur rôle de parent, comme à notre époque. »
Elle a appelé les médias à contribuer à cette mission éducative : « Les médias doivent proposer des programmes qui protègent et éduquent, car certains contenus actuels nuisent à nos enfants. »
Madame Fall a aussi dénoncé l’impact de la drogue dans les écoles et les sociétés : « Il y a des stratégies pour détruire notre jeunesse à travers la drogue, mais ce n’est pas une excuse pour les familles d’abandonner leur rôle. Le socle éducatif doit être renforcé pour inculquer à nos filles et garçons des valeurs solides. »
Pour Madame Fall, l’application des lois pose problème. « Le Sénégal a ratifié de nombreuses conventions, mais leur application reste insuffisante. » Elle plaide pour un durcissement des sanctions : « Il faut castrer les coupables avant de les envoyer en prison pour donner un signal fort à ceux qui envisageraient de commettre ces actes. »
Safietou Diop Fall appelle à une mobilisation générale : « Toutes les femmes du Sénégal doivent faire bloc pour combattre ces violences, en s’appuyant sur nos valeurs culturelles et en luttant contre les influences néfastes. »
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UN PEU D’HUMILITÉ ET NOTRE PLANÈTE SERA PRÉSERVÉE
Nous devons réaliser que l’homme ne vit pas à côté de la nature, mais qu’il fait partie intégrante de la nature. La dominer, la tuer, la faire disparaître revient à se condamner à disparaître également., soutient Mame Fatou Niang,
Mame Fatou Niang, enseignante-chercheure, revient sur le thème du dernier symposium Condition Report 5, initié en 2012 par Raw Academy. Cette édition, tenue au musée Théodore Monod de Dakar, était intitulée : « Sens du lieu : déplacement, replacement et non-placement ». Selon la chercheure, l’hospitalité était au cœur de cette thématique.
Ce thème a permis de réfléchir au futur de l’humanité sous divers angles, à partir de Dakar, et d’explorer les différentes modalités d’habiter les lieux, de le rapport avec l’écologie, ainsi que nos façons d’accueillir ou de rejeter l’autre dans un monde de plus en plus complexe.
Certains nourrissent l’illusion d’être sanctuarisés et protégés des crises qui frappent d’autres régions du monde, mais cette perception est erronée. Tout n’est qu’une question de temps si l’humanité ne prend pas les choses en main pour sa propre préservation. Cela implique de repenser les relations entre les peuples, de protéger la nature et d’accueillir autrui avec humanité sans faire de fixation sur sa couleur de peau, sa religion ou autre considération aussi bien intrinsèque qu’extrinsèques.
En effet, repousser les migrants - qui ne quittent pas toujours leurs pays d’origine pour des raisons économiques, mais souvent contraints par des facteurs climatiques comme la sécheresse ou les inondations, pour des raisons politique ou des conflits - revient à ignorer que les mêmes phénomènes pourraient un jour toucher l’Occident qui desacueille de plus en plus. Cela est d’autant plus vrai que l’homme exerce une pression croissante sur la planète.
D’après Mame Fatou Niang, lorsqu’on parle d’hospitalité, il ne s’agit pas uniquement des relations entre les êtres humains, mais également de la manière dont l’homme interagit avec son environnement et prend soin de son milieu de vie. En saccageant la planète pour des besoins capitalistiques, l’homme la rend inhospitalière pour lui-même.
Les scientifiques ont depuis longtemps établi qu’une des principales causes du dérèglement climatique est d’origine anthropique. Pourtant, lorsque l’on érige des barrières contre les autres, ces postures finissent par s’avérer inefficaces, car les effets du changement climatique ne se limitent pas à une région particulière du globe : ils ne sont ni circonscrits ni localisés. Croire le contraire est une grave erreur !
Dans sa prétention à se croire maître de toute chose sur Terre, l’homme en arrive à détruire la nature, nourrissant l’illusion qu’il pourra un jour habiter sur Mars. Aussi, jusqu’à un passe récent, l’Europe ne pouvait penser se retrouver avec une guerre a ses portes comme celle entre la Russie et l’Ukraine qui dure 3 ans maintenant. C’est dire que rien n’est éternel sur terre.
Pour Mame Fatou Niang, en tout cas, l’humanité devrait faire preuve de plus d’humilité, ne serait-ce que pour sa propre survie. « Nous devons réaliser que l’homme ne vit pas à côté de la nature, mais qu’il fait partie intégrante de la nature. La dominer, la tuer, la faire disparaître revient à se condamner à disparaître également. Nous devons retrouver cette humilité qui nous rappelle que nous faisons partie de ce grand corps. Et donc, par instinct de conservation, préserver la nature revient à nous préserver nous-mêmes. »
Ainsi, l’avenir de l’humanité est entre ses propres mains. Elle a le choix de continuer sur une trajectoire dangereuse ou de se ressaisir pour opter pour sa préservation. À chacun de décider, conclut Mame Fatou Niang.
LES AIGUILLEURS DU CIEL RALENT ET MENACENT DE RESTREINDRE LA CIRCULATION AERIENNE
Le secteur aéroportuaire sénégalais est sous tension. Deux grandes organisations syndicales évoluant dans le domaine se sont liguées pour dénoncer les conditions dans lesquelles les professionnels du contrôle aérien vivent dans le pays ;
L’Association Professionnelle des Contrôleurs de la Circulation Aérienne au Sénégal (APCCAS) et le Syndicat des Aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS) ont signé hier conjointement un communiqué pour se prononcer sur la situation critique du contrôle aérien dans le centre ATS de Dakar. Déplorant un manque criard de moyens matériels et un sous-effectif du personnel dans leur secteur d’activité, les syndicalistes menacent de restreindre la circulation aérienne.
Le secteur aéroportuaire sénégalais est sous tension. Deux grandes organisations syndicales évoluant dans le domaine se sont liguées pour dénoncer les conditions dans lesquelles les professionnels du contrôle aérien vivent dans le pays ;
Dans un communiqué parvenu hier à “L’AS”, l’Association Professionnelle des Contrôleurs de la Circulation Aérienne au Sénégal (APCCAS) et le Syndicat des Aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS) ont fait savoir que le Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Dakar et la Tour de contrôle de l’aéroport de DIASS rencontrent de grosses difficultés principalement liées à la vétusté avancée des moyens techniques utilisés pour la fourniture des services de la navigation aérienne.
Selon les deux entités syndicales, cette situation vient aggraver un contexte de manque d’effectif criard qu’elles déplorent depuis plusieurs années. Un manque d’effectif qui, soulignent-elles, faisait déjà l’objet du point 16 des revendications lors de la grève de septembre 2022 menée par l’ensemble des contrôleurs aériens de l’ASECNA, “le problème étant commun à tous les centres”. Déjà en 2019, ajoutent-elles, les contrôleurs aériens, exerçant dans ces deux (2) organismes susmentionnés, avaient commencé à lancer des alertes et n’ont cessé de prévenir depuis lors les autorités de l’ASECNA, de l’ANACIM et du ministère de tutelle
Toutefois, ces deux (2) dernières années, la situation s’est aggravée, déplorent-elles. Non sans indiquer que c’est donc dans ce contexte que vivent les contrôleurs aériens qui ont sur leurs épaules la responsabilité du guidage et de la sécurité de la circulation de tous les avions civils et militaires en l’air et au sol, y compris l’avion présidentiel. “C’est ainsi qu’après avoir autant alerté, et fait preuve de tant de résilience pour gérer l’espace aérien de près de quatre (4) millions de km² sous notre responsabilité, avec le maximum de professionnalisme, nous contrôleurs aériens du Centre ATS de Dakar réunis en Assemblée Générale Extraordinaire le jeudi 12 décembre 2024 déclarons à l’unanimité ne plus être en mesure de gérer de manière sûre, régulière et ordonnée le trafic aérien qui nous est confié”, informent les deux syndicats dans une note parvenue à la rédaction.
En conséquence, à défaut d’activation par l’ASECNA du plan de mesure d’exception aussi appelé plan de contingence, les deux associations syndicales disent se réserver le droit de prendre des mesures restrictives de la circulation aérienne afin de réduire la charge de travail à un niveau raisonnablement gérable par l’effectif et les moyens techniques présentement disponibles pour préserver la sécurité de millions de voyageurs, la santé des contrôleurs aériens ainsi que notre outil de travail.
UN PROCESSUS, 100 QUESTIONS
Depuis quelques jours, l’enveloppe de 5 milliards F Cfa, destinée à indemniser les ex-détenus politiques et autres victimes allant de la période du 1er février 2021 au 25 février 2024, provoque une controverse
Depuis quelques jours, l’enveloppe de 5 milliards F Cfa, destinée à indemniser les ex-détenus politiques et autres victimes allant de la période du 1er février 2021 au 25 février 2024, provoque une controverse. L’arrêté ministériel, qui fixe les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité technique, suscite des questions, notamment sur l’identification des personnes, surtout avec l’annonce de l’abrogation de la loi d’amnistie. Le décaissement des premiers montants crée déjà des polémiques même dans les rangs de Pastef.
Mollah Morgan a retrouvé ses amours de jeunesse : le clash. Alors que le débat sur les indemnisations des victimes pré-électorales de 2021-2024 enfle, l’insaisissable rappeur et impénitent hâbleur dans les réseaux sociaux en a rajouté une couche pour dénoncer le système de répartition de cette enveloppe financière, qui est en train de créer un gros malaise. «C’est le premier scandale du régime Diomaye», assène-t-il sans ciller. Pour l’instant, 108 millions F Cfa ont été décaissés par le ministère des Finances et du budget sur une enveloppe générale de 5 milliards F Cfa issus de la Loi de finances rectificative. Face à la polémique, qui gronde même dans les rangs de Pastef, le gouvernement a été contraint de publier un communiqué pour essayer d’éteindre l’incendie. Mais, le feu couve et les interrogations s’enchaînent, notamment chez les organisations de défense des droits de l’Homme, à l’image d’Amnesty et du Forum civil.
C’est l’Arrêté ministériel n°017450 du 30 juillet 2024 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale, logé au ministère de la Famille et des solidarités, qui gère cette question extrêmement sensible. Il est chargé de «définir les conditions et critères d’identification des ex-détenus et autres victimes bénéficiaires de l’assistance, dresser la liste définitive des ex-détenus et autres victimes… ». In extenso, les missions du comité sont les suivantes : proposer une assistance multisectorielle aux ex-détenus et autres victimes (…) et d’en assurer le suivi. A ce titre, il est notamment chargé de statuer sur les bases juridiques et administratives de l’assistance à fournir ; de définir les conditions et critères d’identification des ex-détenus et autres victimes bénéficiaires de l’assistance ; de dresser la liste définitive des ex-détenus et autres victimes ; d’établir une base de données des personnes concernées et leurs profils ; d’identifier les besoins généraux et spécifiques des ex-détenus et autres victimes ; de proposer des actions urgentes à entreprendre ; d’identifier et de proposer des mécanismes sectoriels de soutien et d’accompagnement ; de proposer des mécanismes de mobilisation rapide des ressources financières destinées à la mise en œuvre de l’assistance par les structures concernées ; de proposer un plan de mobilisation sociale et de communication ayant pour objet de susciter un élan de réconciliation nationale, de pardon et de solidarité ; de définir un plan de mise en œuvre des actions identifiées ; de proposer un dispositif de suivi-évaluation des activités.
Quid de l’abrogation de la loi d’amnistie ?
Ce long paragraphe, contenu dans le document en question, devrait démontrer l’immensité de la tâche et pousse un membre d’une structure des droits de l’Homme à s’interroger : «Comment va-t-on identifier toutes ces gens-là ? C’est l’Administration pénitentiaire qui va donner les levées d’écrou ? Où vont-ils s’appuyer sur les ordonnances des juges d’instruction ou les réquisitions des procureurs pour identifier toutes ces gens-là ?» En tout cas, l’Etat a opté pour un processus qui ne serait pas «inclusif». Alors que dans l’arrêté, il est annoncé que la Société civile a droit à deux représentants. Aujourd’hui, il y a une nouvelle doctrine politique qui devrait remettre en cause cette mesure politique : l’abrogation annoncée de la loi d’amnistie. Car, les détenus politiques ont été sortis des prisons à la suite de cette mesure politico-judiciaire remise en cause publiquement par le Premier ministre lors de sa Déclaration politique générale à l’Assemblée nationale. «On a dit qu’on l’a fait pour nous. Pastef n’en veut plus», avait assuré Sonko devant les députés le 27 décembre dernier. Cela ne devrait-il pas gelé le process ? «Oui normalement ! Parce que le procédure peut être biaisée», ajoute un autre membre de la Société civile.
La Primature et plusieurs départements ministériels représentés
Depuis le 30 juillet, le Comité technique se planche sur la question devenue un enjeu politique pour le régime Diomaye Sonko. Comprenant trois groupes de travail, il se réunit une fois par mois et autant de fois que de besoin, sur convocation du Président. Dans les détails, il y a celui chargé de la définition des bases juridiques et administratives de l’assistance ainsi que du ciblage et de l’identification des ex-détenus et autres victimes. Il y a le groupe dont la mission est d’identifier les besoins des ex-détenus politiques bénéficiaires et les mécanismes sectoriels d’accompagnement et enfin celui dont le rôle est de gérer le plan de mobilisation sociale et de communication ainsi que d’un planning de suivi et des actions définies. «Les groupes de travail peuvent faire appel à toute personne ou structure dont les compétences s’avèrent nécessaires. Selon toujours l’arrêté, les comptes rendus, signés par le Président et le secrétaire de séance, sont adressés au Premier ministre et à tout ministre ou responsable impliqué dans la mise en œuvre des actions définies par le Comité dont le fonctionnement est pris en charge par le budget du ministère des Solidarités. Il faut savoir que le Comité, dirigé par le Secrétaire général du ministère des Solidarités, avec comme Vice-président le représentant du ministère de la Justice, est composé de plus de 35 membres comme, entre autres, des représentants du Premier ministre, des ministères des Affaires étrangères, des Forces armées, de la Justice, de l’Intérieur, de l’Economie, des Finances, de la Der, du Fonds de solidarité nationale, de l’Observatoire national des lieux de privation des libertés, des pupilles de la Nation, de détenus ou autres victimes et de la Société civile
QUI EST PAPA THIONE DIENG, LE SUCCESSEUR DE CHEIKH OUMAR DIAGNE ?
Papa Thione Dieng, est né en 1979 à Fatick où il a fait toutes ses humanités, du cycle primaire au moyen secondaire (Cem Thierno Mamadou Sall et lycée de Fatick où il décrocha son baccalauréat).
Le président de la République a pris un décret nommant Papa Thione Dieng comme nouveau directeur des Moyens généraux de la présidence, en remplacement d’Oumar Diagne. Un choix judicieux porté sur un gestionnaire-stratège pour gérer les ressources humaines et matérielles de l’institution.
Par décret nº 2024-3559 du 30 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé, mardi 31 décembre 2024, Papa Thione Dieng comme directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, en remplacement d’Oumar Diagne. Ce dernier a été limogé dans un contexte où il avait fait des déclarations qui avaient choqué une partie de l’opinion sénégalaise en qualifiant « les Tirailleurs sénégalais de traîtres », quelques jours après la commémoration des 80 ans du massacre de Thiaroye en 1944. Son remplaçant, Papa Thione Dieng, est né en 1979 à Fatick où il a fait toutes ses humanités, du cycle primaire au moyen secondaire (Cem Thierno Mamadou Sall et lycée de Fatick où il décrocha son baccalauréat).
Le parcours scolaire et universitaire de ce fils d’enseignant sera sanctionné par un Diplôme d’études approfondies (Dea) en Économie obtenu à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et d’un Diplôme supérieur comptable (Dsc). Une formation académique diversifiée qui a développé chez le nouveau promu une fine compréhension des enjeux économiques, de solides connaissances en gestion financière et une expertise avérée en comptabilité et stratégie. Après avoir fourbi ses armes dans le secteur privé, M. Dieng était, avant sa nomination, inspecteur interne au Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis).
Il est réputé très rigoureux dans le travail. C’est aussi un musulman croyant et pratiquant, selon ses proches parents qui ne lui reconnaissent aucune activité militante sur le plan politique. Son expérience en gestion et en stratégie lui sera d’un grand apport pour relever les défis complexes liés à la bonne coordination des ressources humaines et matérielles de la présidence afin de placer l’institution au cœur du management public moderne. La Direction des moyens généraux (Dmg) de la présidence de la République du Sénégal, un des services rattachés au Secrétariat général de la présidence de la République, gère le budget et les ressources humaines en rapport avec les services et autres structures autonomes rattachées à la présidence de la République.
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SOURDE-MUETTE, AÏSSATOU KONTÉ DIENG PLAIDE POUR LES ENTRETIENS ÉCRITS
Etudiante en licence 3, option génie civile, elle appelle à une prise en compte de l’écrit pendant les entretiens d’embauche pour leur donner plus de chance de réussite.
Aissatou konté Dieng est une sourde muette étudiante en licence 3, option génie civile. Dans cette vidéo, elle plaide pour la prise en compte de l’écrit pendant les entretiens d’embauche pour donner plus de chance de réussite aux candidates et candidats sourds muets.
MEURTRE DE SOUADOU SOW, LE MINISTRE DE LA FAMILLE APPELLE À L’APPLICATION STRICTE DE LA LOI
Elle a rappelé que le Sénégal avait adopté en 2020 la loi 2020-05 du 10 janvier, qui criminalise le viol et la pédophilie. Cette législation vise à éradiquer de tels actes dans une société encore trop souvent marquée par ce genre de tragédies.
Le Sénégal est de nouveau frappé par un tragique événement. Souadou Sow, une fillette de 12 ans, a été victime d’une tentative de viol suivie de meurtre, un fait qui suscite une vive émotion et une indignation générale dans le pays.
Dans un communiqué, Maimouna Dieye, ministre de la Famille et des Solidarités, a exprimé sa « très grande peine » face à cet acte odieux. « Nous condamnons fermement cet acte et demandons que la loi soit appliquée avec la plus grande rigueur », a-t-elle affirmé.
Elle a rappelé que le Sénégal, sous l’impulsion du ministère de la Famille, avait adopté en 2020 la loi 2020-05 du 10 janvier, qui criminalise le viol et la pédophilie. Cette législation vise à éradiquer de tels actes dans une société encore trop souvent marquée par ce genre de tragédies.
Le ministère a également rappelé l’existence d’un outil clé dans la lutte contre les violences faites aux enfants : la ligne gratuite de signalement « Allô 116 », disponible 24 heures sur 24 pour dénoncer toute forme de violence, d’abus ou de négligence.
Dans un élan de solidarité, Maimouna Dieye a présenté ses plus sincères condoléances à la famille de Souadou et a assuré que le gouvernement offrira tout son soutien.
Le principal suspect dans cette affaire, El Hadj Modou Fall, un homme d’une trentaine d’années, a été arrêté par la police à Tivaouane Peulh après une courte fuite. Ce dernier est le père de l’amie chez qui Souadou avait passé la soirée du 31 décembre.
Surnommée Diary, Souadou Sow avait été invitée à une fête dénommée « lait » dans l’appartement de son amie. Elle devait y passer la nuit, mais son corps sans vie a été retrouvé le lendemain matin, le 1er janvier.
Selon les premières investigations, El Hadj Modou Fall aurait tenté de violer la jeune fille pendant la nuit. Face à la résistance de Souadou, il l’aurait frappée avant de l’étrangler. Des traces de violences ont été constatées sur son corps.
LE GOUVERNEMENT EXIGE L’IMMATRICULATION DES DEUX-ROUES
L’immatriculation des véhicules en question se fait gratuitement, selon un communiqué du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.
Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a mis en demeure les conducteurs des deux-roues dont la cylindrée est supérieure à 49 centimètres cubes de procéder à leur immatriculation au plus tard le 13 mars prochain.
L’immatriculation des véhicules en question se fait gratuitement, selon un communiqué du même département ministériel.
En attendant le délai indiqué, les motifs de contrôle des deux-roues restent en vigueur, à l’exception de l’immatriculation, précise le ministère.
Il annonce que ‘’le démarrage des immatriculations gratuites sera effectif à partir de la semaine du 6 janvier 2025’’.
‘’Passé ce délai, toute moto non immatriculée sera immédiatement mise en fourrière’’, prévient le ministère.
Selon le communiqué, cette mesure a été prise à la suite d’une séance de travail du même département ministériel, de celui chargé des Finances et du Budget, et hauts responsables des forces de défense et de sécurité.
L'ÉCONOMIE VERS DE NOUVEAUX SOMMETS
Le PIB bondit de 8,9% au troisième trimestre 2024, dont 6,8 points grâce au pétrole, tandis que le secteur industriel progresse de 32,1%. Cette performance pourrait être remise en cause par la volonté gouvernementale de revoir les contrats
(SenePlus) - Dans une analyse publiée par Jeune Afrique (JA), l'impact significatif du géant pétrolier australien Woodside sur l'économie sénégalaise se dévoile à travers des chiffres impressionnants. Le troisième trimestre 2024 marque un tournant historique pour le pays, avec une croissance remarquable du PIB de 8,9%, propulsée principalement par l'exploitation pétrolière.
L'exploitation du gisement Sangomar, inaugurée en juin 2024, représente une étape cruciale dans le développement économique du Sénégal. Selon les données de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), citées par Jeune Afrique, le secteur pétrolier contribue à lui seul à hauteur de 6,8 points dans cette augmentation spectaculaire du PIB.
Le secteur industriel connaît une expansion particulièrement notable, avec une progression de 32,1%. Cette croissance s'accompagne d'une évolution positive dans les autres secteurs, comme le révèle JA : le secteur primaire enregistre une hausse de 4,6%, tandis que le tertiaire progresse de 1,3%.
En termes financiers, les résultats sont éloquents. Le PIB nominal atteint désormais 4 815 milliards de francs CFA, soit plus de 7,3 milliards d'euros. Le secteur industriel voit sa contribution augmenter significativement, passant de 899,3 milliards à 1 164,3 milliards de F CFA. Plus impressionnant encore, la valeur des activités extractives a plus que triplé, atteignant 371,4 milliards de F CFA au troisième trimestre 2024, contre 106,9 milliards au trimestre précédent.
Woodside Energy, décrite par Jeune Afrique comme la plus grande entreprise pétrolière et gazière indépendante d'Australie, vise une production ambitieuse de 100 000 barils par jour depuis le gisement Sangomar, situé à environ 100 kilomètres au sud de Dakar. Cependant, cette success story connaît quelques zones d'ombre : l'entreprise fait face à un redressement fiscal contesté de plus de 41 milliards de francs CFA.
L'avenir s'annonce encore plus prometteur avec l'exploitation prochaine du méga-gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) par BP, prévu pour 2025. Toutefois, comme le souligne le site d'information, les nouvelles autorités sénégalaises, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, souhaitent renégocier les contrats existants. Leur objectif est clair : "rééquilibrer les termes" des accords précédents pour maximiser les bénéfices pour le Sénégal.
Les projections initiales établies sous la présidence de Macky Sall estimaient les revenus combinés de Sangomar et GTA à environ 700 milliards de francs CFA annuels sur trente ans. Ces perspectives pourraient évoluer avec la nouvelle approche du tandem Faye-Sonko, déterminé à redéfinir les termes de la collaboration avec les opérateurs étrangers.