Dans le cadre du lancement des projets présidentiels de 2ème génération, Macky Sall a posé ce lundi 9 mai la première pierre du complexe omnisports «Dakar Aréna» dont les travaux doivent durer 12 mois.
Dans le temps de l’action, le président de la République a fait d’une pierre trois coups hier. Le Président Macky Sall a procédé tout à tour à la pose de la premièrepierre de «Dakar Aréna» (Palais des Sports), de Dakar business hôtel et de Dakar expo center.Une vie sportive, il y en aura dans le pôle urbain avec le complexe de 15.150 places qui sera réalisé en 12 mois. «Ce délai sera respecté», assure le chef de l’État qui s’exprimait au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD) après avoir lancé des projets de 2ème génération du pôle urbain de Diamniadio.
Face au monde du sport, Macky Sall a pris l’engagement de mettre à la disposition des pratiquants des infrastructures sportives de qualité. C’est pourquoi il a donné toute l’assurance que «Dakar Aréna répondra aux normes internationales et aidera assurément à améliorer l’offre nationale en matière d’infrastructures». Le stade omnisport «Dakar Aréna» d’une valeur de près de 10 milliards FCFA fait partie intégrante de «l’ambitieux programme d’une ville nouvelle dans l’espace du pôle urbain de Diamniadio». Un programme auquel Macky Sall dit accorder une importante toute particulière puisqu’il constitue un levier essentiel dans le processus de transformation structurel d’ordre économique et reste l’axe premier du Plan Sénégal Émergeant (PSE).
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
MATAR BA, MINISTRE DES SPORTS : «le sacre de Yaoundé a précipité la décision»
«Ce Palais des sports, qui va permettre au Sénégal de pouvoir abriter des compétitions internationales, vient à son heure parce que le basket et l’ensemble des disciplines collectives, sauf le football, ont besoin d’être accompagnées. Et pour une bonne pratique du sport, il faut des infrastructures de nouvelle génération.Le Président Macky Sall l’avait promis aux Lionnes du basket au retour de Yaoundé. C’est vrai que ça fait partie des projets que le Président Macky Sall avait envisagés. Mais le sacre de Yaoundé a précipité la décision du président de la République. Et je voudrais que l’ensemble des sportifs prenne cela comme leçon. Parce qu’il y a des résultats qui forcent le respect, qui précipitent certaines bonnes décisions. Si aujourd’hui le Palais des sports est mis à disposition, rien ne s’oppose à ce que le Sénégal soit candidat à l’organisation d’une compétition africaine, voire même internationale. C’est une infrastructure qu’on ne verra pas au niveau de la sous-région».
SANTI SENE AGNE, VICE-PRESIDENT DU CNOSS : «Ce n’est pas encore suffisant»
«on a souffert pendant longtemps du manque d’infrastructures dans ce pays. Nous nous sommes rendu compte que le gap était en train de s’agrandir avec des pays de la sous-région. Alors, il est heureux qu’un président de la République ait pris sur lui d’accomplir ce que nous demandions depuis très longtemps : doter les sportifs d’infrastructures sportives dignes du rang du sport sénégalais. Ce n’est pas encore suffisant. Le gap est très important sur beaucoup de disciplines. À ce jour, nous ne pouvons accueillir aucune compétition majeure dans les sports collectifs. Que ce soit le football, le basket, le handball ou le volleyball. Maintenant c’est un gap qui va être résorbé et nous espérons vraiment que ça va continuer. Un Palais des sports dans toutes les capitales régionales ne serait pas trop demander pour le Sénégal. Nous sommes sur la bonne voie et c’est le lieu aussi de saluer le travail remarquable du ministre des Sports Matar Bâ. C’est un ministre très ouvert au milieu sportif, qui sait collaborer, qui sait ce que signifie la démarche participative. Et il est heureux que ce projet sorte de terre sous son magistère».
ME BABACAR NDIAYE, PRESIDENT FSBB : «inaugurer cette salle par un afrobasket en 2017»
«Je disais, lorsque la délégation de la FIBA était venue à Dakar la semaine passée, pour parler des nouvelles compétitions, que la FIBA nous demandait de répondre aux exigences du cahier des charges parmi lesquelles une salle de basket digne de recevoir une compétition internationale. Donc, on peut dire que notre voeu a été exhaussé. Inch Allah, à partir de novembre 2017 correspondant au démarrage des éliminatoires de la Coupe du monde, on va obtenir une salle pour accueillir des équipes nationales africaines. Donc, merci au président de la République. Merci également aux Lionnes qui nous ont permis d’avoir cette belle salle digne du basket sénégalais. Le vœu de la Fédération sénégalaise de basket est d’inaugurer cette magnifique salle par un Afrobasket en 2017. Je vais soumettre le projet au ministre des Sports pour voir est-ce qu’on peut rendre hommage au président de la République, le remercier en organisant l’Afrobasket 2017 à Dakar et en le gagnant. L’Afrobasket, c’est à partir de septembre 2017. La salle sera prête vers juin-juillet 2017. Ce sera le plus grand cadeau qu’on pourra donner au président de la République».
L’EUROPE, LE MAINTIEN OU LA MONTÉE : Fin de saison de feu pour les lions
Aquasiment une journée de la fin des différents championnats européens, plusieurs Lions ne pensent pas encore aux vacances. Kouyaté, Diafra, Sadio, Dame, Papiss, Saivet, Koulibaly... devront encore se battre pour décrocher l’Europe, la montée ou le maintien.
ANGLETERRE
Kouyaté et diafra, une finale contre Manu
Après 10 rencontres sans défaite dont 5 victoires, West Ham de Cheikhou Kouyaté et Diafra Sakho est tombé de haut en se faisant sévèrement battre à domicile par Swansea (1-4), à l’occasion de la 37ème journée de la Premier League. Désormais relégué à la 6ème position, à 4 longueurs de la 5ème place détenue par Manchester United, les Hammers devront réaliser le carton plein lors de leurs ultimes rencontres pour décrocher la qualification à l’Europa League. Avant la dernière journée qui la verra se déplacer sur la pelouse de Stoke City, la formation de Kouyaté et Diafra devra croiser le fer avec Manchester United, aujourd’hui à 18h45, en match en retard de la 35ème journée. Une défaite ou un match nul annihilerait toutes leurs chances de disputer une compétition européenne lors de la prochaine saison car ils auront alors 5 ou 7 points de retard sur la 5ème place, à une journée de la clôture du championnat. La réception des Red Devils sera alors l’une des rencontres les plus importantes de la saison pour les joueurs de Slaven Bilic. Ces derniers peuvent garder leur optimisme car ayant quasiment battu toutes les grosses cylindrées de l’élite anglaise cette saison. Arsenal (0-2, 1ère j.), Liverpool (0-3, 4ème j. et 2-0, 20ème j.), Manchetser City (1-2, 6ème j), Chelsea (2-1, 10ème j.) et Tottenham (1-0, 28ème j.) ont subi les foudres de la bande à Kouyaté et Diafra.
Sadio Mané rêve d’europa league
Southampton de Sadio Mané a choisi le bon moment pour mettre le turbo. Les Saints n’ont plus enregistré de revers depuis 5 rencontres pour 4 victoires. Les joueurs de Ronald Koeman ont aussi réussi la prouesse de battre deux formations du Big Five : Manchester City (4-2, 36ème j.) et Tottenham (1-2, 37ème j.). D’excellents résultats qui portent la marque de Sadio Mané. Le feu-follet sénégalais a inscrit 5 buts lors des 4 dernières rencontres de l’actuel 6ème au classement. Avec 60 points, Southampton a 3 longueurs de retard sur Manchester United (5ème, 63 pts.) et 1 d’avance sur West Ham (7ème, 59 pts.) qui s’affrontent aujourd’hui dans une rencontre qui s’annonce décisive. Un nul entre Hammers et Mancuniens ne ferait pas l’affaire de Sadio Mané et ses coéquipiers puisqu’ils auraient alors 4 points de retard sur ManU à une journée de la fin du championnat. Dès lors, une victoire de West Ham permettrait aux Saints de garder de minces espoirs de décrocher la 5ème place tant convoitée. Si tel est le cas, Southampton devra remporter le match de la dernière journée contre Crystal Palace tout en comptant sur des défaites de West Ham à Stoke City et de Manchester United face à Bournemouth. Autant dire que cela s’annonce compliqué pour la bande à Sadio Mané.
Dame, Papiss et Saivet pour le maintien
En se faisant accrocher par la lanterne rouge Aston Villa (0-0) lors de l’avant-dernière journée, Newcastle de Papiss Demba Cissé et Henri Saivet a peut-être grillé son ultime joker dans la course pour le maintien. À une journée de la clôture du championnat, les Magpies sont premiers relégables avec 34 points, 1 de moins que le premier non relégable: Sunderland (17ème, 35 pts). Papiss Cissé, Henri Saivet et leurs coéquipiers vont se muer en véritables supporteurs d’Everton qui se déplace ce mercredi à Sunderland, en match en retard de la 30ème journée. En cas de victoire, Dame Ndoye et les Black Cats assureraient leur maintien en Premier League et condamneraient en même temps les Magpies à la relégation. Le scenario idéal pour Papiss Cissé et Henri Saivet serait que Dame Ndoye et ses coéquipiers ne remportent pas leurs deux derniers matchs et que Newcastle batte Tottenham lors de l’ultime journée prévue le 15 mai prochain. Plus difficile à dire qu’à faire si on sait que Tottenham (2ème, 70 pts), qui a perdu le titre au profit de Leicester, ne veut en aucun cas céder la 2ème place au grand ennemi Arsenal (3ème, 68 pts.). Le Club de Papiss et Saivet devra aussi surveiller ses arrières puisque Norwich (19ème, 31 pts) n’a pas dit son dernier mot. Une victoire ce mercredi lors de son match en retard de la 30ème journée contre Watford permettrait à l’actuel avant-dernier de revenir à la hauteur de Newcastle avant la 38ème journée.
Diamé à deux finales de la Premier league
Après 6 mois d’absence à cause d’une grave blessure, Mouhamed Diamé a retrouvé son meilleur niveau. L’ancien capitaine des Lions est, cette saison, l’un des meilleurs joueurs de Hull City avec 38 rencontres jouées pour 9 buts inscrits. Cependant, ce n’est pas encore suffisant pour permettre aux Tigers d’obtenir la montée en Premier League. Alors que les deux premiers de l’antichambre de l’élite anglaise décrochent automatiquement leur accession à l’élite anglaise, Hull City a fini à la 4ème place. Diamé et ses coéquipiers devront ainsi disputer des play-offs qui opposent les équipes classées de la 3ème à la 6ème place. Les 14 et 17 mai, Hull City croise Derby County en demi-finale. En cas de qualification, la formation de l’ancien joueur de West Ham rencontrera le vainqueur de l’autre demi-finale mettant aux prises Sheffield Wedneday et Brighton. Le viainqueur de la finale aura le plaisir d’accompagner Burnley et Middlesbrough en première division.
FRANCE
Diop et Mangane, un seul survivra
Le séjour des Corses du GFC Ajaccio en Ligue 1 française risque d’être de courte durée. À une journée de la fin du championnat, le club de Kader Mangane est premier relégable avec 37 points. Les Ajacciens ont, cependant, le même nombre de points que le premier non relégable: Toulouse (17ème, 37 points) du jeune Issa Diop. Battus lors des deux dernières journées, Mangane et ses camarades ont plongé dans la zone rouge au profit des Toulousains qui effectuent une remontée héroïque depuis l’arrivée du coach Pascal Dupraz. Une bataille à distance opposera Issa Diop et Kader Mangane lors de l’ultime et dernière journée. Toulouse qui se déplacera à Angers assurerait un maintien inespéré il y a quelques semaines en cas de succès, alors que le GFC Ajaccio devra gagner à Lorient tout en espérant un faux-pas du club de la ville rose face aux Angevins.
Bayal face au barrage de Lille
Le nul à domicile face à Toulouse (0-0, 36ème j.) et la défaite à Nice (2- 0, 37ème j.) ont mis fin aux derniers rêves de Saint-Etienne de jouer la prochaine Ligue européenne des champions. Toutefois, Bayal Sall et compagnie peuvent encore se qualifier à l’Europa League. 5èmes avec 58 points, les Verts comptent une longueur d’avance sur leur poursuivant direct: Lille (6ème, 57 pts.) qu’ils croisent lors de la 38ème et dernière journée pour une finale qui s’annonce épique.
ITALIE
Koulibaly talonné par l’AS Roma
Les rêves de scudetto envolés par la faute d’une insatiable Vieille Dame, Naples de Koulibaly ne compte pas laisser filer la 2ème place directement qualificative à la Ligue européenne des champions. À une journée de la clôture de la Serie A, les Napolitains ont 79 points, 2 de plus que l’AS Roma (3ème, 77 pts). Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers ont leur destin en main. Pour éviter toute mauvaise surprise, ils doivent battre le déjà relégué Frosinone (19ème, 31 pts) lors de la 38ème journée. Pendant ce temps, l’AS Rome affronte le Milan AC (7ème, 57 pts).
ALLEMAGNE
«Djilo», une finale pour le maintien
Prêté à Brême par Chelsea jusqu’à la fin de la saison, Papy Djilobodji ne veut sûrement pas laisser le mauvais souvenir d’une relégation en Allemagne. A une journée de la fin, le Werder Brême (16ème, 35 pts) est premier relégable avec 1 point de retard sur le premier non relégable: Frankfurt (15ème, 36 pts). L’ancien Nantais et ses coéquipiers ne sont pas non plus à l’abri d’un retour de Stuttgart (17ème, 33 pts) qui n’est qu’à 2 longueurs. Pour s’assurer de rester en Bundesliga, le Werder Brême doit impérativement battre Francfort qu’il reçoit lors de la 34ème et ultime journée. En cas de nul ou de défaite, le Werder pourrait perdre la 16ème place au profit de Stuttgart en déplacement à Wolfsburg. Cette 16ème place permet de disputer un barrage face au 3ème de la 2ème division allemande.
Jordan introuvable
L’ex-poulain d’Eumeu Sène est introuvable. Jordan, puisque c’est de lui il s’agit, n’est plus visible dans les gradins et autres activités de la lutte. Sa dernière apparition remonte à la 3ème et dernière journée du Tournoi TNT où Ama Baldé avait pris le meilleur sur Gouye Gui.
Le 1er mai en retard pour Zoss et Gouye Gui
Si le 1er mai est la fête du travail où les travailleurs font leurs revendications. Les lutteurs Zoss et Gouye Gui ont marché samedi dernier (le 7 mai) devant les locaux de la TNT pour réclamer leurs reliquats. Une situation qui donne un air de 1er mai.
Sonacos attend un autre combat
Victorieux lors de sa première sortie lorsqu’il a pris le meilleur sur De Gaulle Bou Ngoye (Baol) le 4 décembre 2015 au stade omnisport de Bambey, le lutteur S onacos de l’écurie HLM attend avec impa tience un autre combat avant la fin de la saison pour étaler une fois de plus son grand talent.
Une victoire et une défaite pour Zator
Pensionnaire de l’écurie Fass Benno, Zator a disputé cette saison deux combats. La première a été sanctionnée par une victoire contre Cartouche (Fekke Ma Si Boolé). Mais lors de sa seconde sortie, Zator s’est cassé les dents contre Thiéck Jr de l’école de lutte Pape Diop Boston
Mamaya défié par Safandou
Le lutteur de Songane Guèye s’est déplacé au stad ium Iba Mar Diop pour assister au gala du promoteur Prince de PABC Events. Une occasion saisie par Safandou pour le défier. Seulement, Mamaya Sène, plus connu dans l’ arène sous le nom de Mamaya, ne semble pas vouloir de ce combat. Il vise plus haut que ce potentiel adversaire.
Bour Sine veut Infra Rouge
Depuis sa victoire contre Djily Mbaye de Fass, Infra Rouge a la cote dans l’arène. Fort de cette situation que Bour Sine de l’écurie Baol est venu jusqu’à la tribune réservée à la presse pour le défier en marge du combat Aladji Mbaye contre Dieuf Dieul. Cependant, le poulain du manager Zale Bâ balaie d’un revers de main cette perspective de combat.
Pathé Boye s’est marié
«Je me suis remarié depuis hier à Nord Foire dans la plus grande discrétion. Et c’est Balla Diouf Coeur de Lion qui m’a présenté à la fille en 2015», nous a dit Pathé Boye, Mbeurou Askan-Wi. Sunu Lamb souhaite un heureux ménage au jeune couple.
Palla Diop s’intéresse aux résultats des Lions
Pourquoi Palla Diop s’intéresse-t-il aux Lions qui étaient en compétition à Dosso (Niger) ? En tout cas, le manager ne cessait de joindre la rédaction de Sunu Lamb, dimanche dernier, pour avoir les résultats de nos braves Lions. Peut-être aussi qu’il s’inquiétait pour son protégé Reug Reug.
Ndiaga Thiam attend un combat
Ndiaga Diop à l’état civile et Ndiaga Thiam dans l’arène est le dernier héritier de Pape Diop Boston. Depuis sa belle victoire cette saison, il attend un autre combat pour confirmer. Fils de l’ancien lutteur Pape Diop Boston de Pikine Mbollo, il est attendu pour marcher sur les traces de son illustre père.
Dakar, 9 mai (APS) – L’équipe du Sénégal a remporté le 10e Tournoi de lutte traditionnelle africaine de la CEDEAO (TOLAC) en battant celle du Niger, 5-0, rapporte le quotidien sénégalais Sunu Lamb, ce lundi.
Dans les combats individuels, les lutteurs sénégalais n’ont perdu qu’une médaille des cinq en jeu, selon ce quotidien spécialisé. La médaille ratée l’a été en raison de la défaite de Moussa Faye en finale des moins de 66 kilos.
Le Sénégal a entamé sa razzia à l’édition 2016 du TOLAC en dominant sa poule de qualification, avant d’éliminer la Gambie en demi-finale.
En finale par équipes, l’équipe du Sénégal n’a laissé aucune chance au pays hôte, le Niger, battu 5-0.
Les lutteurs sénégalais Oumar Diouané (76 kilos), Cheikh Tidiane Niang (86 kilos), Mouhamadou Moustapha Sène (100 kilos) et Oumar Kane (+100 kilos) ont remporté des médailles d’or.
Le Sénégal remporte son neuvième titre de ce tournoi de lutte traditionnelle, qui a pris fin dimanche, à Dosso (Niger).
LE LIONS, ROIS A DOSSO
SENEGAL LAMINE NIGER 5-0 EN FINALE
Abou NDOUR, envoyé spécial à Dosso (Niger) |
Publication 09/05/2016
La première édition délocalisée du TOLAC a été remportée par le Sénégal qui a battu, en finale, le Niger devant son public, sur le score sans appel de 5 à 0. Le défi de Dosso a bien été relevé par des Lions très motivés.
À la publication du cinq qui compose l’équipe nationale devant défendre nos couleurs à Dosso, Sulu Lamb avait remarqué que c’était une équipe de très grande qualité. Et les cinq Lions ont bel et bien été au rendez-vous. Il a fallu seulement trois combats pour que le Sénégal assure l’essentiel en remportant sa propre 5ème édition du TOLAC, sur un total de dix.
Remporter cette édition délocalisée pour la première fois hors de Niamey, il fallait le faire. Et nos «Gaïndés» l’ont effectivement fait. Avec la manière. Ils ont battu le Niger sur le même score qu’à Dakar en 2015. C’était d’autant moins évident que Dosso est une région de lutte d’où est originaire l’actuel double détenteur du Sabre national, Issiaka Issiaka.
Mais sans pression, jouant sur leurs qualités intrinsèques, les lutteurs sénégalais ont lutté sans aucun complexe et sans aucune pression, pour s’imposer sur ce score très lourd de 5 à 0.
DOSSO DANS UNE VERITABLE INTIFADA
INDIVIDUELS : LE SENEGAL ECARTE QUATRE NIGERIENS
Abou NDOUR, envoyé spécial à Dosso (Niger) |
Publication 09/05/2016
La journée de samedi, celle des compétitions individuelles, s’est terminée dans la cacophonie la plus totale. Non content de voir quatre de ses cinq lutteurs écartés par les Sénégalais, le public a mis l’arène dans une situation tout simplement indescriptible.
L’on a assisté à une scène indescriptible samedi après que les lutteurs du Niger ont été sortis, presque tous, par les Sénégalais. Tout a commencé par l’élimination de leur lutteur de 66 kilos pour leur premier combat, par Moussa Faye. Ensuite, on a assisté à l’autre élimination du 76 kilos par Oumar Diouané. Mais quand Cheikh Tidiane Niang a fait de même avec leur athlète de 86 kilos, les nerfs se sont véritablement chauffés et des pierres ont commencé à tomber dans le cumukaay des Lions. Après quelques réactions des Sénégalais qui se sont fait entendre, tout est rentré dans l’ordre. Puis le public disjoncte carrément lorsque Mouhamadou Moustapha Sène bat de fort belle manière le grand champion de Dosso Issiaka Issiaka, double détenteur du Sabre d’or en titre, resté deux ans sans tomber.
Les pierres tombent alors de partout vers les lutteurs sénégalais, obligés de se déplacer, escortés par la police, pour aller se réfugier à l’annexe loge. L’encadrement des Lions, Ndiamé Diop en particulier, hausse le ton et ramasse les pierres pour les montrer à qui de droit. Chacun essaie de se sauver. Il a fallu attendre quelque 30 minutes pour que les Lions puissent rejoindre leur hôtel, grâce à une sécurité particulièrement renforcée qui veille sur eux. C’est inédit.
Le président de la fédé fond en larmes : «C’est une honte nationale»
Le mauvais spectacle s’est passé sous les yeux de nombre d’autorités dont le ministre des Sports et le président de la Fédération nigérienne de lutte, visiblement très touchés par ces évènements malheureux. D’ailleurs, ce dernier n’a pu s’empêcher de fondre en larmes quand il s’est approché d’Ambroise Sarr pour l’embrasser. «Ils ne l’ont pas fait à vous Sénégalais, mais à nous du Niger, à moi-même particulièrement. C’est une honte nationale. Il y a du sabotage derrière. Je comprends tout. Mais Dieu est grand», a dit Nganda, successeur de l’ancien président de la fédé, Abdoulaye Assane.
Raymond Diouf, délégué fédéral : «Nous sommes très déçus»
«En matière de compétition, il n’y a pas de pitié. Si Dieu le permet, on veut tout rafler (il a réagi le samedi, avant les finales). S’ils sont nos adversaires et qu’ils sont éliminés, on ne peut qu’être content. Nous sommes très déçus. L’idée du TOLAC, c’est l’intégration des peuples. Si, maintenant, une défaite peut entrainer la violence, c’est qu’on est passé complètement à côté. J’ai été surpris. Il faut qu’ils reviennent sur terre. Il ne s’agit que de sport, qui doit réunir et non diviser. Il faut savoir perdre dans la dignité et gagner dans l’humilité. Dans toute compétition, il faut des gagnants et des perdants. La défaite doit servir à se relever et travailler plus. Il faut qu’ils sachent raison garder. Nous pouvons constituer dix équipes aussi valables les unes que les autres », a réagi Pr Raymond Diouf, délégué fédéral.
ECHOS... ECHOS...
Le pigeon du Niger
Ce n’est pas qu’au Sénégal où les lutteurs utilisent des pigeons dans leur décor mystique. Vendredi dernier, premier jour des compétitions, l’équipe du Niger est apparue avec un pigeon qui a assisté à la compétition jusqu’à la fin. Il n’a disparu qu’à la fin, quand le Niger a fini d’accomplir sa mission, en se qualifiant difficilement en finale devant le Nigeria.
Abdou Badji, les caméras et les lutteurs
L’équipe du Sénégal est prise d’assaut par les cameramen et autres photographes qui veulent les avoir en images. Mais quand Abdou Badji a constaté que cela pouvait les déconcentrer, il leur a demandé de ne pas prêter attention à ces preneurs d’images et de faire ce qu’ils ont à faire.
Les lutteurs sénégalais mettent le feu
En l’absence de la baguette magique de Babou Ngom et de la voix de Fatou Guèye, les lutteurs sénégalais se sont bien régalés avec les batteurs nigériens. Et comme danio dëg galagne, ils n’ont pas eu du mal à suivre le rythme nigérien en esquissant, en groupe, de beaux pas de danse. Et le public était obligé de crier de toutes ses forces pour encourager le beau spectacle.
Une pluie pour ouvrir la compétition
Vendredi dernier, juste après que les équipes du Sénégal et de la Côte d’Ivoire ont été présentées et qu’on devait assister au premier combat par équipes du TOLAC, il y a eu subitement un vent suivi d’une pluie pendant quelque 25 minutes. D’aucuns y ont vu un bon signe.
Le médical, gardien du cumukaay
Les lutteurs peuvent tout accepter sauf déplacer leur cumukaay une fois les cornes enfoncées et les bouteilles déposées. Alors, quand la pluie a commencé, les lutteurs sénégalais ont continué leur échauffement. Mais il fallait bien quelqu’un pour surveiller le vestiaire. Et c’est le médical Dièye qui s’en est chargé, en restant debout sous la pluie battante.
Ambroise et le mystique
Quand on va défier les Nigériens chez eux, il faut bien s’armer mystiquement. Et ça, Ambroise Sarr l’a certainement bien compris. Le coach de l’équipe nationale a un sachet avec du liquide qu’il donne à tout lutteur qui s’apprête à disputer un combat. Et les lutteurs de se laver les mains avec avant d’affronter leurs adversaires. Cey Ambou !
Des écrans géants à Dosso
Comme cela se fait à Dakar, lors des tournois de la CEDEAO, avec les écrans géants du groupe Excaf, les Nigériens ont le leur. C’est une innovation et le public peut regarder les combats en même temps ou au ralenti. Ah oui, on ne voyage pas pour rien. Il faut copier quand c’est bien.
Abdou Badji s’en prend à l’arbitre ivoirien…
L’arbitre ivoirien avait donné un avertissement à un lutteur à qui on avait fait une sorte de ndinguégne. Et quand Abdou Badji l’a appelé à la table technique, notre directeur technique national, très doué avec le règlement et très rigoureux pour son application stricte, s’est même levé de sa chaise pour lui donner quelques cours, en reproduisant le geste pour lequel il avait donné un avertissement.
… Et est félicité par la CEDEAO
À l’issue de la première journée, vendredi dernier, Abdou Badji a été félicité par la CEDEAO qui a reconnu le travail extraordinaire qu’il abat pour faire respecter les règles. Par contre, le DTN du Niger, Malang Barca, qui s’assied souvent à côté de notre DTN, a été rappelé à l’ordre par cette même CEDEAO.
Sitor Ndour et le coach burkinabé
Assis sur sa chaise, le coach du Burkina Fasso ne se privait pas de se lever pour s’adresser à ses lutteurs à qui il donnait des consignes. Mais Sitor Ndour, qui avait bien suivi le geste, s’est levé de sa chaise pour aller lui demander de se rasseoir avant de rejoindre ses collègues arbitres. Les Sénégalais sont stricts avec le règlement.
Les Lions à Dakar ce lundi
Après avoir éclaboussé Dosso de leur talent et rempli entièrement leur mission, les Lions du Sénégal rentrent ce lundi. Ils devraient arriver à l’aéroport Léopold Sédar Senghor à 19h30.
… Avec les recalés à l’accueil
En regroupement pour la préparation du TOLAC, ils étaient dix lutteurs convoqués. Mais au finish,seuls cinq ont été retenus pour effectuer le voyage à Dosso. Seulement, en confectionnant les maillots avant leur départ, le CNG a pensé à en faire aussi pour les cinq recalés. Aussi, Babacar Sarr, Youssou Faye, Lamine Diassé Seck, Zambala et Franc devraient être à l’aéroport pour accueillir les Lions. Une très bonne ambiance en vue.
Coach gambien : «Try nga naakh ko»
À Dosso, mille et une langues sont parlées par les coachs pour s’adresser à leurs poulains. On a entendu le coach gambien parler à un de ses lutteurs en lui disant «Try nga naakh ko (essaie de lui faire du deub sol)». Ambroise Sarr parle sérère à Oumar Diouané et à Cheikh Tidiane Niang, mais aussi le wolof à Moussa Faye, Mouhamadou Moustapha Sène et Reug Reug.
Yacouba Adamou soulève les foules…
Il ne fait certes pas partie de la sélection nationale mais il vient tous les jours encourager ses collègues du Niger. Samedi, Yacouba Adamou a esquissé de beaux pas de danse, soulevant ainsi tout le public de Dosso. C’est le moment choisi par Ambroise Sarr pour venir le féliciter en soulevant très haut sa main. Un geste bien apprécié du public qui n’a pas arrêté de crier.
«POUR 5 MILLIONS, ON NE PEUT PAS VENIR FRAPPER A MA PORTE»
Sidy Diagne, initiateur du Tournoi de la TNT, a accepté, samedi dans leurs locaux de la SODIDA, de tirer les choses au clair. Dans cette interview exclusive, le frère de Jupiter s’est exprimé d’un ton calme et doux. Mais un discours qui cache mal son mécontentement vis-à-vis de certains lutteurs qui anqueraient de classe et de dignité. Malgré tout, l’héritier de feu Ben Bass Diagne déclare qu’une «dette c’est une dette» et qu’il «est tenu de la payer». Ainsi, M. Diagne rassure que Gouye Gui, Zoss, Ama Baldé et Tapha Tine passeront à la caisse la semaine prochaine. Entretien
À l’issue du Tournoi TNT, quel bilan en tirez-vous ?
Le bilan qu’on en tire, c’est un bilan de satisfaisant. Parce que c’était un challenge que beaucoup croyaient impossible à réaliser. On a pu le tenir malgré tous les problèmes qui sont survenus durant le Tournoi. Donc, Alhamdoulilah (Dieu merci), il a pu aller à son terme. L’idée de départ, c’était de donner une visibilité au projet que nous avions, la TNT (Télévision numérique terrestre). C’est dans cette optique que nous avons choisi quatre grands champions pour faire un tournoi. Même s’il n’est pas unique (en son genre), il fait partie des meilleurs tournois organisés au Sénégal. Donc globalement, nous sommes satisfaits de ce tournoi-là.
Comment avez-vous vécu les multiples reports et problèmes que vous venez d’évoquer ?
Il faut savoir que le soubassement de ce tournoi, c’est le projet TNT. On a dû faire face non seulement au problème lié à l’organisation de ce Tournoi mais également à la tournure qu’a pris le projet. Un projet qui était prioritaire par rapport au tournoi de lutte. Donc, il était important de résoudre le problème de la TNT et de voir dans quel cadre on pouvait réunir toutes les conditions pour pouvoir poursuivre cette compétition. Je pense qu’il y a eu deux reports. Le tournoi devait finir au plus tard au mois de juin 2015. On a dû le repousser parce que les conditions n’étaient pas réunies pour tenir une des journées au mois de décembre. Et, je pense que tout le monde connaît les raisons pour lesquelles ça ne s’est pas tenu à ce mois. L’un des quatre lutteurs refusait d’aller en Gambie. Mais Dieu merci ! Alhamdoulialh ! Avec le concours de tout le monde, les bonnes volontés, ça a pu se tenir au mois de janvier. J’en profite pour remercier toutes les personnes qui ont intervenu pour que ce tournoi se termine dans les meilleures conditions. La tenue de cette journée nous a permis au moins de mettre un point final à ce championnat.
Vous avez parlé de conditions qui n’étaient pas réunies. De quoi s’agit-il exactement ?
Concernant le report du mois de décembre, un des lutteurs notamment Gouye Gui refusait de se rendre en Gambie. Pour des raisons qui lui sont propres. À l’impossible nul n’est tenu, on était obligé de le décaler au mois de janvier.
Avez-vous des regrets d’avoir choisi l’arène pour la visibilité de la TNT ?
Aujourd’hui, je vous dis «Oui» et «Non». Non, parce que la lutte est notre sport national. Que les lutteurs cooptés sont des champions de qualité. Il y a eu de grands moments de lutte. Je pense que les amateurs ont apprécié le programme qu’on leur a proposé. Et je pense que c’était un challenge intéressant. Quand même, quels que soient les déboires qu’on a eus, on l’a réussi. Je dirais «Oui» aussi. Parce que le seul regret, c’est la violence qui était manifeste lors de toutes les rencontres qu’il y a eues. Je pense que la violence est le seul regret. Aussi, je pense, il y a le fait qu’on n’a pas pu communiquer comme on le souhaitait sur la TNT. En un moment, notamment lors de la dernière journée, l’impératif pour nous était de terminer ce tournoi. Il n’était même plus question de parler de TNT. Mais de terminer juste ce tournoi. En tout cas, la violence a malheureusement terni la visibilité du projet.
Avec ce Tournoi, y a-t-il eu réellement des retombées ?
Aujourd’hui, nous savons pertinemment que les retombées que l’on espérait dans ce tournoi n’étaient pas d’ordre financier. C’était une visibilité. C’était d’avoir une plateforme de communication. Et aussi, d’avoir donné à nos partenaires une visibilité de ce que nous faisons. Il y avait plusieurs supports ou médias qu’on aurait pu utiliser pour donner une certaine visibilité à ce projet. Mais on se disait qu’on pouvait également y associer tout le monde. C’est dans ce cadre-là qu’on a mis l’accent sur la lutte. Parce qu’il est indéniable que la lutte est un sport très apprécié et très populaire. On se disait qu’on pouvait au moins mobiliser, lors des journées, un temps d’antenne qui nous permettrait de communiquer essentiellement sur le projet (la TNT). Donc c’est ce qu’on attendait comme retombées. Sur le plan financier, il est évident que réunir ces quatre champions (Zoss, Gouye Gui, Ama et Tapha Tine) à chaque journée était très difficile à rentabiliser. Parce qu’on sait tous que l’arène a fait face à certains problèmes. À ce titre, les sponsors, les annonceurs ou même les hommes de bonne volonté réfléchissaient à deux fois avant d’investir.
Ou bien ils attendaient de voir comment tous les acteurs se comportaient pour pouvoir mettre leur argent. Mais de manière globale, on n’a pas de regret. C’était un pari qui a été tenu. Si c’était à refaire, on n’hésiterait pas à le refaire. Peut-être aussi, sous certaines conditions et sous certaines approches. Mais dans l’ensemble, si on ne doit parler que sur le plan financier, il est évident que nous nous en sommes sortis largement déficitaire.
Peut-on considérer que cela constitue évidemment un regret ?
Par la grâce de Dieu, le Groupe Excaf (Telecom) a deux télés (RDV et DTV), quatre radios à Dakar (Sokhna FM, RDV…), à peu près douze dans les régions et départements. Nous avons eu quand même des temps d’antenne pour ces deux supports (médiatiques) qui sont les télés et les radios. Et cela n’a pas de prix. En un moment, on diffusait ces combats-là. Par là, donc, on a pu capter de l’audience, une notoriété et on a également pu donner plein d’expressions de notre savoir-faire en termes d’organisation, de diffusion et de production. Tout cela n’a pas de prix dans cet environnement ou ce type de projet est prisé. Dire qu’on est perdant, oui. Mais d’un autre côté, on a pu montrer qu’on était capable de réaliser ça (un tournoi de cette envergure, ndlr). Et c’est important. Ceci, après avoir organisé pendant des années l’Arena Tour.
Qu’est-ce qui vous motive toujours à organiser des combats ?
Dans la lutte, on n’a jamais gagné de l’argent. On a juste voulu donner de la possibilité à certains lutteurs, pour leur permettre de s’exprimer. C’est le cas quand on organisait Arena Tour. Et quand il s’est agi d’organiser ce tournoi (TNT), c’est dans une vision de donner plus de visibilité au projet TNT et également de donner un programme à nos supports médiatiques.
Justement en parlant d’argent, l’on voit que depuis quelque temps, des lutteurs notamment Gouye Gui et Zoss font du bruit en réclamant leurs cachets de sponsoring. Pouvez-vous nous éclairer à propos de cette histoire ?
(Comme s’il s’y attendait) Moi, je dois déplorer un peu ce fait (il adopte la mine sérieuse et un ton calme). Je pense, il est important que les gens gardent une certaine dignité et une certaine classe. Je pense qu’aujourd’hui pour les lutteurs que je ne veux pas citer, c’est important d’avoir de la retenue. Parce quand on est lutteur, on l’est dans l’arène et hors de l’arène. Quand pour une année, on vous verse plus de 120 millions de FCFA et pour d’autres environ 150 millions FCFA soit un budget global d’à peu près 550 millions FCFA et qu’on en arrive à ce qu’il reste que 30 millions de FCFA pour l’ensemble des quatre lutteurs, je pense que quand on vous dit : «patientez un peu parce qu’aujourd’hui, notre priorité c’est de régler tel type de problème », je pense qu’il faut avoir de la retenue et de la dignité aussi. Je le répète, parce que je ne vais pas dire que j’ai donné quelque chose d’extraordinaire à chacun de ces champions-là. Mais je leur ai donné un tant soit peu la possibilité de s’exprimer (de lutter), au moins trois fois dans une saison. Et qui connaît la valeur de ces champions-là doit également savoir que, pour chaque journée, il y a eu au moins beaucoup d’argent qui a été sorti pour les payer. Pour chacun d’entre eux. Quand tu donnes à quelqu’un 150 millions de FCFA et que le maximum que tu lui dois aujourd’hui ne dépasse pas 10 millions FCFA, je pense qu’il faut de la retenue. Ce n’est pas tout le monde, heureusement. Heureusement également que le Tournoi m’a permis de rencontrer des gens de valeur. Des gens qui m’ont ouvert les yeux et qui ont de la valeur. Et moi je tiens à ça. Quand on signe des contrats, c’est pour les respecter.
On sent que vous avez le coeur meurtri par cette situation...
Vous savez pour la journée qu’on devait faire en Gambie, quand un lutteur vous dit : «Mon marabout m’a dit que je ne dois pas traverser l’océan ou la mer, etc.», ce sont des raisons qui font que tu te poses des questions. Si la personne croyait en Dieu, elle pouvait peut-être gagner en Gambie. C’est le plus important à mes yeux. Et pourtant, pour que les gens aillent en Gambie, à part Gouye Gui, tous les lutteurs ont reçu un cachet pour le transport. Ce cachet-là, moi je l’ai perdu. Je ne l’ai pas réclamé. J’estime qu’après leur avoir donné leur transport pour aller en Gambie, je ne devais pas leur réclamer cet argent.
À combien estimez-vous cet argent pour le transport en la Gambie ?
Cela fait quand même plus de 15 millions de FCFA que j’ai perdus. Alhamdoulilah, la vie continue. La vérité finit toujours par triompher. Parce qu’il faut que les gens sachent raison garder. Quand on a
acquis une certaine notoriété, je ne pense pas que, pour 5 millions de FCFA, quelqu’un peut venir frapper à ma porte oubliant alors qu’il a empoché au moins 120 millions FCFA. L’argent ne doit pas être mis en avant. Quand on est une star, il faut montrer de la classe, de la dignité. Parce qu’on ne sait jamais ce que demain nous réserve. Je peux avoir besoin d’eux. Ils peuvent avoir besoin de nous. Parce qu’on est dans le même environnement. Personne ne peut organiser un combat sans avoir besoin de supports médiatiques. Moi Excaf, je ne peux pas me permettre de dire que je ne ferai plus de la lutte. J’en ferai encore et encore. Donc, on est dans le même environnement. Et certaines réactions, certains comportements me font penser que l’issue du tournoi n’est pas anodine. La vérité, c’est toujours sur le terrain.
Peut-on savoir ce que vous avez pu donner en termes d’argent aux quatre lutteurs ?
Aujourd’hui au niveau du CNG, on ne doit rien aux lutteurs. On a honoré tous nos engagements contractuels vis-à-vis d’eux. On parle d’un contrat de sponsoring. Vous savez pertinemment qu’après la troisième journée, on n’a même pas fait de cérémonie de remise de trophée au grand champion qui est Ama Baldé. Je pense que, quand on ne vous soumet à aucune contrainte sur le plan du sponsoring, que vous ne participiez à aucun événement pour valoriser les sponsors qui nous ont fait confiance… (Il ne poursuit pas). Mais à la base, il faut reconnaître qu’une dette c’est une dette. Cela veut dire qu’on est tenu de payer une dette. Je ne pense pas qu’on leur doit quelque chose qui m’empêche de dormir. J’ai des priorités et je fais en fonction des priorités. Aujourd’hui, le plus gros challenge qu’on a, c’est de réaliser le projet pour lequel l’État du Sénégal nous a fait confiance. Et ça, on se donne les moyens de le réaliser. Quand on leur payait ce cachet- là, lors des trois journées, on ne les a pas entendus dans les journaux. On les a plutôt entendus dans les préoccupations qui étaient de ne pas empêcher la tenue de la troisième journée. Mais on est engagé dans le dernier tournant d’un projet (la TNT). L’ensemble des moyens du Groupe Excaf sont orientés vers ça. Sur pratiquement 120 millions de FCFA en une année, on ne doit pas plus de 6 millions à Gouye Gui. Zoss la même somme ou presque, sur un cachet global de 120 millions ou un peu plus. Ama Baldé et Tapha Tine, les deux réunis, on ne leur doit pas 15 millions FCFA alors que chacun avait un cachet de plus de 150 millions FCFA. Si on en arrive-là, si les gens sont dignes, si on vous demande de patienter, vous devriez vraiment patienter.
Quand allez-vous leur payer leur argent ?
On a pris toutes les dispositions pour vider ce dossier totalement la semaine prochaine. Je dois au passage dire que les deux premiers du Tournoi sont de grands messieurs et des hommes de classe. (À suivre).
Frère de Baboye et coach de l’écurie Haal Puulaar, Tapha Sow s’est prononcé sur le différend qui existe entre le Mbarodi et Eumeu Sène.
«Je ne sais pas ce qui a pollué les relations entre Baboye et Eumeu Sène. Je m’en inquiète. Ce n’est pas une situation confortable aussi bien pour Baboye que pour Eumeu Sène. Ils sont tous des fils de Pikine. Sur leurs actes de naissance, il est écrit qu’ils sont tous nés à Pikine. Du coup, ils défendent ensemble les couleurs de Pikine. J’ignore royalement ce qui les a mis en mal. J’ai tout fait pour en connaître les raisons fondamentales. Mais, je n’y suis pas encore parvenu. Aucun d’eux ne peut servir une explication sérieuse, précise et claire de ce qui pourrait être à l’origine de leur différend. Ce que je peux dire, c’est qu’Eumeu Sène avait une fois fait une sortie médiatique à propos de Yékini. Il avait dit qu’il avait envie de croiser le lutteur de Ndakaru parce qu’il avait bastonné (douma) ses aînés. Ay douma (des bastonnades), ce n’est pas beau à dire. De tels propos avaient blessé Tyson et Baboye. On doit atténuer certains propos. Je condamne Eumeu Sène d’avoir fait une telle déclaration.»
«Je déplore le 100% Pikine sans Baboye et Tyson»
«Les Pikinois avaient organisé une rencontre sans y avoir convié Tyson et Baboye. Pourquoi cette démarche ? Qui défendaient les couleurs de Pikine avant ces jeunes d’aujourd’hui ? Après Falaye et
Pape Diop Boston, c’étaient Balla Bèye 1, Baboye, Ndiaga Diop et Tyson. C’est eux qui avaient redonné à Pikine et aux Pikinois l’amour de la lutte. En un moment donné de sa carrière, Eumeu Sène était avec Baboye et Tyson. Ceux qui ont crée le 100% Pikine ne sont pas motivés par la volonté de bien faire ou d’unir. Je déplore le 100% Pikine sans Tyson et Baboye. Les initiateurs devaient convoquer tout le monde et leur demander (à Tyson et Baboye) ce qui ne va pas. En ce moment-là, le problème allait se poser et une solution allait être trouvée pour l’intérêt de tout le monde.
Le linge sale se lave en famille. Mais si vous ne convoquez que les jeunes écartant les anciens, vous êtes en train de montrer que Pikine appartient aux jeunes. On devait convier les chefs d’écuries ou les responsables de Pikine à une rencontre à laquelle personne ne manquerait. Pape Diop devait superviser une telle rencontre. Qui est responsable d’une telle situation ? Je pense que la responsabilité est partagée. Mais ceux qui ont convoqué les jeunes laissant de côté leurs grands sont en train de diviser.
»Eumeu déclarant que Baboye n’est pas son idole
«Si Eumeu Sène déclare que Baboye n’est pas son idole, il en a le plein droit. Personne n’est l’idole de l’autre. Ce qu’il doit y avoir entre eux, c’est des rapports fraternels. C’est tout. Personnellement, je n’ai aucun problème avec Eumeu Sène. Il me voue du respect. À chaque fois qu’il me croise dans la circulation, il me serre la main.»
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Fifa: la suspension de Platini réduite à quatre ans par le TAS
La suspension de Michel Platini de toutes fonctions liées au football a été réduite lundi de six à quatre ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Le TAS reconnaît dans un communiqué la "validité" du contrat oral liant la Fifa à Michel Platini, pour 1,8 million d'euros, mais "n'est pas convaincu par la légitimité" de ce versement effectué en 2011 pour un travail de conseiller auprès de Joseph Blatter, à l'époque président de la Fifa, achevé en 2002.
Le TAS a également réduit de 80.000 à 60.000 francs suisses (72.000 à 54.000 euros) l'amende infligée par la Fifa au patron du football européen.
Le Français "remettra sa démission de président de l'UEFA à l'occasion du prochain congrès de l'organisation", ont indiqué ses avocats dans un communiqué à l'AFP.
Le 21 décembre, le Français avait été suspendu huit ans par la justice interne de la Fifa, une peine réduite à six ans en appel en février.
Mis en cause à la suite de la révélation d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de Joseph Blatter en rémunération d'un travail de conseiller du président de l'instance mondiale, achevé en 2002 sans contrat écrit, Platini avait été jugé coupable par la Fifa "d'abus de position", de "conflit d'intérêts" et de "gestion déloyale". Seule la charge de "corruption" avait été écartée.
Platini avait défendu son cas le 29 avril devant le TAS. Après le TAS, plus haute juridiction sportive, "la dernière étape possible sera un recours au Tribunal fédéral (suisse), qui ne sera pas un recours sur le fond", mais seulement sur les questions de droit, avait déclaré le secrétaire général du TAS Mathieu Reeb.
Dans l'attente du jugement du TAS, l'UEFA n'avait pas nommé formellement de président par intérim lors de son comité exécutif, le 3 mai à Budapest, mais avait décidé de statuer sur le cas Platini le 18 mai lors d'un CE extraordinaire.
NAGY KABAZ ET MARC DE SIEBENTHAL SURVOLENT LES DEBATS
La 36ème édition des 6 heures de Dakar a vécu samedi et dimanche sur le circuit international Dakar-Baobab de Sindia, avec le sacre du duo Nagy Kabaz - De Siebenthal
Plus que les 16 équipages en 2015, il y avait 20 sur la ligne de départ de l’édition 2016 des «6 heures de Dakar». Cette course a tenu toutes ses promesses. Vainqueur en 2015, l’infatigable Nagy Kabaz, accompagné par Marc De Siebenthal, s’est encore imposé avec la manière à l’issue des trois manches de 2 heures en 06h00’23’’ après 167 tours, devant les deux frères belges Paul et Serges Libens qui ont fait 163 tours en 06h03’56’’ et le trio Jean Azar -walide Ezzedine - Jean Dagher (161 tours en 06h04’12’’), sur une piste de 4,700 km pour 23 virages.
Cette 36ème édition a vu la première participation des deux roues (motos) avec 65 concurrents qui ont livré une bataille ardue. La seule fausse note est la chute du pilote sénégalais Daouda Mbow. Les résultats seront communiqués ce lundi, d’après les organisateurs. Selon rafael Corréa, directeur de la course, il y a de quoi se réjouir. «Cette 36ème édition a été une parfaite réussite avec une participation de 20 équipages chez les voitures et surtout l’innovation de faire participer pour la première fois les deux roues où nous avons pu assister à une excellente course, âprement disputée. L’objectif était de faire aimer les jeunes la pension de la course. Nous avons réussi le pari de l’organisation, et il y aura d’autres innovations la saison prochaine», promet-il.