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26 avril 2025
Sports
MENDY EN DÉLICATESSE
Irrésistible avec son club Chelsea et les Lions il y a encore quelques mois, Édouard Mendy semble en difficulté cette saison. Pour autant, le sélectionneur Aliou Cissé et son capitaine Kalidou Koulibaly, affichent leur confiance envers le gardien de but
Irrésistible avec son club Chelsea et l’équipe du Sénégal il y a encore quelques mois, Édouard Mendy semble en difficulté durant cette saison 2022-2023. Un manque de réussite qui s’est matérialisé lors de la défaite sénégalaise (2-0) face aux Pays-Bas, dans le groupe A de le Coupe du monde. Pour autant, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, et son capitaine, Kalidou Koulibaly, affichent leur confiance envers le gardien de but, avant un match crucial face au Qatar.
Il a quitté le stade Al Bayt, le visage fermé. Édouard Mendy a sans doute ressassé ces deux buts encaissés par le Sénégal lors de la défaite 2-0 face aux Pays-Bas, dans le groupe A de la Coupe du monde 2022. Sur ces deux actions néerlandaises, le gardien de but n’a pas été impérial. Sur le but marqué de la tête par Cody Gakpo, le portier a tardé à sortir et a été nettement devancé. Sur celui de Davy Klaassen, le pensionnaire de Chelsea a repoussé péniblement un premier tir de Memphis Depay.
Deux actions qui illustrent le manque d’efficacité et de réussite de celui qui faisait encore figure de meilleur joueur au monde ou presque, à son poste, il y a encore quelques mois. « Édouard va bien, jure pourtant le sélectionneur Aliou Cissé. Il a un mental en acier. Bien sûr qu’on a discuté avec lui, comme on le fait avec la plupart de nos joueurs. Ses qualités ne sont pas en doute. C’est un garçon qui traverse des moments un peu difficiles. Mais je n’ai aucun doute à son sujet et il a entièrement ma confiance ainsi que celle de ses coéquipiers. Et il sera sur le terrain, demain ».
On le savait en méforme et en plein doute avec Chelsea. Ce qu’on ne devinait pas, c’est que sa situation en club allait le poursuivre sous les couleurs nationales.
On le savait en méforme et en plein doute avec Chelsea. Ce qu’on ne devinait pas, c’est que sa situation en club allait le poursuivre sous les couleurs nationales. Même si son statut n’est pas en jeu, Edouard Mendy, qui fait partie des piliers de la sélection du Sénégal, devra rapidement sortir le grand jeu pour ne pas porter le bonnet du maillon faible, lui qui espère tirer profit du Mondial pour se redonner un coup de boost.
Malgré une implication relative sur les deux buts encaissés contre les Pays-Bas, Édouard Mendy sera de nouveau titulaire dans les buts de l’équipe nationale du Sénégal pour le match contre le Qatar. Le portier des Lions jouit toujours de la confiance de son entraîneur, Aliou Cissé, et de son capitaine, Kalidou Koulibaly, qui l’ont défendu hier en conférence de presse. Sa prestation globale lors du premier match contre les Pays-Bas n’a pas été mauvaise. Mais Édouard Mendy a subi les critiques pour n’avoir pas été décisif lors des rares opportunités dangereuses des Oranje. Sur une sortie hasardeuse, il a été devancé de la tête par Cody Gakpo (84ème) pour le premier but alors que sa parade sur le tir peu puissant de Memphis Depay s’est transformée en offrande pour Davy Klaasen (90+8) sur le second. Deux erreurs d’appréciation qui ont coûté chères et ont conduit à une défaite historique du Sénégal.
Pas en réussite ces dernières semaines en club, Mendy n’est pas mieux en sélection et n’a plus réussi de clean sheet depuis le 6 août dernier. Il a encaissé au moins un but lors de ses 11 derniers matchs toutes compétitions confondues (avec le Sénégal et Chelsea). Insuffisant, cependant, pour remettre en cause son statut de numéro 1 dans les buts de l’équipe nationale du Sénégal puisqu’Aliou Cissé ne doute pas de ses qualités. Édouard Mendy sera de nouveau aligné par son sélectionneur conscient que son portier ne traverse pas forcément des moments faciles. « Édouard va bien. C’est un garçon qui a un mental d’acier. Bien sûr qu’on a eu à discuter avec lui, comme je le fais avec la plupart de nos joueurs. Maintenant les qualités d’Edouard ne sont pas à mettre en doute. C’est un garçon qui traverse des moments difficiles mais je n’ai aucun doute, il a entièrement ma confiance et celle de ses coéquipiers. Effectivement, demain (aujourd’hui) il sera sur le terrain », a affirmé Aliou Cissé à la veille d’affronter le Qatar.
Koulibaly : « Ça arrive d’avoir des moments comme ça »
Coéquipier de Mendy aussi bien en sélection qu’en club, Kalidou Koulibaly est l’un de ceux qui le connaissent le mieux. Le capitaine des Lions a logiquement pris sa défense et s’attend à ce que l’Albatros sorte une grosse performance comme il en a l’habitude. « J’échange beaucoup avec Édouard. C’est un joueur très important pour nous, mais ça arrive d’avoir des moments comme ça. Mais je pense que par moment les gens en font un peu beaucoup. Il sait ce qu’il a à faire, ce que les autres joueurs ont à faire. Il faut que l’équipe tourne bien ce n’est pas qu’un joueur. Il n’y a pas qu’un seul jour qui soit fautif. On doit se remettre en cause tous ensemble pour que l’équipe tourne bien. Si nous avons perdu c’est parce que tout le monde est fautif, pas seulement un joueur. Il ne faut pas en faire une grande histoire. Nous devons tous être compétents dans notre domaine. On va essayer de l’être demain car ce sera un match difficile (contre le Qatar), donc on aura besoin de tout le monde. C’est dans l’union qu’on arrivera à passer cet obstacle. Je ne m’inquiète pas qu’Edouard fasse un grand match demain (aujourd’hui). J’espère que tout le monde fera un grand match pour décrocher cette victoire », assure Koulibaly.
Édouard Mendy aura une revanche à prendre contre lui-même afin de prouver qu’il reste toujours ce dernier rempart incontournable de l’équipe nationale du Sénégal. Auteur de 14 clean sheets en 25 sélections, il tentera de valider, face au Qatar, une première performance rassurante en Coupe du monde. Pour rester le phénix qui renaît toujours de ses cendres…
"ETRE UN PEU PLUS TUEUR DEVANT LES BUTS"
C’est un Aliou Cissé, visiblement serein qui a fait face à la presse hier, jeudi 24 novembre, au sein de l’imposant Qatar national Convention Center de Doha.
De nos Envoyés Spéciaux, Abdoulaye THIAM et Khalifa Ababacar GUEYE |
Publication 25/11/2022
C’est un Aliou Cissé, visiblement serein qui a fait face à la presse hier, jeudi 24 novembre, au sein de l’imposant Qatar national Convention Center de Doha. Le sélectionneur des Lions affirme d’emblée que son «groupe vit bien». Toutefois, il reconnaît face à l’inefficacité offensive de ses attaquants, que ces derniers devraient «être un peu plus tueurs » au lieu de vendanger les occasions comme ce fut le cas lors de la défaite des Lions face aux Oranje.
«L'EQUIPE EST DOS AU MUR»
"Le groupe vit bien malgré la défaite. Il y a beaucoup d’enseignement lors de cette rencontre où le Sénégal n’a pas été mauvais. On a tenu tête à l’une des meilleures équipes actuellement au monde, classée huitième au ranking FIFA, avec des joueurs de niveau mondial. Je suis très satisfait de mes joueurs. Demain (ce soir face au Qatar) ce sera un match très, très important pour les deux équipes. Vous savez, dans les compétitions de ce niveau-là, à partir du moment où vous perdez votre premier match, vous êtes dos au mur sur le deuxième match. A nous de se concentrer et se rappeler comment on a su s'en sortir quand on a été dos au mur".
INFIRMERIE NE DESEMPLIE PAS
«On a deux garçons qui sont sortis sur blessure Abdou Diallo et Cheikhou Kouyaté. Abdou Diallo a repris les entraînements hier (mercredi, ndlr) et apparemment ça va très bien. Ballo-Touré a repris la course mais il sera indisponible demain (ce soir). Abdou (Diallo) a repris. Cheikhou (Kouyate), j'espère qu'il reprendra la course aujourd'hui (hier, Ndlr). On verra comment ça se passera. Pour l'instant l'incertitude demeure surtout sur le cas de Kouyaté. On a espoir aussi qu'il sera prêt".
DIFFICILE DEBUT DE COMPETITION
"Une défaite ça arrive. On avait eu la chance de débuter toutes nos compétitions en gagnant le premier match. En Russie, on a gagné le premier match et la suite vous la connaissez. Aujourd'hui, je peux comprendre que certains doutent de nous. Les joueurs que je dirige ont envie de continuer, d'écrire l'histoire pour les supporters sénégalais. C'est l'occasion pour moi de le lancer un appel aux supporters et de leur dire de continuer à croire en cette équipe. On a envie de faire plaisir à notre peuple. On peut perdre un match et que le contenu soit bon. Cela a été le cas. J’étais très déçu des garçons parce que nous méritions un point. Est-ce qu’il y aura des changements ? On le saura demain (ce soir, ndlr). Ce que je peux dire est qu’il n’y aura pas de révolution".
LE MORAL D'EDOUARD MENDY
"Il va bien. C’est un garçon qui a un mental d’acier. Bien sûr qu’on a eu à discuter avec lui, comme je le fais avec la plupart de nos joueurs. Les qualités d’Édouard ne sont pas à mettre en doute. C'est un garçon qui vit des moments difficiles mais je n'ai aucun doute, il a entièrement ma confiance et celle de ses coéquipiers. Effectivement, demain (ce soir, ndlr) il sera sur le terrain.
INEFFICACITE EN ATTAQUE
"Chaque match est différent. Celui de demain (ce soir, ndlr) le sera. Aujourd’hui je n’ai aucun doute qu’on de la qualité offensive pour marquer des buts. J'en suis sûr et certain. Maintenant, il est important d’être efficace. Cette efficacité c'est dans l’état d’esprit, les comportements, être un peu plus tueur devant les buts, concrétiser les occasions. Je sais que demain (aujourd'hui, ndlr) on aura la possibilité de marquer. Ce qui importe, d'abord, c’est de gagner ce match. Alors, est ce que ce sera sur un score fleuve ? Je ne manque pas d’humilité et je ne manque pas de respect pour cette équipe du Qatar pour le dire ici. Gagner, nous fera avancer, nous donnera encore l'espoir de mieux préparer le match contre l'équateur".
DIFFERENCE ENTRE SENEGAL ET LE QATAR
"L’expérience est très importante mais c’est deux champions, Afrique et Asie. Vous pouvez imaginer l'importance et l’intensité qu’il y aura dans ce match. Deux équipes qui sont dos au mur, qui doivent impérativement empocher des points. Effectivement l’expérience est importante. On a eu à jouer ce genre de matchs tout au long de notre parcours depuis 7 ans. On a su les gérer et bien les jouer. On est très sereins et calmes en attendant que le match arrive demain (ce soir, ndlr).
SÉNÉGAL-QATAR, DOUTE SUR CHEIKHOU KOUYATE
Cheikhou Kouyaté est le seul joueur de l'équipe nationale de football du Sénégal dont la participation au match contre le Qatar prévu vendredi demeure incertaine, a déclaré, jeudi, à Doha, le sélectionneur national, Aliou Cissé.
Cheikhou Kouyaté est le seul joueur de l'équipe nationale de football du Sénégal dont la participation au match contre le Qatar prévu vendredi demeure incertaine, a déclaré, jeudi, à Doha, le sélectionneur national, Aliou Cissé.
"Pour Cheikhou Kouyaté, j'espère qu'il reprendra la course aujourd’hui. L’incertitude pour demain, c’est le cas Cheikhou Kouyaté", a dit le technicien au cours d'une conférence de presse tenue en perspective du match contre le Qatar, pour le compte de la deuxième journée de la poule A de la Coupe du monde.
Sorti sur blessure, lundi, contre les Pays-Bas, Cheikhou Kouyaté a subi mardi un examen ayant révélé "une discrète inflammation musculaire au niveau de son ischio-jambier droit", selon la Fédération sénégalaise de football.
Il devrait être "probablement indisponible" pour la rencontre de vendredi, a indiqué l'instance dirigeante du football sénégalais.
Aliou Cissé est revenu sur les cas Fodé Ballo Touré et Abdou Diallo au cours de sa rencontre avec les journalistes.
"Fodé Ballo Touré a repris la course hier [mercredi]", mais "il sera indisponible pour demain. Abdou Diallo a repris les entrainements hier" également. "Apparemment, ça va très bien", a ajouté le sélectionneur national.
Aliou Cissé a par ailleurs indiqué faire toujours confiance à Edouard Mendy, qui sera partant dans les buts contre l'équipe, du pays organisateur.
Le Qatar, battu par l'Equateur à l'ouverture de la Coupe du monde (0-2), va rencontrer le Sénégal pour son deuxième match.
Les Lions du Sénégal, pour leur part, ont été défaits sur le même score par les Pays-Bas, lors de leur première rencontre.
Dans ces conditions, le match Qatar-Sénégal s’annonce comme une rencontre décisive pour la qualification au deuxième tour de la Coupe du monde.
«ON VA VOIR LES VRAIS LIONS»
«On n’a plus droit à l’erreur», dixit Kalidou Koulibaly, le capitaine de l’équipe nationale du Sénégal, affichant une forme olympique
De nos Envoyés Spéciaux Abdoulaye THIAM et Khalifa Ababacar GUEYE |
Publication 25/11/2022
«On n’a plus droit à l’erreur», dixit Kalidou Koulibaly. Mieux, le capitaine de l’équipe nationale du Sénégal, affichant une forme olympique a déclaré à qui veut l’entendre hier, jeudi 24 novembre, lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match que ce vendredi 25 novembre, le monde entier, «va voir les vrais Lions».
Comment comptez-vous aborder le match face au Qatar ?
Tout se passe bien pour le moment. On a récupéré et préparé le match contre le Qatar. On sait que ça va être un match difficile mais on est bien préparé avec le travail du staff. Donc, on sera prêt pour demain (ce vendredi)
Quel discours avez-vous entretenu entre vous après la défaite contre les Pays-Bas ?
C’est très difficile de digérer une défaite le jour d’après. Mais comme vous l’avez dit, en 2018 on a commencé par une victoire sans se qualifier. Maintenant cette édition a commencé par une défaite, c’est là qu’on va voir les vrais Lions, on est capable de faire oublier le match. On va essayer de prendre 6 points, ça va être difficile contre le Qatar, c’est le pays hôte mais on n’a pas droit à l’erreur. Une coupe du monde c’est tous les 4 ans. On va tout donner sur le terrain pour continuer à rêver et faire rêver les Sénégalais car une Coupe du monde, c’est le plus important pour nous. C’est sûr que le comportement et la mentalité des Sénégalais sera celui d’un guerrier et on fera tout pour gagner le match.
Qu’en est-il d’Edouard Mendy dont vous êtes très proche ?
J’échange beaucoup avec Edouard. C’est un joueur très important pour nous, mais ça arrive d’avoir des moments comme ça. Mais je pense que par moment les gens en font un peu beaucoup. Il sait ce qu’il a à faire, ce que les autres joueurs ont à faire. Il faut que l’équipe tourne bien ce n’est pas qu’un joueur. Il n'y a pas qu’un seul joueur qui soit fautif. On doit se remettre tous ensemble pour que l’équipe tourne bien. Si nous avons perdu c’est parce que tout le monde est fautif, pas seulement un joueur. Il ne faut pas en faire une grande histoire. Nous devons tous être compétents dans notre domaine. On va essayer de l’être demain (aujourd’hui, Ndlr) car ce sera un match difficile. Donc, on aura besoin de tout le monde. C’est dans l’union qu’on arrivera à passer cet obstacle. Je ne m’inquiète pas qu’Edouard fasse un grand match demain (aujourd’hui, Ndlr). J’espère que tout le monde fera un grand match pour décrocher cette victoire.
Avez-vous ressenti l’absence de Sadio Mané ?
Bien sûr ! On aurait aimé avoir Sadio Mané aujourd’hui avec nous. Il est important pour nous, il apporte de la force mentale au sein de l’équipe. Mais on est prêts pour jouer ce match contre le Qatar. On a besoin d’un bon état d’esprit pour continuer cette compétition. Sadio joue son rôle et à chaque fois qu’il parle tous les joueurs l'écoutent. Il n’est pas aujourd’hui avec nous mais je reste en contact avec lui et tout le temps on se parle. Les Sénégalais l’adorent et l’écoutent.
En tant que champions d’Afrique c’est quoi l’objectif pour la Coupe du monde ?
Nous avons des objectifs, mais le premier est de sortir d’abord de ces phases de groupe. La Coupe du monde est une compétition de haut niveau mais on ne veut pas rentrer à la maison sitôt. On veut d’abord battre le Qatar et après on a l’Equateur. On veut prendre match par match et après on verra la suite. Mais pour le moment, on veut se concentrer sur ce match qu’on veut gagner. Ce sera un match très difficile mais on sait qu’on peut le faire et toute l’équipe y croit.
N’avez-vous pas de craintes pour un arbitrage maison en faveur du Qatar ?
Je n’aime pas parler de l’arbitrage, je ne veux pas après qu’on parle de coupable, ça va être difficile contre le pays hôte car, il peut y passer beaucoup de choses. C’est à nous de penser football, à nous de mettre toutes nos chances de nos côtés, on est capable de faire un bon match et de gagner ce match. Il faut penser à la victoire, à la tactique qu’on va mettre en place. Maintenant, je pense qu’on aura des arbitres compétents. On va prendre l’arbitrage comme quelque chose de très simple, on sait qu’on a un match à gagner.
LE RENDEZ-VOUS DE TOUS LES ESPOIRS
Ce match Qatar-Sénégal, on l’aime tout autant qu’on le craint. Car l’intérêt n’est pas seulement sénégalais, il est aussi qatari. Et si battre le Qatar peut ne pas être un prestige pour des champions d’Afrique, la victoire par contre relancera les Lions
Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 25/11/2022
Ce match, on l’aime tout autant qu’on le craint. Car l’intérêt n’est pas seulement sénégalais, il est aussi qatari. Et si battre le Qatar peut ne pas être un prestige pour des champions d’Afrique, la victoire par contre relancera les «Lions». Le cas échéant, ils poursuivront leur fou rêve de faire mieux que jouer un quart de finale d’une Coupe du monde. On verra bien…
On n’a pas nécessairement besoin du flair d’Habib Bèye ou de Lilian Gatounes pour analyser ce match. Inutile également de sortir les calculettes. Ce match, le Sénégal devra le gagner ou tout simplement disparaître. C’est à la vie à la mort. Pas de compromis possible.
Il y a quatre jours, les Hollandais ont atteint les «Lions» de plein fouet, dans les ultimes minutes d’une rencontre pourtant bien maîtrisée par les poulains de Cissé. Il n’y a plus place au regret, le destin est toujours entre les godasses de Kalidou Koulibaly et compagnie. Et du coup, cette rencontre contre le Qatar qui était visiblement considéré comme le match le plus facile au sortir du tirage au sort des phases de poules du Mondial, est devenue incontestablement le rendez-vous de tous les espoirs. Parce qu’autant les «Lions» chercheront à prendre le dessus dans cette rencontre, autant l’adversaire voudra aussi marquer le coup en se relançant. Et ce n’est pas la motivation qui manquera au Qatar. Pays hôte de la compétition, il a certes été étouffé par une équipe déterminée et engagée d’Equateur. Seulement, il ne voudra pas abdiquer si facilement et devant son public. Surtout que son voisin saoudien a déjà crée la sensation en battant l’Argentine.
D’un côté les «Lions» ont l’occasion de se relancer dans la poule A sans se préoccuper du résultat Pays-Bas Equateur qui se joue à la même heure. Pour cela, il faut impérativement prendre l’option de la victoire. Peu importe (pour le moment) le score. D’un autre côté ils auront un espoir qui se tient sur du beurre. Le nul y mène. Sans ces deux résultats, les «Lions» diront bye-bye au second tour en attendant de disputer la mort dans l’âme le dernier match prévu le 29 décembre prochain.
On sait l’épreuve difficile, mais tout le monde est convaincu que le Sénégal est à la hauteur du défi. Vu sa prestation de lundi dernier face aux PaysBas, il suffira juste à Aliou Cissé de faire quelques réglages notamment au niveau de la défense, trouver un milieu plus offensif dans le triangle et fouetter l’orgueil de Krépin Diatta et Ismaila Sarr pour qu’ils alimentent à merveille Boulaye Dia. Ce dernier est appelé à être décisif et opportuniste. Car il pourrait ne pas y avoir beaucoup d’occasions de marquer. Mais il reviendra aux «Lions» d’exploiter toutes actions menées jusqu’aux alentours de la surface de vérité du Qatar. Car dans une compétition pareille, il arrive de marquer sans se créer de véritables occasions. Du coup, c’est une grande équipe du Sénégal qui pourra en sortir avec les honneurs. Des «Lions» engagés et qui donnent le ton et la mesure sans oublier le geste juste dans les moments décisifs. C’est impératif si on veut éviter des regrets comme ce fut le cas au coup de sifflet final de la première sortie des «Lions».
PAS DE CHAMBOULEMENTS, JUSTE QUELQUES RETOUCHES
Tout le monde peut jurer sans risques de se tromper que Cissé n’alignera pas le même onze ce vendredi. Rien qu’avec le forfait de Kouyaté, un changement du onze s’impose. Sauf que ce changement devra être léger avec quelques retouches. Car il n’y a pas eu beaucoup de reproches individuels sur le match passé. En dehors de Mendy qui est sûr de rempiler, pas de coupables désignés. Du coup, ce serait bien de reconduire l’équipe à 80% ne serait-ce que pour une mi-temps. Histoire de voir comment ils vont se comporter. Car parfois, il est plus facile d’enchainer que de démarrer. Pour les retouches, ce serait bien de faire confiance à Ismael Jacobs sur le flanc gauche. Du coup, bien que rétabli, Abdou Diallo pourrait démarrer sur le banc, histoire de laisser la place à ceux qui sont à 100%. Au milieu, Gana Guèye devra retrouver sa position d’antan prenant la place de Kouyaté pour laisser le sommet à un profil plus offensif. Pathé Ciss pourrait faire l’affaire. L’attaque devrait être reconduite à 100%. Il va falloir cependant à Aliou Cissé de fouetter leur orgueil tout en les mettant devant leur responsabilité. Car s’ils sortent de leur torpeur de lundi dernier, ils seront des atouts sûrs pour vaciller la défense du Qatar. Et si les balles arrivent au bon moment, on pourra juger Boulaye Dia de son vrai degré d’efficacité par rapport à la concurrence.
ATTENTION AU MAUVAIS SOUVENIR DU PAYS HÔTE
Il y a de ces statistiques qu’on n’aime pas sortir le jour d’un match aussi important que Qatar-Sénégal. Mais puisqu’un homme averti en vaut deux, ces stats feront peut-être du onze de départ de Cissé 22 acteurs contre onze Qatari sur le terrain. Elles constitueront de sources de motivations et piqûres rappels. Car jouer contre le pays hôte est toujours difficile dans une phase finale de compétition majeure.
Le pays organisateur ne réussit pas souvent les «Lions». A part le match nul concédé contre la Tunisie (1-1) hôte de la Can-1965 et la victoire acquise au Caire contre l’Egypte (1-0) à l’édition 1986, tous les autres matches (5) disputés contre les Pays hôtes en phases finales de compétition sont sanctionnés par des défaites. Seulement, en Coupe du monde, le chemin des «Lions» ne s’est jamais croisé avec celui du pays organisateur. Sauf ce vendredi où les «Lions» devront croiser le fer avec un Qatar touché à domicile et qui voudra sans aucun doute se relancer dans sa compétition. Reste à savoir si les «Lions» auront assez de crinière pour remporter ce duel et se relancer a leur tour dans cette compétition.
Par Fadel DIA
QATAR 2022, HYPOCRISIES DES PUISSANTS
C'est avec la complicité des dirigeants et des entreprises de leurs pays que le Qatar s’est offert, pour son plaisir, la manifestation la plus regardée du monde, comme jadis en France les puissants se payaient une danseuse de l’Opéra
Depuis des mois, et jusqu’au jour fatidique, on a assisté à un déferlement de critiques formulées par des citoyens ou des collectivités d’Europe et d’Amérique du Nord qui s’élèvent contre la tenue au Qatar de la phase finale du championnat du monde de football.
Mais les mots d’ordre qu’ils préconisent ont-ils des chances d’être observés par tous ceux dont les pays réaliseraient des performances au cours du tournoi ? D’ores et déjà les Français ont boycotté le boycott, dès le premier match opposant leur pays, champion en titre, à l’Australie, qui n’est qu’au 38e rang mondial, plus de 12 millions d’entre eux ont suivi la confrontation, avant de célébrer Olivier Giroud comme un héros national.
Ensuite, et surtout, les contempteurs de Qatar 2022 ne crient-ils pas trop tard leur indignation et ne se sont-ils pas trompés de cible ? La moitié des équipes présentes à Doha viennent de chez eux, le choix du Qatar remonte à douze ans et découle d’une décision d’une organisation qui a son siège au Nord, dont leurs pays qui contrôlent le fonctionnement et auquel ils fournissent ses principaux sponsors, dont certains (Coca-Cola, Mc Donald…) ,soit dit en passant, ne sont pas des modèles en matière de bien être. On peut donc dire en conclusion que c’est avec la complicité des dirigeants et des entreprises de leurs pays que le Qatar s’est offert, pour son plaisir et pour la gloire, la manifestation la plus regardée du monde, comme jadis en France les hommes riches ou puissants se payaient une danseuse de l’Opéra.
A savoir :
1. Que ce petit émirat, à peine plus étendu que la Corse, n’est qu’une protubérance, vénéneuse pour certains, de la péninsule arabique, un pays désertique, avec un climat très chaud et, en été, période pendant laquelle se sont depuis toujours déroulés les championnats du monde de football, la température oscille entre 40 et 50 degrés ;
2. Qu’il n’est pas un pays de vieille tradition footballistique et n’a aucune légitimité pour abriter une manifestation dans laquelle il n’a jamais brillé et qui nécessite des équipements lourds, surdimensionnés à son échelle et dont il n’aura que faire à la fin de la compétition ;
3. Qu’il compte quelque 300 000 citoyens, concentrés à 80 % dans une seule agglomération et qui n’ont aucune envie de servir d’ouvriers pour la construction des infrastructures. Le pays devra donc, comme à son habitude, faire appel à une main-d’œuvre étrangère, laquelle devra, comme c’est le cas dans la région, se soumettre à un assujettissement total, sans garantie de sécurité, avec des risques de pertes humaines dont seule l’ampleur était imprévisible ;
4. Que le Qatar est un pays musulman, conservateur en matière de mœurs, une monarchie peu soucieuse du respect de la démocratie et des droits de l’homme, où la consommation d’alcool est prohibée et l’homosexualité sévèrement condamnée ;
5. Que le Qatar est le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, que sa consommation d’énergie et d’électricité, par habitant est, respectivement, le triple et le quadruple de celle d’un pays développé comme l’Italie et qu’il n’a donc pas une culture d’économie de ressources fossiles. La climatisation, y compris celle des lieux de sports, y est une pratique ordinaire, les voitures y sont gourmandes en carburant et les jets privés, le moyen usuel pour se rendre des riches émirats voisins à sa capitale dont les capacités d’hébergement sont limitées.
On ne peut donc pas stigmatiser la tenue de Qatar 2022 sans reconnaitre que c’est aussi l’illustration de l’hypocrisie dont font souvent preuve les grands de ce monde pour fuir leurs responsabilités et nier leur complicité. Les deux personnalités qui étaient à la manœuvre au moment du choix du pays hôte ont pesé de tout leur poids, qui était grand, sur cette décision et ont sans doute fait pencher la balance. L’un d’eux a reconnu, tardivement, qu’il avait commis une erreur et dénoncé des pressions, l’autre, qui est cité dans une enquête judiciaire sur le vote, a avoué qu’il avait été sensible aux arguments de son pays. Si ce pays, la France, a fait campagne et voté en faveur d’une monarchie arabe, peu ouverte aux droits des minorités, et l’a préférée aux Etats-Unis, dont elle se flatte d’avoir été le premier allié, ce n’était certainement pas pour des raisons d’ordre éthique.
On ne peut donc que s’étonner que la maire de Paris défende le boycott de Qatar 2022, alors que l’entreprise la plus flamboyante de sa ville, le PSG, est la propriété de l’émirat qui l’a achetée, généreusement, pour le triple de sa valeur, comme pour remercier les Français de leur soutien.
On ressent la même incompréhension quand des footballeurs qui s’étaient abstenus de tancer leurs confrères, parmi les plus prestigieux (Beckam, Messi, Zidane… ) lorsque ceux-ci ont servi de VRP à la cause qatari, sillonné le monde et occupé des plateaux de télévision, menacent aujourd’hui de manifester leur mécontentement sur le terrain, acte du reste anodin si on le compare au défi des joueurs iraniens qui ont risqué leur vie en refusant de chanter leur hymne national…
On tire à boulets rouges sur le Qatar parce qu’il est revenu, comme c’était prévisible, sur sa promesse d’autoriser la vente de boissons alcoolisées à proximité des stades, ce qui ne lèse que les fabricants de ce produit, qui le feront payer cher à la FIFA, alors que le pays hôte avait auparavant déchiré sa signature sur un sujet autrement plus sérieux, en remettant en cause le calendrier de la manifestation qui cette année, et pour la première fois, s’est tenue en hiver. Dire que les clubs européens menaçaient de ne plus libérer leurs joueurs africains si la CAN était maintenue en été !
Qatar 2022 nous réserve sans doute d’autres surprises et des anomalies dont certaines sont déjà consommées.
Pour la première fois, un pays organisateur de la Coupe du monde peut accueillir l’ensemble de ses citoyens dans les stades réalisés à l’occasion de l’évènement.
Pour la première fois, un pays accueille une Coupe du monde dans des stades qui tous, plus exactement 7 sur 8, se trouvent dans un rayon de 20 km à partir du centre de sa capitale
Pour la première fois, le pays organisateur est battu au match d’ouverture du tournoi…
Enfin, Qatar 2022 est aussi l’occasion de se reposer cette question : pourquoi les Euro-américains auraient –ils, seuls, le droit d’imposer leur culture et leur mode de vie aux autres quand ceux-ci séjournent chez eux, et le droit de s’abstenir de respecter les us et coutumes de ceux auxquels ils rendent visite ? En 2010, ils voulaient que, pour la Coupe du monde de football, l’Afrique du Sud interdise dans ses stades l’usage des vouvouzélas, que leurs oreilles délicates ne pouvaient pas supporter. En 2015, ils avaient fait pression sur la Chine pour qu’elle suspende la vente de la viande de chien pendant la durée du championnat du monde d’athlétisme. Même si aucun des deux pays n’a obtempéré à leurs ordres, ce comportement discourtois, qui n’est pas propre au sport, traduit leur propension à ne pas mettre en accord leurs paroles avec leurs actes. Le hasard de calendrier a fait que Qatar 2022 démarrait au moment où se clôturait la COP, et à la fin de ce happening, qui en est à sa 27e édition, ils nous ont joué une nouvelle fois le jeu qu’ils jouent dans toutes les grandes occasions : ils renvoient leurs promesses aux calendes grecques, ou les remplacent par d’autres encore plus mirifiques, et surtout, ils refusent que le casseur, et en l’occurrence, ici, le pollueur, soit le payeur !
L'AFRIQUE TOUJOURS LOIN DU BUT
Quatre des cinq équipes africaines prenant part à la Coupe du monde de football tardent à débloquer leur compteur but, le Ghana étant sorti du lot en marquant jeudi deux fois contre le Portugal, malgré sa défaite en première journée
Les Lions du Sénégal, la première équipe africaine à jouer au Qatar, n’ont pas réussi à marquer contre les Pays-Bas.
Malgré des statistiques intéressantes, avec 15 tirs dont quatre cadrés, les joueurs d'Aliou Cissé n'ont pas su percer le mur néerlandais de l'excellent portier Noppert.
La Tunisie, très séduisante devant le Danemark, a souvent buté sur Schmeichel. Mais les Aigles de Carthage peuvent se contenter du précieux point pris dans une poule marquée par la victoire nette de la France, le champion du monde en titre, devant l'Australie.
Le Maroc n'a pas aussi réussi à marquer devant le vice-champion en titre, la Croatie.
Très attendus au Mondial, les Lions indomptables du Cameroun n'ont pas trouvé la faille devant la Suisse. Ils sont condamnés à l'exploit face à l'ogre brésilien et à la Serbie, pour leurs prochains matchs, s’ils veulent rester en compétition.
La rageuse égalisation du Ghana, avec André Ayew, et le second but signé par Bukari face au Portugal, 2-3, suscitaient de l'espoir, mais les Black Stars ont fini par s’incliner devant le Portugal de Cristiano Ronaldo.
LE GHANA PESTE CONTRE L'ARBITRAGE
Le sélectionneur de l'équipe du Ghana Otto Addo estime que le penalty sifflé pour le Portugal est un "cadeau" offert à Christiano Ronaldo. Son équipe s'est inclinée 3-2 face au Portugal lors des phases de poule du Mondial, ce 24 novembre 2022 au Qatar
"Il n'y avait pas penalty" et celui sifflé pour le Portugal est un "cadeau" offert par l'arbitre à Cristiano Ronaldo, a estimé le sélectionneur du Ghana Otto Addo, jeudi après la défaite de son équipe (3-2) au Mondial-2022.
"Quand quelqu'un marque dans cinq Coupes du monde, on ne peut que le féliciter, mais c'était vraiment un cadeau", a-t-il déclaré en conférence de presse, alors que Cristiano Ronaldo a inscrit son premier but au Qatar, après avoir marqué dans les Coupes du monde 2006, 2010, 2014 et 2018. Une première pour un joueur de foot.
"Peut-être qu'ils dormaient"
"Il n'y avait pas penalty, c'était une mauvaise décision. Je ne sais pas pourquoi la VAR n'est pas intervenue. C'est incroyable peut-être qu'ils dormaient", a ajouté le sélectionneur du Ghana.
À la 62e minute, CR7 est tombé dans la surface et l'arbitre américain Ismail Elfath n'a pas hésité en désignant le point de penalty. Trois minutes plus tard, le Portugais de 37 ans a ouvert le score.
"On jouait le ballon et il y a un contact. Je ne sais pas ce que le VAR regardait. Mais si vous revoyez l'action, on jouait la balle, c'était même en fait une faute contre nous", ajoute Otto Addo. "J’ai demandé à des gens de la Fifa si je pouvais parler un peu avec l'arbitre (une fois le match terminé, ndlr), de façon calme, mais ils m'ont dit que ce n’était pas possible", précise le sélectionneur ghanéen.
LES FOOTEUX ET LE PLAISIR DE L'ÉCRAN
Les ateliers de réparation et magasins de vente de postes téléviseurs sont sollicités comme jamais avec le Mondial, une compétition très suivie par le biais du petit écran. Mais les plus jeunes, branchés aux TIC, préfèrent les téléphones portables
Le rush s'observe chez les réparateurs et vendeurs de télévision depuis dimanche, jour de démarrage de la 22e édition de la coupe du monde de football Qatar2022. C'est le cas au marché Colobane de Dakar, par exemple.
De nombreux chefs de ménage trouvés dans les allées de ce marché réputé pour les bonnes affaires cherchent à s'offrir une télévision neuve. Pas mal de personnes sont aussi là pour réparer leur téléviseur tombé en panne.
Des grossistes come Ousmane Diop, gérant de conteneurs de matériels électroniques, se frottent les mains et voient leurs affaires bien marcher.
"Je vends des postes de télévision à des revendeurs. A vrai dire, depuis quelques jours, j'ai épuisé mes stocks. Mon chiffre d’affaires grimpe depuis quelques jours. Le Mondial s'annonce bien pour nous", se réjouit-il.
A quelques mètres de là, le magasin de Baye Ndiaye croule sous les téléviseurs, d'anciens modèles comme de nouveaux.
"Les télévisions LED et les écrans plats sont les plus convoitées en cette période. Certains préfèrent aussi les téléviseurs Plasma, c'est-à-dire les anciens modèles'', renseigne le commerçant. Il note toutefois qu'il restera toujours dans les magasins des téléviseurs invendus, le contexte économique n'étant pas dit-il favorable à de telles dépenses.
“A cause de la vie chère et de l'inflation, beaucoup préfèrent réparer leurs télévisions qui sont en panne que d'acheter un téléviseur neuf. Ce qui fait qu'il y a toujours des postes de télévision invendus”, explique ce commerçant originaire du Baol, région du centre du Sénégal réputée être une terre du business.
Le numérique à l'heure du Mondial
Il est donc plus simple pour beaucoup d'amateurs de foot de se rabattre sur les téléphones portables pour suivre les matchs de la coupe du monde. C'est le cas de Birane, un jeune élève qui se contente de son téléphone.
“Pratiquement, je passe la journée à l'école. Je n'ai que mon téléphone pour suivre le match en direct. C'est mieux que de se bousculer dans les fans zones”, confie ce jeune ingénieur.
Serigne Dramé, chauffeur de taxi de son état, doit aussi faire avec des contraintes, se résumant dans son cas à un manque de temps.
"Je suis tout le temps en train de conduire. Je ne peux pas garer mon taxi et suivre un match de quatre-vingt-dix minutes. Pour moi c’est une perte de temps. Je préfère toujours suivre les résultats par le biais de mon téléphone que de garer ma voiture ou d'acheter une télévision", explique-t-il.
Dans un communiqué paru à la veille du démarrage de la coupe du monde, la Radiotélévision sénégalaise (RTS, public), a informé le public détenir l’exclusivité des droits de diffusion du tournoi au Sénégal. Mais elle a précisé que seuls 28 matchs seront diffusés sur ces chaînes. Ce qui ne contente pas certains amateurs de foot.
Momar Samb, un passionné de football trouvé à la place de la nation (ex-Obélisque), a trouvé une alternative pour suivre tous les matchs.
“Je me suis abonné sur une plateforme numérique pour pouvoir regarder tous les matchs”, dit-il, assis sur sa bicyclette.
C'est dire que les férus du ballon rond sont décidés à user de tous les moyens - écran géant, petit écran, ordinateur ou même téléphone portable - pour ne rien manquer du mondial.