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29 avril 2025
Sports
MANÉ ENTRE LE MARTEAU BENZEMA ET L'ENCLUME SALAH
De Bruyne éliminé, Mané et Benzema émergent du lot pour la course au Ballon d'or, mais Salah pourrait faire de l’ombre à son coéquipier en club. Une dispersion des votes amoindrirait les chances du « Lion » de remporter la récompense suprême
Après la qualification, avant-hier, du Real Madrid en finale de la Ligue des champions, la liste des sérieux prétendants au Ballon d’Or s’est rétrécie. Kevin De Bruyne éliminé, Sadio Mané et Karim Benzema émergent du lot, mais Mohamed Salah pourrait faire de l’ombre à son coéquipier en club. Une dispersion des votes amoindrirait les chances du « Lion » de remporter la récompense suprême.
Pour le Ballon d’Or 2022, deux noms circulent avec insistance. Celui de Sadio Mané et de Karim Benzema. Ces deux attaquants, presque plébiscités par les experts du ballon rond, se présentent comme les deux prétendants pour la récompense suprême, monopolisée depuis plus d’une décennie (2008-2021) par Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, malgré l’exception Modric en 2018.
Cette année, la bataille s’annonce comme la plus serrée de toutes. Au vu de sa saison remarquable avec Liverpool et le Sénégal, Sadio Mané est devenu un candidat très sérieux, si bien qu’au Sénégal voire même en Afrique, le titre lui est déjà attribué. À juste raison. L’attaquant des Reds a marqué tous les esprits à travers ses performances. En plus, le changement des règles d’attribution du Ballon d’Or opéré par les organisateurs pourrait bien profiter à l’attaquant des « Lions ». Trois critères ont été établis. Priorité est donnée aux « performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant des prétendants ». Viennent ensuite « les performances collectives et le palmarès accumulé au cours de la saison » et enfin « la classe du joueur et son sens du fair-play ». Ces nouveaux critères sont loin de désavantager l’attaquant des « Lions » au sommet de son art et qui a planté 21 buts en 46 rencontres avec les Reds. Décisif, Sadio l’a aussi été. Que ce soit contre City en demi-finale de la Fa Cup (doublé face à City), qu’en Ligue des Champions (contre Villarreal). Avec 15 buts, il est devenu le meilleur buteur africain de l’histoire en phase finale de cette compétition.
En sélection également, Mané brille. Lors de la dernière Can, il a porté le Sénégal qui a remporté sa première étoile, terminant même meilleur joueur du tournoi. Il a aussi beaucoup contribué à la qualification du Sénégal à la Coupe du monde Qatar 2022. Loin d’être rassasié, Sadio est toujours en course avec les Reds pour réaliser un quadruplé historique.
Déjà vainqueur de la League Cup, Liverpool disputera la finale de Ligue des champions, face au Real Madrid le 28 mai, au Stade de France.
Deux semaines plus tôt, les Reds affronteront Chelsea en finale de la Fa Cup. En Premier League, Sadio et les siens sont au coude à coude avec Manchester City. Cet exploit inédit pourrait s’avérer déterminant pour Sadio Mané dans sa quête du Graal.
Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, l’attaquant des « Lions » est bien lancé pour devenir le deuxième Africain sacré après Georges Weah en 1995. Mais en face, il aura un sérieux client : Karim Benzema. L’attaquant français est au sommet de son art et réalise la meilleure saison de sa carrière. Depuis le début de l’exercice, l’artificier du Real Madrid affole les compteurs et la presse est en extase devant ses exploits. Considéré comme le grand favori pour remporter le Ballon d’Or en raison de ses statistiques impressionnantes, nombre d’observateurs ne lui voient pas de concurrents pour succéder à Lionel Messi au palmarès.
Auteur de 43 buts en autant de matches et 13 passes décisives toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Benzema, avec 26 buts, est le meilleur buteur de la saison en Liga. Avec 15 buts, il est aussi le meilleur buteur de la Ligue des champions de l’édition 2021-2022. Grâce à son but avant-hier contre City, il a rejoint Robert Lewandowski à la troisième place des buteurs historiques de la C1 avec 86 réalisations. Benzema est actuellement à deux unités du record de Cristiano Ronaldo (17 buts).
Déjà vainqueur de la Ligue des Nations de l’Uefa avec la France et champion d’Espagne, Benzema, qui a terminé à la quatrième place du dernier Ballon d’Or 2021, pourrait être le premier footballeur français après Zinedine Zidane en 1998 à soulever le prestigieux trophée.
L’obstacle Salah
Dans cette course acharnée, le troisième larron, Mohamed Salah, semble distancé, mais l’Egyptien pourrait constituer un handicap pour Sadio Mané dans sa formidable quête. Star incontestée de Liverpool, l’Egyptien, élu meilleur joueur de Premier League par la Football writers’ association (les journalistes britanniques), est étincelant de régularité. Meilleur buteur (22) et meilleur passeur (13) du championnat anglais (30 réalisations toutes compétitions confondues), il est l’un des artisans de la réussite des Reds. Ses performances ne devraient pas laisser indifférent le jury composé de 100 journalistes (contre 170 auparavant) représentant les 100 premières nations du classement Fifa. Avec un grand nombre de votants africains qui auraient pu pencher pour Mané, écartés avec ce nouveau format, la présence de Salah pourrait porter préjudice à Mané et coûter des voix à l’attaquant des « Lions ».
AMADOU BA REMET À MIMI TOURÉ PLUS DE 500 MILLE PARRAINS
Benno dans la région de Dakar vient de taper fort. Pour les parrainages aux élections législatives du 31 juillet prochain, le coordonnateur, Amadou Ba, a remis, ce vendredi 540 632 parrains à Mimi Touré. Ces signatures concernent les 5 départements
Benno dans la région de Dakar vient de taper fort. Pour les parrainages aux élections législatives du 31 juillet prochain, le coordonnateur, Amadou Ba, a remis, ce vendredi 540 632 parrains à Mimi Touré. Ces signatures concernent les 5 départements de région. Naturellement, le département de Dakar a remporté la palme avec plus de 250 mille parrains.
Remettant ces parrains, l’ancien ministre a appelé tous les responsables de Benno de la région de Dakar à maintenir le cap jusqu’au 31 juillet 2022, date du scrutin. ‘’ Il n’y a pas autre chose qui vaille que d’assurer la victoire dans les 5 départements. Il nous reste en tant que responsables de continuer ce travail. Être auprès des militants jusqu’au 31 juillet pour transformer ces parrains en suffrages’’, a-t-il déclaré.
ELIMINATOIRES CAN 2023, LA GAMBIE VA RECEVOIR LE SOUDAN DU SUD A THIÈS
Il a été beaucoup question du Sénégal, ces derniers temps, pour la réception par la Gambie de son prochain adversaire en qualification pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023). C’est désormais acté.
Il a été beaucoup question du Sénégal, ces derniers temps, pour la réception par la Gambie de son prochain adversaire en qualification pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2023). C’est désormais acté. Selon un communiqué de l’instance du football gambien parvenu à Emedia, une délégation de la Fédération gambienne de football a été reçue hier, jeudi, par son homologue du Sénégal. Ce fut l’occasion pour échanger sur ce rendez-vous sportif et trouver un terrain d’entente. Ainsi, il a été retenu que la Gambie recevra le Soudan à Thiès et non au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, pour jouer son match contre le Soudan du Sud, le samedi 4 juin 2022, renseigne la même source.
MATAR BA SALUE LES EFFORTS DU CNG DE LUTTE
Le ministre des Sports, Matar Ba, a salué, vendredi, à Diourbel, les efforts du Comité national de gestion de la lutte (CNG) pour développer cette discipline.
Diourbel, 6 mai ( APS) - Le ministre des Sports, Matar Ba, a salué, vendredi, à Diourbel, les efforts du Comité national de gestion de la lutte (CNG) pour développer cette discipline.
’’Je dis toute la satisfaction du ministère des Sports parce que le CNG est en train, contre vents et marées, de faire des pas qualitatifs et d’engager les réformes qu’il faut pour développer la lutte simple au Sénégal et aussi la lutte avec frappe’’, a-t-il dit.
Le ministre des Sports s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la 22 édition du championnat national de lutte simple doté du drapeau du chef de l’Etat.
Ce tournoi va se poursuivre jusqu’jusqu’au dimanche.
La première journée est marquée par la cérémonie officielle et la compétition par équipe
Les lutteurs ont fait la visite médicale et la pesée jeudi.
La journée de samedi est consacrée à la compétition individuelle par catégorie de poids jusqu’en demi-finale, suivie de la compétition open 86 kg et plus jusqu’en demi-finale.
Les finales sont prévues, dimanche.
La région de Diourbel a remporté l’édition 2021.
ZIGUICHOR PLEURE ENCORE FRANOIS BOCANDE
Des activités religieuses et sportives vont ponctuer les commémorations des 10 ans de la disparition de Jules François Bertrand Bocandé, légende du football sénégalais, décédé le 7 mai 2012, a appris l’APS de son entourage familial.
Ziguinchor, 6 mai (APS) – Des activités religieuses et sportives vont ponctuer les commémorations des 10 ans de la disparition de Jules François Bertrand Bocandé, légende du football sénégalais, décédé le 7 mai 2012, a appris l’APS de son entourage familial.
Les activités de commémoration seront ouvertes samedi par une messe à la cathédrale Saint Antoine De Padoue de Ziguinchor en présence de nombreux fidèles et amis, selon un programme détaillé de la journée transmis à l’APS.
Dans l’après-midi, un match de football est prévu entre plusieurs joueurs de différents clubs sénégalais, du Casa-Sports notamment et de la sélection nationale.
Prévue au stade Aline Sitoé Diatta de Ziguinchor, cette rencontre se tiendra en présence d’autorités administratives et territoriales de la région, des membres de l’Amicale des anciens internationaux et footballeurs sénégalais entre autres personnalités.
Des hommes de culture, de médias et le comité des supporters de la ’’Allez Casa’’ prennent aussi part à ces commémorations.
Né en novembre 1958 à Ziguinchor, Bocandé est décédé le 7 mai 2012 à Metz en France des suites d’une maladie.
Icône de l’équipe nationale du Sénégal, Bocandé a brillé aussi au sein du Casa-sports, formation avec laquelle il a remporté la coupe du Sénégal en 1979, avant de s’illustrer en Europe notamment en France où il fut meilleur buteur de l’élite avec le FC Metz.
Reconverti entraineur, Bocandé fut sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal. Il fut membre du staff technique de la fameuse génération 2002 qui a disputé une finale de CAN et un quart de final de Coupe du monde.
LE RWANDA ABRITERA LE PROCHAIN CHAMPIONNAT MONDIAL DES VETERANS
La Fédération internationale de football vétéran (FIFVE) annonce dans un communiqué avoir signé un protocole d’accord avec la Fédération rwandaise de football en vue de l’organisation, en juillet 2024, au Rwanda de la toute première édition du Championnat
Dakar, 6 mai (APS) – La Fédération internationale de football vétéran (FIFVE) annonce dans un communiqué avoir signé un protocole d’accord avec la Fédération rwandaise de football en vue de l’organisation, en juillet 2024, au Rwanda, de la toute première édition du Championnat du monde des clubs vétérans.
Durant une dizaine de jours, des légendes, des vétérans, des passionnés de football et de nombreuses personnalités se retrouveront à Kigali, la capitale de ce pays d’Afrique de l’Est, ‘’pour partager ce que le football offre de meilleur, la fraternité, le respect et les opportunités de développement’’, lit-on dans le communiqué parvenu vendredi à l’APS.
Cet événement historique marque une nouvelle ère du football mondial, souligne la même source.
Le Championnat du monde des clubs vétérans sera l’occasion de démontrer que la passion du foot ne s’arrête jamais, ajoute-t-elle.
La FIFVE est une association dont la mission est, selon ses dirigeants, de pérenniser la passion du football.
Connu pour le célèbre Week-end FIFVE, qui s’est déroulé dans cinq pays d’Europe en présence de quelque 5.000 personnes, il organise des conférences sur des thèmes liés au football, ainsi que des tournois. Le lobbying et le conseil font également partie de ses activités, selon une note de présentation de l’association.
LEICESTER SUR LA PISTE DE HABIB DIALLO
Habib Diallo pourrait changer d’air la saison prochaine. Le joueur formé à Génération Foot a de la cote en Premier League.
Auteur d’une saison prolifique avec Strasbourg (Ligue 1 française), l’attaquant sénégalais Habib Diallo est très convoité en Europe. Grâce à son apport dans le jeu, le joueur formé à Génération Foot est dans le viseur de Leicester.
Habib Diallo pourrait changer d’air la saison prochaine. Le joueur formé à Génération Foot a de la cote en Premier League. Auteur d’une belle saison avec Strasbourg, le champion d’Afrique est courtisé et pourrait changer de tunique. En effet, Leicester veut s’offrir ses services. Les dirigeants des Foxes seraient séduits par l’ancien de Metz.
D’après la Foot Mercato, le club anglais a même envoyé un émissaire pour suivre les prestations du champion d'Afrique lors de la rencontre contre le Paris Saint Germain en championnat. Avec son potentiel, le joueur de 26 ans pourrait être d’un apport capital. Auteur de 12 buts cette saison, le natif de Thiès est considéré comme l’un des meilleurs à son poste dans l’élite française. Pilier important dans le dispositif de Julien Stéphan, ce dernier n’est pas encore prêt à laisser partir son attaquant avec ses prestations dans le championnat français.
Considéré comme l’un des meilleurs buteurs de son club, le natif de Thiès porte ainsi Strasbourg qui joue actuellement une place pour l’Europe. Le club alsacien occupe la sixième place de l’élite française. L’ancien joueur de Metz n’est pas le seul joueur sur lequel les Foxes se penchent, puisque le jeune milieu de terrain Habib Diarra intéresse aussi le club anglais.
«PERSONNELLEMENT, JE M’EN SUIS VRAIMENT MORDU LES DOIGTS»
Kalidou Koulibaly sur son parcours en sélection en tant que binational - Une immense joie pour le joueur de 30 ans qui a un petit regret sur son parcours en sélection en tant que binational.
Kalidou Koulibaly a connu la plus grande joie de sa carrière en février dernier après le sacre du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Une immense joie pour le joueur de 30 ans qui a un petit regret sur son parcours en sélection en tant que binational.
Considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs à son poste, le défenseur de 30 ans aux 57 sélections avec les Lions estime avoir des regrets sur le fait qu’il ne soit pas venu très tôt défendre les couleurs de l’équipe nationale, quand les autorités le lui ont demandé pour la première fois. «Ceux qui hésitent ? Je me mets dans la case, parce que j’en fais partie aussi. Je suis venu tard, j’ai rejoint l’équipe nationale du Sénégal à 24 ans alors que j’avais déjà été sollicité une ou deux années auparavant. C’est vrai que c’est une réflexion à avoir ; tout le monde veut jouer pour les sélections nationales françaises. Mais après, quand tu réalises que tu as perdu du temps, tu t’en mords les doigts», a indiqué le Napolitain dans les colonnes de «Onze Mondial».
A l’en croire, il a perdu beaucoup de matchs avec les Lions. «Personnellement, je m’en suis vraiment mordu les doigts. Je savais que le Sénégal pouvait m’offrir la chance d’évoluer au niveau international, et malgré ça, j’ai attendu deux ans. Et deux ans, ça fait une trentaine de matchs. Je n’ai pas pu jouer pendant 30 matchs avec mon équipe nationale et je m’en mords les doigts encore aujourd’hui», a-t-il ajouté. Kalidou Koulibaly a réalisé l’un de ses plus grands rêves en remportant le trophée de la Coupe d’Afrique des Nations.
Vainqueurs de l’Egypte en finale au Cameroun en février dernier, le capitaine des Lions entre dans l’histoire du football sénégalais mais également africaine. Une prouesse monumentale que le défenseur central savoure encore et toujours. «Gagner un titre avec son pays, sa patrie, pour des millions de personnes qui te suivent, c’est indescriptible. Pendant tout notre parcours, le pays s’est arrêté pour nous. C’est dur d’arrêter tout un pays. Quand tout le pays s’arrête pour regarder la finale, et qu’à la fin du match, il voit les couleurs du drapeau sur le toit du continent africain, c’est quelque chose d’exceptionnel», a déclaré le capitaine des Lions.
Victime souvent de cris racistes, l’ancien joueur de FC Metz estime que les autorités doivent continuer à combattre ce problème. «Ma réaction face à une personne raciste ? Si tu es raciste, c’est que tu as une motivation ; tu ne peux pas haïr une personne pour rien. Ensuite, je vais essayer de la raisonner. Après, si je vois que c’est une cause perdue, je vais lui dire : ''Fais ta route, je fais ma route''.
Mon idée principale, c’est d’essayer de comprendre les personnes dans un premier temps. Moi, j’essaie constamment d’apporter de l’amour aux gens. Mon éducation est ainsi, je suis comme ça. J’aime tout le monde, je suis tolérant avec tout le monde. Après, chacun fait ce qu’il veut. Le racisme est un fléau, c’est quelque chose qu’on doit combattre. Et aujourd’hui, ça devient tabou, c’est ça qui m’énerve le plus», tonne-t-il.
Plébiscité comme le meilleur défenseur du monde par son ancien coéquipier Arek Milik, Kalidou Koulibaly joue la carte de la modestie. «Je ne suis d’accord avec personne sur ce sujet. Les gens donnent leur avis, et moi j’essaie de donner le meilleur de moi-même sur le terrain. J’essaie de faire mon travail le mieux possible, j’essaie d’être l’un des meilleurs défenseurs du monde. (…) E
ntendre les mots d’Arek à mon sujet m’a fait plaisir. C’est un attaquant de qualité, je savais qu’il allait faire les beaux jours de Marseille», a-t-il conclu.
LE CASA SPORTS PAS MENACÉ, GÉNÉRATION FOOT ET JARAAF POUR LA SECONDE PLACE...
Pour une rare fois, le leader de la Ligue1 sénégalaise, le Casa Sports, ainsi que Mbour PC dernier au classement sont sûrs de conserver leur rang quoi qu’il advienne à l’issue de cette 21em journée de championnat.
Pour une rare fois, le leader de la Ligue1 sénégalaise, le Casa Sports, ainsi que Mbour PC dernier au classement sont sûrs de conserver leur rang quoi qu’il advienne à l’issue de cette 21em journée de championnat.
Le Casa Sports (1er) sera reçu par l’AS Douane(6e) battu le weekend dernier par la Linguère(5e) qui rendra visite à Diambars(8e) tombeur de Génération Foot(2e) qui, par cette défaite, a aussi perdu l’occasion de retrouver sa place de leader. Le club des académiciens toujours deuxième sont toutefois talonnés par le Jaraaf (3e). Il fera le déplacement sur Mbao pour y affronter l’US Gorée (10e) lourdement dominé par les verts et blancs. Le club de la Médina poursuit ainsi sa dynamique de victoires puisqu’il est à quatre matchs pour autant de succès. Mais son face à face au Ndiambour (11e) rentré de M’bour avec trois points ne sera pas du tout facile. Les lougatois en sont à leur deuxième victoire de rang et ne comptent pas retourner dans la zone rouge.
On suivra aussi avec beaucoup d’intérêt les rencontres des mal classés comme celle qui mettra aux prises Tengueth FC(9e) à M’bour PC(14e). Comme le leader le Casa Sports, les Pélicans sont sûrs de conserver leur rang. Ils sont derniers du tableau et seront reçus par les Rufisquois qui avaient bien voyagé à Dakar d’où ils sont revenus avec une victoire devant Dakar SC(13e). Les dakarois premier relégable qui ont enchaîné deux défaites ont intérêt, s’ils veulent sortir de la zone rouge, à faire un bon résultat contre Guediawaye FC (4e) surpris par CNEPS(12e) premier non relégable qui accueillera l’AS Pikine(7e) qui a laissé trois points à Ziguinchor dans le derby qui l’opposait au leader le Casa Sports.
LE BASSIN DU FLEUVE SÉNÉGAL POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DES PAYS RIVERAINS
Nos États étant réputés non viables économiquement du fait de la taille de leurs marchés, il devient urgent de réduire drastiquement notre dépendance au commerce mondial dont l’évolution est devenue erratique ces deux dernières années
La pandémie du Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne ont ramené la question de la souveraineté économique, alimentaire en particulier, au-devant de la scène, d’où le focus de notre chronique sur la priorité à accorder à l’agriculture. Ces chocs économiques liés aux perspectives à moyen terme du développement de la démographie mondiale ont induit des tensions sur le commerce des produits alimentaires et entraîné des comportements de repli économique des Etats producteurs. Nos pays étant essentiellement importateur net de produits alimentaires, la question de la souveraineté économique pour assurer notre sécurité alimentaire se pose avec acuité. Nos Etats étant réputés non viables économiquement du fait de la taille de leurs marchés, il devient urgent de réduire drastiquement notre dépendance au commerce mondial dont l’évolution est devenue erratique ces deux dernières années, et aussi de définir une zone de repli confortable parce que naturelle. Une zone dans laquelle la libre circulation existe déjà ainsi que des liens séculaires basés sur l’histoire et la géographie. C’est le cas des pays partageant le fleuve Sénégal.
L’histoire du Sénégal, de la Guinée, du Mali et de la Mauritanie est totalement imbriquée. Les échanges économiques, sociaux, culturels de ces pays induisent la libre circulation des hommes dans l’espace géographique commun. D’ailleurs, à l’aube des indépendances, la volonté de vivre dans un même Etat était l’idée la mieux partagée en Afrique. Dans cet esprit le Soudan français (actuel Mali), le Sénégal, le Dahomey (actuel Bénin) la Haute Volta (actuel Burkina) avaient choisi de créer ensemble un Etat fédéral sous la pression de la jeunesse africaine mobilisée dans Parti du Regroupement africain (PRA) qui réclamait à la France du général de Gaulle, l’indépendance totale et immédiate en 1958. Le 14 janvier 1959, la Fédération du Mali est créée entre le Sénégal, la République soudanaise (actuel Mali), la HauteVolta (actuel Burkina Faso) et du Dahomey (actuel Bénin) avec l’assentiment de la France qui en fit de même avec les pays désireux de rester dans la communauté française dans le Conseil de l’Entente et non par voie fédérale. Modibo Keita est nommé président de la Fédération et Mamadou Dia en devient le vice-président. L’indépendance de l’ensemble est formellement reconnue par la France en avril 1960. La Fédération éclatera trois mois après (le 20 août) du fait de conflits sur des considérations d’équilibre de pouvoirs et d’orientation politique.
Ainsi cette union fédérale avait résulté d’une forte aspiration de la jeunesse africaine combinée à la volonté politique de leaders comme Modibo Keita, Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia de s’opposer à l’émiettement de l’Afrique francophone, en allant ensemble à l’indépendance pour éviter la « balkanisation » de l’Afrique de l’Ouest. Ce bref rappel historique pour faire savoir aux « non-informés » que les unions politiques à l’échelle des nations ont eu le temps de voir le jour en Afrique, mais se sont finalement heurtées à la courte vue de certains leaders politiques de l’époque soucieux d’agir avec tous les pouvoirs et, par conséquent, peu enclins à des abandons de souveraineté pour la viabilité économique du continent africain. Plus de 60 ans après, il est loisible constater que l’option pour la forme de balkanisation choisie par les dirigeants politiques de l’époque est le principal frein à l’émergence de l’Afrique en tant que puissance économique forte. Une Afrique aujourd’hui handicapée par son éclatement en micro-Etats dont les marchés intérieurs n’atteignent pas les « taille critique » exigées par l’insertion gagnante dans le commerce mondial. Les organisations économiques et monétaires sous-régionales créées par la suite pour reconfigurer et réorganiser les espaces communs se heurtent au même déficit de volonté politique des Etats.
Les résultats sont édifiants puisque le commerce intra-CEDEAO ne représente qu’environ 15 % des exportations vers les pays membres et 5 % à l’importation depuis les pays membres. La création d’ensembles politiques comme l’OUA en 1963, devenue UA, ou d’autres à caractère plus économiques comme la CEDEAO en 1975, l’UMOA en 1962 et l’UEMOA en 1994 a échoué à accorder aux pays concernés une part consistante dans le commerce mondial, source principale d’accroissement de la richesse des nations. Les pays africains continuent de commercer davantage avec l’extérieur qu’entre eux, selon les conclusions d’un rapport d’évaluation de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Le même rapport indique qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6 % du commerce mondial.
La situation économique mondiale actuelle combinée à la croissance démographique galopante dans le continent (2 milliards d’Africains, jeunes en grande majorité, en 2050) impose un radical changement d’approche du développement. Pour bénéficier d’économies d’échelle et de maximisation de l’efficacité économique, une nouvelle approche de l’intégration économique doit être mise en œuvre.
Privilégier l’approche par cercles concentriques dans la recherche de la taille critique de l’espace économique en mettant en avant le développement agricole souverain
Selon la Banque Mondiale, le PIB du Sénégal se serait élevé en 2020 à 24,9 milliards de dollars en termes courants, soit 15.525 milliards de FCFA (1 dollar= 623, 50 FCFA) pour un marché de près de 17 millions d’habitants. Le PIB du Nigeria en 2020 était de l’ordre de 432,3 milliards USD (2020), soit 269.539 milliards de fcfa, pour un marché de près de 210 millions d’habitants. Au vu de ce qui précède, la richesse annuelle créée au Nigéria fait 17 fois celle créée au Sénégal. Si l’on sait que le Nigéria fait partie avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et les pays du Maghreb des « 2 % » du commerce mondial évoqué supra, il est facile d’imaginer la place du Sénégal dans ce commerce mondial là. La taille économique de notre pays ne l’autorise pas, à notre sens, à aller à la poursuite de l’émergence économique en solo.
L’émergence de l’Afrique se fera en commun ou ne se fera pas.
Ne pouvant l’inscrire dans un agenda à court terme, il convient de définir des zones de développement en commun, en privilégiant les zones de confort partagées avec des pays ayant, au moins, l’histoire et la géographie en commun. L’une des success stories économiques du Sénégal en matière de partenariat économique est celle de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS).
Cet organisme bâti autour du fleuve Sénégal couvre un bassin d’une superficie de 300 000km2 qui se répartit sur les 4 États membres, à savoir le Sénégal, le Mali, la Mauritanie et la Guinée. La population totale de ces pays est estimée à près de 53 millions d’habitants, dont environ 8,5 millions (soit à peu près 16 % de la population globale) vivent dans le bassin. Des activités économiques d’importance sont menées dans cet espace. Il y a peu, le commerce de détail dans notre pays était entre les mains du secteur privé mauritanien ; le secteur privé guinéen est présent dans divers secteurs économiques au Sénégal, comme l’alimentation, la confection, la téléphonie, le commerce de détail. Le Sénégal sert d’arrière-pays au Mali, au point d’être sévèrement frappé par les répercussions des sanctions économiques de la CEDEAO contre ce pays.
Enfin les commerçants sénégalais sont partout dans ces pays, contribuant grandement au développement du transport, de la maroquinerie et de la confection au Sénégal. Au niveau du bassin du fleuve Sénégal, l’agriculture et l’élevage constituent les principales activités économiques. L’agriculture irriguée est pratiquée sous différentes formes (grands périmètres, petits périmètres d’irrigation privée et exploitations familiales). Le bassin est riche en ressources minières diverses : phosphates (dans la vallée), or, fer, manganèse et bauxite dans le haut bassin. Le potentiel hydroélectrique est estimé à environ 2 000 MW et celui d’irrigation à 375 000 ha. La réalisation des infrastructures hydrauliques et hydroélectriques (Diama et Manantali) permet le développement de l’irrigation et la production d’énergie électrique, ainsi que la navigabilité sur le fleuve Sénégal.
Au plan de l’alimentation en eau potable, le fleuve Sénégal alimente le marigot de la Taouey, lequel, à son tour, alimente le lac de Guiers, principale réserve d’eau douce du Sénégal à la base de l’approvisionnement en eau potable de la région de Dakar via des usines de pompage et de traitement de Ngith et de Keur Momar SARR (I, II, III). Du lac sont également prélevés des volumes importants pour l’agro-industrie (canne à sucre, tomates), le maraîchage, et les petites exploitations agricoles familiales. C’est dire que ce projet est essentiel au développement agricole de notre pays dans un contexte d’insécurité alimentaire mondiale. Le plus fort potentiel de terres irrigables recensé par l’OMVS se trouve au Sénégal (58,5 %, contre 31,5 % pour la Mauritanie, 5 % pour la Guinée et 5 % pour le Mali).
Le défi à relever pour développer l’agriculture dans le bassin du fleuve Sénégal se rapporte à la promotion de ce secteur d’activité auprès du secteur privé, l’appui à la levée de fonds sur les marchés financiers pour la maîtrise de l’eau, l’organisation de l’accès à l’eau, la protection de la ressource, l’organisation des circuits de distribution sur les marchés extérieurs (organisation des filières commerciales), et surtout une forte volonté politique pour le règlement préventif des conflits relatifs à la question foncière. A l’échelle des quatre pays, cela nécessiterait une politique agricole et hydraulique (eaux de surface) commune, la mise en synergie des structures de recherche développement en lien avec l’OMVS, des institutions financières dédiées au développement agricole autour du bassin commun, des centres de formation aux métiers de l’agriculture, la promotion de partenariats entre les petites unités de transformation agroalimentaire etc.
Dans cette perspective, l’OMVS représenterait le cadre de concertation le plus approprié aux fins de jeter les bases de cette politique agricole commune au sens large susceptible de relever le défi de la sécurité alimentaire via l’agriculture familiale, les projets agricoles de la diaspora et l’agrobusiness. Sa mission, rappelons-le, est de « réaliser l’autosuffisance alimentaire pour les populations du bassin et de la sous-région, sécuriser et améliorer les revenus des populations, préserver l’équilibre des écosystèmes dans le bassin, réduire la vulnérabilité des économies des Etats-membres de l’Organisation face aux aléas climatiques et aux facteurs externes et accélérer le développement économique des États-membres ».
Les Etats riverains du fleuve Sénégal gagneraient à mettre à contribution cette organisation, l’OMVS, qui vient d’être primée au 9ème Forum mondial de l’eau de Dakar pour ses actions en faveur de la coopération internationale et de la préservation des ressources en eau.