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25 avril 2025
Sports
CAN, LA BOUTEILLE ANTISÈCHES DU GARDIEN ÉGYPTIEN GABASKI RETROUVÉ SUR LE TERRAIN
Gabaski, le gardien égyptien, consultait avant chaque tir au but cette bouteille avec les noms et les préférences de tirs des joueurs sénégalais scotchés dessus !
C’est une des images de la finale de la Coupe d’Afrique des nations, remportée par le Sénégal le 6 février à Yaoundé : le gardien égyptien avait une bouteille qu’il regardait avant chaque tir aux buts et qu’il cachait ensuite soigneusement dans une serviette. La bouteille a été ramassée au bord du terrain après le match et la vidéo est devenue virale.
Publiée et republiée, la vidéo cumule des millions de vues. La vidéo, qui dure 26 secondes, montre une bouteille plastique sur laquelle sont collées des étiquettes, chacune avec le nom d’un joueur sénégalais, et un dessin indiquant la zone du but où il a ses préférences de tirs en cas de pénalty. Elle était précieusement consultée par Mohamed Abou Gabal, dit Gabaski, gardien de l’Égypte, avant chaque tentative des tireurs sénégalais.
Gabaski, gardien remplaçant au début de la CAN devenu titulaire suite à la blessure d’El Shenawy, est un des joueurs qui a marqué la compétition. Il était réputé pour son adresse aux pénaltys, après avoir arrêté plusieurs tirs aux buts contre la Côte d’Ivoire en huitième de finale, et le Cameroun en demi-finale. En finale, il semblait parti pour continuer d’écrire son histoire, en arrêtant dès la septième minute le pénalty du capitaine sénégalais Sadio Mané. S’il s’est imposé encore une fois sur un des tirs aux buts, deux heures plus tard dans la soirée, il n’aura pas pu empêcher la victoire du Sénégal.
Il n’est pas rare que les gardiens utilisent des antisèches pour connaitre les préférences des tireurs adverses aux pénaltys, sur une bouteille ou sur leurs gants notamment.
MACKY SALL OFFRE UNE PRIME EXCEPTIONNELLE DE 50 MILLIONS ET DEUX TERRAINS À CHAQUE JOUEUR
Le chef de l’Etat a fait cette annonce lors de la cérémonie organisée en l’honneur de l’équipe nationale devant le Palais de la République en présence des joueurs, des membres de leurs familles et de l’encadrement
Le président Macky Sall a décidé d’offrir une prime exceptionnelle de 50 millions de francs Cfa et des terrains à chacun des joueurs de l’équipe nationale victorieuse de la CAN 2021.
Le chef de l’Etat a fait cette annonce lors de la cérémonie organisée en l’honneur de l’équipe nationale devant le Palais de la République en présence des joueurs, des membres de leurs familles et de l’encadrement.
Cette prime exceptionnelle sera également élargie aux autres membres de la délégation sénégalaise.
Macky Sall a décidé d’offrir aux joueurs des terrains de 200 m2 et de 500 m2 respectivement à Dakar et à Diamniadio où sera érigée la Cité de la Tanière des Lions.
Les joueurs et les membres de l’encadrement ont été elevés au rang d’Officiers de l’Ordre national du Lion.
L’ASCENSION D’ALIOU CISSÉ VERS LE SOMMET
De sa nomination à la tête de la Sélection nationale en 2015 au sacre des Lions en Coupe d’Afrique des Nations, dimanche, à Yaoundé, le sélectionneur national est passé par tous les sentiments, faisant l’objet de multiples railleries de la part des fans
De sa nomination à la tête de la Sélection nationale en mars 2015 au sacre des Lions en Coupe d’Afrique des Nations (CAN), dimanche, à Yaoundé (Cameroun), Aliou Cissé est passé par tous les sentiments, faisant l’objet de railleries de fans qui tardaient à lire son coaching.
De sa première liste publiée pour faire face au Ghana, le successeur d’Alain Giresse sur le banc des Lions, n’a pas apporté de révolution de palais en appelant tous les joueurs sélectionnables.
Demba Ba, qui avait des incompréhensions avec l’ancien technicien français des Lions, avait d’ailleurs été sélectionné pour ce match contre les Black Stars du Ghana.
Lors de cette rencontre, Aliou Cissé a pu compter sur les joueurs avec lesquels il a cheminé à Londres lors des Jeux olympiques en 2012.
Pour prendre toutes les clefs de la maison et asseoir son autorité, Cissé n’a pas hésité à faire le ménage poussant à la retraite internationale tous ceux qui ne cadraient pas avec sa manière de faire.
De cette décision est sortie le sobriquet de Yaya Jammeh du nom de l’ancien autocrate Gambien.
Aliou Cissé n’a pas gagné la CAN 2017, mais avait réussi à faire passer et donner une ligne directrice à la sélection nationale, faisant paradoxalement naître des regrets. Une compétition remportée par les Lions Indomptables du Cameroun, tombeurs du Sénégal en quarts de finale.
En dépit des critiques, Cissé continue sa mission avec la bénédiction de la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui accepte de le renforcer dans ses prérogatives.
L’équipe est loin d’être séduisant en termes de jeu, mais ne perd pas. Elle parvient à retourner en Coupe du monde et est finaliste malheureuse de la CAN 2019.
Les éliminatoires de la CAN 2021 lui font toucher les limites de sa prise de pouvoir et des risques qu’ils a pris. Le Sénégal frôle la catastrophe à Brazzaville (0-0) et la correctionnelle à Thiès contre l’Eswatini avec une égalisation intervenue dans les derniers instants de la partie.
Aliou Cissé, qui avait tenté de jouer avec trois défenseurs, a entendu des vertes et pas mûres, des observateurs demandant sa démission ou son renvoi pur et simple.
La Fédération tient bon, lui renouvelle sa confiance alors qu’il venait de se qualifier aux barrages des éliminations à la Coupe du monde 2022.
Un autre sobriquet avait déjà vu le jour : Bounama Rasta du nom d’un lutteur des arènes sénégalaises qui ne gagne pratiquement jamais. Mais Aliou Cissé semble avoir compris la leçon en acceptant de faire son autocritique, faisant preuve d’une plus grande ouverture.
Cette ouverture est à l’origine d’une rencontre inédite avec les médias sénégalais présents à Bafoussam (ouest du Cameroun) à l’occasion de la CAN.
Il y a également cette sortie sous forme de confession au sujet de l’équipe nationale : ’’Elle appartient aux 17 millions de Sénégalais qui ont le droit d’émettre des critiques qui sont souvent justifiées’’.
Dans la salle de conférence du stade Ahmadou Ahidjo, Aliou Cissé qui vient de gagner proprement contre le Burkina Faso (3-1) après avoir sorti quelques jours plus tôt une teigneuse équipe de la Guinée Equatoriale, a touché en plein dans le mille.
Sa conférence de presse de veille de finale a fini de convaincre que le natif de Ziguinchor (sud) a passé des caps et est prêt à intégrer des techniciens ayant gagné le Graal continental.
Avec le premier titre décroché dimanche contre l’Egypte, l’ogre de la CAN avec 7 titres, Aliou Cissé a pris place dans l’Histoire du football sénégalais.
DE JAMMEH À BOUNAMA RASTA, L’ASCENSION D’ALIOU CISSÉ VERS LE SOMMET
De sa nomination à la tête de la Sélection nationale en mars 2015 au sacre des Lions en Coupe d’Afrique des Nations (CAN), dimanche, à Yaoundé (Cameroun), Aliou Cissé est passé par tous les sentiments, faisant l’objet de railleries de fans
Yaoundé, 8 fév (APS) – De sa nomination à la tête de la Sélection nationale en mars 2015 au sacre des Lions en Coupe d’Afrique des Nations (CAN), dimanche, à Yaoundé (Cameroun), Aliou Cissé est passé par tous les sentiments, faisant l’objet de railleries de fans qui tardaient à lire son coaching.
De sa première liste publiée pour faire face au Ghana, le successeur d’Alain Giresse sur le banc des Lions, n’a pas apporté de révolution de palais en appelant tous les joueurs sélectionnables.
Demba Ba, qui avait des incompréhensions avec l’ancien technicien français des Lions, avait d’ailleurs été sélectionné pour ce match contre les Black Stars du Ghana.
Lors de cette rencontre, Aliou Cissé a pu compter sur les joueurs avec lesquels il a cheminé à Londres lors des Jeux olympiques en 2012.
Pour prendre toutes les clefs de la maison et asseoir son autorité, Cissé n’a pas hésité à faire le ménage poussant à la retraite internationale tous ceux qui ne cadraient pas avec sa manière de faire.
De cette décision est sortie le sobriquet de Yaya Jammeh du nom de l’ancien autocrate Gambien.
Aliou Cissé n’a pas gagné la CAN 2017, mais avait réussi à faire passer et donner une ligne directrice à la sélection nationale, faisant paradoxalement naître des regrets. Une compétition remportée par les Lions Indomptables du Cameroun, tombeurs du Sénégal en quarts de finale.
En dépit des critiques, Cissé continue sa mission avec la bénédiction de la Fédération sénégalaise de football (FSF) qui accepte de le renforcer dans ses prérogatives.
L’équipe est loin d’être séduisant en termes de jeu, mais ne perd pas. Elle parvient à retourner en Coupe du monde et est finaliste malheureuse de la CAN 2019.
Les éliminatoires de la CAN 2021 lui font toucher les limites de sa prise de pouvoir et des risques qu’ils a pris. Le Sénégal frôle la catastrophe à Brazzaville (0-0) et la correctionnelle à Thiès contre l’Eswatini avec une égalisation intervenue dans les derniers instants de la partie.
Aliou Cissé, qui avait tenté de jouer avec trois défenseurs, a entendu des vertes et pas mûres, des observateurs demandant sa démission ou son renvoi pur et simple.
La Fédération tient bon, lui renouvelle sa confiance alors qu’il venait de se qualifier aux barrages des éliminations à la Coupe du monde 2022.
Un autre sobriquet avait déjà vu le jour : Bounama Rasta du nom d’un lutteur des arènes sénégalaises qui ne gagne pratiquement jamais. Mais Aliou Cissé semble avoir compris la leçon en acceptant de faire son autocritique, faisant preuve d’une plus grande ouverture.
Cette ouverture est à l’origine d’une rencontre inédite avec les médias sénégalais présents à Bafoussam (ouest du Cameroun) à l’occasion de la CAN.
Il y a également cette sortie sous forme de confession au sujet de l’équipe nationale : ’’Elle appartient aux 17 millions de Sénégalais qui ont le droit d’émettre des critiques qui sont souvent justifiées’’.
Dans la salle de conférence du stade Ahmadou Ahidjo, Aliou Cissé qui vient de gagner proprement contre le Burkina Faso (3-1) après avoir sorti quelques jours plus tôt une teigneuse équipe de la Guinée Equatoriale, a touché en plein dans le mille.
Sa conférence de presse de veille de finale a fini de convaincre que le natif de Ziguinchor (sud) a passé des caps et est prêt à intégrer des techniciens ayant gagné le Graal continental.
Avec le premier titre décroché dimanche contre l’Egypte, l’ogre de la CAN avec 7 titres, Aliou Cissé a pris place dans l’Histoire du football sénégalais.
BILAN DE LA CAN 2022, CE QU’IL FAUT RETENIR DE CETTE ÉDITION AU CAMEROUN
Retour sur les principaux faits, événements et personnages qui ont marqué ce mois de compétition au Cameroun.
Mamadou thIAM, El hadj Abdoulaye GAYE et vieux NDIAYE envoyés spéciaux au Cameroun |
Publication 08/02/2022
La CAN 2022, 33e édition du grand rendez-vous du football africain, s’est terminée dimanche 6 février sur la victoire historique du Sénégal face à l’Egypte (0-0, 4 tirs au but à 2). Avant de refermer cette nouvelle page, retour sur les principaux faits, événements et personnages qui ont marqué ce mois de compétition au Cameroun.
LE SÉNÉGAL ENFIN CHAMPION D’AFRIQUE
Finaliste malheureux en 2019, le Sénégal se présentait dans cette CAN 2022 avec le statut de favori. Et il a connu un démarrage poussif avec une seule victoire et un seul but marqué – sur penalty – lors du premier tour. Mais lorsque la phase à élimination directe a commencé, les Lions sont montés en puissance progressivement, sortant successivement le Cap-Vert, la Guinée équatoriale et le Burkina Faso. Et au terme d’une finale accrochée, le Sénégal est venu à bout de l’Égypte, la nation la plus titrée de la compétition (7 sacres). Après tant de déceptions, les Sénégalais peuvent enfin exulter : ils règnent sur le continent.
LE COVID FAIT TOURNER LES TÊTES
Le Covid a été évidemment central durant cette CAN, mais entre les restrictions et mesures annoncées, et pas toujours respectées, le bilan de l’impact du Covid sur la compétition est forcément biaisé. Un exemple : lors de la finale Sénégal-Égypte, des centaines de Sénégalais arrivés le jour même à Yaoundé n’ont pas eu à présenter de test négatif. La polémique sur les joueurs camerounais, jamais positifs, a aussi alimenté les débats au point que le président de la Fédération de football camerounaise, Samuel Eto’o a été obligé de réagir. « C’est malsain d’accuser le Cameroun de tricherie en manipulant les tests Covid (…)Il faut comprendre que sous mon mandat, je ne pourrais pas défendre une telle pratique (…) Je préfère perdre que de gagner en trichant » a-t-il lâché
VINCENT ABOUBAKAR, BUTEUR DÉCHAÎNÉ
Le capitaine du Cameroun a été intenable durant cette CAN, ne restant muet que face à l’Egypte en demi-finale. Vincent Aboubakar a marqué 8 buts, dont trois doublés face au Burkina Faso à deux reprises et face à l’Éthiopie. L’attaquant a fait mieux que le Sud-Africain Benny McCarthy et l’Égyptien Hossam Hassan, qui avaient marqué 7 buts lors de la CAN 1998. Aboubakar est le deuxième meilleur buteur de l’histoire sur une seule et même CAN après le Congolais Ndaye Mulamba et ses 9 buts en 1974. Il égale l’Ivoirien Laurent Pokou, auteur de 8 buts lors de la CAN 1970.
SADIO MANÉ AU TOP
Il était attendu comme le leader d’un Sénégal candidat au titre. Et il a assumé son rôle, surtout lorsque la phase à élimination directe a commencé. Joueur accompli avec Liverpool, Sadio Mané touche désormais les étoiles avec la sélection nationale. Auteur de trois buts et de deux passes décisives, l’attaquant a failli être le héros malheureux de la finale avec ce penalty manqué d’entrée de jeu. Mais l’histoire a basculé de son côté. Le n°10 a maintenu le danger sur la défense des Pharaons pendant 120 minutes, et il ne s’est pas défilé au moment de frapper le 5e tir au but décisif, celui qui a sacré le Sénégal. Sadio Mané s’est ensuite vu décerné le titre de meilleur joueur de cette CAN.
LA BIDE ALGÉRIENNE
L’énorme sensation de la CAN 2022 a été sans nul doute l’élimination de l’Algérie, tenante du titre, dès le premier tour. Une énorme désillusion pour les Fennecs qui visaient un deuxième trophée consécutif et qui étaient arrivés dans cette Coupe d’Afrique avec une série de 34 matches sans défaite. Trois rencontres après, les hommes de Djamel Belmadi repartaient de Douala sans victoire avec un match nul face à la Sierre Leone (0-0) et deux défaites devant la Guinée équatoriale (0-1) et la Côte d’Ivoire (3-1). Et surtout avec un jeu et un engagement indignes des champions d’Afrique qu’ils furent en 2019 en Égypte.
LE DRAME D’OLEMBÉ
Ce devait être un simple match des huitièmes de finale entre le Cameroun et les Comores, lundi 24 janvier dans le nouveau stade d’Olembé. La fête a viré à la tragédie quand, une heure avant le coup d’envoi, l’ouverture imprudente d’une porte à l’entrée Sud a conduit à un engorgement de spectateurs et à une bousculade meurtrière. Huit personnes ont perdu la vie, dont un enfant de 6 ans. De nouvelles mesures de sécurité ont été prises après ce drame, et aucun autre incident n’a été déploré ensuite. Mais cette CAN 2022 restera marquée par cet événement tragique.
POLÉMIQUE SUR LES STADES
Cela a commencé par un débat sur la qualité de la pelouse du stade Japoma de Douala après la défaite de l’Algérie face à la Guinée équatoriale (0-1). Cela a fini par une délocalisation d’un quart de finale et d’une demi-finale à Yaoundé. Le tout sans une explication claire de la CAF qui a transféré les matches de Japoma à Ahidjo, après le drame d'Olembé. Au mépris de toute une petite économie qui avait misé sur la CAN et au grand dam des populations de Douala qui ont vécu des affiches parmi les plus belles de la CAN comme Côte d’Ivoire-Algérie, ÉgypteCôte d’Ivoire ou encore Cameroun-Gambie.
LA SENSATION COMORIENNE
Les Comores n’oublieront pas leur première participation à la Coupe d’Afrique des nations. Placés dans le groupe C avec le Maroc, le Ghana et le Gabon, les Cœlacanthes étaient loin de partir favoris. Les défaites face aux Panthères et face aux Lions de l’Atlas avaient compromis leurs chances de survivre au premier tour. Mais les Comoriens ont réussi l’exploit de scalper les Black Stars ghanéennes et d’arracher une place parmi les meilleurs troisièmes. Puis, en huitième de finale, le Covid-19 a privé la sélection comorienne de gardiens de but : c’est donc Chaker Alhadur, habituel défenseur, qui s’est installé dans la cage. Les Comores ont joué avec beaucoup de cœur et de courage face au pays organisateur et n’ont perdu que 2-1. Les Comoriens ont gagné le respect dans cette CAN. Et au pays, ils ont été célébrés en héros.
LA RÉVÉLATION GAMBIENNE
Pour leur première participation à la CAN, les Scorpions gambiens ont fait forte impression avec un parcours qui s’est arrêté en quarts de finale devant le Cameroun (0-2). Avant, cette équipe, modelée par le « druide » Tom Saintfiet, a surpris son monde en s’imposant face à la Mauritanie (1-0), la Tunisie et la Guinée (en huitièmes). Fraîche, légère, à l’image de son sélectionneur, la Gambie emmenée, par son buteur Musa Barrow, son gaucher Ablie Jallow et son capitaine Pa Modou Jagne, est la révélation de cette CAN 2022. Un gros exploit pour une équipe, restée sans victoire de 2013 à 2018, et 150e au classement Fifa, à l’aube de cette compétition. Chapeau !
MUKANSANGA, UNE RWANDAISE AU SIFFLET
Elle restera à jamais la première. L’arbitre rwandaise Salima Rhadia Mukansanga a été la première femme à arbitrer un match de Coupe d'Afrique des nations (CAN) lors de Guinée-Zimbabwe (2-1) lors de la troisième journée du groupe B. C’était la première fois même qu'une équipe entièrement féminine arbitrait un match de la CAN. Celle qui a pratiqué le basket « espère que beaucoup de filles et de femmes vont profiter de ce moment pour venir vivre leur passion. » La suite au prochain Mondial ?
LE MALAISE DE JANNY SIKAWZE
Le 12 janvier, la Tunisie et le Mali (groupe F) entraient dans cette CAN en milieu d’après-midi, sous le soleil de Limbé. Alors que les Aigles menaient 1- 0, la rencontre a pris une tournure inattendue : Janny Sikawze, l’arbitre, a sifflé la fin du match à la 85e minute. Face aux protestations, le Zambien a relancé les débats, avant d’y mettre un terme à nouveau, et cette fois définitivement, quelques instants après, alors qu’il restait du temps de jeu. La colère des Tunisiens n’y a rien changé, le résultat a été entériné. Janny Sikawze a expliqué plus tard dans les colonnes de L’Équipe avoir été victime d’un coup de chaud très grave sur la pelouse : «À 5 minutes près, je pouvais tomber dans le coma, m’ont-ils dit à l’hôpital. J’aurais pu rentrer dans un cercueil.»
KAMOU MALO, GUIDE LOCAL
L’éternel débat entre les coaches africains et européens s’est encore invité à la CAN 2022 et le sélectionneur du Burkina Faso Kamou Malo a porté haut la parole des premiers. Pur produit local, le technicien n’a entrainé que dans son pays d’où la fierté d’avoir conduit le Burkina en demi-finales après avoir raté l’édition précédente. «La capacité n’est pas l’apanage de l’Europe. Si on a la confiance de nos autorités, on peut soulever des montagnes», a-t-il lâché à la veille de la demi-finale contre le Sénégal. Il aura été le guide d’une équipe burkinabè au beau parcours malgré les remous politique à Ouagadougou.
JE VEUX QUE VOUS ATTEIGNEZ LA 1/2 FINALE AU PROCHAIN MONDIAL
Après les avoir accueillis à l'aéroport militaire de Yoff, le président de la République a reçu tard la nuit, les Lions du Sénégal au Palais. Un diner copieux les y attendait
Après les avoir accueillis à l'aéroport militaire de Yoff, le président de la République a reçu tard la nuit, les Lions du Sénégal au Palais. Un diner copieux les y attendait.
Face aux Lions pour une seconde fois, le président de la République Macky Sall a fixé un autre objectif à Aliou Cissé et à ses joueurs. « Je veux que vous ateigniez la demi finale au prochain mondiale ». C'est ce défi que les Lions doivent relever lors du mondial Qatari. Bien avant, ils doivent franchir le fleuve Nil de l'Égypte au mois de mars prochain. Le Sénégal devra jouer en match barrage en aller et retour contre l'Egypte qu'il a battu en finale de la CAN 2022.
SADIO MANÉ, MEILLEUR JOUEUR DE L'HISTOIRE DU FOOT SÉNÉGALAIS ?
Il a été le principal acteur du sacre du Sénégal, devenu champion d’Afrique en battant l’Égypte dimanche soir (0-0, 4-2 aux t.a.b). Et tout au long de la compétition, l’attaquant des Lions de la Teranga a tiré ses coéquipiers vers le haut
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 08/02/2022
On dit souvent que pour aller très loin dans une compétition majeure, et accessoirement la gagner, il faut que le meilleur joueur de l’équipe soit à son meilleur niveau. Ce fût le cas en 2019, quand Riyad Mahrez, avec ses trois buts, ses passes décisives et son influence dans le jeu collectif, contribua à réinstaller l’Algérie sur le toit du football africain, après une longue éclipse de vingt-neuf ans. Cette année, le Fennec n’a pas brillé, sa sélection a quitté le Cameroun au soir du premier tour, et c’est un finaliste de 2019 qui a pris sa revanche.
Sadio Mané et le Sénégal sont devenus champions d’Afrique, et l’attaquant de Liverpool, élu meilleur joueur du tournoi à 29 ans, a pris une part prépondérante dans la conquête de ce premier titre de l’histoire des Lions de la Teranga.
Décisif dès le premier match
Dès le premier match face au Zimbabwe (1-0), le 10 janvier à Bafoussam, Mané a montré son implication et sa détermination à accompagner son équipe le plus loin possible. « Ce jour-là, il a marqué un penalty lors du temps additionnel. Il a su prendre ses responsabilités, et sans cette victoire, le Sénégal ne se serait peut-être pas qualifié pour les huitièmes de finale », rappelle l’ancien défenseur international Omar Daf (54 sélections entre 1999 et 2012), sélectionneur-adjoint lors de la Coupe du Monde 2018 et désormais entraîneur du FC Sochaux.
Mané avait commencé la CAN en inscrivant un penalty décisif. Il l’a terminée en transformant le tir au but permettant aux Lions de terrasser les Pharaons, plus de deux heures après avoir manqué un penalty. « Sadio n’est pas une grande gueule, c’est un garçon plutôt réservé, qui parle peu mais qui a beaucoup de caractère et de tempérament. Cet échec dans les toutes premières minutes ne l’a pas fait sortir de son match, il a continué à tenir son rôle de leader technique, en se montrant appliqué, combattif et exemplaire », poursuit l’ex défenseur sénégalais, finaliste de la CAN en 2002.
Debout comme un seul homme, le Sénégal est en liesse, hormis sept soldats dévoyés dans le bois désacralisé. Le Sénégal, uni dans la diversité, danse une victoire prodigieuse. Hande deeee mi yimana on
La jurisprudence footballistique le décriminalise.
C’en est fait pour l’Égypte.
Le Sénégal triomphe.
Sur les altitudes du Cameroun,
Cissé alunit remarquablement.
Un atterrissage en pleine nuit qui enlumine le paysage sportif.
Le duo augustin-Abdoulaye Seydou exulte.
L’hymne du Sénégal s'élève.
La gloire aux lions est chantée fièrement.
Griot ! monte sur pur-sang.
Le trente-troisième galop lent et rythmé égaie la chevauchée.
Le Sénégal remporte la Can.
Répands la bonne nouvelle.
Annonce l'aubade dédiée aux Jambaars.
Rappelle la sérénade offerte.
Avive les réjouissances.
Enflamme la flopée de supporters.
L’exploit des Jambaars fait les choux gras de la presse.
Que nul n’en ignore.
Longtemps attendu, tout ce temps il a feinté.
Ouf !
Nous le tenons.
Le trophée est entre les mains du capitaine intrépide, Kalidou Koulibaly.
Hourra !
Il est dans nos bras.
Debout comme un seul homme, le Sénégal est en liesse,
hormis sept soldats dévoyés dans le bois désacralisé.
Le Sénégal, uni dans la diversité, danse une victoire prodigieuse.
Le hoddu pincé et la guitare accordée instrumentalisent deux fabuleux refrains repris en chœur, venant de bouches folles, de bouches ivres de joies.
Hande deeee mi yimana on.
Hande deeee mi amana on.
Les corps tordus se prêtent au jeu et rallient le cri de guerre :
"on a gagné ".
Pour atteindre le toit du monde,
Cameroun fut la voie obligée.
Une voie ni sablonneuse ni rocailleuse,
qui révèle un accès vertigineux , délirant.
Que de péripéties !
que d'obstacles !
des coups fumants sont vite jugulés par les dieux du football :
la rébellion séparatiste et le jihadisme.
entre coup de sort et coup au cœur,
un mode de transport incommode et l'étal s'impose :
le tir au but.
Au finish, la Can connut un franc succès.
L’omicron neutralisé, l’Afrique jeune et intelligente réussit le pari de la mobilisation.
L’Afrique a gagné.
L’Égypte n'a pas démérité.
Le Cameroun a réussi le pari de l'organisation.
Olembé plein de cinquante-cinq nations a chauffé.
Le stadium Olembé, joyau de soixante-mille places, n'a pas craqué.
L'Afrique a fêté le football, toutes contradictions rentrées.
Vient le temps de panser les plaies béantes du football africain heureux d'euros.
Vient le temps de repenser le football sénégalais à l'aune des enjeux d'un monde côté Covid en pleines mutations.
Vient le temps d'inventer de nouvelles pistes marécageuses qui enlisent le carrosse de l'impératrice.
Afin qu'à jamais dame coupe vive sans encombre au Sénégal
tous derrière le football, le parti du grand rassemblement de talentueux pieds noirs africains qui évitent journellement la mort subite aux clubs européens.
Du coup d'envoi au coup de sifflet final, le football s'accommode de coup franc, de coup de tête et de coup d’éclat.
Dans les républiques du football le coup d'état est une exception.
Le coup d'épaule est la règle.
La commission de discipline de la Caf est le pendant de la CEDEAO.
Elle sanctionne les hors-jeux mais prévient les coups fourrés.
" la crise, c'est quand le neuf tarde à naître et quand le vieux tarde à mourir.
Dans cet entre-deux (la crise) surgissent les phénomènes morbides les plus variés".
par Karim Wade
HOMMAGE AUX LIONS
Vous avez apporté la preuve qu’il n’y a pas de fatalité, que chacun, à sa place, dans sa vie et dans son métier, peut changer le cours de l’histoire
Au soir de ce 6 février 2022, devant une équipe égyptienne doublement motivée, d’une part, par ses sept (7) trophées continentaux, et d’autre part, par son parcours exceptionnel qui lui a permis d’éliminer successivement la Côte d’Ivoire, le Maroc et le pays organisateur, le Cameroun, nos cœurs ont failli céder au moment de la série des tirs au but et certains Sénégalais ont cru un moment, comme à Bamako en 2002, que les dieux du football seraient encore une fois contre nous.
C’était assurément mal vous connaître, ignorer votre esprit d’abnégation. Vous avez apporté la preuve qu’il n’y a pas de fatalité, que chacun, à sa place, dans sa vie et dans son métier, peut changer le cours de l’histoire.
En effet, face à un adversaire déterminé et un public sénégalais exigeant, vous avez su relever le défi et je voudrais vous en féliciter chaleureusement.
Mes félicitations vont aussi à mon frère et ami Aliou Cissé, votre coach dont je salue la rigueur et la persévérance et à l’encadrement technique qui a su garder son sang froid malgré un premier tour difficile.
J’adresse également mes félicitations à la Fédération Sénégalaise de Football, à l'Etat et au président de la République qui n’ont pas manqué, par leur présence constante à vos côtés, de vous apporter le soutien matériel et moral nécessaire dans ce genre de compétition de très haut niveau.
Cette victoire met indiscutablement du baume au cœur de tous les Sénégalais et vous avez gravé à jamais vos noms dans l’histoire du Sénégal. Soyez-en remerciés chers Gaîndés !
Vive les Gaîndés,
Vive le Sénégal,
Vive l'Afrique.
Par Bounama Dieye
L’ETOILE TANT RÊVÉE !
Quelle belle étoile! Que de sacrifices consentis. Que de désillusions, de frustrations, de déceptions endurées par le peuple sénégalais. Mais comme le dit l'adage wolof "ku yaag ci pind ten bi, baag fekk la fa".
Enfin! La voilà, l'étoile tant rêvée. Elle est aussi brillante que Sirius, l'astre principal de la constellation du Grand Chien. Notre maillot national sera donc maintenant frappé, à gauche, sur le cœur des lions, d'une étoile.
Quelle belle étoile! Que de sacrifices consentis. Que de désillusions, de frustrations, de déceptions endurées par le peuple sénégalais. Mais comme le dit l'adage wolof "ku yaag ci pind ten bi, baag fekk la fa".
Ils sont nombreux aujourd'hui ceux qui dorment à l'au-delà, qui ont souri avant de se rendormir tranquillement. Je citerai le Vice Président Demba Sall Niang le Président Mbaye Ndoye, le Viceprésident Badara Maya Sene le Secrétaire Général Oumar Ndiaye Coach Bruno Metsu, Jules François BOCANDE. L’entraîneur des gardiens de but Mansour Wade l'inoubliable Pape Bouba Diop...Ils sont dirigeants, joueurs, supporteurs.
Bref, des amoureux du football qui sont partis avec cette plaie au cœur, que les Lions viennent de cicatriser. Les qualifications, les parcours honorables à la coupe du monde et à la Can, les ballons d'or de Elhadj Diouf et Sadio Mane, le titre de meilleur gardien du monde décerné récemment à Édouard Mendy ne pouvaient plus rassasier un peuple affamé de trophée. "Coupe Rekk mo gnou saf" était la réponse de tous. D'aucuns n'ont pas hésité à dire que c'était devenu une demande sociale. "Vous n'avez jamais rien gagné" était la gifle à nous administrée à chaque fois qu'on se glorifiait de notre ranking de première équipe africaine au classement FIFA.
Même chez nous, les autres fédérations pour revendiquer un financement équitable du sport, nous administrait la même baffle. Donc " gathe ngalama aux Lions" de nous avoir permis de nous asseoir à la table du banquet des grandes nations africaines de football sans que personne ne nous regarde du coin de l'œil comme un intrus.
C'est le moment de rendre à Dieu, ce qui lui appartient "alhamdoulila" et rendre un vibrant hommage à tous ceux qui ont encouragé, félicité et même critiqué parfois durement les Lions. " Qui aime bien châtie bien" C'est ça la force du peuple sénégalais. "Un peuple, un but, une foi" n'est-il pas notre devise ? Restons donc unis dans la victoire. Ce "manko" qui a permis au Sénégal de gagner la coupe doit être entretenu, arrosé par le seul amour que nous avons pour le pays. Chapeau bas à l'état du Sénégal, à la fsf , à l'encadrement administratif technique et médical et aux Lions du Sénégal. Aujourd'hui, avec cette épine que cette génération de talentueux joueurs nous a enlevée du pied, chacun d'entre nous peut dire" je peux mourir en paix."
Alors, savourons ce nouveau goût, pinçons les koras, frappons les balafonds, les Lions ont rugi au bon moment. Demain, c'est l'inauguration du "Stade du Sénégal", mais aussi le dernier tour pour la qualification au mondial Quatar 2022. Se remettre rapidement au travail! And wutiwat ndam.