SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 avril 2025
Sports
LES LIONS, DU DOUTE À LA CONSÉCRATION
L’équipe nationale a traversé des moments difficiles au Cameroun, avant de voir le bout du tunnel avec sa première consécration en Coupe d’Afrique des nations, ce dimanche
L’équipe nationale du Sénégal a traversé des moments difficiles au Cameroun, avant de voir le bout du tunnel avec sa première consécration en Coupe d’Afrique des nations, ce dimanche.
C’est en effet dans des conditions chaotique que les Lions avaient débuté leur préparation, le 27 décembre à Dakar.
Les premiers jours de stage ont été marqués par l’absence de plusieurs joueurs, retenus en clubs avec la décision de la FIFA de laisser les joueurs à la disposition de ces derniers, jusqu’au 3 janvier.
A cause de cette mesure, la Fédération sénégalaise de football (FSF) avait décidé d’annuler le stage prévu au Rwanda ainsi que les matchs amicaux.
En attendant l’arrivée des cadres, les joueurs présents à Dakar avaient entamé la préparation.
Le 4 janvier, l’équipe reçoit le drapeau national des mains du Chef de l’Etat, Macky Sall.
Mais quelques heures après la cérémonie, des joueurs et des membres du staff technique sont testés positifs au Covid-19.
C’est dans ce contexte que l’équipe nationale, amputée de nombreux joueurs, rejoint le Cameroun
Installés dans un complexe hôtelier moderne, dans le village de Bangou, à Bafoussam, les Lions ont pu disposer d’un cadre propice en altitude pour préparer la compétition sous de bons auspices.
Cependant, à 48 heures de leur première sortie, trois joueurs, Kalidou Koulibaly, Édouard Mendy et Famara Diédhiou, sont testés positifs au COVID-19.
Quoique diminués, ils entament la compétition par une victoire (1-0) devant le Zimbabwe, sur un but de Sadio Mané sur penalty, dans les ultimes secondes du match.
Comme lors du premier match, deux joueurs sont aussi déclarés positifs au COVID-19 : Fodé Ballo Touré et Idrissa Gana Gueye.
Face à la Guinée, le Sénégal doit aussi faire avec la suspension du milieu de terrain Pape Gueye, pour des raisons administratives.
Le choc de la poule B se solde par un nul vierge. Comme le troisième et dernier match face au Malawi.
Après un parcours en dents de scie, marquée par une victoires et deux matchs nuls, les Lions terminent leaders de leur poule.
Sadio Mané et ses partenaires héritent du Cap Vert, qui a terminé parmi les meilleurs troisièmes. Au terme de ce derby de la zone UFOA/A, les Lions éliminent les Requins bleus en huitièmes de finale sur un score de 2 à 0, grâce à des buts de Sadio Mané et Bamba Dieng.
Après trois semaines passées dans l’Ouest, à Bangou, dans la tanière de l’hôtel Tagidor, les protégés d’Aliou Cissé migrent vers le centre, à Yaoundé. Mais dans la capitale politique camerounaise, les Lions n’auront pas le même confort comme à Bafoussam.
Logée a Djeuga Place, un des plus grands réceptifs hôteliers de la capitale politique du Cameroun, l’équipe nationale, malgré les critiques, a su garder la sérénité.
En quart de finale au Stade Ahmadou-Ahidjo, les Lions dominent la Guinée Équatoriale (3-1) et se qualifient en demi-finale, grâce à Famara Diédhiou, Cheikhou Kouyaté et Ismaila Sar.
En demi-finale, ils dominent sur le même score les Étalons du Burkina Faso, grâce à Abou Diallo, Idrissa Gana Gueye et Sadio Mane, s’offrant ainsi une deuxième finale consécutive en Coupe d’Afrique des nations.
Pour couronner le tout, ils se sont imposés ce dimanche devant les Pharaons au stade Olembé, devant le président camerounais, Paul Biya, le président de la CAF Motespe et le président de la FIFA Infantino.
Bien qu’ayant raté un penalty, Sadio Mané est le héros de la finale, pour avoir inscrit le dernier penalty lors de la séance des tirs au but.
Le périple camerounais se termine ainsi en beauté, les Lions décrochant leur premier trophée continental, après deux échecs en 2002 et 2019.
DAKAR EN LIESSE APRÈS LE PREMIER TROPHÉE DU SÉNÉGAL À LA CAN
La capitale a explosé de joie dimanche soir après le coup de sifflet final de la finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), où les "Lions" de Sadio Mané ont battu les "Pharaons" d'Egypte de Mohamed Salah
Une immense clameur a retenti quand la star Sadio Mané a réussi le tir consacrant le Sénégal, lors de la séance de tirs aux buts.Des centaines de supporters, vêtus de maillot du Sénégal, ont afflué sur la Place de l'Indépendance, près du palais présidentiel, dans le centre de Dakar.
La police a érigé des barrières pour empêcher la foule se déversant sur la place de se rapprocher du palais.Les lieux ont vibré au son des avertisseurs des voitures, des vuvuzelas, des sifflets, des cris de joie, des pétards, des chansons à la gloire de la sélection.
Une ambiance festive s'est emparée de toute la ville de Dakar et de sa banlieue, au milieu des drapeaux du Sénégal, accrochés aux immeubles, sur les véhicules, sur les artères et les trottoirs de la capitale.
L'ambiance était folle, au Monument de la Renaissance, statue monumentale dans la zone du quartier des Mamelles qui domine Dakar, au pied duquel était installée une fanzone avec plusieurs dizaines de personnes.Les gens s'enlaçaient au milieu des feux de joie après la séance des tirs aux buts.
Certains supporters s'étaient détournés de l'écran lors de la séance des tirs aux buts.L'une d'eux, accroupie, a même versé des larmes.
La tristesse était palpable quand, en début de match, Sadio Mané avait raté un pénalty.
"Il (Sadio Mané) ne doit pas rater le pénalty.Pour une finale le grand joueur ne rate pas.C'est inadmissible", fulminait Pape Mbaye, un chauffeur de 24 ans.
Avant que la star de Liverpool ne transforme le dernier tir qui a conduit le Sénégal, pour la première fois, sur le toit du foot africain, après deux finales perdues en 2002 et 2019.
VIDEO
LES LIONS, ROIS D'AFRIQUE
Le Sénégal remporte sa première Coupe d'Afrique des Nations ce dimanche au Cameroun, au terme d'une séance des tirs au but (4-2) face à l'Égypte. Les poulains d'Aliou Cissé sont couronnés pour la première fois de leur histoire
Les "Lions" du Sénégal règnent enfin sur l'Afrique, ils ont remporté leur toute première CAN contre l'Égypte (0-0 a.p., 4 t.a.b.à 2) au bout d'une finale très fermée, où Sadio Mané a transformé le tir au but décisif.
Le Sénégal l'attendait depuis si longtemps ! Après deux tentatives malheureuses en 2002 et 2019, les joueurs de la "Teranga", la bienvenue, en wolof, ont enfin eu les nerfs solides, après 330 minutes de finales au total sans marquer le moindre but.
Sadio Mané a raté un penalty en début de match, mais pas son tir au but, après les échecs de Mohamed Abdelmonem et de Mohamed Ahmed, et celui de Bouna Sarr.Le Sénégal prend sa revanche de la séance perdue contre le Cameroun 20 ans plus tôt (0-0, 3 t.a.b.à 2).
Mané a remporté son duel dans le match avec Mohamed Salah, son coéquipier de Liverpool, qui perd sa deuxième finale après celle de 2017 (2-1 contre le Cameroun), et n'a même pas pu tirer son "péno", lui qui était placé en cinquième position.
Cette victoire porte le sceau d'Aliou Cissé, coach "local" qui avait pleuré sur le terrain les deux échecs précédents.
Joueur, il avait manqué le dernier tir au but de la finale 2002 contre le Cameroun.Entraîneur, il avait vécu la frustration d'un but gag en tout début de match contre l'Algérie que son équipe n'a jamais remonté (1-0).
- L’Égypte fatiguée -
Ce premier triomphe est bien sûr aussi celui de Mané, même s'il n'a pas réussi un très grand match, semblant porter la peine de son penalty mal tiré.
"Ballonbuwa", le "sorcier du ballon", reste le héros de cette finale avec Édouard Mendy, qui a arrêté un tir (Abdelmonem a frappé le poteau), et le capitaine Kalidou Koulibaly, suspendu pour la finale 2019, qui a lui transformé le premier, et a muselé Salah.
Les trois stars mettent fin à 57 ans de malheurs.Depuis leur première inscription en 1965, année aussi de leur première qualification (le Sénégal termine 4e), les Lions de la Teranga couraient après ce titre.
L’Égypte, arrivée épuisée par trois prolongations et un jour de récupération en moins, n'a pas remporté de huitième CAN.
Les "Pharaons" ont défendu à l'arraché tout le match, pliant sans rompre sous la domination sénégalaise.
La finale de 2019 avait mal commencé pour le Sénégal, avec un but gag de l'Algérie dès la deuxième minute.Cette fois les Lions ont raté un penalty, par Sadio Mané, arrêté par Gabaski (7e), pour une faute de Mohamed Abdelmonem sur Saliou Ciss.
- Encore Gabaski -
Le gardien numéro deux de l’Égypte, titulaire depuis la blessure de Mohamed El Shenawy, brille décidément dans l'exercice, il avait déjà fait la décision dans les deux séances de tirs au but gagnées par son équipe.
La victoire est méritée pour les Sénégalais, vainqueurs aux points.Ils ont dominé le match et se sont procuré quelques occasions, mais elles n'étaient pas assez tranchantes, à l'image de ces centres d'Ismaïla Sarr devant la ligne (19e, 23e), et Gabaski a tout sorti.
Le Marseillais Bamba Dieng a trouvé trois fois sur sa route dans la prolongation les gants du gardien du Zamalek (92e, 100e, 115e).
Fatigué, isolé, Salah n'a pas souvent trompé la vigilance de ses défenseurs.Quand il l'a réussi et a visé la lucarne, Édouard Mendy a paré (42e)
L’Égypte a pourtant eu une balle de hold-up, une frappe d'Ahmed Mostafa "Zizo" boxée par Mendy sous sa transversale (117e).
Mais la revanche va arriver très vite: Sénégal et Égypte se retrouvent en mars pour l'affiche des barrages africains de la Coupe du monde.Le duel africain Mané-Salah ne fait que commencer.
DOMINER NE VEUT PAS DIRE GAGNER
Le Sénégal aura en face une équipe d’Egypte qui ‘’va accepter de se faire dominer mais avec son expérience va essayer de te faire tomber à la moindre erreur’’, a averti l’ancien milieu des Lions du Sénégal, Alassane Ndour
Yaoundé, 6 fev (APS) –Le Sénégal aura en face une équipe d’Egypte qui ‘’va accepter de se faire dominer mais avec son expérience va essayer de te faire tomber à la moindre erreur’’, a averti l’ancien milieu des Lions du Sénégal, Alassane Ndour, à quelques heures du coup d’envoi de la finale de la CAN, ce dimanche.
‘’Contre l’Egypte, tu auras en face une équipe qui va accepter de se faire dominer, mais qui avec son expérience va te faire tomber à la moindre erreur’’, a-t-il déclaré à quelques heures de la finale de la CAN Sénégal-Egypte à 19 heures (GMT) au stade Olembé de Yaoundé, la capitale camerounaise.
Selon, lui, la finale Sénégal-Egypte de ce dimanche est une affiche de ‘’rêve’’ pour le football africain qui oppose deux équipes qui sont ‘’montées en puissance dans la compétition et où les Lions ne doivent pas se limiter à dominer la rencontre’’.
‘’L’Egypte, c’est une équipe avec un mental très haut, une équipe très vicieuse qui maîtrise les exigences du très haut niveau’’, a indiqué, l’ancien joueur de Saint-Etienne (France) qui a perdu contre la sélection égyptienne 0-1 en match éliminatoire de la Coupe du monde 2002.
‘’Les Lions avaient pris leur revanche quelques mois plus tard en janvier 2002, lors de la CAN à Bamako (1-0) avec un but de la tête de Lamine Diatta en se donnant tous les moyens’’ s’est souvenu Ndour.
Il a prévenu qu’avec l’Egypte, ‘’il ne suffit pas seulement d’être plus fort techniquement, tactiquement et physiquement, mais toujours être à l’affût puisqu’au premier relâchement, ils vont en profiter’’.
‘’Contre la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun, on ne peut pas dire que l’Egypte a eu l’ascendant, mais elle a réussi à avoir ses adversaires à l’usure’’, a rappelé l’ancien Lion.
Alassane Ndour a appelé les Lions ‘’à ne pas s’enflammer même après avoir marqué six buts en deux matchs (contre Guinée Equatoriale et le Burkina Faso) lors de cette compétition continentale.
Il estime que contre l’Egypte, le Sénégal doit s’attendre à un match ‘’fermé, totalement différent’’. L’ancien international sénégalais pense que le Sénégal ‘’peut avoir plus de fraîcheur physique’’ lors de cette finale.
‘’C’est un match spécial où les deux équipes partent à chances égales’’, a-t-il dit, avant d’inviter Saliou Ciss, arrière latéral des Lions, ‘’à faire attention à ses montées’’.
‘’Derrière, il y aura Mohamed Salah et c’est dangereux de lui laisser de l’espace’’, a-t-il prévenu au défenseur des Lions qui, selon ‘’a souvent dépannée sur le couloir gauche de la défense sénégalaise’’.
CAN2021, AU MARCHÉ DES SUPPORTERS À KAOLACK
Les commerçants du marché central de Kaolack déclarent avoir réalisé de bonnes affaires, avec l’augmentation de la clientèle en cette période Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec notamment les performances des Lions du Sénégal
Kaolack, 5 fev (APS) - Les commerçants du marché central de Kaolack déclarent avoir réalisé de bonnes affaires, avec l’augmentation de la clientèle en cette période Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec notamment les performances des Lions du Sénégal qui jouent dimanche la finale contre l’Egypte, a constaté l’APS.
En cette période de CAN, dans cette ville centre, la clientèle férue de football ou non ne lésine pas sur les moyens pour se procurer un maillot du Sénégal, uniquement pour supporter les Lions, en finale ce dimanche face à l’Egypte, à Yaoundé au Cameroun.
"Je suis venu acheter un maillot du Sénégal pour pousser mon équipe à la victoire. J’ai acheté le maillot à dix mille francs CFA. Cela vaut la peine car je suis fier d’être un lion", a confié Adama Ba, un client âgé de 26 ans.
"Je viens d’acheter quatre maillots pour mes enfants moyennant 3000 francs chacun. Je serai très ravi de voir le Sénégal gagner la coupe", a pour sa part, déclaré le vieux Samba Ndiaye.
NGadio Ndiaye, un jeune vendeur de maillots de l’équipe nationale du Sénégal a confirmé que la vente des maillots a ‘’très bien marché’’ à quelques heures de la finale.
"Avec la vente des maillots, nous avons vraiment gagné de l’argent’’, a souligné le jeune vendeur.
‘’Mais pour qu’on soit beaucoup plus heureux, il faudrait que la coupe arrive au Sénégal. Nous prions pour que les lions rentent au pays avec la coupe ", a-t-il ajouté.
LE PLAN ANTI-SALAH DE CISSÉ
Museler l'un des meilleurs joueurs du monde: la mission paraît difficile mais elle est assurément l'une des clefs de la grande finale de la CAN entre le Sénégal et l'Egypte, ce dimanche soir à 19 heures
Avant la finale de la CAN 2022 entre le Sénégal et l'Egypte (ce dimanche soir à 20 heures), Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions de la Téranga, a confié que son équipe avait travaillé pour tenter de limiter l'influence de Mohamed Salah.
Museler l'un des meilleurs joueurs du monde: la mission paraît difficile mais elle est assurément l'une des clefs de la grande finale de la CAN entre le Sénégal et l'Egypte, ce dimanche soir à 20 heures. Pour tenter de remporter leur premier titre continental, les Lions de la Téranga savent qu'ils doivent à tout prix limiter l'impact de Mohamed Salah, incontestable leader technique des Pharaons.
Aliou Cissé, le sélectionneur sénégalais, ne s'y est pas trompé. Il a confié avoir préparé un "plan" anti-Salah avant ce choc au sommet. "Nous travaillons pour diminuer la marge de manœuvre de Mohamed Salah", a-t-il lâché, sans trop s'étaler, en conférence de presse.
Si le Cameroun a manqué son rendez-vous avec sa CAN, l’Egypte et le Sénégal, les deux derniers prétendants à la succession de l’Algérie, veulent entrer dans l’histoire du football africain
Sénégal-Egypte, c’est l’affiche de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations dimanche soir au stade d’Olembé de Yaoundé (20h). Une rencontre qui ne manque pas de piment entre les Lions de la Teranga en quête d’une première CAN et Mohamed Salah qui rêve de triompher enfin avec les Pharaons.
La tension promet d’être énorme dimanche, à 20h, à Yaoundé. Si le Cameroun a manqué son rendez-vous avec sa CAN, l’Egypte et le Sénégal, les deux derniers prétendants à la succession de l’Algérie, veulent entrer dans l’histoire du football africain. L’Egypte est en quête d’un huitième sacre, le premier depuis 2010. Pour les Lions de la Teranga, c’est très simple : en cas de victoire en finale, l’équipe d’Aliou Cissé remportera la Coupe d’Afrique des nations pour la première fois de son histoire.
Pour cela, le Sénégal devra vaincre la malédiction après deux finales perdues, la première en 2002 face au Cameroun, la deuxième lors de la dernière édition, en 2019, contre l’Algérie. Aliou Cissé était à chaque fois de la partie, comme joueur puis comme sélectionneur. "Nous avons l'opportunité de faire partie de cette génération qui peut gagner, c'est une motivation, un marathon: croire qu'au bout la lumière sera là", a déclaré le sélectionneur sénégalais, peu épargné par les critiques depuis qu'il est en poste.
Ce dimanche, le Sénégal et l'Egypte s'affrontent dans une finale alléchante et indécise au stade d’Olembé à Yaoundé (20h). Dans cette explication finale, un autre duel attire l'oeil : celui entre Sadio Mané et Mohamed Salah, coéquipiers à Liverpool mais adversaires d'un soir. Les deux hommes, décisifs dans le parcours de leur sélection, jouent gros. Et se recroiseront très rapidement...
Jürgen Klopp n’aura même pas à se précipiter pour rentrer chez lui, s’installer tranquillement dans un canapé qu’on imagine spacieux et regarder la finale de la CAN, cette compétition qu’il avait qualifiée maladroitement de « petit championnat » quelques semaines avant le coup d’envoi de la compétition. Dimanche, Liverpool recevra à Anfield Road Cardiff City en Coupe d’Angleterre à un horaire – 13 heures – largement compatible avec les promesses d’une soirée africaine enflamée.
Le sympathique entraîneur allemand des Red, un peu grognon au moment de libérer ses internationaux africains au cœur de l’hiver (Salah, Mané et le Guinéen Naby Keita, ndlr), n’a pas encore dit s’il avait une préférence pour l’Egypte ou le Sénégal lors de cette finale, ce qu’il se gardera probablement de faire, au moins publiquement, puisque cela reviendrait à choisir entre ses deux fils.
Il sait aussi que mardi, le temps que ses deux stars fassent leurs bagages et rentrent en Angleterre, il lui faudra consoler une des deux. "Dire qu’il devait prier pour qu’ils reviennent le plus vite possible à Liverpool… Il va les récupérer au dernier moment, à quelques jours d’un huitième de finale de Ligue des Champions (le 16 février face à l’Inter Milan en Italie, ndlr). Un sera heureux, l’autre abattu, et tous les deux fatigués. Je ne pense pas que Klopp soit fou de joie à l’heure qu’il est", se marre Ferdinand Coly, l’ancien défenseur des Lions de la Teranga, et membre historique de la génération 2002, finaliste de la AN et quart de finaliste de la Coupe du Monde. Depuis le début du mois de janvier, date à laquelle les internationaux africains évoluant en Angleterre ont rejoint leurs sélection nationale, les Reds ont dû se passer de Mané et Salah, qui pèsent à eux deux 33 buts et 10 passes décisives toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, pour le plus grand plaisir d’Aliou Cissé et Sarlos Queiroz, les sélectionneurs respectifs du Sénégal et de l’Egypte.
L’attaquant Vincent Aboubakar, grâce à son doublé en fin de match, a permis au Cameroun d’arracher face au Burkina Faso la troisième place de la Coupe d’Afrique des Nations (3-3, 5-3 tab), ce samedi 5 février. Mais avec ses 8 buts au total sur la compétition, il échoue à une unité du Zaïrois Mutumbula.
Vincent Aboubakar sera probablement un héros dès ce dimanche au Cameroun. Sur le banc au moment de débuter la petite finale face au Burkina Faso (3-3, 5-3 tab), samedi 5 février, l’attaquant est rentré à la pause et a inscrit un doublé en seconde période, permettant aux Lions indomptables de revenir de 3-0 à 3-3 et de s’offrir la séance de tirs au but qui permettra à ses coéquipiers de décrocher la médaille de bronze.
La locomotive de sa sélection
Le capitaine de la sélection a porté son équipe tout au long de la compétition. Et ce dès le match d’ouverture, déjà contre le Burkina Faso (2-1). Mené au score, il avait inscrit un doublé sur penalty pour lancer parfaitement le Cameroun dans son tournoi. Un nouveau doublé contre l’Éthiopie puis un petit but face au Cap Vert lui permettaient de sortir de la phase de poule avec déjà 5 buts au compteur, le regard tourné vers le record de 9 buts sur une seule CAN du Zaïrois Pierre Ndaye Mulamba, dit Mutumbula, en 1974. D’autant que les Comores se présentaient face au pays hôte en huitième de finale sans véritable gardien.
CAN : ENTRE LE SÉNÉGAL ET L'ÉGYPTE, QUI BRODERA SON ÉTOILE ?
Dimanche soir, le Sénégal affrontera l’Égypte dans la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2021. L’impressionnante rigueur tactique des Pharaons se mesurera dans un ultime effort à la puissance offensive des Lions de la Teranga
TV5 Monde |
Séraphine Charpentier |
Publication 06/02/2022
Le Sénégal de Sadio Mané ou l'Égypte de Mohamed Salah ? Sur le papier, les deux équipes sont des prétendants légitimes à la Coupe. L’Égypte est la reine incontestée du football africain. Les Pharaons sont sept fois champions d’Afrique. L’équipe recordman en titre de la compétition n’étonnerait personne en décrochant une nouvelle fois le championnat et sa huitième étoile. Une victoire creuserait encore un peu plus l’écart séparant les Égyptiens des autres nations africaines.
De son côté, le Sénégal est assoiffé de victoire après être passé deux fois à côté du titre de champion d’Afrique, en 2002 et plus récemment en 2019, contre l'Algérie. Le match de dimanche pourrait effacer les mauvais souvenirs de 2019 et inscrire au palmarès les Lions. Leur victoire serait l’aboutissement d’un long cheminement.
"Nous avons l'opportunité de faire partie de cette génération qui peut gagner, c'est une motivation, un marathon : croire qu'au bout la lumière sera là, a lancé le sélectionneur Aliou Cissé, qui défend l'évolution de son équipe. "On était 14e en Afrique et 64e au classement Fifa quand je suis arrivé, aujourd'hui on est premiers sur le continent et dans le Top 20 mondial", explique le sélectionneur.
Des performances inégales
Dans l’un des groupes les plus faibles de la compétition, le Sénégal a su tirer son épingle du jeu grâce à son unique victoire face au Zimbabwe, sur un penalty de Sadio Mané, le capitaine. S’ensuivent deux matchs nuls sans surprises ni étincelles, presque ennuyeux, face à la Guinée et au Malawi. Mais le travail est fait. Les cinq points acquis permettent aux Lions de la Teranga de terminer en tête du groupe B. Ils saisissent le quart de finale face à la Guinée Équatoriale pour monter en puissance. La sixième est enfin enclenchée. Ils rallient la phase finale.
« La phase de groupe a été compliquée, beaucoup ne faisaient plus des Sénégalais les favoris pour le titre. Ils ont finalement montré en phase d’élimination directe qu’ils étaient au niveau et les joueurs ont commencé à mettre de l’intensité sur toute la longueur du jeu. La dynamique est vraiment positive », explique Mansour Loum, le rédacteur en chef de Sport News Africa.
L’Égypte, de son coté, s’est imposée sans éclats mais avec une certaine régularité dans son jeu.« Les Pharaons, à défaut d’être spectaculaires, sont très rigoureux et disciplinés », observe Mansour Loum. Bien que battus dans leur premier match face au Nigeria, les joueurs de Carlos Queiroz sortent deuxième de leur poule et finissent par s’imposer en finale, au terme d’un match indécis face au pays organisateur, le Cameroun. Eux aussi espèrent faire oublier la désillusion de la CAN 2019 à domicile.
Point faibles et points forts des deux équipes
« Ce sont deux oppositions de style, deux écoles qui s’opposent, explique Mansour Loum. Les Égyptiens ont une très grosse rigueur tactique. C’est une équipe qui est consciente de ses faiblesses du moment et une génération peut-être moins bonne que les précédentes.»
Le sélectionneur Carlos Queiroz a choisi de donner les clefs à son « Monsieur Plus », Mohamed Salah, au sommet de sa forme. La tactique s’avère pour le moment gagnante et Mohamed Salah pourrait être celui qui offrira la victoire à son équipe.
« Les Pharaons s’appuient aussi sur une très bonne école de gardiens, tout comme le Sénégal. De ce côté-là, les deux équipes font match nul », commente Mansour Loum.
Le talon d’Achille de l’Égypte réside peut-être dans le temps de récupération des joueurs, inférieur d’un jour par rapport à celui des Sénégalais. C’est d’ailleurs ce qui a poussé l’adjoint du sélectionneur, à demander à décaler la date de la finale d’un jour, de dimanche à lundi. « Il y a une journée de récupération de plus pour le Sénégal. Je souhaite que (...) nous jouions lundi », déclarait Diaa al-Sayed. L’argument ne tient pas pour Mansour Loum, à un détail prêt.
« Avant de jouer sa demie-finale, le Sénégal a eu un jour de récupération de moins que le Burkina Faso, ce qui ne les a pas forcément désavantagé. En revanche, le problème de l’Égypte est que les joueurs ont enchainé trois prolongations, c’est comme s’ils avaient joué un match de 90 minutes de plus que le Sénégal. »
Un match de plus qui rendrait plus compliqué la fin du jeu pour les Pharaons, surtout si le match va au-delà des 90 minutes. « Puisque l’Égypte a beaucoup plus joué que le Sénégal, elle sera forcément à un moment ou à un autre handicapée », explique le rédacteur en chef de Sport News Africa.
Enfin, l'arrière droit Omar Kamal, suspendu pour accumulation de cartons jaunes, pourrait aussi manquer à l'Égypte dans ce dernier match décisif.
Du côté Sénégalais, le point fort de l’équipe réside en son attaque et son leader de 29 ans, Sadio Mané.« On sent que depuis le début de la CAN, c’est lui le Monsieur Plus du Sénégal. Il est vraiment en mission pour enfin apporter le titre à son pays. »
Bien épaulé par Famara Diédhiou, Bamba Dieng ou peut être même Ismaël Sarr qui pourrait figurer parmi les titulaires dimanche, la puissance offensive sénégalaise fera-t-elle la différence ? La clef du match pourrait tout aussi bien résider dans les deux meilleures défenses du tournoi.
« Si l’on regarde l’ensemble de la compétition et les tentatives de but, il y a peut-être un léger avantage pour le Sénégal, même si dans les grandes compétitions, c’est rarement l’attaque qui gagne et c’est plutôt la défense qui prend le dessus, explique Mansour Loum. Dans les grosses compétitions comme la CAN, souvent, pour espérer aller loin, il faut prendre peu de buts. Parce que lorsqu’on prend beaucoup de buts, nous ne sommes pas assurés d’en marquer beaucoup plus que l’adversaire. En en prenant peu, on reste à portée de l’adversaire et il reste possible de marquer sur un cafouillage, sur un penalty ou autre».
Quelle défense prendra le pas sur l’attaque de l’autre ? Lequel des deux peuples se drapera dans son drapeau national pour clore en fête la Coupe d’Afrique des Nations 2021 ? La réponse dimanche, à partir de 19h GMT.