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5 mai 2025
Sports
POURQUOI SADIO MANÉ MÉRITE LE BALLON D’OR
Le scénario préétabli pour cette récompense se résumerait en un duel Messi-VVD, avec Ronaldo en outsider. Mais ce serait enterrer vivant un homme qui a rythmé cette année par des éclairs de génie, une régularité folle dans la performance
So Foot |
MATHIEU ROLLINGER |
Publication 30/11/2019
Lundi au théâtre du Châtelet, le Ballon d’or 2019 sera attribué au meilleur footballeur de l’année selon 180 journalistes internationaux. Parmi les outsiders dans l’obtention du prestigieux trophée, Sadio Mané peut être le candidat idéal pour ceux qui ont commencé leur carrière comme porteur d'eau avant de briller dès que la route s'élève.
« Si vous donnez le Ballon d’or au meilleur joueur de cette génération, donnez-le toujours à Lionel Messi. S’ils le donnent au meilleur joueur de la saison dernière, c’est Virgil van Dijk. » Aussi censés soient-ils, ces mots ne sont pas prononcés par un homme sans intérêt. Car Jürgen Klopp a une paroisse à défendre. Une paroisse couleur rouge qu’il a hissée jusque sur le toit de l’Europe. Pourtant, dans sa mission, l’Allemand a oublié qu’il avait d’autres ouailles sous sa protection, dont une n’étant pas la moindre : Sadio Mané.
Le coach de Liverpool n’est pas à le seul à être à blâmer, car il n’est pas le seul à faire du Sénégalais un personnage secondaire de cette cérémonie de remise du Ballon d’or. Le scénario préétabli se résumerait en un duel Messi—VVD, avec Cristiano Ronaldo en éternel outsider. Mais ce serait enterrer vivant un homme qui a rythmé cette année de foot par des éclairs de génie, une régularité folle dans la performance et une attitude irréprochable. Comme si dans Le Bon, la Brute et le Truand, on avait zappé un quatrième larron. Alors pourquoi pas le Brillant ?
Le tapis de Sadio
Pourtant, Sadio Mané doit aujourd’hui savoir que l’oubli n’est pas une fatalité. Il peut être une chance, il peut être une grâce, il peut être une arme, il peut même être un talent. Souvent, l’ailier de Liverpool sait d’ailleurs profiter de ces errements pour faire trembler les filets. Pas moins de 22 fois la saison dernière en Premier League pour s’offrir le titre de co-meilleur buteur aux côtés de deux autres stars africaines : Pierre-Emerick Aubameyang et Mohamed Salah. Le gamin de Bambali sait aussi qu’il n’a pas besoin d’être sur le devant de la scène pour finir par s’imposer. La preuve dans la distribution des rôles du côté d’Anfield. Si Mo Salah a été rapidement propulsé « Prince d’Égypte » , que Bobby Firmino a ébloui le tableau de ses dents blanches, les Scousers ont mis un peu plus de temps pour comprendre que Sadio pouvait être autre chose que le troisième pied du tabouret.
S’il est déjà impossible de tenir debout sans, il s’est en plus révélé comme le plus solide après une année haletante ayant vu les Reds devenir les plus beaux dauphins de l’histoire d’Angleterre, et poursuivre sur leur élan cette saison pour mettre fin à 30 ans de disette. Avant ça, il fallait bien que quelqu’un fasse tomber le Bayern Munich pour que Divock Origi puisse entrer dans la légende face au Barça. De même, le penalty concédé par Moussa Sissoko en finale de Ligue des champions ne s’est pas fait tout seul. Et la Supercoupe d'Europe ne serait pas à Liverpool à l’heure actuelle non plus. Tant de tours de magie que Sadio a pu réaliser avec une astuce d’illusionniste chevronné : attirer l’attention sur d’autres éléments pour mieux réapparaître.
Saga Africa
Ainsi, ce lundi, Sadio Mané pourrait tout simplement créer la surprise. Et qu’importe s’il a manqué un brin d’énergie au capitaine des Lions de la Téranga pour ajouter à son tableau de chasse une Coupe d'Afrique des nations. L’ancien Messin a aussi l’occasion de réparer une autre forme d’injustice : celle de voir la cérémonie oublier de récompenser le moindre joueur africain lors des 24 dernières années.
En 1995, le Ballon d’or changeait ses critères d’attribution : pour la première fois, un joueur de n’importe quelle nationalité jouant dans un club européen pouvait alors prétendre au titre. Un honneur, réservé jusqu’alors aux seuls joueurs européens, dont George Weah sera le premier Africain à profiter... mais aussi le dernier. Depuis, Didier Drogba, Samuel Eto’o, Michael Essien, Yaya Touré ou Fredéric Kanouté ont tous été snobés par le jury. Celui-ci ne peut décemment pas empêcher ce continent d’entamer seulement une lignée, quand certains joueurs auront bientôt besoin de plusieurs mains pour compter leurs trophées. Avec un poil de lucidité cette fois-ci, l’oubli peut parfois être une évidence.
LE SENEGAL ASSURE LE DERNIER CARRE
L’équipe du Sénégal U20 s’est hissée en demi-finale du tournoi U 20 ans de l’UFOA -A après le nul concédé hier, vendredi ; à Conakry face à la Mauritanie (1-1).
L’équipe du Sénégal U20 s’est hissée en demi-finale du tournoi U 20 ans de l’UFOA -A après le nul concédé hier, vendredi ; à Conakry face à la Mauritanie (1-1). Mais les Lionceaux doivent céder la première place du groupe A à la Sierra Léone qui a créé la surprise en dominant la Guinée (3-1) mais aussi à l’éjecter de sa propre compétition qui se joue depuis le 24 novembre dernier. Les poulains de Youssou Dabo connaîtront leur adversaire, ce samedi, à l’issue de la rencontre entre la Liberia et le Mali.
Après leur victoire d’entrée obtenue face à la Sierra-Leone (4-1) et le nul face la Guinée (0-0), l’équipe nationale du Sénégal U20 a bouclé la phase de poule par un autre match nul dans le groupe A. Les Lions qui n’avaient besoin que d’un seul point pour rejoindre le carré d’as ont été accrochés hier, vendredi, par la Mauritanie (1-1).
Après avoir d’entrée fait une forte impression avec ce large succès obtenu face à la Sierra Léone (4-1), la bande à Pape Matar Sarr ( meilleur buteur avec 3 buts) et autre Saliou Guéye ont réussi à contraindre les poulains de Dian Bobo Baldé de la Guinée à un score nul et vierge ( 0-0). Avec cinq points au compteur, les poulains de Youssou Dabo, devraient toutefois se contenter de la deuxième place juste derrière la Sierra Léone. L’équipe de Sierra Léone a fait sensation en surprenant hier, vendredi, au stade du 28 septembre, le Syli junior de Guinée sur la marque de 3 buts à 2. Déjà victorieuse de la Mauritanie (3-1), la Lone star engrange finalement six points et s’empare de la première place du groupe A.
Les juniors du Sénégal et la Lone star connaîtront leur adversaire des demi-finales, ce samedi 30 novembre, à l’issue de l’ultime match de la poule B opposant les équipes du Liberia et du Mali. Après leur nul contre la Gambie, exemptée et déjà qualifiée en demi-finale, les Maliens n’auront besoin que d’un petit point pour se hisser dans le carré d’as. Battus par la Gambie, les Libériens quant à eux vont abattre leur dernière carte pour la qualification.
LE SENEGAL, UN NEOPHYTE AMBITIEUX !
Pour sa première participation aux Championnats du monde de handball féminin, l’équipe du Sénégal entend déjouer les pronostics et titiller d’anciens vainqueurs comme la Roumanie.
Pour sa première participation aux Championnats du monde de handball féminin, l’équipe du Sénégal entend déjouer les pronostics et titiller d’anciens vainqueurs comme la Roumanie.
« On va jouer notre carte à fond », promet le sélectionneur des Lionnes, Frédéric Bougeant. Les Championnats du monde de handball féminin se disputent au Japon du 30 novembre au 15 décembre. Trois équipes africaines sont de la partie : l’habituée, Angola (15e participation), la RD Congo (3e participation) et le Sénégal qui dispute le Mondial pour la première fois de son histoire. Médaillées d’argent lors des Championnats d’Afrique 2018 perdus face aux Angolaises, les Lionnes débarquent au Japon avec de grandes ambitions malgré leur manque d’expérience. « D’abord, on a envie que chaque adversaire nous respecte, lâche sur RFI le sélectionneur français du Sénégal, Frédérique Bougeant. Ça veut dire faire des matches pleins. Peu importe le score, nos adversaires devront s’engager pour espérer nous dominer. Ensuite, on a envie d’être un adversaire qui prend des risques, une équipe qui est capable de s’adapter tactiquement au fur et à mesure des matches».
Logé dans la poule C avec notamment la Roumanie et la Hongrie, deux anciennes vainqueurs, le Sénégal, qui a remporté ses trois matches de préparation, devra réussir l’exploit pour finir parmi les trois premières (sur six) et disputer la seconde phase de poules*.
Rfi
LE SÉNÉGAL, UN NÉOPHYTE AMBITIEUX AU JAPON
Pour sa première participation aux Championnats du monde de handball féminin, l’équipe nationale entend déjouer les pronostics et titiller d’anciens vainqueurs comme la Roumanie. « On va jouer notre carte à fond », promet le sélectionneur des Lionnes
Pour sa première participation aux Championnats du monde de handball féminin, l’équipe du Sénégal entend déjouer les pronostics et titiller d’anciens vainqueurs comme la Roumanie. « On va jouer notre carte à fond », promet le sélectionneur des Lionnes, Frédéric Bougeant.
Les Championnats du monde de handball féminin se disputent au Japon du 30 novembre au 15 décembre. Trois équipes africaines sont de la partie : l’habituée, Angola (15e participation), la RD Congo (3e participation) et le Sénégal qui dispute le Mondial pour la première fois de son histoire.
Médaillées d’argent lors des Championnats d'Afrique 2018 perdus face aux Angolaises, les Lionnes débarquent au Japon avec de grandes ambitions malgré leur manque d’expérience. « D’abord, on a envie que chaque adversaire nous respecte, lâche sur RFI le sélectionneur français du Sénégal, Frédérique Bougeant. Ça veut dire faire des matches pleins. Peu importe le score, nos adversaires devront s’engager pour espérer nous dominer. Ensuite, on a envie d’être un adversaire qui prend des risques, une équipe qui est capable de s’adapter tactiquement au fur et à mesure des matches.»
«Des petits coups à jouer»
Logé dans la poule C avec notamment la Roumanie et la Hongrie, deux anciennes vainqueurs, le Sénégal, qui a remporté ses trois matches de préparation, devra réussir l’exploit pour finir parmi les trois premières (sur six) et disputer la seconde phase de poules*.
Le premier match face au Monténégro, qui n’a pas fait mieux qu’une 18e place en sept participations, s’annonce déjà décisif. « Il y a peut-être des petits coups à jouer, estime Frédéric Bougeant. On sait que la Roumanie a connu quelques soucis dans sa liste dans les derniers jours avant de décoller vers le Japon. Le Kazakhstan a plus d’expérience que nous dans les compétitions internationales, mais sur le plan du niveau de jeu, je pense qu’on est capable de rivaliser avec ce genre d’adversaire. Et puis, si jamais un de nos gros adversaires du groupe venait à manquer d’humilité, peut-être qu’il y aura possibilité de s’engouffrer », conclut le technicien, champion de France, finaliste de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes avec le club de Fleury, et double champion de Russie avec Rostov.
Groupe A: Pays-Bas, Norvège, Serbie, Slovénie, Angola, Cuba
Groupe B: France (tenante du titre), Danemark, Allemagne, Corée du Sud, Brésil, Australie
Groupe C: Roumanie, Hongrie, Monténégro, Espagne, Sénégal, Kazakhstan
Groupe D: Russie, Suède, Japon, Chine, Argentine, RD Congo
* Les Championnats du monde de handball féminin se jouent au premier tour avec quatre poules de six équipes. Les trois premières équipes de chaque groupe se qualifient au tour principal. Deux nouvelles poules de six équipes sont établies. Les deux premières de ces deux poules disputent les demi-finales, les troisièmes la 5e place et les quatrièmes, la 7e.
LES «LIONS» TOUJOURS 20EME MONDIAL ET 1ER EN AFRIQUE
L’avant dernier classement FIFA de l’année 2019 est tombé ce jeudi. Le Sénégal n’a pas enregistré de changement dans ce nouveau classement.
L’avant dernier classement FIFA de l’année 2019 est tombé ce jeudi. Le Sénégal n’a pas enregistré de changement dans ce nouveau classement. Les Lions sont toujours leaders en Afrique et gardent aussi la 20e place sur le plan mondial.
Les deux matchs remportés contre le Congo et l’Eswatini ont été favorables aux Lions. Ils gardent la première place au niveau Africain et se maintiennent dans le Top 20 mondial, dans le nouveau classement. Mieux ils vont terminer l’année 2019 avec ces privilèges, puisque ce classement devrait être reconduit en décembre. Avec ce maintien à la première place africaine, difficile de voir les « Lions » changer de place d’ici l’année prochaine. L’année 2019 étant terminée pour les journées FIFA, le même classement devrait être reconduit en fin d’année.
La pression du champion d’Afrique algérien, fort de ses deux nouvelles victoires, se fait tout de même de plus en plus forte. 4e nation africaine, les Fennecs devancent le Maroc et le Ghana, qui a doublé l’Egypte en 6ème position. grâce à leur succès au Togo (1-0) combiné au match nul contre les Pharaons (0-0), les Comores effectuent un bond spectaculaire de mondial de 9 places pour se hisser au 133e rang mondial. En revanche, c’est la chute libre pour la Côte d’Ivoire (61e nation mondiale, -5 places), surprise en Ethiopie (1-2), et pour la Zambie (88e, 7 places), battue à deux reprises. rendez-vous le 19 décembre pour le dernier classement FIFA de l’année.
La Belgique première nation mondiale
Sur le plan mondial, la Belgique domine toujours. Les Diables rouges, avec 1 765 points au compteur, sont leaders devant l’équipe de France. Les hommes de Didier Deschamps, vainqueurs de la Moldavie (2-1) et l’Albanie (0-2) en novembre, suivent de très près, avec 1 733 unités. Le brésil complète le podium, un peu plus loin, avec 1 712 points.
Classement du Top 10 africain du mois de novembre 2019
Sénégal
Tunisie
Nigeria
Algérie
Maroc
Ghana
Egypte
Cameroun
Mali
RD Congo
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Afrique du Sud
Guinée
Ouganda
Cap-Vert
Gabon
Bénin
Zambie
Congo
L’AVENTURE S’ARRETE ENCORE EN QUARTS POUR LES «LIONS»
L’équipe nationale du Sénégal de Beach soccer est encore une fois éliminée au stade des quarts de finale après son revers (2-4) devant le Portugal.
L’équipe nationale du Sénégal de Beach soccer est encore une fois éliminée au stade des quarts de finale après son revers (2-4) devant le Portugal. Comme en 2007, 2011 ou encore en 2017, les « Lions » ne parviendront pas à intégrer le dernier carré de la Coupe du monde à leur grand désarroi.
Ngalla Sylla s’attendait à un match difficile face à une équipe de haut niveau. L’entraineur des « Lions » de la plage a eu droit à une rencontre compliquée où ses poulains n’ont pas pu prendre le dessus face à des Portugais expérimentés, un cran au-dessus. La barre était trop haute pour le Sénégal qui avait pourtant ouvert le score dans le premier tiers.
Les « Lions » avaient en effet pourtant pris le match par le bon bout en ouvrant le score par Mamadou Sylla. Mais fidèle à son statut de favori, la Seleçao ne va pas trembler et va recoller au score cinq minutes plus tard grâce à Jordan d’une volée. Les Portugais vont ensuite élever leur niveau dans le deuxième tiers-temps. Sur un corner, Lassana Diassy va malheureusement faire trembler ses propres filets(19e). Les coéquipiers d’Al Seyni Ndiaye vont ensuite se montrer impuissants face à la famille Martins (les jumeaux be et Leo Martins). Le dernier nommé va creuser l’écart sur un service de son frère be Martins (21e). Ce dernier va d’ailleurs tuer tout suspense sur coup franc dans le dernier tiers-temps (31e ).
La réduction tardive de Raoul Mendy (35e ) ne sera qu’anecdotique puisque le Sénégal va s’incliner finalement (2- 4). un cinquième échec en sept participations pour le champion d’Afrique qui est tombé face au champion d’Europe. Comme en 2011, le Portugal barre la route à une formation sénégalaise qui rêvait de se hisser dans le carré de cette Coupe du monde pour la première fois de son histoire. une nouvelle fois, il n’y aura pas d’équipe africaine en demi-finales du Mondial de beach soccer.
Vainqueur de l’épreuve en 2015 et demi-finaliste lors de la dernière édition, le Portugal retrouve le dernier carré tout le contraire du Sénégal qui le manque pour la quatrième fois, après 2007, 2011 et 2017. un nouvel échec pour le football dont il faudra en tirer les conséquences. La préparation était une des meilleures mais le niveau de certains joueurs était en deçà des standings internationaux.
résultat Sénégal – Portugal 2-4
"LA CAF EST DIRIGÉE PAR UNE BANDE D'INCAPABLES"
Pape Diouf évoque l’actualité du foot africain, notamment les dernières décisions du comité exécutif de la Confédération africaine de football. Comme à ses récentes habitudes, l’ancien président de l’OM n’a pas ménagé Ahmad Ahmad et son équipe
A la pause d’un débat passionnant sur l’«impact de la prise de parole sur la performance», thème du colloque organisé par Montpellier Business School de Dakar hier à Dakar, Pape Diouf a bien voulu donner un peu de son temps à L’Observateur et beaucoup de son avis sur l’actualité du football africain, dont les dernières décisions du comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf). Comme à ses récentes habitudes, l’ancien président de l’Olympique de Marseille n’a pas ménagé Ahmad Ahmad et son équipe.
Après avoir organisé pour la première fois la Can 2019 en été, la Confédération africaine de football (Caf) envisage déjà de revoir la période de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021 prévue au Cameroun. La compétition pourrait se rejouer en janvier-février, comme naguère. Incompréhensible, non ?
Pour ma part, je ne pense pas qu’il vaille trouver d’autre raison que l’inconséquence de l’institution (la Caf, Ndlr). Elle avait tout fait pour faire comprendre que la Coupe d’Afrique des nations de football ne doit se disputer qu’en été. Et subitement, la voilà qui fait un pas en arrière. L’institution et ceux qui la dirigent montrent leur inconséquence de plus, puisqu’ils avaient soit raison avant, donc ils ont tort aujourd’hui, ou vice versa. Je pense que la Caf ne mérite pas des égards, depuis que Issa Hayatou (président de la Caf de 1988 à 2017, Ndlr) est parti, c’est une institution qui vit au rythme, non seulement des faux-pas, mais surtout de l’inconséquence.
A l’époque, on nous avait brandi l’argument selon lequel la Can a été décalée au mois de juin pour satisfaire les clubs européens qui se plaignaient de perdre leurs joueurs africains en pleine saison. Est-ce qu’on peut aussi penser que la Caf veut bien changer de date, juste parce que la Fifa compte organiser son nouveau mondial des clubs en juin ?
Ce n’était pas seulement pour ne pas mécontenter les clubs européens, c’était d’après les dirigeants de la Caf, La solution avec un L majuscule. Aujourd’hui, ils reviennent en arrière. Je me demande bien où se trouve la vérité. Est-ce qu’elle était là lorsque la Caf avait décidé de reculer la Can au mois de juin ? ou est-ce que c’est maintenant ? J’ai toujours soutenu que depuis le départ d’Issa Hayatou, nous sommes malheureusement gouvernés par une bande d’incapables qui ne savent absolument pas à quel saint se vouer et qui ne font pas du tout avancer le football africain.
Parler de conditions météorologiques au Cameroun en juin peut être une bonne raison non ?
Ce sont des prétextes fallacieux. Toute décision appelle une explication. Ce qui est plus difficile, c’est de trouver des justifications. Et en l’occurrence, il n’y a aucune justification.
Au regard des changements et revirements auxquels la Caf commence à nous habituer, pensez-vous que le Cameroun organisera la Can 2021 ? Il se murmure depuis quelque temps que l’Algérie serait le plan B ?
Le Cameroun a été victime d’un traquenard. Si on reprend l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations, il n’y a pas un pays, hormis l’Afrique du Sud, qui était prêt à la veille du déroulement de la compétition. Arriver à priver le Cameroun de l’organisation de la compétition, c’était là aussi un prétexte, puisqu’il n’était pas difficile à la Caf de trouver les raisons (non-livraison à date due des stades de compétition et d’entraînement, des infrastructures d’accueil aussi, Ndlr). Ces mêmes raisons, on pouvait les trouver lorsque la Can s’était déroulée au Mali. On pouvait les trouver aussi lorsque la Can s’était déroulée en Angola (2010) pour retirer à ces pays-là l’organisation de la compétition. On ne l’avait pas fait. A propos du Cameroun, je crois qu’il y a des objectifs inavoués de la Caf.
Serez-vous surpris si la Caf d’Ahmad Ahmad décide d’organiser la Can tous les quatre ans, comme l’Euro par exemple ?
Avec cette Caf-là, il faut s’attendre à tout. Disputer la Can tous les quatre ans, ça peut être l’objet d’un débat. Je ne suis pas contre ce débat-là. Mais il ne faut pas que ce soit de la part de la Caf, encore une manière de fuir ses responsabilités. Il faut une concertation assez large, mais pas simplement une décision de bureau. Il faut que ce soit une décision comprise et admise par l’ensemble du football africain. Et jusqu’ici, toutes les décisions qui ont été prises l’ont été en catimini.
Et cette décision d’organiser la Supercoupe de la Caf à Doha, au Qatar, elle vous convient ?
Je crois que c’est d’abord une question de finances. Je refuse de comprendre ça parce que la compétition africaine doit se dérouler sur le continent. Aller à Doha, histoire seulement de ramasser des subsides financiers, tout en négligeant l’aspect sportif, me parait être une inconséquence.
A votre avis, c’est quoi le problème de la Caf, l’institution elle-même ou son président, le Malgache Ahmad Ahmad ?
Je ne sais pas s’il y a eu des antécédents avec l’ancien président (Hayatou, Ndlr) ou pas, je ne sais pas si devant sa volonté forcenée d’être novateur, Ahmad Ahmad ne s’est pas sérieusement planté, mais la question mérite d’être posée. On se pose la question, puisque jamais la Caf n’a connu autant de changements en si peu de temps. Des changements qui tous ne vont pas dans le sens du développement du football africain.
Pensez-vous que Ahmad Ahmad est un revanchard qui prend des décisions allant dans le sens d’effacer toutes les traces laissées par son prédécesseur, Issa Hayatou ?
C’est peut-être petit de penser comme ça, mais on finit par penser à ces choses-là.
Qu’est-ce que le football africain peut faire pour se reprendre ?
Reconsidérer la composition de la Caf, changer radicalement cette institution et porter en son sein de véritables personnes désireuses de faire avancer le football africain et non la laisser des gens qui n’ont comme objectif que de défendre leurs intérêts.
Que Fatma Samoura, secrétaire générale de la Fifa, soit mise à la disposition de la Caf pour diriger un audit général de l’instance continentale, peut-il aider ?
Non, ça montre l’incurie qui est aujourd’hui la marque de la Caf. Jamais la Caf n’avait été sous tutelle de la Fifa ! Jamais ! Depuis que la Fifa nous a imposé une personnalité pour surveiller le déroulement des opérations, ça montre un peu qu’en haut lieu, on ne fait plus confiance à la Caf. Donc, nous avons tout à fait le droit de ne plus du tout faire confiance à la Caf.
Selon le quotidien catalan Mundo Deportivo, Lionel Messi aurait remporté le trophée du Ballon d’Or 2019. Ça vous semble logique ?
C’est vrai que Sadio Mané est très méritant. Ce serait une bonne chose pour lui et pour ceux qui l’aiment de le savoir couronné. Sauf qu’un vote reste toujours compliqué. Un vote est toujours difficile à déchiffrer avant. Sur le Ballon d’Or, il faut définitivement s’entendre. Est-ce que le Ballon d’Or doit revenir au meilleur joueur intrinsèquement dans le monde ou est-ce qu’il doit revenir à un joueur qui aura aidé son équipe à obtenir d’excellents résultats durant l’année civile ? Si on considère que le Ballon d’Or doit aller au meilleur joueur du monde, évidemment que Messi le mérite. Et si c’est l’autre hypothèse qui est retenue, on peut penser que Sadio Mané a largement de quoi faire valoir pour gagner le Ballon d’Or.
« C’EST LÀ QU’IL M’A RÉPÉTÉ À QUATRE REPRISES "NÈGRE DE MERDE" »
Dimanche 24 novembre, match de cinquième division italienne. Omar Daffe, 37 ans et gardien d’origine sénégalaise, est victime d’insultes racistes. Contrairement à d’autres victimes de ce fléau, il a décidé de quitter la pelouse. Témoignage
Dimanche 24 novembre, match de cinquième division dans les environs de Piacenza en Émilie-Romagne. Omar Daffe, 37 ans et gardien d’origine sénégalaise du club visiteur de l'ASD Agazzanese 1920, est victime d’insultes racistes d’un supporter local de Bagnolese. Contrairement à d’autres victimes de ce fléau, il a décidé de quitter la pelouse. Il témoigne.
Il y avait-il un enjeu particulier lors de ce dernier match, dimanche 24 novembre, sur la pelouse de Bagnolese ?
C’était un match du dimanche comme les autres. Mais dès le début du match, l’ambiance était un peu « nerveuse » , car Bagnolese restait sur deux défaites de rang. Les deux équipes voulaient gagner, ce qui est normal car tu joues toujours pour gagner.
Et puis, autour de la trentième minute de jeu, il y a ce contact avec un attaquant local...
C’était vers la 25e minute de jeu.
Il y a effectivement un contact avec l’un des adversaires dans ma surface, mais l’arbitre ne siffle pas, car il estime que tout est licite. À partir de là, les supporters locaux ont commencé à haranguer l’arbitre. Ils lui disaient qu’il y avait penalty. L’arbitre a stoppé le jeu, a demandé à l’attaquant d’arrêter ses simulations et m’a averti parce que j’avais été lui parler pour lui dire d’arrêter son cinéma. Le jeu a repris normalement, mais cinq minutes plus tard, un homme a commencé à crier dans ma direction : « Nègre de merde ! » Je me suis tourné vers lui et je lui ai dit : « Oui, c’est moi. Viens me le redire dehors ! » C’est là qu’il m’a répété ensuite à quatre reprises : « Nègre de merde ! » Je n’ai appris que quelques jours plus tard que c’était le père du joueur en question, avec qui j'avais eu un accrochage sur l'action précédente. Les autres supporters n'ont rien fait, certains l’applaudissaient même, tandis que la plupart des autres étaient encore énervés après l’arbitre. Du coup, j’ai dit que je ne me sentais plus en état de jouer et j’ai quitté le terrain. Alors que lui, personne ne lui a demandé de quitter l’enceinte.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que tu es victime de racisme. L’an dernier, déjà, tu avais vécu un épisode similaire...
Oui, c’était face à une autre équipe. Mais tu sais, je suis arrivé en Europe à l’âge de 16-17 ans, et cela arrive plusieurs fois par an dans ce championnat. Les auteurs m’insultent, puis se cachent dans la foule et font comme si de rien n’était. L’an dernier, j’avais raconté la scène à un journal. Et un jour après les faits, on m’avait reproché d’avoir inventé l'histoire...
Revenons à ce match de Bagnolese. Dans ta tête, tu as immédiatement l’idée de quitter le terrain ? Qu’est-ce qui te pousse à le faire ?
Non, pas du tout. Sur le moment, je pensais que l’arbitre ou quelqu’un d’autre allait faire quelque chose. J’ai préféré sortir, car je ne voulais pas répondre par la violence, il y a des règles et il faut les suivre. L'unique chose que j'aurais pu faire, ça aurait été de sortir et d'appeler la police pour me défendre. Mais il faut savoir qu’entre ces quatre insultes, il s’est quand même passé une ou deux minutes. C’était impossible de ne pas les entendre, mais je ne voulais pas non plus ne rien faire. La première fois, je n'ai pas réagi. C'est à la quatrième reprise que ça m'a énervé. Je n’ai pas peur de me défendre physiquement, attention. Mais je suis père de famille, j’ai deux enfants et il y a une question que je me pose : qu’est-ce que je peux leur dire si, en tribunes, ils voient un homme insulter leur père de « nègre de merde » ?
Quelle a été la réaction des autres joueurs ?
À vrai dire, sur le coup, ils étaient paralysés. Après cinq ou six minutes à l’intérieur du stade, mes coéquipiers m’ont rejoint. Ils m’ont dit qu’ils ne rejoueraient pas après ce qu’il s’était passé. Et puis, quand le match a été définitivement arrêté, les joueurs de Bagnolese et leur coach sont venus me voir pour me demander pardon. Pour m’apporter leur soutien.
Qu’est-il advenu de la fin du match ?
L’arbitre m’a mis un rouge car – dans les règles – je n’ai évidemment pas le droit de quitter le terrain. Il a ensuite sifflé la fin du match car le reste de mon équipe ne voulait plus jouer. On devrait savoir ce qu’il advient aujourd’hui. (Le « Giudice Sportivo » , juge sportif, du comité régional n’a pas tenu compte des incidents, et a donné match perdu 3-0 à l’équipe d’Omar et infligé un point de pénalité, N.D.L.R.)
Dans la vie, tu es aussi entraîneur d’une équipe d’U6 et entraîneur des gardiens pour le compte de la Fédération italienne. As-tu eu l’occasion de reparler de l’incident avec les enfants ?
Je n’en ai pas encore parlé avec eux, car je ne pouvais pas me présenter sur les terrains vu que j’étais suspendu. Mais eux, ils m’ont envoyé une vidéo de soutien où ils disaient « Non au racisme » . J’ai aussi reçu des messages de soutien partout d’Italie, du Sénégal ou même de France. Ça fait du bien, forcément.
LES «LIONS» DANS LE GROUPE B AVEC L’ITALIE ET PORTO RICO
Le Sénégal connaît depuis hier, mercredi 27 novembre, ses prochains adversaires pour le Tournoi de qualification aux Jeux olympiques Tokyo prévue du 23 au 28 juin prochain à Belgrade (Serbie).
Le Sénégal connaît depuis hier, mercredi 27 novembre, ses prochains adversaires pour le Tournoi de qualification aux Jeux olympiques Tokyo prévue du 23 au 28 juin prochain à Belgrade (Serbie). Les Lions du basketball ont été placés dans le groupe B en compagnie de l’Italie et du Porto Rico.
L’équipe nationale Sénégal connait ses adversaires pour le Tournoi qualificatif aux jeux olympiques des Tokyo en 2020. A l’issue du tirage au sort de la compétition qui s’est déroulé hier, mercredi 27 novembre, au siège de la Fiba en Suisse, les Lions vont affronter l’Italie et le Porto Rico dans le groupe D.
De récentes connaissances pour les protégés de Moustapha Gaye qui avaient croisé les mêmes adversaires lors du tournoi International de Xhonzu préparatoire de la Coupe du monde de basket en Chine. Avec en prime une victoire contre Porto Rico (90- 61) et un revers devant l’Italie. A la Coupe du monde qui s’est tenu en septembre dernier en Chine, l’équipe du Sénégal avait fini par un bilan de 5 défaites dans ce tournoi et terminé à la 30ème place sur les 32 équipes présentes.
Ce sont les deux premiers de chaque poule qui vont disputer les demi-finales croisées, puis la finale. Le vainqueur de la finale validera son ticket pour les Jeux Olympiques Tokyo 2020.
A l’issue du dernier mondial, l’Argentine, les USA, l’Iran, le Nigéria, la France, l’Espagne l’Australie ont déjà décroché leurs tickets ainsi que le Japon, pays organisateur. Quatrième nation africaine, les Lions vont prendre part à leur deuxième tournoi après Manille sur la route des JO de Rio 2016. Le Sénégal visera également une quatrième participation au Jo après Mexico 68, Munich 72 et Moscou 80.
Résultats du tirage au sort des TQO 2020
Belgrade-Serbie
Groupe A - République dominicaine, Nouvelle-Zélande, Serbie
Groupe B - Porto Rico, Italie, Sénégal Kaunas, Lituanie
Groupe A - Lituanie, Corée, Venezuela
Groupe B - Pologne, Slovénie, Angola Split, Croatie
Groupe A - Allemagne, Russie, Mexique
Groupe B - Tunisie, Croatie, Brésil Victoria, Canada
Groupe A - Grèce, Chine, Canada
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L’AFRIQUE DANS L’EXPECTATIVE D’UNE NOUVELLE RECULADE
Deux années après le décalage de janvier au mois de juin, la Coupe d’Afrique des nations est sur le point de retourner à son point initial.
Deux années après le décalage de janvier au mois de juin, la Coupe d’Afrique des nations est sur le point de retourner à son point initial. Après le lancement de Coupe du monde des clubs programmé par la Fifa en juin 2021, l’Afrique du football est encore dans l’expectative d’un nouveau changement et reste suspendu à la décision de la Confédération africaine de football (Caf) qui a déjà déclaré que la date de la CAN 2021 sera dévoilée incessamment et qu’elle ne sera pas en juin-juillet comme convenu.
S’agit-t-il d’une nouvelle reculade ? Quoiqu’il en soit un nouveau changement ne semble pas agréer nombre d’observateurs du football africain. A l’instar de Khalife Diagne, spécialiste en psychologie des Sports à l’université de Dakar qui a fustigé l’attitude de la Caf et son «manque de personnalité» face à ces multiples changements qui vont en défaveur du football africain.
L’édition de la Can 2021 au Cameroun sera-t-il finalement organisée en janvier–février ? Le projet continue de faire son chemin au niveau de la Confédération africaine de football (CAF) qui a, lors de sa réunion tenue la semaine dernière, déclaré que la nouvelle date de la CAN 2021 sera annoncée et qu’elle ne sera pas en juin-juillet. Ce retournement de situation est intervenu avec la Coupe du monde des clubs, nouvelle trouvaille de la Fifa qui va se jouer du 17 juin au 4 juillet. Une nouvelle compétition devrait forcément introduire un nouveau réaménagement du calendrier de la Coupe d’Afrique des nations.
En 2017, le comité exécutif de la Confédération africaine de football avait, retoucher la Can. En plus de porter 24 pays le nombre d’équipes, elle avait apporté une innovation majeure en décalant en fin de saison, la compétition africaine à l’instar de la Coupe du monde et de l’Euro dans le but de satisfaire à la fois les clubs (employeurs) et les footballeurs africains. Ce, en dépit des aléas climatiques liés à la pluviométrie de rigueur dans de nombreux pays. Qu’est ce qui motiverait donc ce retournement, deux ans seulement après l’adoption de cette période du mois de juin ?
Quoiqu’il en soit, le seul argument de coïncidence entre la Coupe du monde des clubs et la Can n’agrée pas. Selon Khalifa Diagne, spécialiste en psychologie du sport et conseiller au Coud, la remise en cause de la période traduit tout simplement un manque de personnalité de l’instance dirigée par Ahmad Ahmad.
«Je ne comprend pas la décision de la Fédération internationale de football (Fifa) de coïncider l’organisation de la Coupe du monde des clubs à celle de la Coupe d’Afrique des nations. Pour moi, c’est la Caf qui a manqué de personnalité. Car, la Fifa n’ose pas faire un tel acte contre l’Uefa. C’est comme si la Caf n’existe pas alors qu’elle a beaucoup de représentants au niveau mondial. L’Afrique fait 54 états qui ont des voix. Nous avons vu lors de l’élection du président de la Fifa que la Caf a pesé», indique-t-il. Avant de poursuivre, «il faudra beaucoup de pression de la presse africaine et des joueurs. Sadio Mané s’est déjà prononcé sur cela. En synergie, il faut que tous les Africains se mobilisent pour avoir une prédominance sur le calendrier de la Coupe du monde des clubs».
«CE CALENDRIER DE LA COUPE DU MONDE DES CLUB A POUR BUT DE TORPILLER LA CAN»
Le spécialiste de la psychologie des sports n’est pas non plus convaincu d’un intérêt pour le footballeur africain.
«Le joueur africain a une relation très étroite avec son pays. Vous n’imaginez pas une Can qui coïncide avec une Coupe du monde et que vous voyez des joueurs sénégalais comme Koulibaly ou Sadio Mané, décidés de rester avec leurs clubs. Si c’est le cas, cela voudrait dire qu’ils ont fini de se détacher avec leurs clubs et leur nation. C’est pourquoi, je n’ai pas été surpris quand Sadio Mané a, de façon claire, exprimé sa préférence. Et cela risque de diminuer les clubs européens. On ne peut pas imaginer Liverpool aller en Coupe du monde des clubs sans Sadio Mané et Mohamed Salah. Toutes les fédérations d’Afrique devraient sortir des communiqués pour protester et pour démarquer. Ce calendrier de la Coupe du monde des clubs a pour but de torpiller la Can. Au niveau de la Caf et de l’Uefa tout le monde doit discuter pour trouver un terrain d’entente», soutient-il.
«IL FAUT DES COMPETITIONS REGULIERES ET TOUS LES DEUX ANS»
Khalifa Diagne, comme bon nombre d’observateurs n’appréhende pas également la formule de jouer la Can tous les quatre ans. Comme, il a été agité, du point de vue de ce spécialiste de la psychologie du sport, revenir en année paire et impaire ou encore jouer une Coupe d’Afrique tous les quatre ans, n’est pas une panacée.
«Je ne suis pas favorable pour la période de jouer la Can en quatre ans. Le système actuel est bien. Parce que quoiqu’on dise l’Afrique a du retard par rapport à l’Amérique du Sud et l’Europe en termes de compétitions internationales. Nous n’avons pas remporté de coupe du monde et nous n’avons même pas encore atteint les demi-finales. Les pays européens et africains peuvent se permettre d’organiser tous les quatre ans. Pour développer, le football africain, il faut des compétitions régulières et tous les deux ans, nous devons organiser une Coupe d’Afrique», plaide Khalifa Diagne