AÏSSATOU SOPHIE GLADIMA CITÉE DANS UN SCANDALE FONCIER
Objet d’accusations de spoliation de 10 hectares dans la zone de pâturage de la commune de Nguéniène (Mbour), aïssatou Sophie Gladima Siby est sortie de sa réserve pour se laver à grande eau

Objet d’accusations de spoliation de 10 hectares dans la zone de pâturage de la commune de Nguéniène (Mbour), aïssatou Sophie Gladima Siby est sortie de sa réserve pour se laver à grande eau. Elle a profité de la rencontre de restitution des études sur l’employabilité des jeunes dans le département de Mbour, initiée par la coalition Benno Bokk yaakaar, pour soutenir qu’elle n’est mêlée en rien à cette affaire qui défraie la chronique.
Citée dans un litige de 10 hectares situés dans la zone de pâturage de la commune de Nguégniène, Aïssatou Sophie Gladima Siby se considère comme victime. En effet, les éleveurs de la zone ont fait une sortie, la semaine dernière, pour dénoncer la décision du maire MaguèyeNdao d’affecter 10 ha à la ministre du Pétrole et de l’Energie.
Interpellée sur cette question lors du grand oral face aux militants de la coalition Bby, Aissatou Sophie Gladima Siby s’est lavée à grande eau avant de livrer sa version. «En 2007 alors que j’étais ministre des Télécommunications, le Président Abdoulaye Wade avait demandé, dans le cadre du projet Goana, à tous les ministres de retourner dans leur terroir. Et qu’on leur octroie 10 hectares pour accompagner les jeunes et les femmes dans l’agriculture. C’est dans ce cadre qu’on m’a affecté ce terrain en 2007. Nous avons exploité ces terres pendant trois ans, après il y a eu un arrêt. C’est à la suite de cela qu’on a vendu le terrain. Et lorsqu’il a fallu retourner à nouveau à l’agriculture, j’ai demandé à disposer de ces terres. Voilà ce qui s’est passé», a-t-elle expliqué.
Poursuivant, elle estime qu’elle n’a jamais demandé quoi que ce soit et que c’est Me Wade qui leur avait conseillé d’exploiter la terre afin de lutter contre le chômage en employant des jeunes et de contribuer à la production locale. «Donc c’est le Président Wade qui avait fait remettre ces terres à tous les ministres ; je n’ai jamais demandé à un maire de m’en donner. C’était le cas pour d’autres responsables à l’image des directeurs généraux qui ont reçu 10 hectares chacun pour l’agriculture. Ce sont les responsables du Conseil rural qui avaient choisi le site pour moi en fonction de leur plan cadastral. S’il y a erreur, il revient à ces autorités de les corriger.»
Malgré la révolte des éleveurs qui ne disposent plus de terres suffisantes pour faire paître les troupeaux, Sophie Gladima Siby envisage de s’entretenir d’abord avec le maire de la commune de Nguéniène, MaguèyeNdao, avant de prendre une quelconque décision. En 2007, la communauté rurale avait octroyé une superficie de 10 ha à Sophie Gladima Siby. Au bout de quelques années, le site a été revendu à une autre personne sans pour autant qu’il y ait une désaffection. Lorsque la responsable apériste est revenue pour exploiter son champ, le nouvel acquéreur l’avait mis en valeur. C’est ainsi qu’elle a interpellé l’actuel maire qui était à l’époque le Président de la Communauté Rurale pour avoir des explications. Ce dernier s’étant montré peu convaincant, Aissatou Sophie Gladima Siby a donc demandé la restitution de son champ dans les plus brefs délais, quitte à ce qu’elle indemnise le nouveau propriétaire. Mais face au refus du nouvel acquéreur, le maire lui a proposé un autre site. Elle se montre favorable à la proposition à condition que le nouveau site ne soit pas litigieux. Après d’intenses recherches, le maire a décidé de lui céder 10 ha dans la zone de pâturage à Mbine Ndioba.
Confronté au refus des éleveurs et à d’éventuelles poursuites judiciaires de la part de Aissatou Sophie Gladima, le maire Maguèye Ndao a préféré se dresser contre les premiers nommés.