BRAQUAGE EN PLEIN JOUR CHEZ DES CAMBISTES AUX MARISTES

Dakar, notre capitale est marquée par une insécurité de plus en plus grandissante. hier, deux braqueurs à bord d’une moto (Scooter) ont attaqué un magasin de cambistes à côté de la brioche dorée de hann Mariste 2. Dans leur retraite, les malfaiteurs ont fait usage de leur pistolet en tirant deux coups de feu afin de tenir à distance ceux qui voulaient intervenir.
Dire que l’insécurité est de plus en plus galopante à Dakar est une lapalissade. Les agressions, vols et autres meurtres sont devenus très banals dans la capitale sénégalaise. La police semble très débordée et peine à assurer la sécurité. Hier, les habitants du paisible quartier de Hann Mariste sont restés bouche bée devant la scène digne du hold-up du siècle à laquelle ils ont assistée. En pleine journée aux environs de 14 heures, sous un chaud soleil, un magasin de change, situé à côté de la Brioche Dorée des Maristes 2, a été attaqué par deux individus à bord d’une moto communément appelée scooter. L’un des deux assaillants a fait même usage de son pistolet en tirant deux coups de feu lors de leur retraite.
En effet, selon des témoins qui ont assisté à la scène et trouvés en train de discuter devant une poissonnerie qui jouxte le magasin des cambistes, l’un des assaillants était habillé comme un vigile et arborait un gilet. Arrivés à bord de leur moto, ils sont descendus et ont inspecté les lieux pendant quelques minutes. L’un d’eux s’est même rapproché d’un vendeur de fruits et a acheté une orange qu’il a mangée tranquillement tout poursuivant son observation. Certains témoins soutiennent qu’ils ont remarqué leur comportement bizarre, mais pensaient qu’ils étaient des agents de sécurité. Brusquement, l’homme, qui ressemblait à un vigile, a fait irruption dans l’agence des cambistes où il a trouvé sur place une fille (qui était encore sous le choc au moment de notre passage). Il s’adresse directement à cette dernière en lui demandant après un certain «Cheikh». La fille répond ce que dernier est absent. Là tout d’un coup, le braqueur se fait menaçant et demande l’argent.
Paniquée, la fille rétorque qu’elle n’a pas d’argent avec elle. C’est ainsi qu’il sort son arme en menaçant avant d’arracher le téléphone et tout ce que la gérante avait entre ses mains. Dehors, son acolyte l’attendait avec la moto en marche. Il sort de l’agence en trombe, monte et donne le pistolet à ce dernier en criant «Doral, Doral» (Tire, tire). Le braqueur s’exécute, tire deux coups de feu pour faire reculer ceux qui voulaient intervenir. A bord de leur moto, les deux braqueurs, arme à la main, prennent la poudre d’escampette en tenant à distance ceux qui voulaient les pourchasser. Trouvée sur les lieux, la gérante dit qu’elle ne pas être le propriétaire de l’agence. Elle a avisé son patron qui devait informer la police pour une enquête.
Devant les locaux, les témoins continuaient d’évoquer l’insécurité qui commence à gagner du terrain dans ce quartier calme des Maristes où de nombreux étrangers ont élu domicile dans l’opacité la plus totale. Ils rappellent ainsi que sur la même avenue, un autre magasin a été dévalisé récemment par des assaillants qui ont pris tout l’argent qu’il y avait dans le coffre.