LA QUINQUAGENAIRE ROKHAYA NIANG TRAINEE A LA BARRE PAR SON PREMIER MARI ASSANE LOUM
BIGAMIE

C’est un mari désespéré par le comportement de sa femme qui s’est présenté, hier, devant la barre du tribunal départemental de Dakar pour demander un arbitrage dans leur couple.
Agé d’une cinquantaine d’années Assane Loum a déclaré à la barre que la mise en cause Rokhaya Niang et lui se sont mariés à la mosquée le 22 décembre 2011. Un mariage traditionnel qui n’a malheurement pas été suivi par un mariage civil. Il indique à ce propos qu’il vit depuis lors en Espagne et qu’il ne vient au Sénégal que pour voir sa femme et son unique enfant. En réalité, le plaignant est le frère du défunt mari de la dame. Et c’est par l’entremise de sa famille, qu’il a accepté d'épouser la dame. Plusieurs années durant, l’émigré venait au Sénégal pour entretenir la dame et savourer les délices du mariage jusqu’au moment où les choses ont commencé à s’emballer.
Assane ne venant plus au Sénégal, il avait également coupé les ponts en ne prenant plus la peine de téléphoner. Attitude que la dame n’a pas appréciée. Ce qui l’a plus tard incité à en informer toute la famille, avant de demander le divorce. Ne l’ayant obtenu de ci-tôt, elle s’empressera de contracter un autre mariage. Un second mariage qui a motivé la plainte de son ex-mari, pour bigamie.
Devant le juge, la dame a expliqué les moyens par lesquels, Assane est passé pour arriver à ses fins. Selon elle, ce dernier a fait des pieds et des mains pour qu’elle accepte ce mariage. Mais plus tard, poursuit-elle, lorsque ses parents ont enfin compris qu’elle ne pouvait plus accepter cette distance, et qu’elle était à bout des nerfs, ils ont finalement cassé le mariage. Elle déclare que si Assane en est arrivé là, c’est tout simplement parce qu’il est pris par la jalousie.
L’avocat de la partie civile qui a réprimé le comportement de la dame qui, dit-il, devait au moins respecter la morale qui ne permet pas une telle attitude, a réclamé une réparation de 10 millions.
Le ministère public a, en dépit de toute considération, demandé l’application de la loi.
Quant à la défense, elle s’est basée sur le droit et a rejeté les motifs du mariage qui ne tiennent pas la route. Il dira que si Assane était un gentleman, l’affaire n’en serait pas là aujourd’hui. Elle a par ailleurs noté que la preuve du second mariage n’a pas été rapportée, ainsi que l’infraction qui fonde cette action n’est pas constituée. Pour autant, la défense a demandé l’indulgence de la cour.
L’affaire est mise en délibéré pour le 12 avril 2016.