L’ANCIEN PROCUREUR DE LA CPI RATTRAPE PAR UNE AFFAIRE DE COMPTES OFFSHORES !
JUSTICE INTERNATIONALE

Le prédécesseur de Fatou Bensouda à la tête de la Cour pénale internationale, est cité dans une affaire de comptes qu’il aurait dissimulés. Le juge Moreno Ocampo est accusé par le site d’information Médiapart d’être mêlé à l’existence de trois comptes offshores. Des révélations que Professeur Albert Bourgi considère comme «la plus grande déconvenue qui décrédibilise la justice internationale».
Selon le site Médiapart, l’ancien procureur à la CPI aurait dissimulé trois comptes offshores alors qu’il était en fonction au niveau de la juridiction pénale internationale. Une affaire jugée «étonnante» par le Pr Albert Bourgi, au vu du rôle assigné à la cour pénale internationale comme gardienne et garante de la justice internationale.
«C’est une affaire étonnante d’autant plus que la CPI est chargée, en quelques sorte, de réguler le respect du droit international. C’était une innovation sans doutes, de condamner, arrêter ou faire comparaître devant la justice internationale ceux qui, d’une certaine manière porteraient atteinte aux droit de l’individu et aux droits de l’homme d’une manière générale » a dit le professeur émérite de l’Université de Reims en France. Avec cette affaire, les gros espoirs placés sur cette institution qui a été considérée comme une grande avancée vont être «totalement entravés par les soupçons très lourds… Je veux dire aujourd’hui c’est la déconvenue la plus absolue», s’est désolé l’invité du journal 22h de la radio Sud Fm.
En effet, pour c’est le principal responsable de la cour pénale internationale qu’est le procureur qui est touché, c’est lui qui enquête, c’est lui qui envoie à la cour, c’est lui qui dirige le procès, on le voit aujourd’hui à propos de Gbagbo avec Fatou Bensouda. Selon l’analyste, «tout le monde savait qu’il faisait n’importe quoi et Ocampo avait des relations avec de hauts responsables ivoiriens qu’il voyait régulièrement». Interpelé sur l’impact que cela pourrait avoir sur l’affaire Gbagbo, notamment en entrainant un vice de procédure, Albert Bourgi estime que cela va plus loin et parle de «dé-crédibilisation de la justice internationale» qui promettait de porter très haut le respect des droits de l’homme.
Finalement, celui qui a été procureur à la CPI et responsable de l’ONG Transparency International en Afrique du Sud n’était aussi intègre qu’il le prétend reconnait l’analyste qui consent à dire que «des soupçons pesaient sur lui depuis longtemps». Dans le dossier Gbagbo, l’invité de Sud Fm fait savoir que le juge argentin avait joué un rôle avec une mise en scène. «Lorsqu’il a mené son enquête en Côte d’ivoire, c’était grotesque, il amenait comme pièce à conviction des coupures de journaux engagés côté pouvoir, côté RDR !».
(Avec SUDFM)