LE PATRONAT S’ENGAGE A REVENIR A LA TABLE DU DIALOGUE
Après s’être réuni mercredi dernier avec les syndicats des chauffeurs de transport d’hydrocarbures qui ont décrété, la veille, 72 heures de grève, le patronat s’est engagé à renouer le fil du dialogue.

Après s’être réuni mercredi dernier avec les syndicats des chauffeurs de transport d’hydrocarbures qui ont décrété, la veille, 72 heures de grève, le patronat s’est engagé à renouer le fil du dialogue. Cela, en attendant l’ouverture des négociations avec le ministère du Travail.
La reprise des négociations avec les grands transporteurs d’hydrocarbures et la signature de la convention collective du sous-secteur des transports d’hydrocarbures, c’est ce que réclament les syndicats des chauffeurs de transport d’hydrocarbures qui ont déclenché une grève de 72 heures depuis mardi dernier. Invitant les deux parties à privilégier la négociation, le ministère du Pétrole et des Énergies a réussi, mercredi dernier, à réunir patronat et syndicalistes.
Au terme de la rencontre, renseignent les services de Aïssatou Sophie Gladima Siby dans un communiqué parvenu à «L’As», le patronat s’est engagé à retrouver la table du dialogue avec Cheikh Diop et Cie après l’avoir déserté depuis 2018. «Le patronat a en effet formulé des contre-propositions et accepté de revenir à la table des négociations le 28 avril prochain», informe le ministère du Pétrole et des Énergies. Malgré cet engagement du patronat, le Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz du Sénégal (Sntpgs) n’a pas jugé nécessaire d’arrêter son mouvement d’humeur. «Les chauffeurs n’ont pas jugé opportun de lever leur mot d’ordre de grève, ce qui risque de créer des perturbations dans l’approvisionnement des stations-services (essence, gasoil et gaz butane) et dans la fourniture d’électricité», avertissent pour le déplorer les services de Aïssatou Sophie Gladima Siby.
Toutefois, ils rassurent que le pays est correctement approvisionné aussi bien en carburant qu’en gaz butane, éléments les plus usités par les populations ainsi qu’en fuel Senelec pour le fonctionnement normal des centrales.
A rappeler que de leur conférence de presse de mardi dernier, les membres du Sntpgs avaient émis de sérieuses réserves sur la sincérité du patronat à qui ils reprochent de les avoir envoyés balader à plusieurs reprises par des négociations sans aucune avancée majeure dans la satisfaction de leurs revendications. D’ailleurs, même si les responsables syndicaux avaient annoncé que ce mot d’ordre de grève constituait juste un avertissement à l’endroit du Patronat, les chauffeurs, eux, s’étaient radicalisés. D’autant qu’ils avaient demandé à leurs responsables de décréter une grève illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs doléances qu’ils jugent capitales.