L’IMAM DE LA MOSQUEE DE LA CITE CONACHAP 2 ET C. T. DIONGUE RISQUENT 10 ANS FERMES
10 ans fermes de prison. Telle est la peine requise par le procureur de la République, dans cette affaire sensible qui a fait pleurer presque toutes les personnes qui étaient venues pour les deux prévenus

10 ans fermes de prison. Telle est la peine requise par le procureur de la République, dans cette affaire sensible qui a fait pleurer presque toutes les personnes qui étaient venues pour les deux prévenus, qui étaient attraites, hier, à la barre du tribunal de Dakar de flagrants délits pour répondre du cas de viol sur la petite M. Ng. S., âgée de 7 ans. Il s’agit de l’imam de la mosquée de la cité CONACHAP, située à Keur Massar, et du jeune C. T. Diongue. Ils seront édifiés sur leur sort ce 25 avril. Les avocats de la partie civile leur réclame 10 millions de francs CFA pour toutes causes et préjudices. Alors que la défense plaide pour la relaxe, et à titre subsidiaire une application bienveillante de la loi. Agé de 59 ans, l’imam et également maître coranique du quartier a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés, tout en défendant la thèse de son impuissance. Idem pour son Co prévenu qui a versé de chaudes larmes à la barre.
Une défloration ancienne confirmée par deux gynécos différents
En effet, suite aux plaintes déposées par la dame Clémence Mery Diokh et son époux, faisant état des cas de viols perpétrés sur leur fille de 7 ans, M. Ng. S., l’animatrice dans une radio de la place, a expliqué à l’enquête comme à la barre que c’est dans la journée du 13 mars qu’elle a remarqué un comportement étrange chez sa petite fille, au moment où elle lui faisait la toilette quotidienne. Elle a indiqué que lorsqu’elle a touché ses parties intimes, la gamine a fortement sursauté à cause de la douleur. «Sans désemparer, je l’ai accablée de questions et elle m’a finalement révélé que ce n’était pas la première fois qu’Oustaz Ndiaye abusait d’elle. Il aurait commencé à lui faire subir ce calvaire depuis 2017-2018, quand elle était en classe de CI (Cours d’initiation», a raconté la maman de la victime. Poursuivant, la dame d’indiquer que ce n’est pas seulement l’imam qui abusait de sa fille mais aussi le nommé C. T. Diongue, qui habite dans le quartier. «Et pour avoir le cœur net, son père et moi, on l’a acheminée dans une clinique à Sicap-Mbao où le gynécologue a confirmé une défloration. Refusant de croire à cette conclusion, une deuxième consultation a été effectuée à l’hôpital Principal de Dakar où le gynéco a aussi conclu à une déchirure périnéale superficielle postérieure et une absence d’hymen», a ajouté la dame.
Préférant rester bouche bée devant le prétoire, la minette de 7 ans a confirmé les dires de sa mère, avant de préciser que l’imam profitait toujours de la récréation de leur école pour l’entrainer dans son «daara» et couchait avec elle. Cela, après avoir donné des pièces d’argent en lui disant que sa mère est une amie à lui. La jeune fille est également revenue sur le comment a démarré la chose. Selon elle, c’est un jour où elle partait à la boutique qu’elle a rencontré Oustaz, avant de le saluer. C’est ainsi que ce dernier lui a ordonné de le suivre dansle «daara» pour lui offrir de l’argent. «Après, il m’a demandé d’ôter mon pantalon et de m’étaler sur la natte. Ce que j’ai fait. Mais subitement, il m’a fait savoir que mon sexe sentait mauvais. Delà, il m’a amenée danssa douche pour me laver», a rapporté la gamine.
L’imam dit être impuissant depuis 2017
Pour ce qui est du sieur C. T. Diongue, d’après la fille, ce dernier la récupérer à l’école, au moment des récréations. Ensuite, il l’amenait dans sa maison avant d’abuser d’elle, sous la menace d’un couteau. Mais le maître coranique et imam, T. Ndiaye, a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Déclarant connaitre les autres enfants des plaignants, mais pas la victime M. Ng. S., il s’est dédouané, avant de préciser que si la fille l’a indexé, c’est parce qu’il est célèbre dans ce quartier. A la barre, il a expliqué qu’il est divorcé depuis 2018. En plus de cela, il est devenu impuissant en 2017.Conduit àAbass Ndao pour des preuves du défaut de virilité, l’urologue a indiqué que le test d’érection a permis de retrouver un dysfonctionnement érectile. Après avoir versé de chaudes larmes, Cheikh Diongue, qui a été une fois condamné à une peine en sursis et qui a effectué le service militaire, a juré sur le Prophète n’avoir jamais touché à la fille. «Certes,sa maman était une amie. Mais j’ai arrêté de parler avec elle depuis qu’on a eu quelques échanges», a-t-il dit.