MONSEIGNEUR BENJAMIN NDIAYE PLAIDE POUR LA PROTECTION DES ENFANTS
S’exprimant avant-hier, mardi 24 décembre 2019, dans le cadre de la célébration de la fête de Noël, l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye a fustigé la maltraitance des enfants.

S’exprimant avant-hier, mardi 24 décembre 2019, dans le cadre de la célébration de la fête de Noël, l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye a fustigé la maltraitance des enfants. Sur ce, le Chef de l’Eglise sénégalaise a invité l’Etat à «dépasser les actions symboliques pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants». Il n’a pas manqué d’exhorter les populations à cultiver la solidarité et l’entraide.
«Que le don de la vie reçue de Dieu s’épanouisse pour vous en bonheur impérissable ! Que les enfants qui naissent à la vie soient bien accueillis, aimés, soignés et respectés car, c’est beau, la vie et c’est un don de Dieu, le don même par excellence. Que les enfants qui grandissent ne soient plus maltraités, exploités, violés mais éduqués avec amour et tendresse pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement». C’est en ces termes que l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a présenté ses vœux de Noël aux fidèles catholiques et au peuple sénégalais dans son traditionnel message délivré avant-hier, mardi 24 décembre 2019, à sa résidence Les Badamiers à Fann (Dakar).
«OSER METTRE PLEINEMENT EN PRATIQUE NOS BONNES INTENTIONS A L’EGARD DES ENFANTS»
Se faisant entouré des tout-petits, le Chef de l’Eglise sénégalaise, qui a plaidé pour la bonne cause des enfants dans son message de Noël, a ainsi dénoncé la maltraitance que subit cette couche vulnérable de la population. A l’en croire, il urge de prendre des mesures idoines pour mettre un terme à ce phénomène. «Il est grand temps pour notre pays de dépasser les actions symboliques pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants car une société qui sait prendre soin de ces enfants, se forge un mental fort pour mieux s’occuper des plus petits, des plus faibles et des plus pauvres», a laissé en entendre Monseigneur Benjamin Ndiaye.
L’archevêque de Dakar qui a prêché la réalisation des droits de l’enfant, notamment son droit d’être protégé, a rappelé que Noël «c’est la fête de la Vie donnée et reçue», «l’accomplissement d’une longue attente» et «le bonheur d’une présence divine vivifiante et la promesse d’une croissance heureuse». C’est pourquoi notre quête du bien-être ne doit pas prendre le dessus sur celle du mieux-être. «Que notre recherche de bien-être ne chasse pas notre devoir de mieux-être et ne nous ferme pas les yeux sur les nombreux blessés de la vie dans notre société», ajoutera-t-il.
«CULTIVER DES ATTITUDES QUI INTEGRENT ET QUI INCLUENT LES AUTRES DANS LES RESPECTS DE LA VIE»
Dans son message, le Chef de l’Eglise a aussi exhorté les populations à exceller dans la solidarité et l’entraide. «Aujourd’hui, nous entendons régulièrement parler d’intégration et d’inclusion. Noël n’est-il pas la fête de l’intégration et de l’inclusion ?», a lancé l’archevêque de Dakar. Poursuivant son propos, il dira : «par l’incarnation du verbe, Dieu ne vient-Il pas s’intégrer dans la vie des hommes ? Ne vient-Il pas s’inclure dans notre humanité par Son intégration et Son inclusion ?». Non sans appeler les populations «à cultiver des attitudes qui intègrent et qui incluent les autres dans les respects de la vie.»
En outre, l’Archevêque de Dakar a invité les fidèles à vivre Noël «en vrais croyants», comme «une naissance à une nouvelle conscience humaine et citoyenne» qui «ouvre les yeux aux merveilles de l’amour de Dieu et à la beauté de la création que nous nous devons de respecter davantage». Il a appelé à une «nouvelle conscience humaine et citoyenne» qui «nous ouvre les oreilles aux appels des hommes qui souffrent ; nous ouvre les mains pour partager avec les plus pauvres ; nous ouvre le cœur pour vivre le pardon et la réconciliation ; nous mette en chemin à la rencontre de l’autre, au-delà de la parenté, de l’ethnie, de la race, de l’appartenance politique ou même religieuse…»