UNE SOCIETE ANONYME VA REMPLACER L’UCG
«Nous allons faire une mutation de l’Ucg pour aller vers la Sénégalaise de gestion des déchets qui va plus largement, en relation avec les maires et en relation avec les collectivités territoriales, trouver un moyen d’équilibre»

La question de la gestion des déchets sur l’ensemble du territoire Sénégal a été hier au centre des discussions entre le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires et son collègue de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique. Oumar Guèye et Abdoulaye Sow ont échangé pendant deux tours d’horloge, en compagnie de la secrétaire d’Etat chargée du Logement, Victorine Ndèye, sur les différents projets et programmes du Sénégal en matière d’aménagement du territoire.
Dans le souci d’appuyer le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, notamment dans sa politique d’aménagement du territoire, le ministre des Collectivités Territoriales a tenu une séance de travail avec son collègue de l’Urbanisme. Cette rencontre qui s’est déroulée en présence de la secrétaire d’Etat chargée du Logement, Victorine Ndèye, s’inscrit, selon Oumar Guèye, «dans le cadre de la mise en œuvre des politiques définies par le chef de l’Etat, qui nécessite une synergie d’actions». Rappelant que le ministère de l’Urbanisme gère des aspects extrêmement importants, le vécu quotidien des populations comme la gestion des déchets avec l’Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (Ucg), il estime que cela demande l’implication des collectivités territoriales. «De par le Code des collectivités territoriales, la gestion des déchets solides incombe aux collectivités territoriales. Et l’Ucg est en train de faire un excellent travail qui nécessite une collaboration et une parfaite implication des collectivités territoriales», a indiqué Oumar Guèye face à la presse. Au cours de la rencontre d’hier, souligne Oumar Guèye, il a été passé en revue toutes les problématiques de cette gestion, y compris les grands projets à venir tels que le Promozet qui va requalifier Mbeubeus et se développer dans le cadre d’une territorialisation des politiques publiques à travers les différents départements du Sénégal. Par ailleurs, il indique que «tous les projets et programmes du Sénégal devraient s’adosser à ce programme des 100 000 logements qui va tenir compte de la répartition spatiale telle que définie par le plan national d’aménagement et de développement des territoires». Se félicitant d’emblée des échanges, il s’engage à mettre en œuvre «toutes les conclusions et à accompagner le ministère de l’Urbanisme par rapport à ces actions pour avoir les résultats escomptés».
«MISE EN PLACE D’UNE SENEGALAISE DE GESTION DES DECHETS»
Abondant dans le même sens, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique annonce la mise en place très prochainement d’une société dénommée «Sénégalaise de gestion des déchets» qui sera une société anonyme. «Nous allons faire une mutation de l’Ucg pour aller vers la Sénégalaise de gestion des déchets qui va plus largement, en relation avec les maires et en relation avec les collectivités territoriales, trouver un moyen d’équilibre pour que rien n’empiète sur une compétence et qu’ensemble, nous assumions cette compétence générale», a fait savoir Abdoulaye Sow. Selon lui, cette question a longuement été débattue lors de cette réunion. Même s’il affirme que les discussions se poursuivent, le ministre en charge de l’Urbanisme annonce déjà les grandes lignes de ce projet. «Cette société mise en place permettra de prendre largement en question la problématique de la gestion des déchets plastiques, malgré les attributions dévolues aux conseils municipaux», a-t-il fait savoir. «Nous avons discuté d’un certain nombre de questions au cours de cette réunion,tant sur le programme zéro déchet que sur le programme zéro bidonville à travers sa composante du projet 100 000 logements, mais aussi sur la nécessité d’adosser notre planification urbaine au plan national d’Aménagement du territoire.
Revenant sur l’importance de la réunion, il révèle que son ministère a décidé avec celui des collectivités territoriales de «pérenniser cette rencontre et d’être en concertation permanente pour l’application des directives du chef de l’Etat».