« J’ATTENDS MON HEURE AVEC L’EQUIPE NATIONALE DU SÉNÉGAL »
Formé à l’Académie Aspire de Thiès, Babacar Niasse évolue depuis 2015 à KAS Eupen (D1 Belgique) - ENTRETIEN

Formé à l’Académie Aspire de Thiès, Babacar Niasse évolue depuis 2015 à KAS Eupen (D1 Belgique) où il officie comme la doublure du portier belge Hendrik Van Crombrugge. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le joueur de 21 ans affiche ses ambitions. L’international sénégalais u20 veut avant tout s’imposer en Jupiler League et intégrer par la suite l’équipe nationale A du Sénégal.
L’AS : Babacar, où est ce que vous avez débuté le football ?
Babacar Niasse : J’ai commencé ma formation à Ndaguane Foot Center (Kaolack). J’ai eu à faire le test de Aspire Football Dreams que j’avais réussi. Par la suite, j’ai intégré le centre de formation qui se trouve à Mbour où j’ai passé 5 ans. Par la grâce de Dieu, j’ai eu la chance de signer mon premier contrat professionnel avec KAS Eupen. Je n’ai jamais joué dans le championnat sénégalais.
Peut-on alors dire que vous avez brûlé les étapes dans votre formation ?
Non je ne pense pas. En plus, il y a beaucoup de jeunes professionnels qui ont le même parcours que moi. Ils n’ont jamais joué dans le championnat local. Mais cela ne veut pas dire qu’ils ont brûlé des étapes dans leur formation.
Pour un jeune qui vient de débarquer dans un nouveau pays, est-ce facile de s’imposer ?
Je dirai que ce n’est pas facile. Ce n’est pas du tout évident. Mais il suffit qu’on vous donne la confiance absolue. C’est cela qui permet au joueur d’être d’attaque, mais également le pousse à faire preuve d’abnégation. Ainsi, il pourra petit à petit prendre ses marques et finir par s’imposer.
Vous peinez à vous imposer depuis votre arrivée. qu’est ce qui explique cela ?
Pourtant ce n’est pas le cas. Vous savez, quand je suis venu ici, j’étais 4ème au rang de la hiérarchie. J’avais commencé à jouer avec les U19. Avant la fin de la saison, j’ai joué avec les U21 jusqu’en final de coupe que nous avions finalement perdue. La saison suivante, je suis devenu deuxième dans la hiérarchie. Je peux dire que j’avais saisi ma chance quand on me l’a donnée. C’est vrai qu’il y a encore une marge de progression. Mais on y travaille dur. Et si ce n’est pas ici, ce sera sans doute ailleurs.
Cela suppose que vous voulez changer de club ?
C’est sans doute cela. Nous y travaillons, avec mon entourage. Mais vouloir jouer ne va pas nous pousser à brûler les étapes.
Quels sont vos rapports avec les Sénégalais de la Jupiler League ?
J’ai de très bons rapports avec eux. Que ça soit avec Diawandou Diagne ou encore Moussa Wagué (transféré au FC Barcelone). Ce sont des frères pour moi. Ça fait presque sept ou huit ans que nous nous connaissons. C’est la même relation que j’ai avec les autres. Après chaque match, on se salue. L’autre jour, j’avais croisé Amara Baby. Il me disait sous un ton taquin : «Quand est-ce que tu vas arrêter de grandir »? C’est juste pour vous dire la fraternité qui existe entre nous. Nous devons tout faire pour la maintenir.
Avez-vous évolué avec les jeunes, au Sénégal ?
J’ai eu à évoluer avec la petite catégorie, notamment les U17. J’ai également connu les U20, qualifiés pour le Rwanda. J’ai été présélectionné avec les U23 avant les Jeux de la Francophonie.
Naturellement, la sélection A est dans un coin de votre tête ?
Absolument, c’est mon rêve. Tout footballeur souhaite défendre un jour les couleurs de l’équipe nationale. Mais ce n’est pas une chose qui s’obtient facilement. Il faudra beaucoup travailler pour espérer une place. C’est un de mes objectifs et je ne me précipite pas. Je dois travailler au quotidien et attendre mon heure.
Comment avez-vous vécu l’élimination du Sénégal lors du dernier mondial ?
Comme tout sportif, ce n’était pas facile à digérer. Personnellement, je pense que l’équipe méritait d’aller plus loin. Nous avions un bon groupe, avec de bons joueurs. Mais Dieu en a décidé ainsi. Et il faudra l’accepter et passer à autre chose.
Certains remettent en cause les prestations de Khadim Ndiaye, coupable de plusieurs erreurs contre le Japon ?
Vous savez, ils peuvent dire ce qu’ils veulent. Mais en tant que gardien de but, je ne pourrais pas dire que Khadim est à l’origine de l’élimination du Sénégal. Ne blâmons pas la personne. Il a défendu la Nation comme il fallait.
Quelle est votre idole dans le football?
Je suis un gardien de but. Et ma référence doit sans doute être de cette lignée. Mon idole n’est autre que l’ancien international néerlandais Edwin Van der Sar. Ce dernier n’est plus en activité. Aujourd’hui, c’est l’Italien du PSG, Gigi Buffon.
Quelle équipe aimeriez-vous défendre les couleurs un jour ?
Je suis quelqu’un qui supporte beaucoup d’équipes. Mais si je devais choisir entre ces clubs, je dirai tout simplement la Juve.