«JE SUIS DEÇU DE LA PRESTATION DE NOS BOXEURS»
Seydina Oumar Diagne, secrétaire général du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS). pointe du doigt les choix de la fédération sur les athlètes qui selon lui, n’avaient pas de niveau.

Le Sénégal est passé côté du tournoi qualificatif des Jeux olympiques de Tokyo 2020, notamment dans la boxe. Avec sept athlètes sur la ligne de départ lors du tournoi de Dakar, aucun n’est parvenu à passer le premier tour. Une énorme déception pour Seydina Oumar Diagne, secrétaire général du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS). Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il pointe du doigt les choix de la fédération sur les athlètes qui selon lui, n’avaient pas de niveau.
Quel bilan tirez-vous de la participation sénégalaise à ce tournoi ?
Tous les athlètes sénégalais ont été éliminés dès le premier tour. C’est difficile pour nous et c’est une déception. On pensait au moins que sur nos sept représentants, un ou deux athlètes allaient se qualifier pour les prochains tours. Et le fait que cela se passe au Sénégal nous a donné plus de raison d’y croire. Mais ce qui est plus grave, c’est que la fédération sénégalaise de boxe n’est pas capable, sur le plan administratif, de faire en sorte que nos athlètes soient en règle. C’est extrêmement grave de voir des compétiteurs se faire éliminer, sur la base de l’absence de certificat médical. Il y a eu beaucoup de légèretés sur le plan administratif
La fédé a sélectionné des boxeurs évoluant à l’étranger. Pensez-vous que c’était la meilleure option ?
Je ne peux pas donner un avis par rapport à cette situation. Nous, on ne se prononce pas sur la sélection des athlètes. Cela est du sort de la fédération. Ils ont jugé nécessaire de sélectionner ces athlètes. Maintenant, la question est de savoir si on allait franchir le cap, s’ils avaient porté leur choix sur des boxeurs qui vivent dans le pays. Pour vous dire vrai, je n’en ai aucune idée. C’est de la responsabilité de la fédération. Ils avaient peut-être des critères de sélection. Certains me disent qu’ils ont été sélectionnés sur la base d’un Cv et non sur la base de quelques choses de palpable. Je ne suis pas très informé de ça. Mais nous allons interpeller la fédération pour qu’elle nous fasse un rapport pour qu’on puisse savoir la cause de cet échec.
Il reste un autre tournoi à Paris. Peut-on s’attendre à quelque chose ?
Ce n’est pas tout simplement pour la boxe, c’est pour tous les sports. Je pense que si on n’arrive pas à se qualifier sur le plan continental, ça ne sera pas au niveau mondial. A Paris, c’est une qualification mondiale. Et tous les continents seront représentés. Il ne faut pas rêver. Si on ne parvient pas à se qualifier au niveau continental, il ne faudrait pas y penser sur le plan mondial. Je suis sûr qu’on ne peut pas se qualifier. Il ne faut pas faire croire aux gens qu’ils peuvent le faire.
Dans l’ensemble, comment trouvez-vous le niveau du tournoi ?
Le tournoi a un niveau très élevé. Certains athlètes sont des médaillés olympiques. Il y a des gens qui ont décroché des médiales aux Jeux de Rio. L’Algérie n’est jamais rentrée bredouille dans les compétitions internationales en boxe. Ils sont des habitués du podium. Ils ont bien préparé le tournoi. Eux, ils viennent pour décrocher des médiales et non pour participer. Certains de leurs boxeurs ont séjournés pendant plus d’un mois à Cuba.
Donc la déception semble être le sentiment le mieux partagé ?
Je suis très déçu de notre participation, mais surtout de la prestation de nos boxeurs. J’ai trouvé le niveau très bas. On pouvait avoir mieux.Il y a certains qui n’ont pas le niveau. Parmi la délégation, il y a des gens qui sont des spécialistes de la discipline. Mais ils se demandaient est-ce que ces gens ont déjà pratiqué la boxe. Ils n’avaient aucune technique dans ce qu’ils faisaient. J’ai hâte de lire le rapport technique de la fédération sénégalaise de Boxe.