TROIS QUESTIONS A SE POSER AVANT D’AFFRONTER L’EQUATEUR
La première équation résolue avec efficacité en battant le Qatar (3-1), le Sénégal disputera sa deuxième finale dans cette poule A face à l’Equateur.

Le staff technique des «Lions» est sans doute en train de se poser plusieurs questions sur comment aborder cette rencontre contre l’Equateur prévue demain, mardi 29 novembre, au Khalifa International Stadium de Doha. Parmi ces interrogations, trois sont essentielles et nécessitent des réponses sans ambigüité.
(DOHa, Qatar) - La première équation résolue avec efficacité en battant le Qatar (3-1), le Sénégal disputera sa deuxième finale dans cette poule A face à l’Equateur. Un match à priori difficile puisque le Sénégal est éliminé de la Coupe du monde au coup d’envoi du match et devra chercher à renverser la tendance dans les 90 mn. Ou même dans les arrêts de jeu. L’essentiel est de sortir victorieux de ce match pour poursuivre l’aventure et faire mieux qu’en 2018. En attendant de jouer cette rencontre dont dépend l’avenir du foot de tout un pays dans ce Mondial, le staff technique devra se poser trois questions essentielles et apporter aussitôt les réponses. Au risque de se faire surprendre par un adversaire dont le point du nul suffira à faire le bonheur
SYSTEME DE JEU : POURQUOI PAS RECONDUIRE LE 4-4-2 ?
Les motivations qui ont poussé Aliou Cissé à changer de système face au Qatar demeurent encore contre l’Equateur. Elles doivent être plus grandes d’ailleurs car il n’y a pas d’échappatoire possible pour les «Lions». Seule la victoire permet à Cissé de poursuivre l’aventure dans cette Coupe du monde. Car pour que le nul suffise aux “Lions” pour une place au second tour, il faudra que le Qatar déjà éliminé gagne par trois buts d’écart face aux Pays-Bas. Ce qui est peu probable pour ne pas dire impossible. C’est vrai aussi que les deux adversaires n’ont pas le même poids. Mais Aliou Cissé qui n’a pas d’autre choix que de gagner cette rencontre ne devra pas trop se soucier de l’adversaire. Sauf que l’animation du système du match dernier soulève quelques inquiétudes. Face à l’équateur, il faudra être plus présent dans les duels. Les milieux excentrés qui se sont mués en ailiers, auront un travail défensif à faire. Le repli défensif sera obligatoire pour empêcher les Equatoriens de mener des contre-attaques. Au milieu aussi, les deux sentinelles devront constituer le deuxième rideau défensif dans les actions défensives. Seulement, il faudra qu’un parmi eux se projette dans les phases offensives afin d’apporter le surnombre devant. A la pointe aussi, Boulaye Dia s’il démarre devra chercher à tourner autour de Famara Diédhiou et éviter de se mettre dans une même position que lui. Car tout porte à croire que l’Equateur qui a besoin d’un point pour se qualifier pourrait se replier dans sa zone afin d’exploiter des contre-attaques à chaque perte de balle des «Lions». Ce qui fait que les «Lions» devront être prêts dans n’importe quel système à être au four et au moulin. Car, dans ces genres de rencontres, les Equatoriens chercheront dans les moindres occasions à assener le coup fatal qui freinera définitivement les ardeurs des «Lions».
QUELS JOUEURS UTILISER : ILLIMANE NDIAYE A LA PLACE DE KREPIN…
Depuis sa première convocation en équipe nationale lors du match contre le Bénin le 04 juin 2022 à Dakar, Illimane Ndiaye est devenu le chouchou du public. Mais cela ne lui a jamais donné assez d’étoffe pour étrenner une place de titulaire dans l’équipe de Cissé. Jusqu’ici, il n’a que 43 minutes dans les jambes en sélection toutes obtenues en trois matches qu’il a disputés comme remplaçant. Mais tout porte à croire que son heure a sonné dans le onze de Cissé. Et qu’il mériterait une place de titulaire pour la première fois en équipe nationale. Et même au niveau de la concurrence, il passe devant Jackson qui n’a pas été convaincant pendant 17 minutes face aux Pays-Bas. En autant de minutes sur le terrain contre le Qatar, Illimane Ndiaye a montré de bonnes choses notamment dans des actions individuelles. Le tout auréolé par une passe décisive pour le 3e but sénégalais. Ceci coïncide avec le passage à vide de Krépin Diatta en deux titularisations. L’Equateur qui est qualifié au second tour au coup de sifflet final pourrait se replier dans la zone laissant les initiatives aux «Lions». Et son 3-5-2 aligné face au Pays-Bas pourrait se muer à un véritable 5-3-2. Le cas échéant, la défense serait barricadée et un joueur technique capable d’éliminer son visà-vis comme Illimane serait utile pour faire sauter le verrou.
QUEL ETAT D’ESPRIT : METTRE LE PIED SANS SE SOUCIER DES CARTONS !
C’est vrai que Cissé devra composer avec plusieurs joueurs sous le coup d’une suspension en cas de cartons jaunes (6). Mais ceci n’est pas du tout une excuse valable pour lever le pied. Pour venir à bout de cette équipe équatorienne très organisée et généreuse dans l’effort, il faudra aux «Lions» d’être présents sur tous les duels. L’engagement ne sera pas de trop dans cette rencontre. Et quelques coups de semelles ça et là aideront à marquer son territoire. Surtout pour la défense sénégalaise. Face à l’équateur, Aliou Cissé n’aura pas à tenir un long discours dans les vestiaires. Ce match n’a qu’une issue heureuse et les «Lions» en sont conscients. Ils savent déjà ce qui les attend pour aller au second tour. Et si cela ne les motive pas à bloc, ce ne sera pas les mises en garde du staff technique qui le feront. Pas de compromis, il faut battre l’équateur pour poursuivre l’aventure. Même le nul ne ferait pas l’affaire. Du coup, les «Lions» sont dos au mur et devront être irréprochables à tous les niveaux pour ne pas prendre le chemin du retour au bercail au coup de sifflet.