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15 mai 2024
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ATTIRER LES INVESTISSEURS AMÉRICAINS
Forum de Saint-Louis - Ouvrir une porte d'entrée, au Sénégal, pour le secteur privé américain - L'investisseur cherche avant tout un partenaire local - Entretien avec René Lake
Le patron de RSL Strategies, Rene Lake, est convaincu que l'investisseur américain n'est pas toujours ce partenaire arrogant qui vient pour imposer ses idées.
Au contraire, ce qu'il faut comprendre selon Lake, c'est que ce dernier a besoin de la validation locale qui est le gage de la viabilité de son projet.
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PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BOUBACAR BORIS DIOP
CE VIEIL HOMME, NOTRE ENFANT…
Wade a desservi Karim, renforcé la cote de popularité de Macky tout en donnant de lui-même une image négative. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre la libération de son fils
Boubacar Boris Diop, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 24/03/2015
Des analystes pourtant peu suspects de passion partisane continuent à regretter que la Crei n’ait été apparemment réactivée que pour juger Karim Wade. Même si on peut leur reprocher de tenir pour quantité négligeable ses co-inculpés ou d’oublier trop vite les nombreux dossiers déjà instruits, leur trouble mérite la plus grande attention. Il nous rappelle qu’au Senegal l’autorité publique n’a jamais vraiment su quelle attitude adopter à l’égard des auteurs de crimes économiques. C’est peu de dire que ces derniers, du fait de leur forte capacité de redistribution, sont plus souvent admirés que stigmatisés.
Il se raconte du reste, sous forme de blague populaire, qu’à des détenus ordinaires se plaignant des faveurs accordées à ces prisonniers de luxe, un régisseur aurait répliqué, excédé : «Ecoutez, ce n’est pas pareil, vous, vous êtes des voleurs alors qu’eux ont détourné !» Cette complaisance à l’égard de ceux qui dilapident nos maigres ressources s’explique-t-elle par le fait que le même personnel politique se partage le pouvoir depuis l’Indépendance ? L’hypothèse peut être avancée sans risque.
Le plus fascinant, c’est que Me Abdoulaye Wade, alias le «pape du Sopi», a été élu, après une exceptionnelle mobilisation populaire, pour briser ce cercle vicieux de la gabegie et de l’impunité. Quel Sénégalais peut s’en souvenir aujourd’hui sans un formidable éclat de rire ? Sous son règne, le système est devenu complètement fou ! Dès ses premières heures au Palais, il déclare à Idrissa Seck, qui l’enregistre en secret– drôle de gens, n’est-ce pas ?- : «Nos problèmes d’argent sont désormais derrière nous», avant d’ajouter cette phrase hallucinante : «Même les gangsters savent s’en tenir a un strict code d’honneur quand vient l’heure de se partager le butin.»
Il n’est dès lors pas étonnant qu’au cours de ses deux mandats à la tête du pays, on ait eu l’impression d’un gigantesque foutoir financier. Bien des cadres ayant travaillé avec Me Wade, en particulier ceux qui venaient de la Gauche, n’étaient pas des corrompus, loin s’en faut. Mais ceux qui l’étaient ne se sont pas du tout gênés. Les affaires en tous genres– terrains, trafic de devises voire de drogue– ont sans cesse défrayé la chronique et des milliers de gens qui tiraient le diable par la queue, ont amassé en peu de temps une colossale fortune.
Dans un petit pays à l’élite aussi «compacte», tout finit par se savoir, même, et peut-être surtout, ce que les medias choisissent, pour diverses raisons, de taire. Et– ne soyons donc pas si oublieux– Karim Meissa Wade, à la tête de moult ministères stratégiques, était au centre de tout. La justice lui demande depuis juillet 2014 de justifier l’accroissement phénoménal de sa fortune à l’époque où son père était chef de l’Etat. Il n’en a pas été capable et cela lui a valu une peine ferme de six ans et une amende de 138 milliards de francs Cfa.
On peut certes entendre les critiques des ONG des Droits de l’homme qui voient dans la Crei une juridiction d’exception violant les normes du droit international mais on a aussi eu le sentiment que pour ses avocats leur client, lâché par certains de ses prête-noms et complices, confondu sur des points importants, était devenu indéfendable. On les a donc davantage entendus en conférence de presse qu’à la barre du tribunal qu’ils ont du reste finalement boycotté. Il est d’ailleurs difficile de savoir à quoi ont bien pu servir les avocats étrangers supposés plaider en faveur de Karim Wade.
Malgré le gros cafouillage sur le compte de Singapour– un point, il faut le souligner, non pris en compte par le juge Henri-Grégoire Diop–, personne n’a été surpris par le verdict du 23 mars. Il n’y a pas lieu de se réjouir qu’une personne encore dans la force de l’âge soit obligée de rester quatre années en prison mais des dizaines de milliers d’autres Sénégalais purgent la même peine sans que cela n’émeuve personne.
L’avertissement vaut pour tous nos futurs chefs d’Etat. Ce qui arrive à Karim Wade doit leur faire comprendre qu’il est inadmissible et dangereux de détourner les suffrages populaires au profit de sa famille.
L’ex-président Wade, naguère tout-puissant, n’a rien pu faire pour sauver son fils. Il n’a même pas pu trouver un hôtel pour y organiser ce que le politologue Mbaye Thiam a appelé sur Sud FM «la dévolution paternelle du parti». Cela en dit long sur la brutalité de la chute de Wade. Il s’était pourtant montré si agressif à maintes reprises que le pays a eu de sérieuses craintes pour la sécurité des biens et des personnes le jour du verdict. A l’arrivée il y a eu plus de peur que de mal.
Me Wade, conscient de son faible pouvoir de nuisance ces temps-ci, s’y était sûrement attendu et c’est sans doute pour cela qu’il a fait de son fils le candidat du PDS à la présidentielle de 2017. Le projet, c’est de lui faire porter les habits de lumière du prisonnier politique, si populaire que le régime n’aura d’autre choix que de ne pas le maintenir en détention. Est-ce bien sérieux ? En vérité, cela s’appelle raisonner la tête à l’envers.
Tout d’abord, Karim Wade, qui n’a jamais remporté le moindre scrutin, est un binational. On le voit mal renoncer à son passeport français pour briguer les suffrages des électeurs sénégalais. Et au fait, dans quelle langue leur demanderait-il de voter pour lui ? C’est un point central que tout le monde semble avoir oublié. Sauf, probablement, l’intéressé lui-même et son père. Me Wade, qui a affronté tous les présidents, de Senghor à Macky Sall, sait bien ce qu’élection veut dire dans notre pays. Il serait étonnant qu’il entretienne au fond de lui-même la moindre illusion quant aux chances de son fils pour l’élection de 2017.
Il sait bien, pour le dire familièrement, que les carottes sont cuites.
Wade aura en effet tout essayé mais les appels du pied à l’armée n’ont pas eu plus d’écho que sa menace insolite de prendre le maquis. Et pour faire monter la tension, il ne s’est interdit aucune grossièreté à propos de la famille Sall. Ce faisant, il a desservi Karim Wade, renforcé la cote de popularité de Macky Sall tout en donnant de lui-même une image encore plus négative qu’à l’ordinaire. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre une cause, la dernière d’un vieux combattant, qui lui tient tant à cœur : la libération de son fils.
Une fin de parcours aussi douloureuse– il est des moments où le vieil homme suscite en effet une vague compassion– rappelle, toutes proportions gardées, celle d’Alboury Ndiaye. La tradition rapporte qu’au soir de sa vie, affamé et au bord de l’épuisement, le Bourba Djoloff fut obligé de voler une écuelle de lait dans l’arrière-cour d’une maison de Dosso, dans l’actuel Niger. Surpris par la propriétaire, il n’eut d’autre choix que de nier avec véhémence. En vain : un enfant l’avait vu en secret, qui témoigna contre lui. Il aurait alors déclaré à son griot : « J’ai été tout-puissant au Djoloff et voilà à quoi je suis réduit. Tout est perdu et je sais que ma fin est proche.»
Alboury Ndiaye, immortalisé entre autres par le dramaturge Cheik Aliou Ndao, a été peut-être le moins ambigu, le moins controversé de nos héros nationaux mais un cruel destin avait pris avantage sur le guerrier errant, panafricaniste avant la lettre. Du célèbre politicien libéral aussi, on peut dire, mais hélas pour de moins glorieuses raisons, que tout est perdu aujourd’hui, même l’honneur.
Il ne lui reste plus qu’à solliciter la clémence de celui dont il a dit tout récemment que jamais il ne serait au-dessus de Karim Wade. Peut-être s’exprimait-il ainsi en surestimant ses capacités à infléchir le cours de la justice. En homme qui a toujours cru au seul rapport de force, il est bien conscient d’être à la merci du régime de Sall. La surenchère verbale va rester de mise pendant quelque temps pour sauver les apparences mais il est très probable qu’il va bientôt jouer, en coulisses, la seule carte qui lui reste raisonnablement : solliciter la grâce présidentielle. Et si Macky Sall venait à céder aux pressions, l’on n’entendra probablement plus parler ni de l’homme Karim Wade ni encore moins du candidat sans peur et sans reproche. On peut supposer qu’il sera aussi oublié des Sénégalais que l’est à l’heure actuelle sa sœur. Le président pourrait être tenté de se montrer magnanime après avoir su se montrer ferme.
Qu’adviendrait-il des Bibo Bourgi et autres Mamadou Pouye, condamnées en même temps que Karim ? La question n’est pas simple car une libération générale ferait désordre dans l’opinion.
Quoi qu’il arrive, gardons-nous de jeter trop vite la pierre à Me Abdoulaye Wade. Ce quasi centenaire au regard perdu, si tragiquement solitaire, c’est nous-mêmes qui l’avons librement enfanté dans l’allégresse générale il y a une quinzaine d’années. Au-delà du sort personnel de son fils, c’est de cela que nous devrons nous souvenir demain et après-demain.
Enlevés le 3 mai dernier à Kaïlou (Ziguinchor) par une faction du mouvement indépendantiste MFDC et emmenés au plus profond de la forêt casamançaise, les démineurs otages font part, pour la première fois, de leurs conditions de détention et exposent leur vœu ardent de rejoindre «le plus tôt possible» leurs familles respectives. Dans la forêt, ils pratiquent la chasse et la pêche. Le journaliste et Reporter d'Image Christian Thiam de SenePlus.Com s'est entretenu avec les otages et plusieurs chefs militaires du MFDC dont César Atoute Badiate. Dans les toutes premières minutes de la vidéo, César Atoute Badiate s'exprime en diola mais les réactions des otages sont toutes en français.
Le voyage est long pour accéder au cantonnement militaire. Après plusieurs heures de conduite, il faut encore plusieurs kilomètres à pied pour accéder à la zone d’influence de César Atoute Badiate au fin fond de la forêt de Casamance. Un fief qui se «trouve bel et bien en territoire sénégalais», comme nous le précise le reporter de SenePlus.Com Christian Thiam qui a effectué ce voyage avec Jean Michel Mathiam un employé de la société sud-africaine Mechem pour qui travaillaient les otages.
Au plus profond de cette forêt, ils sont faits otages depuis le 3 mai 2013, loin de leurs familles, de leurs proches et de leur environnement social habituel. Cet enlèvement porte la signature d'une des factions séparatistes du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) dirigé par César Atoute Badiate.
Depuis que la vie de ces démineurs a basculé, personne ne les avait vu, ni entendu s'exprimer publiquement.
Assis sur des bancs en plein milieu de la forêt, les otages de César Atoute Badiate semblent en bonne forme physique. Pour la première fois, ils ont eu l’occasion de faire part de leurs conditions de vie et leur vœu ardent de retrouver leurs familles respectives.
Tout s’est passé sous l’œil vigilant du chef d’Etat-major du maquis César Atoute Badiate. C’est lui en premier qui prend la parole et s’exprime dans sa langue maternelle, le joola. Fixant droit la caméra, par moments, il expliqué les circonstances de sa rencontre avec Christian Thiam ainsi que l’objet de la visite de ce dernier dans le maquis.
A la suite, du général maquisard, c’est Charles Coly un des otages qui prend la parole. Serein, il confesse que depuis leur enlèvement, ses compagnons et lui n’ont été victimes d’aucune forme de maltraitance, ni de terreur de la part de leurs ravisseurs. En d’autres termes, ils ont été bien traités. Charles parle même de liberté de circuler dans les environs immédiats alors même qu’ils sont retenus comme otages.
«On est libre ici, on se déplace comme on veut»
«Depuis que nous avons été arrêtés, nous n’avons eu aucun problème. On a un peu marché, et cela c’est normal », a-t-il dit. Poursuivant son propos, Charles explique également que même la nourriture n’a jamais été un problème pour eux. «Nous allons à la pêche et à la chasse. On se déplace comme on veut », a-t-il souligné en tentant de se débarrasser des insectes de la brousse qui bourdonnent dans ses oreilles. Personne dans le maquis n’a jamais pointé une arme sur un otage pour lui ordonner d’exécuter une action, assure Charles.
En revanche, ce qui reste pénible et insupportable pour eux, c’est la séparation d’avec leurs familles respectives. «Le seul problème que nous avons, dit-il, c’est qu’on n’a pas nos familles». Doucouré, qui semble le plus jeune des otages qui ont fait face à la caméra, ne semble pas apprécier le propos très apaisants tenu par son collègue Charles.
Et il a tenu à marquer son désaccord, en prenant la parole : «On tient ici des discours pour dire que tout va bien… Mais on sera mieux chez nous», rétorque Doucouré, très ému avec une voix grinçante et empreinte d’émotion. «C’est bien beau de dire oui on n’a pas de problème. Mais nous, nous voulons rentrer chez nous le plus rapidement possible», a poursuivi l’otage.
«C’est très dur de vivre ici »
Gilbert Tendeng corroborant les propos de Charles, se dit persuadé qu’ils n’auront pas de problème. Seulement, reconnait-il «c’est dur de vive ici». Gilbert Tendeng se préoccupe du sort qui leur sera réservé après leur libération du point de vue professionnel. En effet, il craint qu’après leur libération, leurs familles respectives les déconseillent de continuer à travailler comme démineurs pour la société sud-africaine Mechem, parce que cette activité sera perçue comme une activité bien trop risquée.
Pour rappel, ils étaient douze démineurs travaillant pour la société sud-africaine Mechem, à être enlevés par la faction séparatiste du MFDC de César Atoute Badiate. Ils exécutaient tranquillement leur tâche ce 3 mai au soir dans le village de Kaïlou, (département de Ziguinchor), quand les rebelles ont fait irruption et les ont kidnappés.
Le général Badiate qui a commandité ce rapt estime que le gouvernement du Sénégal n’a pas respecter son engagement à arrêter le déminage dans les zones que le chef rebelle considère comme zone contrôlée par le mouvement rebelle.
Le 28 mai 3 femmes faisant partie des 12 démineurs ont été libérées pour des raisons humanitaires après une médiation des autorités de Bissau, de la Croix Rouge, le groupe de réflexion pour la recherche de la paix en Casamance, entre autres acteurs.
Mais auparavant le chef de l’Etat, Macky Sall avait commis, ce que plusieurs observateurs de la vie politique sénégalais avaient considéré comme "une maladresse" en affirmant dans une série d’entretien accordé à l’AFP que les « otages seront libérés », et que ce n’était «pas un problème». Ainsi, le président Sall en minimisant cet enlèvement a peut-être donné l'occasion aux ravisseurs de faire monter les enchères, ajoutent des analystes interrogés par SenePlus.Com.
Depuis 1982 la Casamance, sud Sénégal, fait face à une rébellion indépendantiste qui entrave le développement économique de cette région dû à l’insécurité : braquages, enlèvements, et autres assassinats.
TRADUCTION DES PROPOS DE CÉSAR ATOUTE BADIATE, AU DÉBUT DE LA VIDÉO
"Charles, bonjour à toi et à tes amis. Comme vous le savez, d’habitude nous effectuons des voyages. Et Dieu a fait qu’au cours de notre dernier voyage, avant hier, nous avons eu l’occasion de rencontrer ce monsieur qui voulait voir dans quelles conditions vous vivez.
Il faut dire que cela fait un moment qu'il souhaitait vous rencontrer mais nous avions estimé que n’aviez pas un assez bon moral pour que nous puissions donner une suite favorable à cette demande. Nous avions donc préféré reporter cette rencontre.
Mais comme maintenant vous êtes un peu plus habitués aux conditions de vie ici, j'ai pensé que cette fois-ci, il n'y avait aucun obstacle à ce que vous le rencontriez aujourd'hui. "
BAL, L’AS DOUANE VISE LE TROPHEE CONTINENTAL
L’AS Douane, qualifiée pour le play-off de la Basketball Africa league (BAL) à Kigali, vise le trophée continental de cette saison 4, a indiqué Jacques Matar Dieng, vice-président du club chargé du Basketball dans un entretien avec l’APS.
Dakar 14 mai (APS) – L’AS Douane, qualifiée pour le play-off de la Basketball Africa league (BAL) à Kigali, vise le trophée continental de cette saison 4, a indiqué Jacques Matar Dieng, vice-président du club chargé du Basketball dans un entretien avec l’APS.
”L’année dernière, l’objectif était de jouer la finale. Et on l’a atteint. Et pour cette saison 4, l’objectif c’est de remporter le graal continental. Nous avons tout fait pour mettre l’équipe dans d’excellentes conditions. Nous avons fait un excellent recrutement’’, a déclaré le vice-président du club chargé du Basketball dans un entretien avec l’APS.
Il estime que ‘’les automatismes et le manque de compétition de certains joueurs’’ ont fait défaut à l’équipe sur les quatre premières rencontres disputées récemment au Dakar Arena.
”Mais dans l’ensemble, on a une très belle équipe pour la victoire finale. L’As Douanes était très attendue dans la Conférence Sahara et à Kigali aussi, nous serons encore plus attendus. Nous sommes une équipe de défi à l’image de notre administration”, a soutenu le commandant Jacques Matar Dieng.
Après son succès 79-54 face à l’Armée Patriotique du Rwanda lors de la dernière journée de la Conférence Sahara, bouclée dimanche dernier au Dakar Aréna, l’As Douanes a décroché sa qualification pour les play-offs de la Basketball Africa League (BAL) prévus du 24 mai au 1er juin prochain, à Kigali.
Les Douaniers ont montré des performances dans la Conférence Sahara, mais comptent renforcer quelques secteurs pour mettre en place une équipe beaucoup plus compétitive avant d’aller au Rwanda.
”Les quatre matchs nous ont permis de voir qu’il y avait des insuffisances, des postes à renforcer. Et, nous sommes en train de travailler sur ça. Au regard de la compétition, on s’est rendu compte que les deux premières équipes (Rivers Hoopers et l’Armée Patriotique du Rwanda) ont des meneurs qui scorent’’, a souligné M. Dieng.
”Mais nous, à notre niveau, nos meneurs manquaient de compétition et cela s’est confirmé sur le scoring. Nous avons aussi besoin de renforcer le secteur intérieur. On a été un peu défaillant à ce niveau. Par ailleurs, sur les tirs primés et extérieurs aussi on a manqué d’adresse”, a déploré le vice-président de la section Basket de l’As Douanes.
Selon lui, l’As Douanes cherche toujours à ‘’devenir meilleur aussi bien dans le championnat local que sur le plan africain’’.
Deuxième au classement de la Conférence Sahara, l’As Douanes rejoint Al Ahly SC (Egypte), Al Ahly (Libye), FUS Rabat (Maroc), Rivers Hoopers (Nigéria), Petro atlético de Luanda (Angola), Cape Town Tigers (Afrique du Sud) et US Monastir (Tunisie) pour les 8ème de finale qui se joueront à Kigali, au Rwanda.
DEMARRAGE EFFECTIF DU BRT
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a procédé, mercredi, à la mise en service progressive du Bus rapid transit (BRT), se félicitant de l’efficacité et de la qualité de service qu’offre ce mode de transport
Dakar, 15 mai (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, a procédé, mercredi, à la mise en service progressive du Bus rapid transit (BRT), se félicitant de l’efficacité et de la qualité de service qu’offre ce mode de transport durable et écologique.
Le BRT devrait favoriser, à terme, une “expérience optimale” et une intermodalité avec la ligne du Train express régional (TER).
“Je suis très satisfait de la qualité de service le long du trajet”, a dit le ministre, après avoir voyagé à bord du BRT, de la station de Guédiawaye dans la banlieue dakaroise, à celle de Petersen, au centre-ville.
Accompagné des représentants des partenaires financiers du projet, des autorités administratives et territoriales, Malick Ndiaye a relevé que “cette mise en service marque le début d’une nouvelle ère de mobilité urbaine durable dans la ville de Dakar”. Il a signalé que le lancement du BRT “se fera de manière graduelle”.
Le ministre des Infrastructures s’est notamment félicité de la dynamique “écologique” du BRT qui fonctionne à l’électricité, appelant les Sénégalais à “s’approprier” le projet.
M. Ndiaye assure que le projet a pris en compte les besoins des personnes à mobilité réduite et des malvoyants dans les bus et les stations.
Même s’il se dit convaincu que le BRT permettra de répondre de “manière satisfaisante à la forte demande de déplacement dans la capitale”, le ministre a insisté sur la nécessité d’aller vers le développement des territoires, en créant des opportunités sur place pour ainsi désengorger Dakar.
Interrogé sur le prix du trajet (400 à 500 FCFA), il a rappelé que “le transport public n’a pas vocation à faire du profit”, expliquant que ce coût est partagé entre l’exploitant et l’Etat du Sénégal, dont la part revient essentiellement à l’entretien.
“Le plus important, c’est le transfert de compétences”, a-t-il martelé, se félicitant du fait que le personnel du BRT est composé de 40% de femmes.
Quand personne ne veut se le faire raconter
Dans le bus bondé de voyageurs, comme si personne ne voulait manquer ce jour de lancement, les discussions allaient bon train dans les différents compartiments abritant quelques sièges assis.
A des fréquences irrégulières, certains voyageurs au téléphone ne manquaient nullement d’indiquer à leurs interlocuteurs à l’autre bout du fil qu’ils sont à bord du BRT, qui compte 23 stations dont 14 fonctionnels au moment du démarrage de l’exploitation.
Le syndrome du premier jour s’est aussi ressenti quand certains voyageurs ont vu le Bus dépasser leur arrêt habituel situé dans l’une des stations non encore fonctionnelles.
C’est le cas de cette fille dans les tenues d’une écolière qui n’a pu descendre dans les Libertés, comme elle souhaitait.
Grande en effet a été sa surprise d’entendre la sonorisation du bus annoncer que le prochain arrêt sera Grand-Dakar.
Le débat sur la paternité du BRT s’est par moments invité dans les discussions entre les passagers, notamment entre des jeunes et des adultes.
A l’arrivée à la station Petersen, un vieux qui semblait apprécier le voyage a crié le nom de l’ancien président Macky Sall, sous lequel ce projet a été lancé, estimant que sans ce dernier, tout cela n’aurait pas vu le jour.
Un autre passager, moins jeune, de lui rétorquer dans une parfaite cordialité que c’est plutôt son successeur Bassirou Diomaye Diakhar Faye qu’il faut remercier, pour donner tout son sens à l’idée de la continuité de l’Etat.
THIÈS, HOTE DE L'UFOA/A
Après leur premier sacre à l'étranger l'an passé, les Lioncelles auront à cœur de conserver leur titre devant leur public
Le tournoi féminin U20 de l’Union des fédérations ouest-africaines Zone A se déroulera au Sénégal. L’édition 2024 est prévue du 20 au 30 mai à Thiès. Après avoir remporté l’édition 2023 en Sierra Leone, les Lioncelles vont avoir la possibilité de conserver leur titre, notamment à domicile.
Le Sénégal a remporté la première édition du tournoi de l’Ufoa/A avec un parcours sans faute en terre sierra-léonaise. Les protégées de Aïcha Henriette Ndiaye ont réussi à faire le plein dans un tournoi à quatre équipes, en battant successivement la Guinée-Bissau (4-0) lors de l’ouverture de la compétition, la Guinée-Conakry (3-1) lors de leur deuxième sortie et le pays hôte, la Sierra Leone (3-0). Et cette dernière victoire leur a permis de remporter le trophée, avec un bilan de dix buts marqués contre un encaissé. En 2024, le tournoi comptera huit équipes : le Sénégal (pays-hôte), la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, la Mauritanie et la Sierra Leone.
LE DILEMME D'AMADOU BA
Après plus de deux mois de réflexion, l'ancien Premier ministre et candidat défait au scrutin de mars va lever le voile dans les prochains jours sur sa décision : rester dans la majorité présidentielle ou prendre ses distances ?
Que va faire Amadou Ba ? C’est la question que se pose l’opinion. L’intéressé s’est accordé deux mois de réflexion. Il est rentré au Sénégal et prévoit de rencontrer les médias. Va-t-il continuer à militer à l’Alliance pour la République (Apr), qui a œuvré pour sa défaite ou créer son propre partie ou mouvement politique ? Eléments de réponse.
Amadou Ba, candidat malheureux à la présidentielle, semble digérer sa défaite. Plus de 2 mois après l’élection, l’ancien Premier ministre a foulé le sol sénégalais avant-hier. La mine radieuse, il semble avoir une idée sur son avenir. D’ailleurs, un de ses proches, Pape Amadou Sarr, ancien délégué général de la Der, a annoncé hier sur la Rfm que Amadou Ba va animer un point de presse dans la semaine. L’ancien Premier ministre ne va surtout pas échapper à la question sur son avenir. En attendant d’y apporter une réponse, l’attitude de certains des membres de sa formation politique peuvent pousser les observateurs à écarter un retour à l’Apr.
En effet, sous la bénédiction de Macky Sall, le parti avait fortement contribué à la mise à mort de son candidat. A la veille de l’ouverture de la campagne électorale, le Pds, qui s’est resigné à rater sa deuxième Présidentielle, a porté le projet d’installation d’une commission d’enquête parlementaire devant faire la lumière sur une supposée corruption de membres du Conseil constitutionnel. Amadou Ba a été pointé du doigt comme le principal instigateur, ce qui aurait comme finalité l’éviction de Karim Wade sur la liste des candidats à cause de sa double nationalité. Contre toute attente, l’Apr apporte son soutien. Thérèse Faye Diouf n’avait pas hésité à attaquer son Premier ministre d’alors sous le regard approbateur de Macky Sall. Mame Mbaye Niang avait fait pareil. Les députés Abdou Mbow et Seydou Diouf s’étaient refugés derrière «la séparation des pouvoirs» pour approuver la décision. Amadou Ba, muré dans le silence, s’était fait remarquer en écartant tout problème avec Macky Sall, qui l’avait choisi pour représenter sa coalition Bby.
Avec la percée de l’opposition lors des Locales, confirmée lors des Législatives, le candidat de Benno bokk yaakaar savait qu’il devait rassembler au-delà de sa famille politique pour prétendre gagner la présidentielle, il constate la division dans sa formation politique. Comme si cela ne suffisait pas, Macky Sall acte le report du scrutin. La position de Amadou Ba l’empêchait de contester cette décision, mais en l’approuvant, il s’est mis à dos une grande partie de l’électorat, qui tenait au respect de l’agenda républicain. Coincé entre ses frères de parti, qui ne veulent pas de lui, et l’opinion, qui semble se rapprocher plus de l’opposition, Amadou Ba force son destin et décide de battre campagne. Ses soutiens dans le gouvernement démis de leurs fonctions et ses pourfendeurs promus, il sillonne le Sénégal, esseulé au point d’attirer l’attention de la presse. Il a fallu qu’il arrête sa campagne pour tirer les choses au clair avec Macky Sall avant que le Secrétariat exécutif national de l’Apr n’acte son accompagnement tout en précisant que le «choix de Amadou Ba comme candidat n’a pas fait l’unanimité au directoire du parti».
Macky Sall avait choisi ce moment pour faire sortir Sonko et Diomaye de prison après des échanges grâce à Cheikh Diba. En toute logique, Amadou Ba perd l’élection présidentielle. Cependant, l’homme a gagné au change. En effet, malgré tout cela, il a obtenu plus de 35% des suffrages valablement exprimés. En d’autres termes, Amadou Ba peut compter sur cet électorat pour son avenir politique. Va-t-il continuer à militer à l’Apr ? Pour quel avenir ?
En tout cas, il serait paradoxal que l’actuel chef de l’opposition accepte d’avoir un chef qui a oeuvré pour sa défaite lors de la présidentielle. Macky Sall, qui continue à diriger la coalition Bby depuis l’étranger, va-t-il céder les pouvoirs à Amadou Ba ? S’il le fait, quel va être le sort de ces personnes qui ont assumé leur position d’anti-Amadou Ba ? Pourquoi Amadou Ba prendrait-il le risque de continuer avec ces personnes ? Ou metre sur pied son parti ou mouvement politique ? Voilà, entre autres, ce que l’ancien Premier ministre va clarifier lors de sa prochaine sortie médiatique. Avec les législatives anticipées qui pendent au nez, Amadou Ba devra vite se décider s’il veut faire partie de la reconfiguration politique.
LES PISTES DE SORTIE DE CRISE DU HCCT
La grève de l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales préoccupe au plus haut point le Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct)
La grève des travailleurs des collectivités territoriales perdure et pose de nombreux problèmes dans le fonctionnement des municipalités. Pour mettre fin à ce mouvement d’humeur, l’Etat doit trouver les moyens de procéder à la revalorisation des salaires de ce personnel.
La grève de l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales préoccupe au plus haut point le Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct). La deuxième session de cette institution, qui porte sur «La fonction publique locale, enjeux et perspectives pour une meilleure gouvernance des territoires», a servi de prétexte pour étudier cette question. Ainsi, depuis le 13 mars, les membres du Hcct ont réfléchi sur la fonction publique locale et sur le contexte de la grève de l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales. Ces travaux, qui ont été clôturés hier, ont permis de retenir deux avis sur cette grève qui commence à perdurer et causer un lourd préjudice aux populations sénégalaises.
D’après Ives Lamine Ciss, président de la Commission des études de planification, du suivi et de l’évaluation des politiques de décentralisation, de développement et d’aménagement du territoire, «ces avis concernent l’effectivité de la fonction publique locale, mais aussi comment on peut aider à faire la promotion du centre national de la fonction publique locale et de la formation». Concernant le premier avis portant sur l’effectivité de la fonction publique locale, les membres du Hcct sont partis de la loi 2011-08 du 30 mars 2011, qui est à l’origine de tous ces problèmes. «Ses articles 29 et 30 disent clairement que quand on augmente les salaires des agents de la Fonction publique d’Etat, on doit augmenter aussi les salaires des agents territoriaux. C’est ça qui a causé le problème, parce qu’on a augmenté les salaires des agents de l’Etat, mais on ne l’a pas fait pour les travailleurs des collectivités territoriales», a-t-il avoué. Mais, selon lui, les raisons de cette situation sont nombreuses. «Quand on a fait l’analyse, cela est dû à plusieurs raisons, parce qu’il y a beaucoup de communes ou de conseils départementaux qui ne peuvent pas prendre en charge la revalorisation des agents des collectivités», a-t-il précisé.
Mais, pour mieux situer les responsabilités, le Haut-conseil des collectivités territoriales a procédé à un recensement des agents. «Il y a 16 mille 536 agents au niveau des collectivités territoriales. Sur les 16 mille 536, il y a 635 aujourd’hui qui sont en règle. Pour ceux qui sont en règle, nous demandons à l’Etat de revaloriser leurs salaires et de les payer. Nous avons constaté aussi qu’il y a 50 collectivités territoriales qui peuvent payer effectivement la revalorisation des salaires. Nous demandons à l’Etat, au président de la République, de prendre un décret pour payer les agents qui sont en règle. Il y a près de 7000 agents qui sont en voie de régularisation. Je pense qu’on doit demander aux collectivités territoriales de régulariser rapidement ces agents pour que l’Etat puisse les prendre en charge. Concomitamment à ça, on a demandé aux collectivités qui peuvent payer de le faire. On demande aussi à l’Etat d’aider les communes qui ne peuvent pas payer, pour que tous les agents des collectivités territoriales puissent être pris en charge par cette loi. L’autre aspect est qu’il y a des agents, au nombre de 2776, qui sont dans le panier rouge. Ce sont des gens qui sont irréguliers. Nous demandons aussi un plan social pour aider ces gens à sortir des collectivités territoriales, pour qu’on ait un effectif adéquat pour les collectivités territoriales», a-t-il détaillé. Pour Ives Lamine Ciss, «l’Etat doit revaloriser les salaires». C’est dans ce sens qu’il invite les autorités à prendre un décret pour autoriser les agents du Trésor à payer ces gens qui sont plus que déterminés à bénéficier des mêmes avantages que les travailleurs de l’Etat. «Pour les collectivités qui peuvent payer, que l’Etat fasse un décret pour que les percepteurs et le Trésor paient les gens. Pour celles qui ne peuvent pas le faire, que l’Etat les prenne en charge pour que cette grève, qui cause du tort aux populations sénégalaises, cesse. Il est temps que cette grève s’arrête», a-t-il suggéré.
Le second avis émis par le Hcct concerne le Centre national de la fonction publique locale et de la formation. Créé en 2002, il tarde à être opérationnel. «C’est pourquoi on a demandé à l’Etat d’augmenter les moyens en ressources humaines et financières pour que le centre puisse vraiment dérouler un plan d’actions», a dit Ives Lamine Ciss.
Pour résoudre de manière définitive ces problèmes, le Hcct invite le chef de l’Etat à prendre en charge ces avis. «Nous lançons aujourd’hui un appel crucial au président de la République pour qu’il prenne en charge ces avis que nous allons déposer bientôt. Pour nous, ce sont les populations qui souffrent de cette grève, particulièrement les élèves. Aujourd’hui, l’avenir de certains apprenants est en jeu. Si un élève doit faire un concours ou aller étudier à l’extérieur, il a des difficultés pour accéder aux papiers, extraits de naissance et autres. Nous pensons que la position des collectivités territoriales est très claire. Ils ont dit qu’il n’y a pas de plan d’actions en réalité», a-t-il fait savoir.
POUR SERVICES «RENDUS» A LA NATION : 8 CONSEILLERS DECORES
Le Hcct ne s’est pas seulement penché sur la situation des travailleurs des collectivités territoriales. Il a été également très reconnaissant à l’endroit de certains membres qui se sont illustrés par les loyaux services rendus à la Nation, en les décorant dans l’Ordre national du Lion et dans l’Ordre du mérite. 8 membres ont ainsi été distingués par l’institution. «Ces distinctions représentent un témoignage public de reconnaissance pour les bons et loyaux services que vous avez rendus à la Nation sénégalaise dans les différentes positions que vous avez occupées durant vos riches carrières professionnelles. La Nation, sachant apprécier votre dévouement à la chose publique et votre apport à la communauté en tant que citoyens, vous récompense à travers cette cérémonie officielle de remise de décorations», a dit Aminata Mbengue Ndiaye. La présidente du Hcct a encouragé les récipiendaires à porter fièrement ces insignes qu’elle vient d’accrocher à leur poitrine et qui donnent l’image de leurs qualités, mais aussi les encouragements de la République. «Il faut toujours continuer à servir», a-t-elle ajouté.
par le chroniqueur de seneplus, Jean Pierre Corréa
MULTIPLE PHOTOS
UN MERVEILLEUX BOUILLON DE CULTURE…S
EXCLUSIF SENEPLUS - Du 16 mai au 16 juin, Blaise Senghor est au faîte de la Culture urbaine et surtout…en fêtes. Parce que Dakar, avec ou sans Biennale mérite "Encounters" avec un éventail impressionnant d'œuvres au programme
Le monde des Arts du Sénégal est encore tout abasourdi du report de la Biennale de Dakar, du fait des lacunes du régime sortant qui avait jugé plus important de classer Monument Historique l’école primaire où Macky Sall avait fait ses classes, que de maintenir cette prestigieuse manifestation au niveau où des hommes et des femmes de notre pays, pétris de qualités humaines et artistiques, l’avaient élevée dans l’agenda mondial de la culture et des arts plastiques et visuels. Heureusement, aujourd’hui, des initiatives tendent à prouver qu’il ne serait pas si stupide de privatiser la culture, tant le milieu artistique sénégalais démontre à l’envi, sa turbulente vitalité et son joyeux bouillonnement.
Mais heureusement, pendant que certains avaient de « la fuite dans les Idées », d’autres s’amusaient à montrer qu’ils avaient de la suite dans les leurs, et ont pu à travers un collectif dynamique et inventif, nommé avec toute la fierté requise « Black Rock Sénégal », mettre en œuvre leur deuxième exposition de groupe au Sénégal, au nom évocateur d’Encounters, organisée par le Dr Jareh Das. Cette exposition sera présentée au Centre culturel Blaise Senghor du 16 mai au 16 juin 2024, dans un Centre culturel bellement rénové par Black Rock Sénégal.
Du 16 mai au 16 juin Encounters présente un éventail impressionnant de médias artistiques, comprenant la peinture, la sculpture, les installations, la photographie, la gravure, le dessin, le cinéma et le multimédia.
Chaque artiste participant à cette exposition a effectué une résidence à Black Rock Sénégal de 2022 à 2024.
Les œuvres exposées expriment l'engagement profond des artistes envers les grandes questions culturelles et sociales, illustrant des ères où pensées et actions entrent en collision, se contrastent, convergent et s'entremêlent.
L’exposition explore le travail d'artistes de différentes générations qui opèrent à l'échelle internationale et proviennent de divers horizons sociaux et culturels. Ils sont unis par leur passage au Sénégal, un lieu où chacun a pu évoluer et repousser les limites de sa pratique artistique hors de son contexte habituel. Nos intersections actuelles avec les arts visuels et les cultures—tant historiques que contemporaines—ainsi que les diverses théories et méthodologies, positionnent cette exposition comme une plateforme propice à de nouvelles collaborations dans les arts visuels. Elle favorise le croisement des différentes manières de penser, de créer et de réaliser dans le domaine artistique.
À propos de Black rock Sénégal
La résidence rassemble des artistes internationaux qui viennent vivre et travailler à Dakar, au Sénégal, pour des séjours de 1 à 3 mois. La mission de ce collectif ardent est de soutenir la nouvelle création artistique par le biais d'échanges collaboratifs et d'inciter au changement dans le discours mondial sur l'Afrique.
Le design composé de la Résidence Black Rock a été conçu par l'architecte Sénégalais Abib Diène avec une collaboration pour la décoration intérieure entre Wiley, Fatiya Diène, architecte et Aissa Dione.
Cette aventure est une invitation pour les artistes à s'engager avec les artistes sénégalais.
Venez découvrir ce résultat, saisissant de créativité enthousiaste et de générosité artistique, et promenez-vous sous de surprenantes cimaises et autres installations d’une étonnante diversité.
Ce 16 mai, la musique sera aussi en fêtes avec une scène où de célèbres DJ se produiront dès 20 heures dans un Centre Blaise Senghor, rénové et offert à l’esprit festif que seuls des arts visuels et plastiques savent encore offrir à nos émotions en quête de curiosités créatives.
À propos de Kehinde Wiley
Kehinde Wiley est un artiste visuel de renommée mondiale, surtout connu pour ses représentations dynamiques d'individus afro-américains et afro-diasporiques contemporains qui renversent les hiérarchies et les conventions du portrait européen et américain. Travaillant dans les médiums de la peinture, de la sculpture et de la vidéo, les portraits de Wiley défient et réorientent les récits de l'histoire de l'art, réveillant des problèmes sociopolitiques complexes que beaucoup préféreraient rester en sourdine. En 2018, Wiley est devenu le premier artiste afro-américain à peindre un portrait présidentiel américain officiel pour La Smithsonian National Portrait Gallery. L'ancien président américain Barack Obama a choisi Wiley pour cet honneur.
En 2019, l'artiste a lancé sa première sculpture publique à grande échelle à Times Square, New York, un monument équestre en bronze honorant l'héroïsme des jeunes hommes noirs en Amérique. Wiley est le fondateur et président de Black Rock Sénégal. Il vit et travaille à Pékin, Dakar et New York.
Du 16 mai au 16 juin, Blaise Senghor est au faîte de la Culture urbaine et surtout…en fêtes. Parce que Dakar, avec ou sans Biennale des Arts mérite ENCOUNTERS. Ne vous le faites pas raconter.
LE TEMPS DES ENQUETES
Accident aérien du 9 mai: vers une révélation complète de la vérité ? Boeing et le parquet de Mbour sur le terrain, tandis que des soupçons de protections plane déjà sur certaines figures
En plus des investigations ouvertes par les autorités aéroportuaires du Sénégal, à travers le Bureau d’études et d’analyse, le Parquet de Mbour s’est aussi saisi de l’affaire de l’accident du vol Dakar-Bamako du jeudi 9 mai. Et on sait qu’une équipe de l’avionneur Boeing doit arriver à Dakar dans les heures ou les jours à venir. Malgré tout, il semblerait que certaines personnes espèrent voir les résultats des enquêtes placés sous le coude de certaines autorités pour protéger certains coupables.
L’enquête se poursuit concernant l’accident du Boeing 737-300 de la compagnie Transair, affrété par Air Sénégal Sa pour assurer la desserte Dakar-Bamako, et survenu le 9 mai dernier. Dès les premiers constats du drame, les autorités aéroportuaires et les politiques avaient assuré que les choses se feraient dans la transparence et les responsabilités clairement situées, «pour qu’un pareil drame ne puisse plus arriver sous nos cieux». Or, il semble que certains enquêteurs, au niveau national, craignent de devoir faire l’objet de censure si d’aventure leurs investigations devaient mettre en cause certaines personnalités ou structures.
Pour le moment, au Sénégal, c’est le Bureau d’études et d’analyse qui a entamé ses investigations. Le Parquet de Mbour aussi est sur le terrain, pour une enquête ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui. Et on sait que la compagnie Boeing doit envoyer également ses enquêteurs sur le terrain pour déterminer les causes de l’accident du 9 mai dernier. Les Américains sont déterminés à faire la lumière sur cette affaire, car leur réputation est fortement entachée après ce nouveau drame. On sait que leurs rivaux européens d’Airbus se sont, dès l’annonce de l’accident, empressés de rappeler que c’était une énième tragédie qui venait d’être évitée, et qui affectait leur concurrent direct.
Dans un contexte aussi difficile pour elle, la compagnie Boeing aura certainement à cœur de vouloir se disculper. Surtout si l’on sait que l’appareil concerné était presque au rebus, mis de côté par la compagnie roumaine qui l’utilisait. Il semble en effet que l’avion ne répondait plus aux normes européennes de navigation aérienne. Ses propriétaires roumains ont été bien contents de s’en débarrasser au profit de Transair, qui n’a sans doute pas été assez regardant. Ce qui met en cause la responsabilité de l’Anacim, qui a accordé des autorisations de vol à cet appareil. La preuve, l’avion avait une autorisation de vol de 6 mois, alors qu’il était déjà plus qu’amorti.
L’autre responsabilité est celle de la compagnie nationale Air Sénégal qui, dans son souci de couvrir les multiples destinations qu’elle n’a pas la capacité de gérer, se sent obligée de recourir à des fournisseurs pas trop difficiles. Les enquêtes en cours détermineront les circonstances de la mise en service du 737-300 pour le vol HC301 de ce jeudi 9 mai, mais il serait étonnant que les dirigeants des deux compagnies aériennes puissent donner des arguments techniques pour expliquer leur entente, à part peut-être des liens de famille des deux Dg.
On sait déjà que pour Air Sénégal, depuis longtemps, le Directeur général Alioune Badara Fall rechigne à mettre en œuvre les recommandations du plan de redressement de sa compagnie. Depuis près d’un an déjà, l’ancien ministre Doudou Ka lui avait demandé, en conformité avec ce plan, de fermer les dessertes de Milan, Barcelone et Marseille-Lyon. Malgré plusieurs rappels, le Dg avait toujours fait fi de ces injonctions, tout en reconnaissant que lesdites lignes étaient structurellement déficitaires. Il comptait toujours, en dehors de toute logique, sur l’appui de l’Etat pour renflouer sa compagnie.
Quant à l’autre Alioune Fall, celui de Transair, il semble pouvoir peut-être aussi sortir indemne des enquêtes en cours, bien que l’avion appartienne à sa compagnie. Des observateurs, et même certains parmi les équipes chargées des enquêtes, disent craindre que sa proximité affichée avec les nouvelles autorités politiques puisse lui servir de bouclier, et qu’il se pourrait que les conclusions de l’enquête, si elles sont très incriminantes pour lui, soient mises sous le boisseau. Mais on est encore loin de cela, même si certains responsables s’empressent déjà de déclarer que l’enquête ouverte est «une enquête technique qui ne vise pas à situer les responsabilités. Nous cherchons juste à savoir quelles sont les causes et les circonstances de cet accident, afin de pouvoir faire des recommandations, pour que cela ne puisse plus se reproduire». Une manière de rassurer à l’avance les présumés coupables ?