BURKINA FASO : SIMON COMPAORÉ, VICE-PRÉSIDENT DU MPP “BLAISE COMPAORE DOIT PARTIR”

On vient de nous informer qu’on nous a retiré nos passeports diplomatiques. Il n’empêche, nous ne céderons à aucune intimidation de la part de Blaise Compaoré», soutient Simon Compaoré, 2ème vice-président du parti, dans une salle archi-comble de jeunes Burkinabè vivant au Sénégal.
Ainsi, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui réunit les dissidents au régime de Blaise Compaoré est bien décidé à mettre fin “au régime dictatorial” de ce dernier. Fondé le 25 janvier 2013, le MPP se dit prêt à combattre le tripatouillage de la Constitution que prépare l’actuel président.
«Il veut encore modifier l’article 37 de la Constitution pour se représenter à l’élection présidentielle de 2015, alors que la Constitution ne le lui permet plus», explique Simon Compaoré, ancien maire de Ouagadougou.
A l’en croire, le médiateur africain doit rendre le tablier pour sortir par la grande porte. En outre, ces dissidents comptent beaucoup sur la jeunesse burkinabè de tous les horizons pour rétablir la démocratie dans le pays. M. Compaoré se réjouit du travail remarquable qu’il a eu à abattre au Burkina.
«Nous reconnaissons tous que Blaise a fait plusieurs réalisations dans notre pays. Mais je pense que cela suffit largement. Il doit partir parce que personne ne peut remplir une histoire», dit-il. Les jeunes Burkinabè vivant au Sénégal ont salué le discours tenu par les membres du MPP car, disent-ils, une vraie opposition est née.
«Je suis content parce qu’aujourd’hui, nous venons d’avoir une opposition digne de ce nom. Car l’opposition traditionnelle de tous les temps est trop faible. Au moins là, nous avons une opposition qui peut se mesurer au pouvoir en place», s’enthousiasme Hyacinthe, un jeune étudiant burkinabè.