EN COULISSES : ENQUETE DE CE VENDREDI

ESCROQUERIE FONCIÈRE - Babacar Ndao rembourse pour près de 9 millions et échappe à la prison
En garde-à-vue depuis avanthier à la brigade de gendarmerie de la Foire - non à la section recherches de Colobane comme vous l’annonçait EnQuête -, Babacar Ndao, directeur régional de la société immobilière SCAC Afrique, a été déféré au parquet, hier, en même temps que Ahmadou Diagne, directeur des projets de ladite structure. Les deux hommes, selon des sources au courant du dossier, ont été finalement libérés, après avoir transigé pour près de neuf (9) millions de francs CFA. Ils dédommagent ainsi les 4 personnes qui avaient porté plainte contre eux. Il faut quand même dire que la société immobilière traîne des contentieux avec plusieurs clients, particuliers comme coopératives d’habitat social, qui disent avoir été grugés. Ce dossier-ci ayant été classé sans suite, il est à craindre que d’autres clients lésés par SCAC ne viennent s’engouffrer dans la brèche pour se faire aussi rembourser. Rappelons que le procureur avait chargé la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (DSCOS) de conduire l’enquête, suite aux plaintes enregistrées. Une enquête qui avait conduit à l’interpellation de l’ancien ministre Babacar Ndao et du directeur des projets de SCAC Afrique
INTERDICTION ?
Le rassemblement de protestation programmé par le Front patriotique рουr lа défense dе Ɩа République, qυі regroupe le PDS еt d’autres partis ԁе l’opposition, à la place de l’Obélisque, samedi prochain, 23 août, serait plus proche de l’interdiction que de l’autorisation. Selon des sources informées des questions sécuritaires, les autorités envisagent de dire non aux organisateurs dont l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ce dernier a dit vouloir s’adresser aux populations qui, estime-t-il, l’ont interpellé en l’accueillant en fanfare au retour de son long exil en France, en avril dernier. Si nos sources ne précisent pas les raisons qui seront avancées pour justifier l’interdiction, il est aisé de deviner que le risque de trouble à l’ordre public ne devrait pas être écarté.
TROUBLE D’AUDIENCE
A la fin de l’audience d’hier du procès de Karim Wade, Ndèye Diop, 37 ans, et le jeune marchand ambulant Saër Tambédou, deux militants libéraux, n’ont pas trouvémieux à faire que de montrer leur affection au prévenu, au moment où le juge annonçait que les débats se poursuivraient lundi. Ils se sont levés pour scander “Karim Président, Karim Président”. Ils ont été illico traduits devant la Cour pour s’expliquer sur leur geste. Ils se sont excusés avant de demander pardon. Au même moment, une autre militante libérale est priée par un gendarme de sortir. La jeune fille veut manifester son refus, mais c’était sans compter avec la détermination des pandores qui l’obligent à plier bagage et prendre la porte.
FRONTIÈRES FERMÉES
Rebelote ! Les autorités sénégalaises ont de nouveau fermé les frontières avec la Guinée-Conakry. “Compte tenu de l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui pose un problème de santé publique de portée mondiale, le Sénégal a décidé de fermer à nouveau ses frontières terrestres avec la République de Guinée”, renseigne le communiqué du ministère de l’Intérieur. “Cette mesure est étendue aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Leone et du Liberia”.
EBOLA
Toutefois, aucun cas d’Ebola n’a encore été noté au Sénégal, a rappelé, hier, le Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, en marge d’un atelier d’information et de partage sur la couverture maladie universelle au profit des “Bajenu Gox”. Selon Mame Abdoulaye Guèye, tous les cas suspects se sont révélés négatifs. Malgré tout, dit M. Guèye, le Sénégal reste prudent. Ainsi, toutes les dispositions sont prises en “matière d’hygiène, de précaution et de prévention pour que les populations comprennent quelle attitude tenir pour éviter cette maladie qui a un taux de mortalité très élevé”. “Nos services sont à pied d’oeuvre, les autres services sont impliqués et les populations, la presse, sont très attentifs”, ajoute le directeur de Cabinet du ministre de la Santé.
CDD
Le département de Pikine abrite la gare des Baux maraîchers, les parcs des gros et petits ruminants de Diamaguène Sicap Mbao et de Dalifort, le marché central au poisson,les marchés de Thiaroye et de Syndicat, lieux qui voient défiler presque toutes les populations des pays limitrophes du Sénégal. C’est fort de tout cela qu’un Comité départemental de développement (CDD) sur le virus Ebola a été tenu, hier, à Pikine, pour mettre à niveau leaders d’opinion, médecins de district, imams, société civile, afin qu’ils aient par devers eux les différents moyens dont les populations doivent se prémunir face à cette maladie. “Personne n’est à l’abri. Pikine est un carrefour en termes d’échanges économiques, cela veut dire qu’il est exposé si le virus Ebola entrait au Sénégal. Nous n’en sommes pas encore là. C’est la raison qui nous a poussé à faire cette sensibilisation pour que tous les acteurs puissent savoir qu’on est encore vulnérable”, a confié ier le préfet du département de Pikine, Alioune Aïdara Niang.
KEUR BAKA
La tension a été vive, hier, à Keur Baka, et la gendarmerie a été déployée sur les lieux. La raison, la tentative d’installation du maire de “Benno Bokk Yaakaar” au détriment de celui de “Benno Siggil Senegaal”. Le premier, apériste, bénéficie de la décision de la Cour d’Appel de Kaolack qui a invalidé l’élection du second, un socialiste. Le fait saillant de la journée d’hier aura été la disparition des clés de la mairie. La seule vérité est que le maire socialiste destitué par la Cour d’Appel avait déclaré à qui voulait l’entendre, ce 20 août 2014, qu’il resterait maire de la commune, conformément à la loi, tant que la Cour suprême n’aurait pas tranché le contentieux électoral.
RELAXE
L’étudiant en 6e année de médecine Babacar Senghor a finalement été relaxé au bénéfice du doute par le juge du tribunal des flagrants délits, avant-hier. Il était poursuivi pour le viol de sa cousine M. M. Fall, 8 ans, par ailleurs homonyme de sa maman. Un procès qui avait tenu en haleine tout un public pendant plus de quatre tours d’horloge. Tout au long des débats, Babacar Senghor n’avait cessé de nier cet acte pour lequel le procureur avait demandé une peine ferme de 10 ans. L’étudiant est même allé jusqu’à parler d’une machination dont il était victime de la part de certains membres de leurs familles. En effet, la petite M. M. Fall expliquait que son cousin avait abusé d’elle à trois reprises avant qu’elle ne finisse par prendre la fuite et raconter les faits à sa maman. Les avocats de Babacar Senghor avaient plaidé sa relaxe en insistant sur le fait que la victime n’était pas digne de foi. Ils ont finalement obtenu gain de cause.
MOUTONS
Le Secrétariat politique permanent du Mouvement pour le socialisme unifié (MSU) s’est penché, entre autres sujets, sur l’approvisionnement en moutons pour les besoins de la Tabaski. Aussi, “considérant les difficultés rencontrés régulièrement dans l’approvisionnement de notre pays en moutons spécifiquement, et le déficit qui ne cesse de croître dans ce secteur vital pour la vie de nos populations”, le MSU propose “l’élaboration d’un plan spécifique à moyen et long terme, appuyé par un système de recherche performant d’amélioration de la race, pour la promotion de l’élevage ovin”. A les en croire, “nous ne pourrons continuer de dépendre de nos voisins, alors qu’en termes de contraintes nous sommes dans une même zone éco-géographique”.
SOUDURE
Les difficultés de la soudure en milieu rural trouvent des solutions, progressivement. C’est ainsi que le gouvernement sénégalais a mis 341 tonnes de vivres de soudure à la disposition de populations des zones rurales de Fatick touchées par un déficit alimentaire, a-t-on appris de l'inspecteur régional du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA), Mamadou Lamine Ngom. "Cette dotation en vivres de soudure concerne une population cible de 5 528 personnes réparties entre 553 ménages de la commune de Gossas et de l'arrondissement de Colobane", a-t-il indiqué dans un entretien avec l'APS. Les populations concernées - paysans et pasteurs - dans le département de Gossas sont estimées à 1 382 personnes dans la commune du même nom, contre 4 146 cibles à Colobane, un arrondissement de ce département, a ajouté l'inspecteur régional. Selon des statistiques de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), quelque 850 000 familles paysannes et pastorales sénégalaises sont en proie à des crises alimentaires répétées.