EN PRISON, ARFANG THIARE RISQUE DE RATER SON BAC
VIOL ET DETOURNEMENT DE MINEURE

Candidat au Bac, Arfang Thiaré risque fort de ne pas passer son examen. Il est, en effet, en prison, accusé de viol sur une mineure de moins de 16 ans. Jugé, hier, il sera fixé sur son sort mardi prochain.
Les larmes aux yeux, le regard hagard, la victime de l’affaire de viol sur une mineure de moins de 16 ans qui a été jugé, hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar, n’a pas hésité à revenir en détails sur les faits à la barre. A. T. renseigne ainsi qu’elle a connu son bourreau à l’école. Et après qu’ils ont passé une longue durée à se côtoyer, ils ont fini par lier une relation amoureuse.
Elle explique que c’est dans ces circonstances que l’élève Arfang Thiaré l’a invitée à deux reprises chez lui et que c’est à la deuxième fois qu’il l’a violée, aux environs de 12 heures. Face au juge, la victime a affirmé que le prévenu l’a forcée et a abusé d’elle sans son consentement. Elle a déclaré même avoir crié, mais personne ne l’a entendue, car la maison était désertée.
Sauf que cette version des faits est battue en brèche par le jeune élève. Arfang Thiaré, qui est candidat au Bac, a nié les faits, expliquant qu’il sortait avec une des copines de A. T. et qu’il ne l’a jamais invitée chez lui. Selon lui, les deux fois qu’elle est venue dans sa maison, elle l’a fait de son propre gré. «Je n’ai jamais eu de relation sexuelle avec elle. D’ailleurs, le jour où elle est venue chez moi, il y avait tous mes parents», s’est-il dédouané.
Il faut dire que sa copine que A. T. a citée comme ayant été au courant des faits et qui était présente dans la salle d’audience a avoué le contraire. Elle a,en effet, déclaré qu’elle n’a jamais su qu’il existait une relation entre A. T. et A. Thiaré, avant de préciser que la victime l’avait juste appelée pour l’aviser qu’elle allait venir chez elle, au deuxième jour de l’Appel des Layènes et qu’elle est restée là-bas jusqu’à 20 heures.
Egalement, que A. T. lui a dit qu’elle passera la nuit chez son amie du nom de Aïcha».
Face aux questions pressantes du parquet, elle a ajouté que A. T. ne lui a jamais fait part de ces problèmes. Elle s’est juste contentée de lui dire qu’elle avait des problèmes avec sa tante qui n’arrêtait pas de la frapper.
Aussi, après que le parquet a demandé une application de la loi, la défense a jugé que le prévenu était innocent de toutes les accusations portées contre lui et a demandé la relaxe pour qu’il puisse retourner en classe et préparer son examen du Baccalauréat.
L’affaire a été mise en délibéré par le tribunal jusqu’au mardi 14 juillet prochain.