François succède à Benoît XVI
ELECTION DU NOUVEAU PAPE POUR L'EGLISE CATHOLIQUE

«Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde », a déclaré le nouveau souverain pontife, le Pape François 1e dans ses premiers mots prononcés depuis le balcon de la basilique Saint Pierre de Rome, hier mercredi 13 mars. C'est après le cinquième tour de vote que les 115 cardinaux réunis en conclave dans la chapelle Sixtine, ont porté leur choix sur l'archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio.
C’est aux environs de 18h05, que la fumée blanche s'est echappé de la Chapelle Sixtine, signalant ainsi l'élection d'un nouveau Pape pour l’Eglise Catholique. Habemus papam. Il n’est ni Italien, ni un Brésilien, encore moins un Sud-africain comme le prédisaient certains pronostics. Il vient du continent sud-américain, plus précisément de l’Argentine. C’est en 1998 qu’il a été nommé archevêque de Buenos Aires. Son élection apparait comme une surprise totale. Même si en 2005 déjà, celui qui est devenu depuis hier, le successeur de Benoît XVI avait recueilli suffisamment de voix pour bloquer l'élection de Joseph Ratzinger, avant de laisser finalement entendre qu'il ne voulait pas être élu.
«Entreprendre un chemin de fraternité, d'amour et d'évangélisation », telle est son invite à l’endroit des fidèles qui étaient rassemblés sur la place Saint Pierre, mais également en direction des différentes communautés éparpillées à travers le monde. Il a également invité les fidèles à la "fraternité" au sein de l'Eglise ». Le nouveau Pape, François 1er, a également appelé à prier pour son prédécesseur, Benoît XVI, Pape émérite. Après avoir observé une minute de silence, il s’est adressé en ces termes à la foule de fidèles : «Priez pour moi et donnez-moi votre bénédiction."
Fils d’immigrés italiens, le nouveau Pape est connu pour être un fervent défenseur des pauvres. D’ailleurs, après sa nomination comme archevêque de la mégapole de Buenos Aires, il n’avait pas hésité à œuvrer dans les bidonvilles argentins, estimant que "la pauvreté est une violation des droits de l'homme". Pour manifester ce grand désir de lutter contre la pauvreté, il a délaissé la résidence des archevêques de la capitale argentine pour un petit appartement.
Il est également connu pour la vie simple qu'il a menée à Buenos Aires, comme en témoigne d’ailleurs sa première apparition au balcon de la basilique Saint Pierre de Rome (il s’est montré, vêtu d’une soutane blanche), sous les habits de successeur de Pierre. Il voyageait en métro et en bus, passant ses week-ends dans les paroisses défavorisées, au contact des prêtres des bidonvilles malgré sa santé fragile (il vit avec un seul poumon depuis une opération à l'âge de 20 ans).
François 1er qu’on pourrait désormais appeler archevêque émérite de Buenos Aires , est également connu pour ses prises d’opposition musclées, aussi bien à l’encontre de ses frères du clergé qu’à l’endroit de certaines politiques liberticides ayant cours dans son pays. Considéré comme peu bavard, le cardinal Bergoglio ne mâche pas pour autant ses mots.
Ainsi en 2012, il s’est opposé ouvertement et avec vigueur aux prêtres qui refusent de baptiser les enfants nés hors mariage en les (prêtres) qualifiant d’hypocrites.
Au plan politique, il n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la corruption de la classe politique et la crise des valeurs de la société argentine. Il s’est également distingué pour son combat contre la loi légalisant le mariage homosexuel en Argentine mais également l'avortement.