LA PASSION AU BOUT DE L’OBJECTIF
Malick Welli photoreporter

Malick Welli est un photographe dans le cœur et dans l’âme. Sa passion, capturer de bonnes images et les exposer. La photographie est comme une religion chez ce jeune photoreporter et portraitiste. Sa préoccupation au quotidien, c’est cultiver l’excellence dans ce métier des images.
Sa passion, c’est de créer des images sous l’action de la lumière. Son rêve, c’est d’en exceller. Ainsi, se résume la vie de Baye Malick Kébé, plus connu sous le nom de Malick Welli. L’homme est un amoureux des belles et bonnes images, de la photographie. Sa démarche nonchalante contraste avec sa détermination à capturer des images en un moment particulier pour les contempler ultérieurement.
Entre Malick Welli et le boîtier reflex, c’est une longue histoire d’amour. La photographie est pour lui une façon de partager ses expériences d’enfant, bref ses expériences de vie. Son canevas, c’est sa passion pour ce métier.
Ce natif de Kaffrine, qui a grandi entre Liberté 3, Nord foire et Yoff, n’a suivi aucune formation formelle en la matière. « Je suis un photographe autodidacte. Je n’ai reçu aucune formation en photo. C’est un métier qui me passionne depuis mon enfance. Il m’arrivait même d’acheter des téléphones portables rien que pour l’appareil photo », nous apprend-t-il, en parcourant avec admiration certaines de ses œuvres qu’il nous présente fièrement.
Avec cette passion en bandoulière, Wélli n’a aucune ambition d’être recruté dans une entreprise. Ce qu’il aime, c’est traquer les belles et bonnes images et les immortaliser. « En un moment donné, je me suis dis que je dois pratiquer le métier que je désire. Et ce métier, c’est la photographie. C’est comme cela que j’ai commencé. Par la suite j’ai développé des recherches en photographie », fait-il savoir.
La passion de Malick pour la photo n’est pas tombée ex nihilo. C’est peut être le résultat du sentiment de regret qui l’anime jusqu’à présent. L’homme a une histoire un peu curieuse. Malick n’a pas souvenance d’avoir été photographié lors qu’il était enfant. Il n’a donc aucune photo de souvenir de son enfance. « J’ai fouillé partout dans le cercle familial, mais aucune trace de mon portrait d’enfance. C’est pourquoi je me suis dit que je devais éviter aux enfants de vivre la même situation que moi, en leur permettant d’avoir une photo de souvenir de leur enfance », explique-t-il.
Cet état de fait n’est pas seulement dû au fait qu’il n’avait pas la chance d’être photographié, mais il n’aimait pas du tout l’appareil photo. Un paradoxe ? En tout cas pour qui connaît sa passion pour la photo.
Ecriture photographique
Son passage d’une rive à l’autre n’a pas été de tout repos. Ses parents avaient le rêve légitime de voir leur petit arpenter tous les matins les escaliers des grandes entreprises en tant qu’administrateur. Mais c’était trop tard. Malick avait déjà suivi son cœur.
« Au début, mon choix avait créé beaucoup de bruit au sein de ma famille. Les gens me prenait pour quelqu’un qui ne voulait rien faire dans sa vie lorsque j’ai choisi d’être photographe. Ils pensaient que je devais travailler dans un bureau pour appliquer ce que j’ai appris dans les grandes écoles. Mais comme ma passion pour la photo est innée en moi, j’ai persévéré dans ce sens », avance-t-il.
Aujourd’hui, il ne regrette pas d’avoir choisi la photographie comme métier. « Je suis actuellement connu du milieu et je suis sollicité de partout. Je ne suis pas d’accord avec les artistes qui se plaignent souvent en disant que l’art ne nourrit pas son homme. Tout dépend de la démarche de l’artiste. Si l’artiste travaille bien, il s’en sort », pense le photographe.
Il poursuit : « Photographier signifie pour moi qu’il faut tout raconter. Quand on est photographe, on doit porter son regard sur le temps, sur la vie. La photo que je considère comme bonne, est celle où il y a un contenu, qui véhicule une information, avec une bonne composition et une bonne lumière ».
D’ores et déja, Malick Welli peut se prévaloir d’une expérience qui prend du relief. En 2012, il a été pris comme assistant photographe et régisseur en lumière dans une caravane publicitaire. En juillet 2014, il a participé, à Nice, en France à l’exposition à la galerie Hierro Desvilles : « Pour les noirs et pour les blancs ».
Dans cette exposition internationale, il y avait une quarantaine de photographes venus de différents pays. Malick, représentait le Sénégal avec Touré Mandémory. Il était aussi le seul jeune photographe à avoir exposé.
« La galerie a vu mes photos sur les réseaux sociaux et m’a choisi comme exposant », souligne-t-il. En Mars 2015, il a exposé au musée de l’Ifan à l’occasion de la 13e édition de « Art show de Dakar Women group ». Le 13 juin 2015, il a participé à l’exposition n°002 de la villa 126, une villa d’hôtes à Dakar.
« La photographie est pour moi un moyen d’exprimer mes expériences au quotidien. Je me considère comme un humaniste. Je traite de tout ce qui touche à l’humanité. Je suis à la fois reporter et portraitiste », note-t-il.
Le photographe travaille actuellement avec des organisations comme Dakar Women’s group qui est une grande association de femmes d’ambassadeurs à Dakar. Ses références dans ce métier sont Robert Douano, Sabine Weiss, Henry Cartier-Bresson, Touré Mandémory, etc.