LES "EMPREINTE (DE) CROISEES" DE L'ECOLE DES SABLES
DANSES INTERNATIONALES

L'Ecole des Sables a donné un spectacle de fin de stage international, mardi 27 août 2013, pour clôturer la formation professionnelle en danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique et d'ailleurs qu'elle avait initiée. A l'issue de six semaines d'échanges et d'apprentissage, 39 danseurs venus du Monde entier ont ainsi restitué à Toubab Dialaw le résultat de leur travail intitulé : «Empreintes (Dé) croisées».
Des danseurs de différents pays du monde ont offert, mardi 27 août 2013, pendant une heure et demie une chorégraphie exceptionnelle au public venu assister à au spectacle de fin de formation mis en scène par l’Ecole des sables à Toubab Dialao. Les corps des 39 élèves de l’Ecole des sables ont transmis différents messages tels que, le problème d’identité culturelle, pour coller au thème «Empreintes (Dé) croisées». Les mouvements, scénarios et techniques de danse provenaient du Brésil, de la France, du Japon, du Mali, du Burkina, du Bénin, du Gabon, des Etats-Unis, de la Côte d’Ivoire, de l’Indonésie, du Ghana, du Nigéria, du Sénégal, de la Tanzanie ou du Cameroun, sous la direction artistique de Germaine Acogny et Patrick Acogny, avec la participation de professeurs reconnus sur le plan international et national.
Et Patrick Acogny, co-directeur de l’Ecole des sables de souligner «qu’on retrouve différents types de danse, moderne, traditionnel ou contemporain, inspirés de la vie avec des thèmes comme la dépigmentation ou le droit des femmes». Il affirme chercher « surtout à créer une synergie entre différents danseurs qui ont chacun leur histoire et leur culture à partager pendant cette période de stage et pourront ainsi sortir de cette expérience plus outillés dans leur métier».
Participant pour la deuxième fois au stage de l’Ecole des sables, une danseuse professionnelle camerounaise confie avoir mieux appris la théâtralisation, le langage du corps avec le yoga et sort de ce stage plus confiante pour la suite de sa carrière. Parmi les nombreux spectateurs, Ndèye Cissé, accompagnée de ses sœurs Anta et Marième Cissé, apprécie : «C’était exceptionnel, beau dans l’ensemble, j’en avais le souffle coupé, de voir ces jeunes gens de toutes les couleurs danser à l’unisson. Un vrai régal pour les yeux, avec différents thèmes comme l’amour, les préjugés et la souffrance, mêlés au chant et au théâtre avec plusieurs mises en scène. Mes sœurs et moi avons adoré ce spectacle et je rentre à la maison la tête pleine de belles images».
La danse explique un des professeurs, est donc un métier, mais surtout «un tout, une communication non verbale qui allie parfois objets, comédie et musique pour arriver à exprimer la vie et ses nombreuses facettes mais la définition peut varier d'un danseur à un autre selon sa sensibilité».
Rappelons que seuls des professionnels d’écoles de danse sont admis à ce genre de stage bien que l’Ecole des sables organise souvent des tournées dans les écoles primaires pour apprendre aux enfants la vie en société à travers la danse. Elle abrite également de temps en temps des cours de danse pour amateurs.