LES MILLE ET UNE VIES D’UN JEUNE TALENT
ABDOUL KADER BOUGHALEB, BIG MAN, ARTISTE CHANTEUR, PRODUCTEUR, ÉTUDIANT ET INFOGRAPHE

C’est un touche-à-tout. Un homme avec des tranches de vie. Abdoul Kader Boughaleb, de son vrai nom, embrasse à la fois plusieurs métiers. Pas forcément complémentaires, mais il réussit à établir un lien lui permettant de se mouvoir entre ces différents emplois. Infographe au journal Le Quotidien, étudiant, artiste-chanteur et producteur, il se donne les moyens de remplir pleinement ses occupations.
Quand il déposait ses baluchons au journal Le Quotidien, nul ne se doutait qu’il avait plusieurs vies. En plus d’être infographe pour le compte de ce journal, Big man, Abdoul Kader Boughaleb à l’état civil, suit des études en Communication audiovisuelle dans une école privée de la capitale. Il a également d’autres tranches de vie.
Il est artiste-chanteur, producteur, réalisateur lead-vocal de son groupe New music galsen connect. Un rythme de vie presqu’impossible que ce bout d’homme au teint clair est obligé de suivre tous les jours. Conscient de la délicatesse de la tâche, Big man se donne les moyens nécessaires pour entretenir ces différentes occupations.
Ce qui n’est pas sans conséquence, confie le jeune homme à la chevelure ondulée. En six mois, il dit avoir perdu 6 kg de son poids. Surtout durant la période qui correspond à sa venue au journal Le Quotidien.
Le rythme de travail auquel il est soumis devrait normalement suffire à l’occuper. En effet, son travail d’infographe commence presqu’à 14 heures pour finir tard dans la nuit (parfois au-delà de 2 heures du matin).
Cela ne l’empêche toutefois pas le matin de bonne heure d’aller étudier. Le jour, il s’offre encore plusieurs heures de cours à l’école où il a déjà décroché sa licence pro en Multimédia communication audiovisuelle. «Pas même un temps pour satisfaire les besoins du palais» dit-il sourire aux lèvres.
Et ce n’est pas tout pour le jeune homme de 23 ans. Les samedis, les jours fériés pas de place au repos. Abdou Kader consacre ce temps pour exprimer un de ses talents les plus insoupçonnés par sa «famille» du journal Le Quotidien : la musique. Pourtant, très jeune kader est vite gagné par le virus de la musique. D’ailleurs tout dans son environnement naturel, dit-il, le prédisposait à devenir artiste chanteur.
Ses frères évoluent dans la musique, notamment au niveau international. Le jeune homme ne s’est pas limité à cette influence. Il a surtout décidé d’apprendre la musique au centre de formation Douta Seck.
Aujourd’hui, jeune musicien, il est en train de se frayer un chemin dans le milieu impitoyable du show-biz. Et après plusieurs titres à son actif, son premier single, intitulé Trust yourself (croire en soi) sorti depuis le 31 décembre dernier, fait l’effet d’un pavé jeté dans la mare de la musique variété, et dirty south.
Ce single a été bien accueilli par les mélomanes, à en croire le jeune musicien. Sa promotion a même commencé dans les boîtes de nuit de Dakar et dans la banlieue. Le jeune talent est également en train de peaufiner la réalisation de deux clips qui seront lancés avant le ramadan.
Toutes choses qui font croire que les indicateurs semblent être au vert pour ce jeune homme sympathique.
En plus de la gestion de sa jeune carrière, Big man coordonne les différentes activités de son groupe. C’est lui qui conçoit les spectacles et les évènements.
«C’est très dur, les idées me parviennent même au boulot. Je note et une fois à la maison, je les griffonne sur du papier avant de me coucher», grommelle-t-il.
Il a d’ailleurs un programme avec une télé privée de la place qui s’appelle Open mic holiday. Cet évènement est prévu pendant les grandes vacances et il promet à ses fans des spectacles, des compétions de danse, chant, top model sur les plages de Dakar. Un évènement qui sera retransmis sur cette chaîne privée.
Aussi débordé qu’il soit, kader s’appuie tout de même sur son staff. Une équipe de sept personnes dont la présidente et manager est Therese Mendy.
Producteur, concepteur, les talents de ce «jeune aux mille vies», devraient lui permettre à l’avenir de revendiquer un statut de valeur sûre de la musique sénégalaise à l’image des grands musiciens de ce pays.