LES POPULATIONS DE MBOUR 1 A THIES CRIENT LEUR COLERE ET MENACENT LES CAMIONNEURS
LEUR BOULEVARD TRANSFORME EN «LIEU DE DEBAUCHE ET DE DROGUE»
Le boulevard qui part du rond point de Som pour aller vers les Parcelles Assainies de Thiès était jadis un lieu attrayant pour les jeunes du quartier Mbour 1, qui y organisaient diverses manifestations dont des matchs de gala. Mais aujourd’hui, le boulevard est pris d’assaut par des camionneurs qui sont accusés de l’avoir transformé en lieu de débauche et de consommation de la drogue. Les populations ont crié leur colère à l’occasion d’une assemblée générale et menacé les camionneurs
Les populations du quartier Mbour 1 de Thiès, effarouchées et complètement courroucées, se sont retrouvées en assemblée générale pour dénoncer l’occupation anarchique que les camionneurs ont faite de leur principal boulevard. Le boulevard longe les fils haute tension et part du rond point de Som au niveau de la boulangerie pour aller vers les parcelles assainies. Selon Amadou Sadio Diallo coordonnateur des jeunes du quartier, le boulevard était jadis le point de ralliement des populations qui y organisaient toutes sortes de manifestations.
Il était également le lieu de prédilection des jeunes pour l’organisation de matchs de gala très populaires. Mais aujourd’hui, se désole-t-il, le boulevard est pris en otage par des camions, des épaves de véhicules et même des camions citernes. Selon lui, les camionneurs en ont fait un parking sauvage et les apprentis qui passent la nuit dans les véhicules dictent leur loi dans le quartier.
La nuit, dit-il, le boulevard devient un lieu de consommation du chanvre indien et de débauche avec une prostitution clandestine qui se développe à une vitesse exponentielle. Il renseigne qu’il y a à côté des camions un bus en panne, qui sert d’auberge aux apprentis. Une telle situation, fait-il savoir, a induit une insécurité marquée par des cas d’agression qui commencent à dépasser les bornes.
Récemment, dit-il, une dame qui avait un rendez-vous à l’hôpital Principal de Dakar a été agressée dans les parages et n’eût été la promptitude d’un jeune qui a volé à son secours après avoir entendu ses cris, elle serait sérieusement atteinte.
Depuis plus de 6 mois, dit-il, des correspondances ont été respectivement adressées au Gouverneur, au Préfet, au Maire, pour attirer leur attention sur la gravité de la situation, mais jusqu’à ce jour ils n’ont pas daigné répondre, encore moins faire la moindre action. «Des initiatives allant dans le sens d’envoyer une seconde correspondance à toutes ces autorités ont été prises et cette fois-ci, si elles ne réagissent pas, nous ne resterons plus les bras croisés et prendrons toutes les mesures utiles pour faire déguerpir les camions», prévient-il.