PLUS DE 350 MORTS SUR LES ROUTES DU SENEGAL EN 2013, 22000 PERSONNES TOUCHEES
DEGÂTS COLLATERAUX DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
La Journée du souvenir des victimes de la route a été célébrée hier au Sénégal, à l’instar de la communauté internationale. En effet, l’Ong Laser en partenariat avec le ministère d’Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a organisé une cérémonie dédiée à ces victimes de la route. Et lors de la cérémonie, le directeur des transports routiers, représentant le ministre, a dévoilé des statistiques alarmantes sur le nombre de victimes chez nous.
15 250 blessés et 365 morts
«Chaque année, la route tue 1,24 million de personnes et fait 50 millions de blessés dans le monde, modifiant profondément la vie de millions de personnes, à savoir les blessés et leurs familles. Et l’Afrique est le continent le plus touché par ce fléau du 21ème siècle», renseigne t-il.
Et selon les statistiques de l’Oms, «avec seulement 2% du parc automobile mondial, l’Afrique enregistre 24,1% des victimes de la route. Au Sénégal, 350 personnes meurent chaque année à cause des accidents de la route sans compter le nombre de personnes qui en sortent invalides». Dans le même registre, le Colonel Mamadou Cissé de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers précise qu’ils ont «effectué en 2013, 9203 sorties de secours. Parmi ces sorties sont notés 15 250 blessés et 365 morts».
77,8% des morts ont entre 15 et 59 ans
«Les populations vulnérables sont plus touchées. 77,8% des morts sur la route ont entre 15 et 59 ans et 35,2% entre 30 et 44 ans. Ces statistiques montrent à suffisance la détresse qu'entraînent les accidents de la route puisque les plus touchés sont les mères et pères de familles en pleine activité», relève M. Seck qui soutient que «les accidents de la circulation en milieu urbain produisent essentiellement des dégâts matériels, par contre les accidents mortels et spectaculaires surviennent plutôt sur le réseau interurbain et en rase campagne».
Les taximen, impliqués dans 40% des accidents
Et l’exploitation des données d’accidents a permis de faire apparaître quelques points saillants de l’accidentologie au Sénégal, notamment la forte exposition des piétons aux risques d’accidents. «Ils ont représenté environ 35% des tués entre 2005 et 2007 pour atteindre 41% en 2008 et 46% en 2009». A ce titre, soutient El Hadji Ndiaye Seck Wade, «les enfants de moins de 12 ans représentent 13% des tués, soit en moyenne 50 enfants par an sur les dix dernières années.
Les chauffeurs de taxi et de transport en commun, qui constituent une partie importante des chauffeurs professionnels, sont impliqués dans environ 40% des accidents corporels». Egalement, «les passagers, toutes catégories confondues, représentent 48% des tués, 47% des blessés graves et 44% des blessés légers pour la période 2000 à 2010, soit au total plus de 22 000 personnes touchées».
Et face à ce fléau, il indique que «beaucoup de mesures ont été prises par le gouvernement du Sénégal parmi lesquelles, la mise en place de ralentisseurs au niveau des agglomérations, la multiplication des échangeurs au niveau de certains axes urbains, la mise en place prochaine du permis à points, l’exécution du programme «route safe to school».