LE SENEGAL APPLAUDI PAR LA COALITION MONDIALE POUR L’EDUCATION
Les mesures prises par le gouvernement du Sénégal pour répondre aux défis immédiats de la fermeture et de la réouverture d'écoles ont été saluées par les membres de la coalition mondiale pour l’éducation.

En marge du débat annuel de l’assemblée générale des nations unies, l’Unesco, à travers la Coalition mondiale pour l’éducation, a organisé une rencontre pour étudier l’impact de la Covid-19 sur l’éducation. a cette occasion, les membres ladite coalition ont loué le programme mis en exergue par le gouvernement du Sénégal pour atténuer les conséquences néfastes de la pandémie.
Les mesures prises par le gouvernement du Sénégal pour répondre aux défis immédiats de la fermeture et de la réouverture d'écoles ont été saluées par les membres de la coalition mondiale pour l’éducation.
Dans une note issue de la rencontre du débat annuel de l’Assemblée générale des Nations unies pour l’éducation organisée par l’Unesco, le Vice-président de l’éducation de Microsoft, Anthony Salcito, l’une des sociétés privées qui font partie de la Coalition, a loué le programme mis en exergue par le gouvernement du Sénégal pour atténuer les conséquences néfastes de la pandémie. Il souligne à cet effet que le gouvernement du Sénégal est l’utilisateur le plus important de sa plateforme éducative dans la région. Et cela, pour lui, est l’exemple d’un « franc succès ».
Prenant la parole, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, indique que le programme « Apprendre à la maison » a servi de réponse à la crise de la Covid19 et aux mesures de confinement qui en ont découlé, avec l’ensemble des acteurs du système éducatif, y compris les parents d’élèves. « Il s’agit d’un seul dispositif, diversifié, qui s’adapte aux différentes situations avec trois actions : le passif, l’actif et l’interactif », a expliqué le ministre qui souligne en effet que le volet «passif » concerne tous les élèves du pays ouest-africain et consiste notamment à la mise en place de photocopies et de production des cours à tous les niveaux du programme d’éducation nationale. Et le volet « actif », indique M. Talla, s’adresse à une partie de la population et se base sur un canal télévisé où les enseignants donnent des cours qui reprennent le programme national d’éducation, et qui s’étend aux radios communautaires.
Et Enfin, explique le ministre Talla, le volet « interactif » s’appuie sur le numérique qui, d’après lui, est la « solution de demain. Mais, déplore-t-il, faute d’accès, il ne concerne pour le moment que les quelques 530000 élèves en classe d’examen. « Le Sénégal a lancé un nouveau projet de télé-enseignement qui élargira l’accès à travers le projet « Promet », renseigne Mamadou Talla qui se réjouit en effet des résultats qu’il juge meilleurs. «Il y a eu des bonds de 10, 15, 20% par rapport aux années précédentes… et les épreuves étaient de mêmes difficultés », a signalé le ministre. D’ailleurs, informe-t-il, pour la rentrée prévue en novembre, le gouvernement compte également lancer un nouveau programme dénommé «Comment aider l’élève ? »
Et à l’en croire, ce programme cherche notamment à aider les filles qui forment la majorité des 3,8 millions d’élèves dans le système scolaire sénégalais et obtiennent les meilleurs résultats. « Le Sénégal cherche ainsi à mettre le numérique à la disposition de tous les étudiants et à réduire la taille de la classe, afin d’étendre ces résultats positifs à l’avenir », ajoute M. Talla qui invite ainsi la Coalition à trouver des mécanismes permettant de faciliter la connectivité au niveau national et d’accompagner l’équipement des enseignants et des élèves en termes d’outils qui permettent d’utiliser les supports pédagogiques qui ont été réalisés.
A noter que pour répondre à cette crise, l’UNESCO a lancé en mars dernier la Coalition mondiale pour l’éducation qui fédère plus de 150 partenaires dont le secteur privé. Cette coalition a déployé des initiatives pour la continuité de l’apprentissage dans plus de 70 pays, bénéficiant à plus de 400 millions d’apprenants et 13 millions d’enseignants, dans des pays comme l’Argentine, le Burkina Faso, l’Espagne ou la République démocratique du Congo.