Ligue 1: sept matches et zéro risque, l'équation du PSG avant Chelsea

Encore sept matches avant Chelsea: le Paris SG affronte Angers samedi en L1 avec le grand rendez-vous de Ligue des champions dans l'esprit, d'où rotation d'effectif, précautions médicales et demande d'allègement du calendrier.
Sur ces sept rencontres dans les trois compétitions nationales, il y en a cinq à domicile (Angers, Toulouse, Lorient, Lyon, Lille) et deux à l'extérieur, des déplacements relevés à Saint-Etienne et Marseille, dans un calendrier serré d'un match tous les trois jours, avant la réception de Chelsea, le 16 février au Parc des Princes.
De quoi faire germer l'idée d'en reporter un afin de maximiser les forces en C1. "On a fait cette demande, on espère que ç'a été retenu, que la meilleure décision pour le PSG et le seul représentant français en Ligue des champions sera prise, a dit l'entraîneur Laurent Blanc vendredi. On demande d'aménager les choses, en championnat ou en Coupe de France".
A la proposition un brin provocatrice du président lyonnais Jean-Michel Aulas de reporter le match de Coupe de France prévu le 9 ou 10 février à la condition expresse de le disputer à Lyon et non plus à Paris, comme le tirage au sort en a décidé, Blanc a opposé un simple sourire sans la commenter davantage.
Mais sera-t-il entendu par les instances ? Il ne l'avait pas été la saison dernière avant la double confrontation contre le FC Barcelone sur la scène européenne. Le PSG s'était incliné en quarts face au futur vainqueur de l'épreuve (1-3, 0-2), mais avait remporté tous ses matches domestiques en avril et mai, notamment les deux coupes nationales.
En attendant, le club de la capitale doit bien poursuivre son marathon, en puisant dans son large effectif comme il le fait depuis l'automne.
- 'Le jeu n'est pas parti' -
Contre Angers, trois joueurs de champ seront indisponibles: le défenseur Thiago Silva (genou) et les milieux Marco Verratti (pubis) et Javier Pastore (mollet), davantage ménagés qu'inaptes au service.
Car sans le matelas de 21 points d'avance sur le deuxième en L1, ils auraient peut-être joué. Mais, Chelsea oblige, pour Thiago Silva, "on ne va pas prendre de risque", et pour Verratti, "on va être très prudent", dixit Blanc. Concernant Pastore, sa saison percluse de blessure plaide pour une mise à l'abri.
Ces précautions et la rotation accrue nuisent-elles au rendement de l'équipe ? Le PSG est de fait devenu gagne-petit en 2016, avec cinq victoires étriquées en cinq matches, dont une seule avec plus d'un but d'écart. Il gagne toujours, mais n'a plus de marge.
"Dans le jeu, il faut être meilleur, notamment quand on n'a pas le ballon, a relevé Blanc. Le jeu n'est pas parti, il faut avoir les moyens de le mettre en place, en ce moment on n'en a pas les moyens. On est dans une deuxième phase de travail, plus légère niveau charge physique, basée sur la vivacité, pour être physiquement au top niveau le 16 février".
Le souvenir du fameux PSG-Caen (2-2) le 14 février dernier, ultime rencontre avant le rendez-vous, déjà, contre Chelsea, reste la hantise absolue. Paris avait déploré une avalanche de pépins physiques (Marquinhos, Serge Aurier, Yohan Cabaye, Blaise Matuidi et Lucas) conduisant à trois forfaits contre les Blues (Aurier, Cabaye et Lucas).
La politique du zéro risque ne prémunit pas contre les coups du sort, ou les coups tout court.