LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI

JEUX DE CARTES : MAUX SANITAIRES ET FEU
u moment où le coronavirus s’est installé, que le feu couve et que le couvre-feu revient, ce qui se passe à l’hôpital régional de Saint Louis est illustratif d’un manque de sérieux notoire dans la gestion des affaires publiques. Un hôpital sans ambulance, un bloc opératoire fermé depuis 15 jours faute de matériels, une rupture de réactifs au laboratoire. Largement suffisant pour diagnostiquer le mal : la santé souffre dans cette structure censée soulager et guérir des patients. Si l’on sait qu’une telle situation est loin d’être isolée dans les établissements hospitaliers sénégalais, il y a mille raisons de s’inquiéter. Comment dans de telles conditions venir à bout d’une pandémie comme le coronavirus qui a semé la désolation dans des pays qui disposent d’hôpitaux aux plateaux techniques très relevés ? Ceux qui espéraient un sursaut salutaire pour prendre enfin en charge les priorités des populations ont été sans doute naïfs. Bientôt un an après l’apparition de la Covid-19 chez nous, en dépit des efforts loués çà et là, du volontarisme noté, du succès salué, il faudrait un bilan exhaustif et surtout corriger les nombreux manquements qui sont à l’origine de drames multiples. Il serait catastrophique pour les autorités de dormir sur des lauriers. Il serait peu intelligent de se contenter de louanges, de fleurs, tout en ignorant ou faisant semblant d’ignorer que notre salut réside dans la construction d’hôpitaux aux normes requises, avec un personnel qualifié et motivé disposant de moyens nécessaires pour sauver des vies. La Covid-19 est un mal qui nous montre paradoxalement le chemin à suivre pour vaincre les maux à venir. Pour cela, il faut aller au-delà des mots et des mesures contraignantes. Le couvre-feu est encore là. On espère qu’il n’entraînera pas encore le feu.
Miim Réew
Reculade des Eaux et Forêts de Kolda En voilà une reculade !
Le service des Eaux et Forêts de Kolda qui avait porté plainte contre le coordonnateur de la section du Forum Civil de Kolda a fait machine arrière. Moudjibourahmane Baldé qui s’attendait à une audition à charge à la gendarmerie hier, est tombé des nues lorsqu’on lui a signifié qu’il s’agissait plutôt d’un complément d’informations de l’enquête sur la coupe des 171 billons de bois dans la forêt de Koudora (Commune de Coumbacara, Ndlr). La plainte des Eaux et Forêts a été mise de côté pour des échanges sur cette affaire qui a défrayé la chronique dans le Fouladou. Il a fallu caresser dans le sens des poils le coordonnateur de la section du Forum Civil de Kolda, d’après nos sources, pour qu’il accepte de collaborer. C’est ainsi qu’il a donné toutes les informations sur cette affaire de trafic de bois à la gendarmerie. Nos sources ajoutent que M. Baldé a soutenu devant les enquêteurs que l’Observatoire Sur le Territoire (OSTER) a interpellé au moins huit fois le service des Eaux et Forêts sur des saisies de billons de bois. Pis, c’est la troisième fois que le présumé trafiquant de bois y est impliqué sans être inquiété. Il va désormais filer toutes les informations recueillies auprès de l’observatoire sur le territoire (OSTER) à la gendarmerie afin qu’elle mette la main sur les délinquants forestiers. Toutefois, indiquent nos sources, le Forum Civil continuera de dénoncer le trafic de bois dans la région de Kolda.
Audition du coordonnateur du Forum civil de Kolda
Restons avec l’audition du coordonnateur de la section du Forum Civil de Kolda pour dire que Birahime Seck promet que leur organisation ne baissera pas les bras dans la lutte contre le trafic de bois. En réaction à la convocation de son camarade, le coordonnateur national du Forum Civil indique que les dénonciations contre les criminels forestiers vont continuer ainsi que les interpellations des services des Eaux et Forêts pour l’intérêt de la nature et des citoyens. Cependant, Birahime Seck a indiqué que le Forum Civil va aider la gendarmerie à traquer et mettre la main sur les criminels forestiers. Réseau d’exploitation clandestine de carrières La section Environnement de la gendarmerie nationale basée à Dakar, en collaboration avec les brigades de Kolda et Vélingara, a démantelé un réseau d’exploitation clandestine de carrières dans la commune de Kandia. Sur les lieux, les pandores ont saisi du matériel d’extraction. La bande avait détruit l’écosystème et aménagé une piste pour l’accès des camions transportant des gravats.
Usurpation d’identité
Suite à des agissements de certains individus, pour le moment, non identifiés et qui se font passer pour des agents de la Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC), dans le but de procéder à des opérations de saisie de produits plastiques dans les lieux de vente, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a, dans un communiqué, dégagé toute sa responsabilité face à de tels actes. Appelant les populations à signaler ces faux agents, les services dirigés par Abdou Karim Sall appellent les populations à plus de vigilance. Sous ce rapport, constate le ministère, des infractions aux dispositions de l’article 25 de la loi relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques sont notées par les officiers de police judiciaire et les agents assermentés relevant des ministères en charge de l’Environnement, de la Santé, de l’Industrie, du Commerce et des Finances, munis de leurs cartes professionnelles.
Condoléances d’Idrissa Seck
Suite au rappel à Dieu de Serigne Abass Mbacké à Darou Mousty et de ElHadj Barhama Niass à Keur Madiabel, le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese), Idrissa Seck a envoyé, hier mardi, une importante délégation chez ces familles religieuses pour présenter ses condoléances. Après Darou Mousty, la délégation a fait cap sur Keur Madiabel. La délégation était conduite par la Secrétaire générale de l’institution, Dr Anta Sané et du chef de cabinet du Président du Cese, Ass Babacar Guèye, accompagnés par la conseillère spéciale Awa Guèye Kébé et par son attaché de Cabinet Mamadou Sow. Il faut signaler que dans cette délégation, il y avait de hauts responsables de la formation Orange, notamment Matar Sèye, Secrétaire Général de Rewmi et la vice-présidente Adja Soda Mbacké.
Détention frauduleuse de médicaments
En poste à la gare interurbaine des Baux maraîchers de Pikine, les policiers ont interpellé sept individus, tous des acteurs du transport, avec des médicaments. Tous les membres de la bande sont transférés au commissariat d’arrondissement de la localité dirigé par le commissaire Mame Arona Ba. Selon nos sources, tout serait parti d’un mouvement suspect des mis en cause. Ainsi, les limiers qui avaient l’œil sur la bande ont découvert des médicaments conditionnés dans 28 paquets de 10 boites de Cortim tablets Bp. Interpellé sur la provenance des médicaments, l’un des membres de la bande, A. Sy, a fait savoir que les produits prohibés lui ont été remis par A. Mb. Barry qui lui a demandé de convoyer la marchandise jusqu’à Dakar. Une fois à destination, le propriétaire allait passer la récupérer. Il ajoute que ses 06 coaccusés ne sont nullement impliqués dans la transaction. Ces derniers ont tous soutenu que le colis appartient à l’apprenti chauffeur A. Sy âgé de 23 ans. Suffisant pour que A. Sy soit placé en garde en vue. Les six autres ont été libérés sur ordre du procureur de la République. Actuellement, A. Sy est en garde à vue pour exercice illégal de la pharmacie.
Education sexuelle
Les réactions continuent de pleuvoir au sujet de l’introduction de l’éducation sexuelle dans le système éducatif. Après les sorties respectives du ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla et du chef de l’Etat Macky Sall pour rejeter le projet, c’est au tour de l’Union des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) de monter au créneau pour saluer leurs positions. Les parents exhortent les autorités étatiques, notamment celles éducatives, à les associer dans les programmes de modernisation du système.
Cinq employés de VFS licenciés
L’année 2021 démarre mal pour certains travailleurs du centre de visas pour la France de VFS Global à Dakar. Au moins, cinq employés dont une femme en état de grossesse sont envoyés au chômage. Pourtant, selon notre source, ces employés détiennent tous des contrats à durée indéterminée (CDI).A en croire notre interlocuteur, ces derniers avaient reçu le 24 décembre dernier, chacun, 2 millions Fcfa représentant leurs indemnités de fin de contrat. Et ce n’est que le 4 janvier qu’ils ont reçu la notification de licenciement, alors qu’ils sont tous sous CDI. Cette décision relève, selon nos interlocuteurs, d’une violation de la loi parce que le protocole n’a pas été respecté. Puisque même dans le cadre d’un licenciement pour motif économique, il y a une procédure à respecter. La première étape consiste à commencer par ceux qui ont des CDD (contrat à durée déterminée), ensuite ceux qui sont proches de la retraite, avant de finir par ceux dont les charges sont moindres etc. A noter que la société VFS Global s’occupe du dépôt des visas.
Digue de protection de la Langue de Barbarie
Les travaux de construction de la digue de protection de la Langue de Barbarie (Ppcs) avancent à grand pas. Le président directeur général du Groupe Eiffage/Sénégal était hier à Saint-Louis, dans le cadre du contrôle des travaux de ce projet d’envergure pour Saint-Louis. Cette digue permettra de protéger de manière durable les populations de Gokhou-Mbathie, Santhiaba et Guet-Ndar contre l’avancée de la mer. Selon Gérard Senac, les enrochements sont arrivés ainsi que le matériel. Il rappelle que la situation du raz-de-marée a été lourde de conséquences pour les populations.