L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN GI - LE VRAI SENEGAL
Le Sénégal que le Chef apercevait depuis Dubaï, c’est celui de ses rêves qu’il n’a jamais réussi à matérialiser. Celui qu’il nous vendait quand il sollicitait nos suffrages. Lorsqu’il nous suppliait presque à genoux, nous promettant une gestion sobre et vertueuse. Depuis, le discours a changé… Le vrai Sénégal, le pays dans lequel on vit a été esquissé par un de nos marabouts, connu pour son franc-parler. Celui du Sénégalais qui souffre et qui cherche le diable pour lui tirer la queue. Celui du Sénégalais qui survit pendant que des gens enrichis par la politique lui tirent la langue. Celui des agriculteurs, pasteurs et pêcheurs qui étalent leur spleen sans que l’Autorité entende leurs pleurs. Une Autorité selon laquelle tout marche comme jamais auparavant. Le vrai Sénégal, c’est aussi celui d’une jeunesse désemparée qui se suicide dans l’océan. Celui des diplômés en quête d’emplois, qui désespèrent de décrocher ne serait-ce qu’un stage pendant que des professionnels de la politique se vautrent dans des fonctions de sinécures. Celui où la corruption prospère malgré les discours du Chef qui a la fâcheuse propension à protéger des malfrats, trafiquants, détourneurs de nos ressources et faux monnayeurs. C’est ce Sénégal où règne une flagrante injustice. Un pays que l’éthique a déserté et où chacun essaie de détruire l’autre par des intrigues et la médisance. Si on en est arrivé à constater un tel état de déliquescence ou si l’éthique a reculé, c’est parce que l’autre a échoué dans sa gestion qu’il voulait sobre et vertueuse. Ce Sénégal-là, est celui d’un pays corrompu et où tous les coups sont permis et où des crapules édictent des lois. Un Sénégal loin de cette société dont rêve le religieux. Celui esquissé depuis Tivaouane étant à mille lieues de celui de Dubaï. Comme disait le journaliste et écrivain Batiste W. Foisy, quand un politicien se touche le visage il dit la vérité, quand il se gratte l'oreille il dit la vérité, quand il lève le pouce il dit la vérité ; c'est quand il remue les lèvres qu'il ment. A méditer…
KACCOOR BI
LOCALES A RUFISQUE CORA FALL SE DEMARQUE DES CANDIDATURES ANNONCEES
Les candidats du camp présidentiel de Rufisque qui veulent crédibiliser leurs candidatures en enrôlant l’ancien maire Cora Fall peuvent déchanter. L’ancien sénateur crie haut et fort qu’il ne soutient aucun candidat parmi tous ceux qui s’affrontent pour avoir le droit de briguer les suffrages des électeurs le 23 janvier prochain. Le président Cora Fall a déploré le fait que très souvent son nom soit associé à des candidatures déclarées. Ce qu’il n’a pas aimé du tout. « Les seuls candidats que je vais soutenir, sont ceux désignés par le président de la République. Alors j’ai dit à tous les dirigeants rufisquois d’arrêter de me mettre dans leur camp ou parmi les souteneurs. Je ne joue pas à ce jeulà et mon nom ne doit pas être un tremplin de validation d’une candidature. Celui qui doit valider une candidature, c’est le président Macky Sall. Je dénonce donc vivement que l’on veuille utiliser mon nom. D’autant que par le passé, lors des locales de 2014 par exemple, j’étais parvenu à unir tout le monde autour de ma personne en ayant eu la même démarche » crie le doyen, très en colère, au téléphone. Alors profitant du décès dimanche dernier de son épouse, la nièce du général Wane, le président Cora Fall, qui a reçu chez lui à Dakar tous les principaux responsables politiques du camp présidentiel à Rufisque (Souleymane Ndoye, Ismaïla Madior Fall, Boubacar Albé Ndoye, Oumar Mané de la mairie du Nord…) venus présenter leurs condoléances a signifié clairement à ses visiteurs sa position équidistante sur la question de la candidature à la mairie de Rufisque. Voilà qui a le mérite d’être clair.
L’AFP DE NIASSE EN DEUIL OUSMANE SAMB A PERDU UN DE SES FILS
L’Alliance des Forces du Progrès du président Moustapha Niasse est en deuil. Son responsable régional de Dakar Ousmane Samb, ancien président du Conseil régional de la capitale, a perdu hier à Rufisque son fils Mamadou Djibril Samb (Madji) frère du musicien international Hervé Samb. Le garçon était âgé de 37 ans et serait malade depuis quelques temps. L’enterrement au cimetière musulman de Diokoul a mobilisé toute la classe politique du département de Rufisque, mais aussi de Dakar. La direction de l’AFP était représentée par l’ancien député Zator Mbaye et la présidente des femmes progressistes Maïmouna Guèye Faye. Le Témoin présente ses sincères condoléances à l’ancien président du Conseil régional de Dakar Ousmane Samb très touché, on le devine bien, par le décès de son cher enfant. Que Dieu accueille le défunt dans Son paradis.
LP POUR LA DIRECTRICE DE LA « CIGOGNE BLEUE »
Emprisonnée en août dernier en même temps que son employée Mamie Ndiaye, Yacine Sène, la directrice générale et propriétaire de la garderie d’enfants « Cigogne bleue », sise à la Sicap Sacré-Cœur III, est libre depuis jeudi dernier. Elle a bénéficié d’une liberté provisoire. Les faits qui lui avaient valu une privation de liberté s’étaient produits à la fin de l’année dernière lorsqu’un bébé pensionnaire de l’établissement était mort étouffé. Il avait eu les voies respiratoires bouchées par les aliments qu’on lui avait donnés. L’affaire avait suscité une profonde émotion au sein de l’opinion et une marche avait même été organisée pour protester contre la lenteur supposée de la justice dans le traitement de la plainte déposée par les parents du bébé. A la suite de quoi, en août dernier, le juge du 8ème cabinet du TGI de Dakar avait envoyé la directrice et son employée à la prison de Rebeuss. Mme Sène vient donc, on l’a vu, de bénéficier d’une liberté provisoire.
PODOR MAMADOU RACINE SY SE DEPLOIE SUR LE TERRAIN A GUEDE VILLAGE
Le week-end du Gamou a été aussi une occasion pour le président du mouvement national And Liggey Sénégal ak Racine (ALSAR) de se déployer sur le terrain pour mobiliser ses partisans. Malgré la chaleur de la fin de l’hivernage, le PCA de l’Ipres a fait cap sur la commune de Guédé village. Les populations ont décidé de laisser l’opportunité à leur leader Mamadou Racine Sy de désigner les candidats de Alsar et aussi de choisir la coalition dans laquelle le mouvement Alsar va aller aux élections locales. Le patron du King Fahd hôtel a tenu à saluer l’engagement de ses militants surtout dans la localité de Guédé village où ils abattent un excellent travail. Il a demandé surtout une implication plus poussée des jeunes et des femmes qui sont les couches qui gagnent toute élection. Le président Mamadou Racine Sy n’a cependant pas manqué d’attirer l’attention de tous sur la nécessité d’attendre la réaction du Président Macky Sall, le patron de la mouvance présidentielle, qui aura bientôt le loisir de prendre la décision finale liée aux investitures et à la nature des listes électorales. Le leader d’ALSAR a profité de l’occasion pour assister financièrement, à coups de millions de francs, les jeunes et les femmes de Guédé afin qu’ils puissent réaliser leurs projets de développement. A la fin de la cérémonie, il a eu un aparté avec le bureau communal de Alsar Podor dirigé par Mamadou Lamine Diop dit Mountaga pour redynamiser la base pour des raisons stratégiques. La jeunesse de la commune de Podor a demandé au président Mamadou racine Sy d’élargir davantage la base des militants dans la perspective des élections locales. Au programme du déplacement du président Racine Sy figuraient aussi les étapes des sites historiques de Ndiayène Pendao et Fanaye.
VILLE DE THIES THIERNO ALASSANE SALL, « CANDIDAT »
«La République des Valeurs», parti de l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, et ses alliés, comptent aller aux élections territoriales du 23 janvier 2022 prochains sous la bannière de la coalition « Réewum Ngor ». Au cours de la cérémonie de lancement officielle des listes de ladite alliance pour ces joutes électorales, ce samedi 16 octobre 2021, à Thiès, l’ancien président du cercle des cadres de l’Alliance Pour la République (APR), a fait savoir qu’« en ce qui concerne la ville de Thiès, j’entends personnellement prendre part à ce combat, en dirigeant les listes pour la ville et en participant activement à l’élection des maires dans les communes Ouest et Nord ». Le leader de la République des Valeurs a soutenu « devoir ma formation politique, syndicale et intellectuelle à la tradition de résistance de Thiès, ainsi qu’aux réseaux de militants de nos aînés du Pai, du Rnd, d’And-Jef, de la Ld, du Pit ». Il dit « n’avoir jamais rompu le cordon ombilical avec Thiès ». Il s’est désolé du fait qu’ « aujourd’hui, cette ville est à la croisée des chemins. Elle est complètement déconsidérée par le clan politique aux commandes de la cité, qui s’est particulièrement distingué par sa rapacité et son immobilisme. Nous avons le devoir de porter le combat pour la réhabilitation de notre ville ». Contre toutes ces « régressions », l’ancien ministre propose un « programme » qui sera réalisé avec « l’ensemble des fils de la ville, qu’ils résident à Thiès ou ailleurs dans le monde ». Thierno Alassane Sall, selon qui « l’action de ‘’La République des Valeurs’’ est déjà incontestable dans la ville », promet d’impulser « la mobilisation nationale », aussi d’« inventer des cités propres et dynamiques, par la mise en place de projets collectifs et la création de l’en-commun ». Surtout, il a promis de lutter contre « les courtiers fonciers » dans la commune de Thiès, où, a-t-il déploré, « les réserves foncières sont presque épuisées».