L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KÉEMTAAN GI - COMEDIE SHOW
Son combat judiciaire ne doit plus reposer sur des principes mais est devenu une question de vie ou de mort pour lui. Pour un procès qu’il a lui-même intenté, qu’est-ce qui explique une telle débauche d’énergie ? Il nous dit qu’il n’a rien à se reprocher. Il n’a non plus signé aucune licence de pêche au profit de ses amis chinois. Mais voilà que dans une affaire où il veut laver son honneur, le ministre chargé des poissons nage dans le flou artistique en jetant par les fenêtres toutes ses ressources financières, surtout en ces temps de crise et d’incertitudes. A moins qu’il soit devenu subitement riche comme Crésus. Vous avez vu son bluff publicitaire dans une de nos télévisions locales ? Le propriétaire du machin aurait dit que le monsieur fait du « porter presse ». En tout cas, le procès ne semble plus se jouer au tribunal, mais dans les médias que notre Don Quichotte occupe à coups de reportages publicitaires et communiqués payants. Tant pis pour lui s’il est assez riche pour se permettre de telles libéralités. L’essentiel, pour lui, c’est de distiller dans l’opinion que nous avons tort. Passons pour revenir à la gestion de la pandémie dans ce pays aux musulmans pas comme les autres et qui pensent être les proches de Dieu parmi toutes Ses créatures dans ce vaste monde. Pendant qu’une partie de l’opinion se désole des incohérences du Chef, y en a qui ont vite fait de lui coudre des habits de héros. L’esseulé ministre de la Santé pense, lui, que ces mesure d’assouplissement sont prises pour la cohésion sociale. Celle-ci était-elle en lambeaux ? En attendant de savoir le nombre de cas, de vivants et de morts, il faudra que le Chef valide. De la censure dans l’air ! Ça sent une belle comédie.
KACCOOR BI
ABUS DE POUVOIR A LIBERTE VI FATOU SYLVIE KOUEDOU, UNE MAGISTRATE QUI SÈME LA TERREUR…
Ce matin s’ouvre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar un procès inédit ! Un procès aux allures d’un abus de pouvoir qui ne dit pas son nom. La plaignante, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr, magistrate ; la mise en cause, Mme Anta Kaïré responsable financière de la société EsaEnergie. Tenez : Dans la journée du mercredi 29 avril 2020, à Liberté VI-extension, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr a garé sa voiture devant la société de Mme Néné Kaïré entravant la libre circulation des employés et des visiteurs. Puis, elle a disparu dans la nature ! Un stationnement qui aurait poussé le gardien de la société à verrouiller voire enchainer l’emplacement dans lequel se trouvait la voiture incriminée. But ? Inviter le ou la propriétaire du véhicule à se présenter. Jusque-là, il ne s’agissait que d’un banal incident entre propriétaires de véhicules et résidents dont la devanture aurait été occupée de manière pas trop correcte. Constatant que sa voiture avait été « enchainée », Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr se serait emportée en ces termes : « Je m’en fous ! Vous n’avez pas à enchainer mon véhicule. Et je veux que vous enleviez la chaîne tout de suite. Vous ne savez pas qui je suis ? » Quelques heures après cet incident, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr a fait appeler la police qui a procédé à l’arrestation de la pauvre dame Néné Kaïré. Ce pour les délits d’outrage à magistrat et injures publiques ! Dans sa plainte, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr ou la « puissante » magistrate a déclaré ceci : « La dame Néné Kairé m’a dit que je n’ai pas de savoir-vivre… Que je suis un bâtard (sic)…Je suis une male re-sic !) civilisée… Je suis une imbécile… » (Attention, ce sont peut-être les policiers qui ont dactylographié ainsi ces termes !) Seulement « Le Témoin » quotidien demande où se trouve le délit d’outrage à magistrat dès lors qu’au départ, c’est une banale histoire de femmes ou affaire de mal-garer. Hélas ! Cela n’a pas empêché la pauvre Néné Kairé d’être arrêtée et gardée à vue pendant 48 heures avant d’être libérée sur convocation. Car dès le lendemain de son arrestation, les éléments du commissariat de police de Grand-Yoff l’avaient déférée au parquet. Le procès aura lieu ce mercredi. Dommage qu’au Sénégal, la magistrature qui devait être un rempart contre les abus de pouvoir et l’exercice arbitraire du pouvoir s’active dans le sens contraire… On attend avec impatience le verdict de ce procès !
COVID19 LA COLÈRE DE L’ORDRE DES MÉDECINS
Au cœur de la lutte contre la pandémie du coronavirus, des agents de la santé sont pris pour cibles dans certaines localités notamment à Medina Gounass où le médecin chef du département est menacé de représailles par des fidèles du Khalife, Thierno Tidiane Ba. L’Ordre des médecins du Sénégal, mis au parfum de telles menaces, a sorti un communiqué pour alerter en appelant l’Etat à prendre ses responsabilités. Dans la ville sainte de Medina Gonass, un habitant de la commune s’en est pris ouvertement au médecin Oumar Sané. Dans un message audio relayé sur les réseaux sociaux, ce fauteur de troubles accuse le docteur d’avoir comploté pour la propagation du virus dans la localité en y transférant des malades déjà infectés ailleurs. Ce qui, à l’entendement de l’Ordre des médecins, constitue un précèdent dangereux qui porte atteinte là la dignité et à l’honneur du personnel médical en première ligne dans la riposte contre la pandémie en cours. « Il est inconcevable que des médecins au front contre cet ennemi sournois soient victimes d’intimidations, de calomnies et menaces de la part de personnes inconscientes et irresponsables », s’est offusqué l’ONMS. Prenant très au sérieux ces bravades, les médecins rappellent à l’Etat, qu’en plus de la protection physique, morale et psychologique du personnel de santé, il doit veiller à la disponibilité suffisante des équipements de protection afin d’éviter la contamination des soignants.
REOUVERTURE DES MOSQUEES IMAMS ET PRÉDICATEURS CONTENTS DE MACKY SALL
Les imams et prédicateurs, à travers leur Ligue, sont en phase avec le président Macky Sall puisqu’ils vont retrouver leurs mosquées. Cependant, ils n’ont pas manqué de mettre sur la table un… chapelet de doléances puisqu’ils disent que la propagation de la maladie est loin de s’estomper. Toutefois, dans le respect de la décision prise par les pouvoirs publics d’autoriser la réouverture des mosquées tant pour les prières quotidiennes que celles du vendredi, la Ligue exhorte à l’observation des mesures préventives comme la prise en charge par les pouvoirs déconcentrés ou décentralisés, en partenariat avec les comités de gestion des mosquées, de la désinfection systématique et régulière de l’ensemble des mosquées sur tout le territoire national, plus particulièrement celles se trouvant dans les zones touchées ; le renforcement de la vigilance quant à l’obligation du port de masque par tous ; l’assistance aux mosquées pour la mise en place de dispositifs de lavage et de désinfection des mains à l’entrée de chaque mosquée. Les imams et prédicateurs souhaitent aussi la fourniture aux comités de gestion des mosquées de thermo flashs pour la prise de température, l’implication de tous les acteurs sociaux et au premier desquels les imams et prédicateurs aux efforts de sensibilisation sur la maladie et ses conséquences ainsi que leur assistance quant aux moyens requis en la matière. La Ligue préconise la nécessité de veiller à l’aération au maximum possible des mosquées autant pour celles qui disposent d’ouvertures adéquates que pour celles qui n’en ont pas. La Ligue des Imams et Prédicateurs prône enfin le renforcement de la sensibilisation des personnes présentant les symptômes de la maladie afin qu’elles s’abstiennent de venir à la mosquée et qu’elles fassent appel en toute responsabilité aux services médicaux appropriés pour éviter toute propagation de la maladie. Tout un vaste programme inédit.
PORT DE DAKAR LA NOTATION WARA CONFIRME LA VIABILITÉ FINANCIÈRE
L’on peut dire que quand le Port toussote, c’est toute l’économie nationale qui tangue dangereusement. Parce que gérer plus de 90% du volume des échanges économiques positionne l’outil portuaire comme le référent unique de l’activité économique de notre pays. Alors tout ce qui se passe au port de Dakar est épié. La notation de West Africa Rating Agency (WARA) de A-/stable/W-3 pour le marché régional de l’Uemoa et IB+/stable/IW-5 en devises internationales rendue publique ce mois d’avril est une confirmation du redressement financier du Port autonome de Dakar. L’information est passée inaperçue au cause de l’impact de la pandémie du covid19, mais elle consacre le succès du redressement financier réussi par le directeur général du Port Aboubacar Sédikh Bèye depuis sa nomination en septembre 2017. La notation de WARA se situe au même niveau que celle souveraine de l’état du Sénégal. Elle est bien supérieure d’un cran aux anciennes notes BBB+ de 2014 et BBB de 2016 précédemment obtenu par le port autonome de Dakar. Cette notation signifie en langage financier que le PAD présente tous les indicateurs verts avec la présence d’un faible risque pour s’ouvrir au marché financier de l’UEMOA pour lever des fonds en vue de financer son programme d’investissement pour sa modernisation, son développement, mais aussi pour être, sans partage, le véritable hub portuaire de la sous-région. Rôle qui lui est ravi par des ports comme ceux de Lomé et d’Abidjan, qui ont injecté d’importants capitaux pour se faire une place au niveau des ports leaders, sièges où ils trônent en ce moment.
LA NOTATION DE WARA CONSACRE LA GESTION À SUCCÈS DE ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE
Restons avec le port de Dakar pour souligner que la notation positive de WARA est la consécration du management gagnant du directeur général du Port autonome de Dakar. Figurez-vous quand l’homme prenait la direction du navire portuaire en septembre 2017, l’entreprise se trouvait dans une situation financière préoccupante, avec une trésorerie négative de -7,9 milliards et une dette financière de l’ordre de 56 milliards entre autres. Comprenant très sa mission, l’ancien DG de la ANSD se dote en 2018, d’un plan de relance dénommé : plan stratégique 2019-2023. Avec le soutien et l’adhésion du management de l’entreprise, du personnel et des différents acteurs sociaux dans le seul but de redresser et de stabiliser le navire PAD. Déjà, dans le courant de l’année 2018, la direction générale réussira sa mission de sauvetage avec des mesures courageuses et de hautes portées comme, la réduction de certaines charges et la renégociation ou l’arrêt de certains contrats. En outre, une nouvelle politique hardie et offensive de recouvrement a permis un renflouement des caisses du Port autonome de Dakar en un temps record. L’autre élément important qui mérite d’être soulevé est l’optimisation des recettes avec à la clef une refonte de la facturation mais aussi une revalorisation du domaine portuaire qui était jadis donné à des prix dérisoires. La décision patriotique et visionnaire du management de l’entreprise de travailler pour le reprofilage d’une partie de la dette, qui a permis d’en tirer une économie de près de 8 milliards. Ce travail a permis d’atteindre et d’obtenir une progression du chiffre d’affaires du PAD de + de 12 milliards, soit une augmentation de 25%, une stabilisation des coups d’exploitations à 43 milliards et une progression de la marge nette de -14 à + de 13 milliards, grâce à la nouvelle force de recouvrement du PAD. Avec de tels résultats, le PAD dans le cadre du second volet de ce plan stratégique s’est fixé à l’horizon 2023, la projection d’augmentation du chiffre d’affaires à 100 milliards, l’engagement de lourds investissements pour des projets structurants, permettant à l’entreprise de faire face à la rude concurrence de certains ports avec lesquels il partage la côte ouest africaine.
ASSOCIATION DE MALFAITEURS LES 19 NIGÉRIANS ONT OBTENU UNE MISE EN LIBERTÉ PROVISOIRE
Poursuivis pour association de malfaiteurs, accès dans un fichier informatique, usurpation d’identité numérique, détention de chanvre indien et blanchiment, les Nigérians dont les dossiers ont été en instruction en juillet 2019, ont obtenu hier une mise en liberté provisoire. Après 10 mois de détention, ces ressortissants de la première puissance économique de la Cedeao ont obtenu, hier, une liberté provisoire parce que, pour leurs, leur dossier recèle beaucoup de zones d’ombre. Selon ces avocats, non seulement les conditions de l’inculpation de leurs clients restent sombres, mais aussi les risques de contamination du coronavirus posent problème. « Je vous demande de leur accorder une liberté provisoire, car ils sont 19. Et lors de la saisine, un seul cornet a été découvert. Et en ces temps de contamination, je l’ai toujours dit et que Dieu nous en épargne, si il y a une contamination dans les prisons, ce sera très dur et c’est la raison pour laquelle je vous demande, M. le juge, de leur accorder une liberté provisoire», a plaidé M. Tall. Le substitut du procureur s’est opposé à la demande de la défense. Selon lui, poser l’affaire sous l’angle de la pandémie ou la fermeture des frontières, n’est pas la solution. « C’est pourquoi, je vous demande de ne pas leur accorder une liberté provisoire parce que ce sont des délinquants et ils vont retourner dans la société » a tenté de convaincre l’avocat de la société. Le tribunal, après avoir délibéré, a décidé de remettre les 19 prévenus nigérians en liberté provisoire.